Eucharistie du Lundi 18 Juin 2012 : Lundi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Léonce de Tripoli, Martyr (Ier siècle).

Eucharistie du Lundi 18 Juin 2012 : Lundi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Léonce de Tripoli, Martyr (Ier siècle).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Premier livre des Rois 21,1-16… Psaume 5,2-3.5-6ab.6c-7… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-42.

Commentaire de Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr.                                         

 

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Lundi 18 Juin 2012 : Fête de Saint Léonce de Tripoli, Martyr (Ier siècle).

Soldat phénicien engagé dans une des légions romaines basées à Tripoli (Liban), Léonce fut arrêté à cause de sa Foi. Reniant les dieux romains et s'en moquant, il fut condamné à être décapité.

D'après la tradition, il aurait été martyrisé avec deux autres compagnons, Hypatios et Théodule, non cités dans le nouveau Martyrologe Romain.

 

Les saints martyrs Léonce, Hypatios et Théodule étaient des soldats romains. Le saint martyre Léonce, un Grec d'origine, a servi de chef militaire dans l'armée impériale dans la ville phénicienne de Tripoli pendant le règne de Vespasien (70-79).

Saint Léonce servait dans l’armée romaine et s’était distingué par sa vaillance.   

 

En garnison à Tripoli (Phénicie), il distribuait aux pauvres les provisions de l’armée, ne cachant pas sa piété pour Le Christ et condamnant le culte des idoles.

Léonce a été distingué pour sa bravoure et son bon sens, et le peuple de Tripoli le tenait en respect profond à cause de sa vertu.

Sa réputation parvint jusqu’au Gouverneur du district de Phénicie, le sénateur Romain Adrien, qui était un fervent adepte de l’idolâtrie et avait obtenu de L’Empereur, les pleins pouvoirs pour mettre à mort les disciples du Christ, et en cas de leur refus d'offrir des sacrifices aux dieux romains, pour les torturer toujours davantage avant de les mettre à mort.

Il envoya à Tripoli un détachement, dirigé par le tribun Hypatios, avec pour mission d’arrêter Léonce et de le garder jusqu’à sa venue.

En arrivant à proximité de la ville, Hypatios fut saisi d’une forte fièvre, et cette nuit-là, un ange lui apparut et lui dit : « Si tu veux être guéri, toi et tes soldats, invoque par trois fois, le Dieu de Léonce ».

Ouvrant les yeux Hypatios vit l'ange et dit :
«J'ai été envoyé pour arrêter Léonce, comment pourrais-je faire appel à son Dieu».

A ce moment l'ange est devenu invisible. Hypatios raconta son songe aux soldats, parmi lesquels se trouvait son ami Théodule, et tous ensemble, ils demandèrent l'aide de Dieu que St Léonce leur avait avoué.

Hypatios a été guérie à l'instant à la grande joie de ses soldats, mais seulement Théodule de son côté, méditait sur le miracle.

Son âme était remplie d'amour pour Dieu, et il dit Hypatios de procéder deux fois plus vite à la ville à la recherche de Saint Léonce.

 

Dès leur arrivée dans la ville, un inconnu les a rencontrés et les a invités dans sa maison, où il a généreusement accueilli les voyageurs. Il se présenta comme un ami de l’homme qu’ils cherchaient.

Après leur avoir offert la meilleure hospitalité, il leur révéla qu’il était Léonce, le soldat du Christ.

Hypatios et Théodule tombèrent alors à genoux, à ses pieds et lui demandèrent de les délivrer de l’impureté de l’idolâtrie, de les éclairer par la Foi au vrai Dieu et de les unir au Christ.

Saint Léonce pria sur eux en invoquant le nom de la Très Sainte Trinité, et un nuage apparut dans le Ciel, déversant sur eux l’eau nécessaire à leur Baptême.

Après avoir été ainsi illuminés, ils marchèrent en pleine ville, vêtus de blanc et tenant en main un cierge.

 

Les païens s’agitèrent fort devant un tel spectacle, et deux jours plus tard, lorsque Adrien arriva à Tripoli, il les fit aussitôt arrêter et emprisonner.

Pendant le jour, Léonce exhortait ses compagnons à endurer avec joie les épreuves qui allaient leur procurer la vie éternelle, et pendant la nuit, ils priaient ensemble et chantaient des psaumes.

Au matin, ils comparurent devant Adrien, au tribunal. Après les avoir menacé de la torture et de la mort, il a exigé qu'ils renoncent à Christ et offrent des sacrifices aux dieux romains. Léonce déclara qu’il était fils de la vraie Lumière, à laquelle rien ne peut s’opposer, et soldat du Christ.

Exaspéré, le magistrat ordonna de lui briser les os avec des verges, mais le Saint restant inébranlable, on le ramena en prison.

Adrien fit alors avancer Hypatios et Théodule et leur demanda pourquoi, ils avaient soudain trahi leur Empereur.

Ils lui répondirent qu’ils étaient désormais enrôlés dans l’armée du Roi du Ciel et que pour rien au monde, ils ne retourneraient au vain culte des idoles.

Hypatios fut alors mis sous une colonne et attaché au chevalet pour être écorché vif et ratissé avec des griffes de fer tandis que Théodule fut impitoyablement battu de verges et frappé du plat d’épées.

Sous la torture, les deux Saints ne laissaient échapper aucun autre cri que : « Seigneur, aie Pitié ! ». Aussi Adrien ordonna-t-il de les décapiter.

 

Lors d’un nouvel interrogatoire de Léonce, Adrian tenta de séduire le saint martyr avec les honneurs et les récompenses.

Devant son refus, il menaça Léonce de subir les mêmes tortures que ses compagnons. Ce à quoi, il répondit que ces souffrances avaient été leur couronne et la garantie de leur victoire éternelle.

Il fut étendu par terre, et frappé de verges par quatre soldats pendant qu’un héraut criait : « Voici comment sont châtiés ceux qui se rebellent contre l’Empereur et contre nos dieux ».

Le Saint clamait : « Tu peux bien épuiser mon corps, mais tu ne parviendra pas à vaincre mon âme ».

Il fut écorché vif, mais resta silencieux, les yeux tournés vers le Ciel, en Prière.

Le tyran prescrivit de le suspendre la tête en bas et de le frapper à coup de verges, après lui avoir attaché une lourde pierre au cou, qui l'étouffe lentement.

A l’issue de cette torture, on le renvoya en prison et, alors qu’il rendait grâce à Dieu pendant la nuit, un Ange vint le réconforter et l’encourager à endurer le combat jusqu’à son terme.

 

Le lendemain, le Saint montra la même résolution, malgré les supplices. Adrien ordonna alors de l’étendre entre quatre poteaux et de le frapper jusqu’à ce que mort s’en suive.

Et c’est en rendant grâce sous les coups que Saint Léonce rendit glorieusement son âme à Dieu.

Des fidèles déposèrent son corps près du port de Tripoli, où, par la suite, une magnifique Basilique fut érigée en son honneur, et dans laquelle des foules venaient, de toutes parts, vénérer son tombeau, car Saint Léonce était devenu le Martyr le plus honoré de Phénicie et l’un des plus célèbres de tout  l’Orient Chrétien.

 

Premier livre des Rois 21,1-16.
Naboth, de la ville d'Isréel, possédait une vigne à côté du palais d'Acab, roi de Samarie.
Acab dit un jour à Naboth : « Cède-moi ta vigne ; elle me servira de jardin potager, car elle est juste à côté de ma maison ; je te donnerai en échange une vigne meilleure, ou, si tu préfères, je te donnerai l'argent qu'elle vaut. »
Naboth répondit à Acab : « Que le Seigneur me préserve de te céder l'héritage de mes pères ! »
Acab retourna chez lui sombre et irrité, parce que Naboth lui avait dit : « Je ne te céderai pas l'héritage de mes pères. » Il se coucha sur son lit, tourna son visage vers le mur, et refusa de manger.
Sa femme Jézabel vint lui dire : « Pourquoi es-tu de mauvaise humeur ? Pourquoi ne veux-tu pas manger ? »
Il répondit : « J'ai parlé à Naboth d'Isréel. Je lui ai dit : 'Cède-moi ta vigne pour de l'argent, ou, si tu préfères, pour une autre vigne en échange. ' Mais il a répondu : 'Je ne te céderai pas ma vigne ! ' »
Alors sa femme Jézabel lui dit : « Est-ce que tu es le roi d'Israël, oui ou non ? Lève-toi, mange, et retrouve ta bonne humeur : moi, je vais te donner la vigne de Naboth. »
Elle écrivit des lettres au nom d'Acab, elle les scella du sceau royal, et elle les adressa aux anciens et aux notables de la ville où habitait Naboth.
Elle avait écrit dans ces lettres : « Proclamez un jeûne, faites comparaître Naboth devant le peuple.
Placez en face de lui deux individus sans scrupules, qui témoigneront contre lui : 'Tu as maudit Dieu et le roi ! ' Ensuite, faites-le sortir de la ville, lapidez-le, et qu'il meure ! »
Les anciens et les notables qui habitaient la ville de Naboth firent ce que Jézabel avait ordonné dans ses lettres.
Ils proclamèrent un jeûne et firent comparaître Naboth devant le peuple.
Alors arrivèrent les deux individus qui se placèrent en face de lui et portèrent contre lui ce témoignage : « Naboth a maudit Dieu et le roi. » On fit sortir Naboth de la ville, on le lapida, et il mourut.
Puis on envoya dire à Jézabel : « Naboth a été lapidé et il est mort. »
Lorsque Jézabel en fut informée, elle dit à Acab : « Va, prends possession de la vigne de ce Naboth qui a refusé de la céder pour de l'argent, car il n'y a plus de Naboth : il est mort. »
Quand Acab apprit que Naboth était mort, il se rendit à la vigne de Naboth et en prit possession.

 

Psaume 5,2-3.5-6ab.6c-7.
Écoute mes paroles, Seigneur,
comprends ma plainte ;
entends ma voix qui t'appelle,
ô mon Roi et mon Dieu !

Tu n'es pas un Dieu ami du mal,
chez toi, le méchant n'est pas reçu.
Non, l'insensé ne tient pas
devant ton regard.

Tu détestes tous les malfaisants,
tu extermines les menteurs ;
l'homme de ruse et de sang,
le Seigneur le hait.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-42.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.

 

Commentaire du jour.
Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr.
Les Bienfaits de la patience, 15-16 ; SC 291 (trad. cf SC p. 221).

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ».

 

« Supportez-vous les uns les autres dans l'Amour, faisant tout ce qui est en votre pouvoir pour garder l'unité de l'esprit dans le lien de la paix » (Ep 4,2).

Il n'est pas possible de maintenir l'unité ni la paix si les frères ne s'encouragent pas les uns les autres par le soutien mutuel, en gardant le lien de la bonne entente grâce à la patience...

 

Pardonner à ton frère qui commet des fautes à ton égard non seulement soixante-dix fois sept fois, mais absolument toutes ses fautes, aimer tes ennemis, prier pour tes adversaires et tes persécuteurs (Mt 5,39.44; 18,22) -- comment y arriver si l'on n'est pas ferme dans la patience et la bienveillance ?

C'est ce que nous voyons chez Étienne... : loin de demander la vengeance, il a demandé le pardon pour ses bourreaux en disant : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché » (Ac 7,60). Voilà ce qu'a fait le premier martyr du Christ..., qui s'est fait non seulement prédicateur de la Passion du Seigneur mais imitateur de sa très patiente douceur.

Que dire de la colère, de la discorde, de la rivalité ? Elles n'ont pas de place chez un chrétien. La patience doit habiter son cœur ; on n'y trouvera alors aucun de ces maux...

L'apôtre Paul nous en avertit : « Ne contristez pas le Saint Esprit de Dieu... : faites disparaître de votre vie tout ce qui est amertume, emportement, colère, éclats de voix ou insultes » (Ep 4,30-31).

Si le chrétien s'échappe aux égarements et aux assauts de notre nature déchue, comme à une mer en furie, s'il s'établit dans le port du Christ, dans la paix et le calme, il ne doit admettre en son cœur ni colère ni discorde.

Il ne lui est pas permis de rendre le mal pour le mal (Rm 12,17), ni de concevoir de la haine.

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Dans Ton Amour inépuisable, Dieu éternel et tout-puissant, tu combles ceux qui t'implorent, bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs : répands sur nous Ta Miséricorde en délivrant notre conscience de ce qui l'inquiète et en donnant plus que nous n'osons demander.

 

Parole de Dieu : (Jc 2, 12-13)… (Office des Laudes).

Parlez et agissez comme des gens qui vont être jugés par une loi de Liberté. Car le jugement est sans miséricorde pour celui qui n’a pas fait Miséricorde, mais la Miséricorde se moque du Jugement.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Seigneur, Roi du Ciel et de la Terre, dirige et sanctifie, ordonne et gouverne aujourd’hui nos cœurs et nos corps, nos pensées, nos paroles et nos actions.

Fais-nous suivre ta Volonté et tes ordres afin qu’ici bas et pour toujours nous vivions, par ta Grâce, libres et sauvés, Toi qui vit et règne pour les siècles des siècles.

 

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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