Eucharistie du Lundi 27 Août 2012 : Lundi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Sainte Monique.

Eucharistie du Lundi 27 Août 2012 : Lundi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Sainte Monique, Mère de Saint Augustin (332-387).

L’Eglise fait mémoire Liturgique obligatoire de la Fête de Sainte Monique et célèbre sa Fête en Afrique du Nord.

 

Textes du jour (1ère lecture, Cantique, Evangile) :

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,1-5.11b-12… Psaume 96(95),1-2a.2b-3.4-5… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,13-22.

Commentaire du Concile Vatican II.

DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN.

Autre commentaire de l’Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).

 sainte-monique-mere-de-saint-augustin-332-387.jpg

Lundi 27 Août 2012 : Fête de Sainte Monique, Mère de Saint Augustin (332-387).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Sainte Monique, Mère de Saint Augustin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 1,1-5.11b-12.
Nous, Paul, Silvain et Timothée, nous nous adressons à vous, l'Église de Thessalonique qui est en Dieu notre Père et en Jésus Christ le Seigneur.
Que la grâce et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus Christ.
Frères, à tout instant nous devons rendre grâce à Dieu à cause de vous, et c'est bien juste, étant donné les grands progrès de votre foi, et la croissance de l'amour que chacun d'entre vous a pour tous les autres.
C'est pourquoi vous êtes notre orgueil au milieu des Églises de Dieu, à cause de votre persévérance et de votre foi dans toutes les persécutions et les détresses que vous supportez.
Elles sont un signe du juste jugement de Dieu ; ainsi vous deviendrez dignes de son Royaume pour lequel vous souffrez,
C'est pourquoi nous prions continuellement pour vous, afin que notre Dieu vous trouve dignes de l'appel qu'il vous a adressé ; par sa puissance, qu'il vous donne d'accomplir tout le bien que vous désirez, et qu'il rende active votre foi.
Ainsi, notre Seigneur Jésus aura sa gloire en vous, et vous en lui ; voilà ce que nous réserve la grâce de notre Dieu et du Seigneur Jésus Christ.

 

Psaume 96(95),1-2a.2b-3.4-5.
Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Il est grand, le Seigneur, hautement loué,
redoutable au-dessus de tous les dieux :
néant, tous les dieux des nations ! Lui, le Seigneur, a fait les cieux :

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 23,13-22.
Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer!
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter. '
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter. '
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône.

 

Commentaire du jour.
Concile Vatican II.
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 83,1 ; 82,4.

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles ».

 

Pour construire la paix, la toute première condition est l'élimination des causes de discorde entre les hommes, car ce sont elles qui alimentent les guerres, à commencer par les injustices. Beaucoup de celles-ci proviennent d'inégalités excessives d'ordre économique, ainsi que du retard à y apporter les remèdes nécessaires.

D'autres naissent de l'esprit de domination, du mépris des personnes et, si nous recherchons les causes plus profondes, de l'envie, de la méfiance, de l'orgueil et des autres sentiments égoïstes.

Comme l'homme ne peut pas supporter tant de désordres, il s'ensuit que le monde, même lorsqu'il ne connaît pas les atrocités de la guerre, n'en est pas moins continuellement agité par des rivalités et des actes de violence.

En outre, comme ces maux se retrouvent dans les rapports entre les nations elles-mêmes, il est absolument indispensable que...les institutions internationales développent et affermissent leur coopération et leur coordination, et que l'on provoque sans se lasser la création d'organismes promoteurs de paix.

L'Église du Christ, plongée dans les angoisses de notre temps..., n'abandonne pas pour autant une très ferme espérance.

Elle veut, sans arrêt, à temps et à contretemps, présenter à notre époque le message qui lui vient des apôtres :

« Voici maintenant le temps favorable » de la conversion des cœurs, « voici maintenant le jour du salut » (2Co 6,2).

 

DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN.

À l'approche du jour où ma mère allait sortir de cette vie — et tu connaissais ce jour, mon Dieu ; nous, nous l'ignorions — il arriva, par l'effet de tes arrangements mystérieux, à ce que je crois, qu'elle et moi, nous nous trouvions seuls, appuyés à une fenêtre d'où l'on voyait le jardin, dans la maison que nous habitions.

C'était à Ostie, à l'embouchure du Tibre. Loin de la foule, après la fatigue d'un long voyage, nous reprenions nos forces en vue de la traversée.

Nous causions donc, seuls, avec une grande douceur. Oubliant le passé et tendus vers l'avenir, nous cherchions ensemble, auprès de la Vérité, c'est-à-dire auprès de Toi, ce que serait la vie éternelle des saints, que l'œil n'a pas vue, que l'oreille n'a pas entendue, que le cœur n'a pu concevoir.

Nos cœurs s'ouvraient avidement aux flots célestes de ta source: la source de vie, qui est en Toi. ~

C'est de cela que nous parlions, quoique d'une manière et en des termes différents de ceux que j'ai rapportés.

Mais, Seigneur, tu le sais, ce jour-là, comme nous causions ainsi, et que le monde, parmi ces propos, perdait pour nous toute valeur, ma mère me dit :

« Mon fils, pour moi, il n'y a plus rien qui me donne du plaisir en cette vie. Qu'y ferais-je maintenant ? Pourquoi y suis-je encore ? Je ne le sais pas. Mon espérance en ce monde est maintenant épuisée. Une seule chose me faisait désirer de m'attarder dans cette vie quelque temps encore, c'était de te voir, avant ma mort, chrétien Catholique.

Dieu m'a plus que comblée sur ce point, puisque je vois que tu es son serviteur au point de mépriser les joies terrestres. Qu'est-ce que je fais ici ? »

Je ne me rappelle guère ce que j'ai répondu à ces paroles. En tout cas, environ cinq jours après, ou un peu plus, elle se mit au lit avec la fièvre.

Pendant sa maladie, il lui arriva un jour de perdre conscience et de ne plus reconnaître ceux qui l'entouraient.

Nous sommes accourus, mais elle a vite repris ses sens ; elle nous vit debout près d'elle, mon frère et moi, et elle nous dit, avec l'air de chercher quelque chose: « Où étais-je ? »

 

Puis, nous voyant accablés de tristesse, elle dit : « Vous enterrerez ici votre mère. » Je me taisais en retenant mes larmes.

Quant à mon frère, il lui dit quelques mots : qu'elle ne devait pas souhaiter mourir à l'étranger mais, comme un sort plus heureux, dans sa patrie.

En l'entendant, ma mère eut le visage anxieux et lui jeta un regard de reproche pour avoir eu cette pensée.

Puis elle me regarda : « Vois ce qu'il dit. » Et, s'adressant à nous deux : « Enterrez mon corps n'importe où ; que cela ne vous donne aucun souci. Je vous demande seulement de vous souvenir de moi à l'autel du Seigneur, partout ou vous serez ».

Lorsqu'elle eut prononcé cette phrase en cherchant ses mots, elle garda le silence, car la maladie s'aggravait et la faisait souffrir.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).

“Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clé le Royaume des cieux devant les hommes ».

Aujourd'hui, le Seigneur veut nous éclairer sur un concept élémentaire de soi-même, mais sur lequel seulement quelques uns arrivent à approfondir: mener vers un malheur ce n'est pas mener à la vie, mais à la mort.

Celui qui enseigne quelqu'un à mourir ou à tuer les autres n'est pas un enseignant de vie, mais plutôt un “assassin”.
Aujourd'hui le Seigneur se trouve —dirait-on— de très mauvaise humeur; Il est justement en colère avec les guides qui égarent autrui et leur enlèvent le goût de vivre et, finalement, même la vie:

«Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous!» (Mt 23,15).

Il y a ceux qui vraiment essayent d'entrer dans les Royaume des Cieux, et leur enlever cette illusion est certainement grave.

Ils ont pris les clés d'accès, mais pour eux elles ne représentent qu'une “babiole”, quelque chose de tapageur pour pendre de leur ceinture et puis rien!

Les pharisiens poursuivent les individus, en les “traquant” pour les conduire a leur propre conviction religieuse; pas celle de Dieu, mais la leur; avec l'intention de les transformer non pas en fils de Dieu, mais de l'enfer.

Leur orgueil ne porte pas au ciel, ne conduit pas à la vie, mais à un destin funeste, à la perte. Quelle erreur, mais quelle erreur!
«Guides —leur dit Jésus— aveugles! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau!» (Mt 23,24).

Tout est renversé, brouillé; le Seigneur a essayé à plusieurs reprises de dégager les oreilles et dévoiler les yeux aux pharisiens, mais le prophète Zacharie nous dit déjà: «Mais ils refusèrent d'être attentifs, ils eurent l'épaule rebelle, et ils endurcirent leurs oreilles pour ne pas entendre» (Za 7,11).

Et puis, lors du Jugement, le juge émettra une sentence sévère: «Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal!» (Mt 7,23).

Il n'en suffit pas plus: il ne faut que connaître la vérité et l'enseigner avec une humble fidélité. Rappelons-nous de l'adage d'un authentique maître de sagesse, saint Thomas d'Aquin: «Lorsqu'ils exaltent leur propre bravoure, les superbes avilissent l'excellence de la vérité!».

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu très bon, réconfort de ceux qui pleurent, tu accueillais avec amour les larmes de sainte Monique pour la conversion de son fils Augustin ; accorde-nous, à la Prière de la mère et du fils, de savoir pleurer nos péchés pour obtenir de Toi le Pardon.

 

Parole de Dieu : (Rm 12 1-2)… (Office des Laudes).

Je vous exhorte, mes frères, par la Tendresse de Dieu, à lui offrir votre personne et votre vie en Sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour vous l’Adoration véritable.

Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la Volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Ajouter un commentaire