Eucharistie du Lundi 20 Août 2012 : Lundi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Bernard de Clairvaux.

Eucharistie du Lundi 20 Août 2012 : Lundi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Bernard de Clairvaux, Abbé et Docteur de l'Église (1090-1153).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre d'Ézéchiel 24,15-24… Livre du Deutéronome 32,18-19.20.21… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,16-22.

Commentaire du Récit de trois compagnons de saint François d'Assise (v. 1244).

SERMON DE SAINT BERNARD SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES.

Autre commentaire de l’Abbé Óscar MAIXÉ i Altés (Roma, Italie).

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Lundi 20 Août 2012 : Fête de Saint Bernard de Clairvaux, Abbé et Docteur de l'Église (1090-1153).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Bernard de Clairvaux.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Ézéchiel 24,15-24.
La parole du Seigneur me fut adressée :
« Fils d'homme, je vais te prendre subitement ta femme, la joie de tes yeux. Et tu ne feras pas de lamentation, tu ne gémiras pas, tu ne laisseras pas couler tes larmes.
Pleure en silence, ne prends pas le deuil ; enroule ton turban sur ta tête, chausse tes sandales, ne voile pas tes lèvres, ne prends pas le repas funéraire. »
Le matin, je parlais encore au peuple, et le soir ma femme mourut. Le lendemain matin, je fis ce qui m'avait été ordonné.
Les gens me dirent : « Vas-tu nous expliquer ce que tu fais là ? Qu'est-ce que cela veut dire pour nous ? »
Je leur répondis : « La parole du Seigneur m'a été adressée :
Dis à la maison d'Israël : Parole du Seigneur Dieu : Je vais profaner mon sanctuaire, votre fierté et votre force, la joie de vos yeux, la passion de votre cœur. Vos fils et vos filles, qui sont restés à Jérusalem, tomberont par l'épée.
Vous ferez alors comme je viens de faire : vous ne voilerez pas vos lèvres, vous ne prendrez pas le repas funéraire,
vous mettrez vos turbans, et vous chausserez vos sandales. Vous ne ferez pas de lamentation, vous ne pleurerez pas. Mais à cause de vos péchés, vous dépérirez, et vous gémirez tous ensemble.
Ézékiel sera pour vous un présage : tout ce qu'il a fait, vous le ferez. Et quand cela arrivera, vous saurez que je suis le Seigneur Dieu. »

 

Livre du Deutéronome 32,18-19.20.21.
Tu oublies le Rocher qui t'a mis au monde ;
le Dieu qui t'a engendré, tu le dédaignes.
Le Seigneur l'a vu : et de colère
il a repoussé ses fils et ses filles.

Il dit : « Je leur cacherai ma face, et je verrai ce qui leur arrivera ; oui, c'est une engeance pervertie, ce sont des enfants sans foi.
« Ils m'ont bravé par un dieu de rien,
exaspéré par leurs vaines idoles,
je vais les braver par un peuple de rien,
les exaspérer par des gens stupides. »

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,16-22.
Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. -
Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.

 

Commentaire du jour.
Récit de trois compagnons de saint François d'Assise (v. 1244).
§ 27-29 (trad. Debonnets, Documents, p. 828).

« La joie du détachement spirituel ».

 

Un jour, en secret, Messire Bernard s'approcha de François, qui n'avait encore aucun compagnon. « Frère, dit Bernard, pour l'amour de mon Seigneur qui me les a confiés, je veux distribuer tous mes biens, de la manière qui te paraîtra la plus appropriée. »

François répondit : « Demain, nous irons à l'église et le livre des Évangiles nous fera connaître de quelle manière le Seigneur enseigna ses disciples ».

Le matin donc, ils se levèrent et, en compagnie d'un autre homme appelé Pierre qui lui aussi désirait devenir frère, ils se rendirent à l'église...

Ils entrèrent pour prier et, parce qu'ils étaient sans instruction et ne savaient pas où trouver la parole de l'Évangile sur la renonciation au monde, ils demandaient au Seigneur qu'il daigne leur montrer sa volonté dès la première ouverture du livre.

Leur prière terminée, le bienheureux François prit le livre fermé et, agenouillé devant l'autel, il l'ouvrit.

A la première ouverture se présenta ce conseil du Seigneur : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ».

A cette découverte le bienheureux François se réjouit beaucoup et rendit grâces à Dieu. Mais comme il avait une vraie dévotion à la Trinité, il voulut avoir la confirmation par un triple témoignage.

Il ouvrit donc le livre une seconde et une troisième fois. A la seconde ouverture il trouva : « N'emportez rien sur la route » (Lc 9,3) et à la troisième : « Celui qui veut me suivre doit renoncer à soi-même » (Lc 9,23)...

François dit : « Frères, voilà notre vie et notre règle, et celle de tous ceux qui voudront se joindre à notre groupe. Allez, et ce que vous avez entendu, faites-le ! »

Bernard, qui était très riche, s'en alla ; en vendant tout ce qu'il possédait, il réunit une grande somme d'argent dont il distribua la totalité aux pauvres de la ville...

A partir de cette heure, tous trois vécurent suivant la règle du saint Évangile que le Seigneur leur avait montrée.

C'est ce que le bienheureux François dit dans son Testament : « C'est le Seigneur lui-même qui m'a révélé que je devais vivre selon la forme du saint Évangile ».

 

SERMON DE SAINT BERNARD SUR LE CANTIQUE DES CANTIQUES.

L'amour se suffit à lui-même, il plaît par lui-même et pour lui-même. Il est à lui-même son mérite, il est à lui-même sa récompense.

L'amour ne cherche hors de lui-même ni sa raison d'être ni son fruit : son fruit, c'est l'amour même. J'aime parce que j'aime. J'aime pour aimer.

Quelle grande chose que l'amour, si du moins il remonte à son principe, s'il retourne à son origine, s'il reflue vers sa source pour y puiser un continuel jaillissement !

De tous les mouvements de l'âme, de ses sentiments et de ses affections, l'amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son Créateur, sinon d'égal à égal, du moins dans une réciprocité de ressemblance.

Car, lorsque Dieu aime, il ne veut rien d'autre que d'être aimé. Il n'aime que pour qu'on l'aime, sachant que ceux qui l'aimeront trouveront dans cet amour même la plénitude de la joie.

L'amour de l'Époux, ou plutôt l'amour qu'est l'Époux, n'attend qu'un amour réciproque et la fidélité.

Qu'il soit donc permis à celle qu'il chérit de l'aimer en retour. Comment l'épouse pourrait-elle ne pas aimer, elle qui est l'épouse de l'Amour ?

Comment l'Amour ne serait-il pas aimé ?

Elle a donc raison de renoncer à tous ses autres mouvements intérieurs, pour s'adonner seulement et tout entière à l'amour, puisqu'elle a la possibilité de répondre à l'amour même par un amour de réciprocité.

Car elle pourra bien se répandre tout entière dans son amour, que grâce au regard du flot éternel d'amour qui jaillit de la source même ?

Les eaux ne sourdent pas avec la même profusion de celle qui aime et de l'Amour, de l'âme et du Verbe, de l'épouse et de l'Époux, du Créateur et de la créature: la différence n'est pas moins grande qu'entre l'être assoiffé et la source.

Alors quoi ? Faudra-t-il pour autant que périsse et disparaisse complètement chez l'épouse le souhait de voir s'accomplir ses noces ?

Le désir qu'expriment ses soupirs, la force de son amour, son attente pleine de confiance ; seront-ils réduits à rien, parce qu'elle ne peut égaler à la course un géant, et qu'elle ne peut rivaliser de douceur avec le miel, de tendresse avec l'agneau, de blancheur avec le lis, de rayonnement avec le soleil, d'amour avec celui qui est l'amour en personne ?

Non, car même si la créature aime moins, en raison de ses limites, pourvu qu'elle aime de tout son être, il ne manque rien à son amour, puisqu'il constitue un tout.

C'est pourquoi aimer de la sorte équivaut à un mariage, car une affection si forte ne saurait recevoir une réponse de moindre affection, dans cet accord réciproque des deux époux qui fait la solidité et la perfection du mariage.

À moins qu'on ne mette en doute que l'amour du Verbe précède et dépasse celui de l'épouse...

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Óscar MAIXÉ i Altés (Roma, Italie).

« Que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle? ».

 

Aujourd'hui, la liturgie nous donne à considérer le fameux passage du jeune riche, ce jeune qui n'a pas su quoi répondre face au regard plein d'amour avec lequel l'a fixé Le Christ (cf Mc 10,21).

Jean Paul II nous rappelle que dans ce jeune nous pouvons reconnaître tout homme qui s'approche du Christ pour lui demander quel est le sens de sa propre vie: «Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle?» (Mt 19,16).

Le Pape explique que l'interlocuteur de Jésus a l'intuition qu'il existe une connexion entre le bien moral et l'accomplissement total de sa destinée.

Aujourd'hui aussi, combien de personnes se posent cette même question! Si nous regardons autour de nous, nous pouvons peut-être croire que le nombre de personnes qui voient au-délà est peu nombreux, ou nous pensons que l'homme du 21e siècle n'a pas besoin de se poser ces questions puisque les réponses qu'on lui donnera ne lui serviront à rien.

Jésus répond «Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements» (Mt 19,17).

Ce n'est pas uniquement juste de se poser des questions sur l'au-délà, sur le sens de la vie, mais il est même indispensable de le faire!

Le jeune homme demande à Jésus ce qu'il doit faire pour atteindre la vie éternelle et le Christ lui répond qu'il faut être bon.

De nos jours, pour certains, pour beaucoup, enfin peu importe, il semble impossible d'être bon. Ou alors ils considèrent que ça n'a pas de sens: quelle sottise!

Aujourd'hui comme il y a 20 siècles, Le Christ continue à nous rappeler que pour entrer dans la vie éternelle il faut obéir aux Commandements de la Loi de Dieu: il ne s'agit pas d'un aboutissement ou d'une finalité en soi mais c'est le Chemin que doit prendre l'homme afin de ressembler à Dieu et ainsi pouvoir accepter des mains de son Dieu-Père la vie éternelle.

En effet, «Jésus nous montre que les commandements ne doivent pas être compris comme une limite minimum qu'il ne faut pas dépasser, mais comme un sentier ouvert sur un chemin moral et spirituel de perfection dont le moteur intérieur est l'Amour» (Jean-Paul II).

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Seigneur, tu as voulu que saint Bernard, rempli d'Amour pour ton Église, soit dans ta maison la lampe qui brûle et qui éclaire ; accorde-nous, par son intercession, la même ferveur de l'Esprit, afin de vivre comme des fils de la Lumière.

 

Parole de Dieu : (Lv 20, 26)… (Office de Tierce).

Soyez à Moi, saints car je suis Saint, Moi, Le Seigneur ; et je vous ai distingués du milieu des peuples pour que vous soyez à Moi.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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