Eucharistie du Samedi 22 Décembre 2012 : Temps de l'Avent -Semaine avant Noël: 22 Décembre.

Eucharistie du Samedi 22 Décembre 2012 : Temps de l'Avent -Semaine avant Noël: 22 Décembre.
Fête de Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur » (1850-1917).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Premier livre de Samuel 1,24-28… Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46-56.
Commentaire de Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), Moine, Docteur de l'Église.
COMMENTAIRE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE SUR L'ÉVANGILE DE LUC : Le Magnificat.
Autres commentaires de l’Abbé Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Oraison et Parole de Dieu.

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Samedi 22 Décembre 2012 : Fête de Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur » (1850-1917).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Françoise-Xavière Cabrini.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Premier livre de Samuel 1,24-28.
Lorsque Samuel eut été sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la maison du Seigneur, à Silo ; elle avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin.
On offrit le taureau en sacrifice, et on présenta l'enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors : « Écoute-moi, mon seigneur, je t'en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi en priant le Seigneur.
C'est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l'a donné en réponse à ma demande.
A mon tour je le donne au Seigneur. Il demeurera donné au Seigneur tous les jours de sa vie. » Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.

 

Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd.
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s'est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s'ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ta victoire !

L'arc des forts sera brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s'embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.

Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l'abîme et en ramène.
Le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.

De la poussière, il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu'il siège parmi les princes,
et reçoive un trône de gloire.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46-56.
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.

 

Commentaire du jour.
Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), Moine, Docteur de l'Église.
Commentaire sur l'évangile de Luc, 1, 46 ; CCL 120,37 (trad. bréviaire 22/12).

« Il relève Israël son serviteur »

Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » ; elle dit : « Le Seigneur m'a honorée d'une faveur si grande, si inouïe, qu'on ne peut l'expliquer dans aucun langage, mais c'est à peine si, même au plus profond du cœur, l'amour peut le saisir. C'est pourquoi je mets toutes les forces de mon âme à rendre grâce dans la louange...
Le Seigneur fit pour moi des merveilles ; saint est son nom »... Elle seule, cette âme pour laquelle le Seigneur a daigné faire de grandes choses, peut l'exalter comme il convient et dire, en invitant à partager ses vœux et ses intentions : « Exaltez le Seigneur avec moi, glorifions-le ensemble » (Ps 33,4)...

« Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son Amour. » Il est beau d'appeler Israël le serviteur du Seigneur, Israël que le Seigneur a relevé pour le sauver dans l'obéissance et l'Humilité.
C'est ainsi que parle Osée : « Quand Israël était enfant, je l'ai aimé » (3,1; cf 11,4). Celui qui refuse de s'humilier ne peut évidemment pas être sauvé..., mais « quiconque se fera comme un petit enfant sera le plus grand dans le Royaume des Cieux » (Mt 18,4).

« Il se souvient de la promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. » Il ne s'agit pas ici de la race charnelle d'Abraham, mais de sa race spirituelle. Autrement dit, il ne s'agit pas de ses descendants selon la chair, mais de ceux qui marchent sur les traces de sa Foi...
L'avènement du Sauveur est donc promis à Abraham et à sa race à jamais, c'est-à-dire aux fils de la promesse dont saint Paul déclare : « Si vous appartenez au Christ, vous êtes donc de la race d'Abraham, héritiers selon la promesse » (Ga 3,29).

Enfin il est heureux que la naissance du Seigneur et celle de Jean soient annoncées prophétiquement par leurs mères...
La vie détruite par la défaillance d'une seule femme serait ainsi rendue au monde par ces deux femmes qui rivalisent de louanges.

 

COMMENTAIRE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE
SUR L'ÉVANGILE DE LUC

Le Magnificat.

Marie dit : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Elle dit : le Seigneur m'a honorée d'une faveur si grande, si inouïe, qu'on ne peut l'expliquer dans aucun langage, mais c'est à peine si, même au plus profond du cœur, l'amour peut le saisir. Aussi je mets toutes les forces de mon âme à rendre grâce dans la louange. Pour contempler l'infinie grandeur de cette faveur, je consacre avec reconnaissance tout ce que je vis, tout ce que je sens, tout ce que je découvre, car dans ce Jésus, « mon Sauveur », mon esprit est comblé de joie par sa divinité éternelle, ma chair fécondée par la conception temporelle. ~

Le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son Nom.

Ceci se réfère au début du Cantique : Mon âme exalte le Seigneur. Elle seule, cette âme, pour laquelle le Seigneur a daigné faire de grandes choses, peut l'exalter comme il convient et dire, en invitant à partager ses vœux et ses intentions : Exaltez le Seigneur avec moi, glorifions-le ensemble. En effet, qui connaît le Seigneur et néglige de le glorifier autant qu'il peut, de sanctifier son nom, sera tenu pour le plus petit dans le Royaume des cieux. Saint est son nom : car du sommet d'une puissance sans pareille, il dépasse toute créature, et de l'univers qu'il a fait il est infiniment différent. ~

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour.

Il est beau d'appeler Israël le serviteur du Seigneur, Israël que le Seigneur a relevé pour le sauver dans l'obéissance et l'humilité. C'est ainsi que parle Osée : Quand Israël était enfant, je l'aimai. Celui qui refuse de s'humilier ne peut évidemment pas être sauvé et dire avec le prophète : Voici Dieu qui vient à mon secours, le Seigneur est le soutien de mon âme. Or, quiconque se fera comme un petit enfant sera le plus grand dans le Royaume des cieux.

Il se souvient de la promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.


Il ne s'agit pas ici de la race charnelle d'Abraham, mais de sa race spirituelle. Autrement dit, il ne s'agit pas de ses descendants selon la chair, mais de ceux qui marchent sur les traces de sa foi, qu'ils soient circoncis ou non. Lui-même d'ailleurs était incirconcis au moment où il crut, et cela lui fut compté comme justice. ~ L'avènement du Sauveur est donc promis à Abraham et à sa race à jamais, c'est-à-dire aux fils de la promesse dont saint Paul déclare : Si vous appartenez au Christ, vous êtes donc de la race d'Abraham, héritiers selon la promesse.

Enfin il est heureux que la naissance du Seigneur et celle de Jean soient annoncées prophétiquement par leurs mères : comme le mal a commencé par des femmes, le bien devait aussi commencer par des femmes. La vie détruite par la défaillance d'une seule femme serait ainsi rendue au monde par ces deux femmes qui chantent ensemble.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_35.
Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).

Mon âme exalte Le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu.

Aujourd'hui, l'Evangile de la Messe nous présente à notre considération le Magnificat, que Marie, pleine de joie, entonne dans la maison de sa parenté Elisabeth, mère de Jean Baptiste. Les paroles de Marie nous apportent une réminiscence d'autres chants bibliques qu'elle connaissait très bien et qu'elle avait récité et contemplé à tant d'occasions.
Mais, maintenant dans ses lèvres, ces mêmes paroles ont un sentiment beaucoup plus profond: l'esprit de la Mère de Dieu se transparaît à travers elles et nous montre la Pureté de son cœur. Chaque jour, l'Eglise le fait sien dans la Liturgie des Heures quand, priant les veilles, elle dirige vers le Ciel ce même chant avec lequel Marie se réjouissait, Bénissait et rendait grâce à Dieu pour toutes ses bontés.

Marie a bénéficié de la Grâce la plus extraordinaire que jamais une autre femme n'a reçu et recevra: elle a été élue de Dieu, parmi toute les femmes de l'histoire, pour être la Mère du Messie Rédempteur que l'Humanité attendait depuis des siècles.
C'est l'honneur le plus haut jamais connue pour une personne humaine, et elle le reçoit avec une tel simplicité et humilité, se rendant compte que tout est grâce, offert, et qu'elle n'ait rien devant l'immensité du pouvoir et de la grandeur de Dieu, qui a fait des merveilles en elle (cf. Lc 1,49).
Une grande leçon d'Humilité pour nous tous, fils d'Adam et héritier d'une nature humaine marquée profondément par le péché originel duquel, jour après jour, nous entraînons les conséquences.

Nous arrivons au final du temps de l'Avent, un temps de conversion et de Purification. Aujourd'hui c'est Marie qui nous enseigne le meilleur chemin. Méditer la Prière de notre Mère —en voulant la faire notre— nous aidera a être plus humble. Sainte Marie nous aidera si on lui demande avec confiance.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Temps-de-l-Avent-22-decembre.html#evenement3132.

« Marie dit : Je magnifie Le Seigneur, je suis transportée d’allégresse en Dieu, mon Sauveur. »

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« Mon âme exalte Le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. »
Le Magnificat est le grand chant de la victoire de l’Amour qui vient de Dieu. « Il s’est penché sur son humble servante. »
Marie dégage dans son cœur des espaces d’amour encore plus grands ! Ce mystère de Dieu se vit à l’intérieur de chacun de nous.
Cet espace dégagé à l’intime de notre cœur va prendre place dans le monde qui peut ainsi retrouver la place de Dieu.
Marie s’engage toute entière dans ce Salut annoncé à l’intérieur d’elle même. Dieu va rayonner dans la rencontre avec Élisabeth.
Marie première disciple va témoigner par sa vie, elle est la mère de Compassion, la compagne qui suivra Jésus jusqu’au bout. Jésus est en état de naissance à l’intérieur de chacun de nous. Il fait de nous des enfants de Dieu. Celui qui est déjà venu, est toujours là. Dans la Foi, il est notre Contemplation et notre Bonheur : « Jésus vient ». C’est aussi un événement encore à venir : « Il reviendra, et nous attendons sa venue dans la Gloire » chantons-nous au cœur du Mystère Pascal.

« Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son Nom ! »
C’est la puissance de l’Amour infini de Dieu qui élève les humbles, qui comble de biens les affamés.
C’est la merveille qu’énonce Marie en s’unissant profondément à l’œuvre de Dieu, en coopérant avec lui. « Le Puissant fit pour moi des merveilles ! »
Chacun est invité par Dieu pour participer à son œuvre de Salut. Il veut que nous nous reposions entièrement sur Lui, dans la puissance de son Amour infini.
C’est le même Seigneur qui vient se loger au cœur de notre vie sous la forme d’un petit morceau de pain pour élargir notre tente afin que Dieu prenne place au milieu de nous.
Quand nous allons le recevoir dans la Communion, il va se pencher sur nous et se fondre dans l’intime de notre cœur pour transformer notre vie. Nous voulons vivre cet Avènement avec Marie, dans son « intérieur ».

« Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. »
L’Humilité est le remède à tous nos maux. Craindre Dieu est un Don du Saint-Esprit qui nous est donné pour que nous laissions Dieu faire son œuvre.
Son Amour s’étend d’âge en âge ! Comme la mer attaque la falaise et finira par l’user, son Amour vient au secours de notre faiblesse et de notre misère.
La fatigue peut s’installer, la routine peut prendre place, nous pouvons être tentés de lassitude, le Magnificat de Marie vient à notre aide. L’Église a fait de lui son cantique du soir pour nous élever vers Dieu et Lui rendre grâce en tout. C’est le chant des plus petits et les plus pauvres qui sont un chemin pour le Dieu vivant.

Nous demandons la Grâce d’entrer dans la Louange.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu n'as pas supporté, Seigneur, que l'homme soit abandonné à la mort, mais tu as voulu le racheter en lui envoyant ton Fils unique ; accorde, nous t'en prions, à ceux qui s'inclineront devant l'enfant de Bethléem, de communier à la vie d'un tel Rédempteur. Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Ml 3, 20)… (Office de None).
Pour vous qui craignez mon nom, le soleil de Justice se lèvera, portant la guérison dans ses rayons, et vous sortirez en bondissant comme de jeunes bêtes à la pâture, dit le Seigneur, le Tout-Puissant.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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