Eucharistie du Mardi 26 Juin 2012 : Mardi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire. Fête du Bienheureux André Hyacinthe Longhin.

Eucharistie du Mardi 26 Juin 2012 : Mardi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire. Fête du Bienheureux André Hyacinthe Longhin, Evêque, Capucin (1863-1936).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Deuxième livre des Rois 19,9b-11.14-21.31-35a.36… Psaume 48(47),2-3a.3b-4.10-11… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,6.12-14.

Commentaire de Saint Benoît (480-547), moine, Co-patron de l’Europe.

TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LA PERFECTION CHRÉTIENNE : Au nom du Seigneur Jésus-Christ.

 

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Mardi 26 Juin 2012 : Fête du Bienheureux André Hyacinthe Longhin, Evêque, Capucin (1863-1936).

Andrea Giacinto (André Hyacinthe) Longhin naît le 23 Novembre 1863 à Fiumicello di Campodarsego (diocèse de Padoue, Vénétie, Italie).

Ses parents sont des paysans pauvres mais de fervents chrétiens. Très vite germe en lui la vocation au sacerdoce et à la vie religieuse.

 

A 16 ans il entre chez les Capucins. Après ses études philosophiques à Padoue et théologiques à Venise, il est ordonné Prêtre en 1886, à 23 ans.

Durant 18 années, il assume la charge de directeur spirituel et professeur des jeunes religieux de sa Province; il s'y révèle guide et maître éclairé.

Il prend lui-même conscience d'appartenir à un ordre destiné à l'évangélisation universelle et se forge ainsi une âme missionnaire.

 

En 1902 il est élu ministre provincial des Capucins de Venise. C'est à cette époque qu'il est remarqué par le patriarche de Venise, Guiseppe Sarto, le futur Pie X, qui l'engage dans la prédication et lui confie de multiples ministères dont certains sont délicats.

Une union étroite entre eux deux les aidera mutuellement à monter vers la sainteté. Pie X n'est Pape que depuis quelques mois quand, le 13 avril 1904, il le nomme évêque de Trévise et veut qu'il soit consacré à Rome, ce qui a lieu quelques jours plus tard à l'église de la Trinité des Monts par le Cardinal Merry del Val, secrétaire d'état du Pape.

Avant d'entrer dans son nouveau diocèse, Mgr Longhin envoie deux lettres pastorales qui indiquent son programme de réforme. Il arrive à Trévise le 6 août 1904. Son épiscopat durera 32 ans…

Il commence tout de suite une visite pastorale qui durera cinq ans, car son diocèse est vaste et peuplé, et elle se conclut par ce qu'on peut appeler son chef-d'œuvre: le Synode.

Il entend mettre en œuvre les réformes prônées par Pie X, faire que l'Église locale devienne 'militante', convier tous les gens, prêtre et laïcs, à la sainteté de vie.

Humble et généreux, l'évêque mène une vie simple et pauvre dans la tradition franciscaine. Il se révèle un père pour les prêtres et un pasteur zélé pour son peuple, anticipant ainsi ce que devait souligner le Concile Vatican II en indiquant dans l'évangélisation "l'un des principaux devoirs des Évêques" (Christus Dominus n.12). On l'appelle "l'Évêque des choses essentielles".

Quand éclate la première guerre mondiale, Trévise se trouve sur la ligne de front. Elle subit de ce fait les premiers bombardements aériens qui détruisent la ville et plus de cinquante paroisses, et elle est occupée.

Alors que les autorités civiles quittent les lieux, Mgr Longhin reste à son poste et veut que ses prêtres fassent de même.

Il assiste tout le monde sans distinction, ce qui lui vaut des critiques. Après la guerre, il reprend une seconde visite pastorale qu'il avait dû interrompre.

De graves tensions surgissent dues à la montée du fascisme. Il y a même des heurts violents avec les organisations catholiques pour cible.

L'évêque fait face aux divisions idéologiques au sein des fidèles et du clergé. Avant de mourir il déclarera que la justice et la paix sociale exigent la voie étroite de la non-violence.

Pie XI (Pape de 1922 à 1939) qui le tient en grande estime lui confie la tâche délicate de Visiteur apostolique à Padoue et à Udine afin de ramener la paix dans ces diocèses où une partie du clergé s'oppose à l'évêque.

Dieu permet qu'il subisse une dernière purification avec une maladie qui peu à peu le prive de ses facultés mentales, épreuve qu'il subit avec Foi.

Il meurt le 26 juin 1936 à Trévise.

Il est Béatifié le 20 Octobre 2002 à Rome par le Bienheureux Pape Jean-Paul II.

 

Deuxième livre des Rois 19,9b-11.14-21.31-35a.36.
Sennakérib, roi d'Assyrie, envoya des messagers dire de sa part à Ézékias, roi de Juda :
« Ne te laisse pas tromper par ton Dieu, en qui tu mets ta confiance, et ne dis pas : 'Jérusalem ne tombera pas aux mains du roi d'Assyrie ! '
Tu sais bien que les rois d'Assyrie ont exterminé tous les peuples qu'ils ont conquis ; et toi seul, tu serais épargné ? »
Ézékias prit la lettre apportée par les messagers et il la lut. Puis il monta au Temple, déplia la lettre devant le Seigneur,
et lui adressa cette prière : « Seigneur, Dieu d'Israël, toi qui sièges sur les Kéroubim, tu es le seul Dieu de tous les royaumes de la terre, c'est toi qui as fait le ciel et la terre.
Prête l'oreille, Seigneur, et entends, ouvre les yeux, Seigneur, et vois ! Écoute le message envoyé par Sennakérib pour insulter le Dieu vivant.
Il est vrai que les rois d'Assyrie ont ravagé les nations et leur territoire
et ont brûlé leurs dieux : en réalité, ce n'étaient pas des dieux, mais l'ouvrage de mains d'hommes, fait avec du bois et de la pierre ; c'est pourquoi ils ont été anéantis.
Je t'en supplie, Seigneur, notre Dieu, sauve-nous de la main de Sennakérib, et tous les rois de la terre sauront que tu es le seul Dieu ! »
Alors le prophète Isaïe, fils d'Amots, envoya dire à Ézékias : « Ainsi parle le Seigneur, Dieu d'Israël : J'ai entendu la prière que tu m'as adressée au sujet de Sennakérib, roi d'Assyrie.
Voici la parole que le Seigneur a prononcée contre lui : Elle te méprise, elle te raille, la vierge, la fille de Sion. Elle hoche la tête pour se moquer de toi, la fille de Jérusalem.
Oui, un reste sortira de Jérusalem, et des survivants, de la montagne de Sion. C'est l'amour jaloux du Seigneur qui fera cela !
Et voici ce que dit le Seigneur sur le roi d'Assyrie : Il n'entrera pas dans cette ville, il ne lui lancera pas une seule flèche, il ne lui opposera pas un seul bouclier, il n'élèvera pas un seul remblai :
à peine arrivé, il repartira par le même chemin. Non, il n'entrera pas dans cette ville, oracle du Seigneur.
Je protégerai cette ville, je la sauverai à cause de moi et de mon serviteur David. »
La nuit même, l'ange du Seigneur alla dans le camp assyrien et frappa cent quatre-vingt-cinq mille hommes. Le matin, quand on se leva, on ne voyait que des cadavres.
Sennakérib leva le camp. Il revint à Ninive et n'en sortit plus.

 

Psaume 48(47),2-3a.3b-4.10-11.
Il est grand, le Seigneur, hautement loué, dans la ville de notre Dieu,
sa sainte montagne, altière et belle, joie de toute la terre. La montagne de Sion, c'est le pôle du monde, la cité du grand roi ;
sa sainte montagne, altière et belle, joie de toute la terre. La montagne de Sion, c'est le pôle du monde, la cité du grand roi ;
Dieu se révèle, en ses palais, vraie citadelle.
Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton temple.
Ta louange, comme ton nom, couvre l'étendue de la terre. Ta main droite qui donne la victoire

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,6.12-14.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait : " Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour éviter qu'ils les piétinent puis se retournent pour vous déchirer.
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.

 

Commentaire du jour.
Saint Benoît (480-547), moine, Co-patron de l’Europe.
La Règle, Prologue (trad. Dumas, Cerf 1967, p. 34s rev.).

« Entrez par la porte étroite ».

 

Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la foule à laquelle il lance ses appels, dit : « Qui est celui qui veut la Vie et souhaite voir des jours heureux ? » (Ps 33,13)

Si, entendant cela, tu réponds : « Moi ! », Dieu te dit : « Si tu veux avoir la Vie, la Vie vraie et éternelle, garde ta langue du mal, et que tes lèvres ne disent pas de parole trompeuse. Détourne-toi du mal et accomplis le bien, recherche la Paix et poursuis-la » (Ps 33,14-15)... Quoi de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa Bonté, Le Seigneur nous indique le chemin de la Vie.

Ayant donc ceint nos reins (Ep 6,14) de la Foi et de la pratique des bonnes actions, sous la direction de l'Évangile, avançons sur ses routes, afin que nous méritions de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume (1Th 2,12).

Si nous voulons habiter dans les tentes de ce Royaume, à moins d'y courir par les bonnes actions, on n'y parvient absolument pas. Avec le prophète, interrogeons Le Seigneur et disons-lui : « Seigneur, qui habitera sous ta tente ? Qui reposera sur ta montagne sainte ? » (Ps 14,1) Après cette demande, frères, écoutons Le Seigneur nous répondre en nous montrant le chemin...

Nous allons donc établir une école du service du Seigneur, où nous espérons n'établir rien de rigoureux, rien d'accablant.

Mais s'il se présentait quelque chose d'un petit peu sévère, exigé pour une raison de justice à cause de la correction des vices et du maintien de la charité, ne fuis pas aussitôt, frappé de terreur, le chemin du Salut, où l'on ne doit s'engager que par une porte étroite.

D'ailleurs, grâce aux progrès de la Vie et de la Foi, le cœur dilaté, dans l'ineffable douceur de l'Amour, on court dans la voie des Commandements de Dieu (Ps 118,32).

Ainsi, ne nous écartant jamais de son enseignement et persévérant dans sa doctrine...jusqu'à la mort, nous participerons par la patience aux Souffrances du Christ (1P 4,13) pour que nous méritions d'avoir part aussi à son Royaume.

 

TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LA PERFECTION CHRÉTIENNE : Au nom du Seigneur Jésus-Christ.

Trois choses caractérisent la vie du chrétien : l'action, la parole, la pensée. Parmi elles, la principale est la pensée.

Après la pensée, vient la parole, qui révèle par les mots la pensée imprimée dans l'âme. Après l'esprit et le langage, vient l'action, qui met en œuvre ce que l'on a pensé.

Lorsque l'une de ces trois choses nous dirige dans le cours de la vie, il est bien que tout : parole, action et pensée, soit divinement réglé selon les connaissances qui permettent de comprendre et de nommer Le Christ, afin que notre action, notre parole ou notre pensée ne s'écartent pas de ce que ces noms signifient.

Que doit faire celui qui a obtenu de porter le nom magnifique du Christ ? Rien d'autre que d'examiner en détail ses pensées, ses paroles et ses actions : est-ce que chacune d'elles tend vers Le Christ, ou bien s'éloigne de Lui ?

Cet examen se fait de multiples façons. Les actes, les pensées ou les paroles qui entraînent une passion quelconque, tout cela n'est aucunement en accord avec Le Christ, mais porte l'empreinte de l'Adversaire, lui qui plonge les perles de l'âme dans le bourbier des passions, et fait disparaître l'éclat de la pierre précieuse.

Au contraire, ce qui est exempt de toute disposition due à la passion regarde vers le chef de la Paix Spirituelle, qui est Le Christ.

C'est en Lui, comme à une source pure et incorruptible, que l'on puise les connaissances qui conduisent à ressembler au modèle primordial ; ressemblance pareille à celle qui existe entre l'eau et l'eau, entre l'eau qui jaillît de la source et celle qui de là est venue dans l'amphore.

En effet, c'est par nature la même pureté que l'on voit dans Le Christ, et chez celui qui participe au Christ.

Mais chez Le Christ elle jaillit de la Source, et celui qui participe du Christ puise à cette Source et fait passer dans la vie la Beauté de telles connaissances.

C'est ainsi que l'on voit l'homme caché concorder avec l'homme apparent, et qu'un bel équilibre de vie s'établit chez ceux que dirigent les pensées qui poussent à ressembler au Christ.

À mon avis, c'est en cela que consiste la perfection de la vie chrétienne : obtenir en partage tous les noms qui détaillent la signification du nom du Christ, par notre âme, notre parole et les activités de notre vie.


Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Réveille, Seigneur, le courage de tes fidèles : qu'ils soient plus ardents à profiter de Tes Grâces, pour obtenir de Toi de plus puissants secours.

 

Parole de Dieu : (Dt 30, 11.14)… (Office de Sexte).

Cette loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur afin que tu la mettes en pratique.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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