Eucharistie du Samedi 04 Août 2012 : Samedi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête du St Curé d'Ars.

Eucharistie du Samedi 04 Août 2012 : Samedi de la 17ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Jean-Marie Baptiste Vianney, Prêtre, Curé d’Ars, Patron de tous les curés (1786-1859).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre de Jérémie 26,11-16.24… Psaume 69(68),15a-16.30-31.33-34… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12.

Commentaire du Catéchisme de l'Église catholique.

Autre commentaire de l’Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (El Papiol, Barcelona, Espagne).

CATÉCHISME DE SAINT JEAN-MARIE VIANNEY SUR LA PRIÈRE.

 

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Samedi 04 Août 2012 : Fête de Saint Jean-Marie Baptiste Vianney, Prêtre, Curé d’Ars, Patron de tous les curés (1786-1859).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Jean-Marie Baptiste Vianney, Prêtre, Curé d’Ars.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Jérémie 26,11-16.24.
A la porte du Temple, les prêtres et les prophètes dirent aux chefs et à tout le peuple à propos de Jérémie : « Cet homme mérite la mort, car il a prophétisé contre cette ville ; vous l'avez entendu de vos oreilles. »
Jérémie répondit, en s'adressant à tous les chefs et à tout le peuple : « C'est le Seigneur qui m'a envoyé prophétiser contre ce Temple et contre cette ville, et dire toutes les paroles que vous avez entendues.
Et maintenant, changez de route, conduisez-vous bien, écoutez l'appel du Seigneur votre Dieu ; alors il renoncera au malheur qu'il a décrété contre vous.
Quant à moi, me voici entre vos mains, faites de moi ce qui vous semblera bon et juste.
Mais sachez-le bien : si vous me faites mourir, c'est d'un sang innocent que vous allez vous charger, vous-mêmes et cette ville et tous ses habitants. Car c'est vraiment le Seigneur qui m'a envoyé prononcer toutes ces paroles pour que vous les entendiez. »
Alors les chefs et tout le peuple dirent aux prêtres et aux prophètes : « Cet homme ne mérite pas la mort, car c'est au nom du Seigneur notre Dieu qu'il nous a parlé. »

 

Psaume 69(68),15a-16.30-31.33-34.
Seigneur, tire-moi de la boue,
Que les flots ne me submergent pas,
que le gouffre ne m'avale,
que la gueule du puits ne se ferme pas sur moi.

Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.

Les pauvres l'ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »
Car le Seigneur écoute les humbles,
il n'oublie pas les siens emprisonnés.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12.
En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus
et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »
Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe.
En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. »
Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.
Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode.
Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait.
Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.
Il envoya décapiter Jean dans la prison.
La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère.
Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.

 

Commentaire du jour.
Catéchisme de l'Église catholique.
§ 2471-2474.

Le martyre de Jean Baptiste, témoignage à la vérité.

 

Devant Pilate, Le Christ proclame qu'il est « venu dans le monde pour rendre témoignage à la Vérité » (Jn 18,37).

Le chrétien n'a pas à « rougir de rendre témoignage au Seigneur » (2Tm 1,8).

Dans les situations qui demandent l'attestation de la Foi, le chrétien doit la professer sans équivoque, à l'exemple de saint Paul en face de ses juges.

Il lui faut garder « une conscience irréprochable devant Dieu et devant les hommes » (Ac 24,16).

Le devoir des chrétiens de prendre part à la vie de l'Église les pousse à agir comme témoins de l'Évangile et des obligations qui en découlent.

Ce témoignage est transmission de la Foi en paroles et en actes. Le témoignage est un acte de justice qui établit ou fait connaître la Vérité :

« Tous les chrétiens, partout où ils vivent, sont tenus de manifester...par l'exemple de leur vie et le témoignage de leur parole, l'homme nouveau qu'ils ont revêtu par le Baptême, et la force du Saint Esprit qui les a fortifiés au moyen de la confirmation » (Vatican II).

 

Le martyre est le suprême témoignage rendu à la vérité de la Foi ; il désigne un témoignage qui va jusqu'à la mort.

Le martyr rend témoignage au Christ, mort et ressuscité, auquel il est uni par la Charité.

Il rend témoignage à la vérité de la Foi et de la doctrine chrétienne. Il supporte la mort par un acte de force...

Avec le plus grand soin, l'Église a recueilli les souvenirs de ceux qui sont allés jusqu'au bout pour attester leur Foi.

Ce sont les actes des martyrs. Ils constituent les archives de la vérité écrites en lettres de sang... : « Je te bénis pour m'avoir jugé digne de ce jour et de cette heure, digne d'être compté au nombre de tes martyrs... Tu as gardé ta promesse, Dieu de la fidélité et de la vérité.

Pour cette Grâce et pour toute chose, je te loue, je te Bénis, je te glorifie par l'éternel et céleste Grand Prêtre, Jésus Christ, Ton enfant bien-aimé » (S. Polycarpe).

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (El Papiol, Barcelona, Espagne).

« Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus ».

 

Aujourd'hui, la liturgie nous invite à contempler une injustice: celle de la mort de Jean Baptiste, et en même temps à découvrir dans la parole de Dieu le besoin de porter témoignage clairement et concrètement de notre foi afin d'annoncer l'espérance au monde.

Je vous invite à focaliser notre réflexion sur le personnage d'Hérode. En réalité, pour nous il représente un mauvais témoin, mais il va nous aider à faire ressortir des aspects importants pour notre témoignage de Foi au monde. «En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus» (Mt 14,1).

Cette déclaration désigne en apparence une bonne attitude, mais elle est peu sincère. C'est une réalité que nous pouvons rencontrer de nos jours chez certaines personnes et peut-être même en nous-mêmes.

Beaucoup de gens ont entendu parler de Jésus, mais on se demande: qui est-Il réellement? Quel est l'engagement personnel qui nous unit à Lui?

Tout d'abord, il est nécessaire de donner une réponse exacte: celle d'Hérode nous semble un peu vague: «Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts» (Mt 14,2).

Il est clair que nous regrettons de ne pas donner la réponse de Pierre à la question posée par Jésus: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?». «Prenant la parole, Simon-Pierre déclara: ‘Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant!’» (Mt 16,15-16)

Cette affirmation ne laisse aucun doute, elle n'inspire ni la peur ni l'indifférence, mais elle ouvre la porte au témoignage d'espérance ancré dans l'Évangile.

Jean-Paul II le définit ainsi dans son Exhortation Apostolique Ecclesia in Europa: «Avec toute l'Église j'invite mes frères et sœurs dans la Foi à savoir constamment s'ouvrir en toute confiance au Christ et à se laisser renouveler par Lui, annonçant à toute personne de bonne volonté, avec la force de la Paix et de l'Amour, que celui qui rencontre le Seigneur connaît la Vérité, découvre la Vie, trouve la Voie qui y conduit».

Prions pour qu'aujourd'hui Samedi, la Vierge Marie, Mère de l'espérance, nous aide à découvrir réellement qui est Jésus et à porter un bon témoignage sur Lui à nos frères.

 

CATÉCHISME DE SAINT JEAN-MARIE VIANNEY SUR LA PRIÈRE.

Voyez, mes enfants : le trésor d'un chrétien n'est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien ! Notre pensée doit aller où est notre trésor.

L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer. Vous priez, vous aimez : voilà le Bonheur de l'homme sur la terre !

La prière n'est autre chose qu'une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit.

Dans cette union intime, Dieu et l'âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer.

C'est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C'est un bonheur qu'on ne peut comprendre.

Nous avions mérité de ne pas prier ; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu'il reçoit avec un extrême plaisir.

Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu.

 

La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur.

C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.

La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée.

Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas.

On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau, parce qu'ils sont tout au bon Dieu.

Dans leur cœur, il n'y a pas d'entre-deux. Oh ! Que j'aime ces âmes généreuses !

Saint François d'Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlions.

Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander !

Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu « Je m'en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous... »

Je pense souvent que, lorsque nous venons Adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une Foi bien vive et un cœur bien pur.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu de puissance et de bonté, tu as fait de saint Jean-Marie Vianney, un Prêtre admirable, passionnément dévoué à son ministère ; accorde-nous, par sa Prière et à son exemple, d'avoir pour nos frères une Charité qui les gagne au Christ, et d'obtenir avec eux l'éternelle Gloire.

 

Parole de Dieu : (2 P 1, 10-11)… (Office des Laudes).

Frères, redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié ; en agissant ainsi, vous ne risquez pas de tomber.

C'est ainsi que vous sera généreusement accordée l'entrée dans le Royaume éternel de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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