Eucharistie du Mardi 14 Août 2012 : Mardi de la 19ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Maximilien-Marie Kolbe.

Eucharistie du Mardi 14 Août 2012 : Mardi de la 19ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Maximilien-Marie Kolbe, Prêtre, Frère mineur, apôtre de l'Immaculée Conception, Fondateur de la Milice de l'Immaculée, Martyr (1894-1941).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre d'Ézéchiel 2,8-10.3,1-4… Psaume 119(118),14.24.72.103.111.131… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.12-14.

Commentaire de Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien.

LETTRE DE SAINT MAXIMILIEN-MARIE KOLBE : Le zèle apostolique pour le salut et la sanctification des âmes.

Autre commentaire de l’Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne).

 

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Mardi 14 Août 2012 : Fête de Saint Maximilien-Marie Kolbe, Prêtre, Frère mineur, apôtre de l'Immaculée Conception, Fondateur de la Milice de l'Immaculée, Martyr (1894-1941).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Maximilien-Marie Kolbe.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Ézéchiel 2,8-10.3,1-4.
Fils d'homme, écoute ce que je vais te dire. Ne sois pas rebelle comme cette engeance de rebelles. Ouvre la bouche, et mange ce que je te donne. »
Alors je vis une main tendue vers moi : elle tenait un livre en forme de rouleau
et le déroula devant moi ; ce rouleau était écrit au-dedans et au-dehors, il contenait des chants de deuil, des plaintes et des lamentations.
Le Seigneur me dit : « Fils d'homme, mange ce qui est devant toi, mange ce rouleau, et va parler à la maison d'Israël. »
J'ouvris la bouche, il me fit manger le rouleau
et il me dit : « Fils d'homme, remplis ton ventre, rassasie tes entrailles avec ce rouleau que je te donne. » Je le mangeai donc, et dans ma bouche il fut doux comme du miel.
Il me dit alors : « Fils d'homme, debout ! Va vers la maison d'Israël, et tu lui transmettras mes paroles. »

 

Psaume 119(118),14.24.72.103.111.131.
Je trouve dans la voie de tes exigences
plus de joie que dans toutes les richesses.
Je trouve mon plaisir en tes exigences :
ce sont elles qui me conseillent.

Mon bonheur, c'est la loi de ta bouche,
plus qu'un monceau d'or ou d'argent.
Qu'elle est douce à mon palais ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !

Tes exigences resteront mon héritage,
la joie de mon cœur.
La bouche grande ouverte, j'aspire,
assoiffé de tes volontés.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.12-14.
Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux.
Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.

 

Commentaire du jour.
Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien.
Le Pédagogue, I, 53-56 ; SC 70 (trad. cf SC p. 207 et coll. Les Pères dans la foi, n° 44-45, p. 69).

« Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu ».

 

L'Écriture nous appelle tous des « enfants » ; lorsque nous nous mettons à suivre le Christ, nous recevons le nom de « tout-petits » (Mt 18,3; 19,13; Jn 21,5)...

Qui donc est notre éducateur, notre pédagogue, à nous, les tout-petits ? Il s'appelle Jésus. Il se donne lui-même le nom de berger ; il se dit « le bon berger » (Jn 10,11).

Il établit une comparaison entre les bergers qui guident leurs brebis et lui-même, le pédagogue qui dirige les petits enfants, le berger plein de sollicitude pour les tout-petits qui, dans leur simplicité, sont comparés à des brebis. « Et ils seront tous, dit-il, un seul troupeau, car il y aura un seul berger » (Jn 10,16).

Notre pédagogue, c'est donc naturellement le Verbe, la Parole de Dieu, car il nous conduit vers le salut. C'est ce qu'il a dit clairement par la bouche du prophète Osée : « Je suis votre éducateur » (5,2 LXX).

Quant à sa pédagogie, c'est la religion : elle nous enseigne le service de Dieu, nous forme à la connaissance de la vérité, nous conduit droit au ciel...

Le navigateur dirige le bateau avec l'intention de mener les passagers à bon port ; de même, notre pédagogue indique aux enfants de Dieu le mode de vie qui conduit au salut, en raison de sa sollicitude pour nous...

Celui qui nous conduit donc, c'est le Dieu saint, Jésus, la Parole de Dieu, guide de l'humanité entière ; Dieu lui-même nous conduit, dans son amour pour nous...

Pendant l'Exode, le Saint Esprit dit de lui : « Il a fourni tout le nécessaire à son peuple dans le désert, dans la soif ardente, dans les lieux arides ; il l'a entouré, il l'a éduqué, il l'a gardé comme la prunelle de son œil.

Comme un aigle veille sur sa couvée, il a étendu ses ailes sur son peuple ; il l'a pris et l'a porté. Le Seigneur était seul à le conduire » (Dt 32,10-12).

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LETTRE DE SAINT MAXIMILIEN-MARIE KOLBE : Le zèle apostolique pour le salut et la sanctification des âmes.

 

Cher frère, j’éprouve une grande joie à cause du zèle brûlant qui t’enflamme pour promouvoir la gloire de Dieu.

À notre époque, ce n’est pas sans douleur que nous voyons comme une épidémie, ce qu’on appelle l’indifférentisme, se propager de diverses manières non seulement chez les laïcs mais même dans les communautés religieuses.

Et pourtant, puisque Dieu est digne d’une gloire infinie, il nous importe d’abord et au plus haut point de lui rendre la plus grande gloire, à la mesure de nos pauvres forces, même si nous ne pouvons lui donner que celle qu’il nous accorde lui-même, créatures en exil que nous sommes.

Puisque la gloire de Dieu resplendit surtout dans le salut des âmes que le Christ a rachetées de son propre sang, le zèle de la vie apostolique doit consister avant tout et par-dessus tout à procurer le salut, et même la plus grande sanctification du plus grand nombre d’âmes possible.

Quel est le meilleur chemin pour arriver à cette fin, c’est-à-dire pour obtenir la gloire divine et la sanctification du plus grand nombre d’âmes, je le dirai d’un mot. Dieu, qui est la science et la sagesse infinies, et qui sait donc fort bien ce que nous devons faire pour augmenter sa gloire, nous manifeste sa volonté surtout par ceux qui sont ses représentants sur terre.

 

C’est donc l’obéissance, et elle seule, qui nous manifeste sûrement la volonté divine. Un supérieur peut bien tomber dans l’erreur ; il ne peut arriver que nous, en observant l’obéissance, nous soyons menés à l’erreur.

La seule exception qui soit au devoir d’obéir, c’est le cas où le supérieur ordonnerait quelque chose qui entraînerait manifestement, même sur un point minime, une violation de la loi divine : en ce cas, il ne serait pas lui-même un fidèle interprète de la volonté de Dieu.

 

Ce Dieu, seul infini, très sage, très saint, très clément, est le Seigneur, le Créateur et notre Père, principe et fin, sagesse, puissance et amour, Dieu est tout. Tout ce qui existe en dehors de Dieu n’a de valeur qu’en référence à lui, qui est Créateur de toutes choses et Rédempteur des hommes.

C’est donc lui qui nous manifeste sa volonté adorable par ses représentants sur terre et nous attire ainsi à lui, dans le but d’attirer aussi à lui par nous d’autres âmes et de les unir à lui par une plus grande charité.

Tu vois, frère, quelle est la dignité de notre condition, grâce à la miséricorde de Dieu. Par l’obéissance, nous dépassons pour ainsi dire les limites de notre petitesse, et nous nous conformons à la volonté divine qui nous guide par sa sagesse et sa prudence infinie pour que notre action soit bonne.

Bien plus, en adhérant à sa divine volonté, à laquelle aucune chose créée ne peut résister, nous devenons plus forts que tout.

Voilà le sentier de la sagesse et de la prudence, voilà l’unique voie par laquelle nous puissions rendre la plus haute gloire à Dieu.

S’il y avait une autre voie meilleure, à coup sûr le Christ nous l’aurait montrée par sa parole et son exemple.

Mais la sainte Écriture a résumé les longues années de sa vie à Nazareth en ces mots : Et il leur était soumis ; elle a placé le reste de son existence pour ainsi dire sous le signe de l’obéissance en montrant qu’il est descendu sur terre pour faire la volonté du Père.

 

Aimons donc, aimons suprêmement le Père céleste très aimant, et que notre obéissance soit la preuve de cette charité parfaite qui trouvera surtout à s’exercer lorsque nous sera demandé le sacrifice de notre volonté propre.

Ne connaissons pas de livre plus sublime que Jésus Christ crucifié, pour progresser dans l’amour de Dieu.

Nous obtiendrons tout cela plus facilement par la Vierge immaculée, à qui Dieu a bien voulu confier la dispensation de sa miséricorde.

Il ne fait aucun doute que la volonté de Marie ne soit pour nous exactement la volonté de Dieu.

Si nous nous consacrons à Dieu, nous devenons entre ses mains des instruments de la miséricorde divine, tout comme elle-même entre les mains de Dieu.

Laissons-nous donc diriger par elle, laissons-nous conduire par sa main, soyons sous sa conduite tranquilles et confiants : elle s’occupera de tout pour nous, elle pourvoira à tout, elle subviendra promptement aux besoins du corps et de l’âme, elle écartera elle-même les difficultés et les angoisses.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Valentí ALONSO i Roig (Barcelona, Espagne).

« Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu ».

 

Aujourd'hui, l'Évangile nous révèle à nouveau le Cœur de Dieu. Ce passage nous fait comprendre les sentiments de notre Père des Cieux dans sa façon d'agir envers ses enfants. Son empressement le plus fervent va vers les plus petits, ceux à qui personne ne fait attention, ceux qui n'arrivent pas là où arrivent les autres.

Nous savions déjà que le Père, étant un bon Père, a une prédilection particulière pour les plus petits de ses fils, mais aujourd'hui Il nous fait part également d'un autre désir qui doit se transformer pour nous en obligation:

«Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux» (Mt 18,3)
En effet, nous comprenons par cela que ce qui a le plus de valeur pour notre Père n'est pas tant le fait d'être petit mais plutôt de le devenir: «Celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux» (Mt 18,4)

Par ces paroles, nous pouvons comprendre que telle est notre responsabilité de "devenir petit". Il ne s'agit pas d'être de nature petite ou simple, limité ou non dans ses capacités, mais plutôt de renoncer à la grandeur acquise pour rester au niveau des humbles et des simples. L'important pour chacun de nous est de chercher à ressembler aux petits que Jésus lui-même nous présente.

Pour terminer, l'Évangile va plus loin dans la leçon d'aujourd'hui. Il nous dit qu'il y a parmi nous, et cela même dans notre proche entourage, des "petits" que nous avons abandonné plus que d'autres, ceux qui sont comme les brebis qui se sont égarées et que le Père cherche et quand Il les retrouve, Il est ravi car elles rentrent au bercail et ne s'égarent plus.

Peut-être si nous voyions ceux qui nous entourent comme des brebis égarées et retrouvées par le Père et non pas tout simplement comme des brebis égarées, nous serions en mesure de voir plus souvent et de plus près le visage de Dieu.

Comme dit saint Astierius d'Amasée: «La parabole du Bon pasteur et de la brebis égarée nous enseigne que nous ne devons pas nous méfier précipitamment des hommes ni nous lasser d'aider ceux qui sont en danger».

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Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu qui as mis au cœur de saint Maximilien Kolbe un ardent amour pour la Vierge immaculée et un dévouement qui l'a conduit à donner sa vie pour son prochain, accorde-nous, par son intercession, de nous dépenser pour ta gloire dans le service des autres en imitant Ton Fils jusqu'à la mort.

Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (1 Jn 4, 14-15)… (Office des Laudes).

Nous qui avons vu, nous attestons que Le Père a envoyé Son Fils comme Sauveur du monde. Celui qui proclame que Jésus est Le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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