Eucharistie du Samedi 30 Juin 2012 : Samedi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire. Fêtes des Premiers martyrs de l'Église de Rome († 64).

Eucharistie du Samedi 30 Juin 2012 : Samedi de la 12ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire (facultative) des Premiers martyrs de l'Église de Rome († 64).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre des Lamentations 2,2.10-14.18-19… Psaume 74(73),1-2ad.3-4.5-7.19b-20.22a… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,5-17.

Commentaire du Catéchisme de l'Église catholique §830-835.

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LES BÉATITUDES : Celui qui purifie son cœur voit en lui-même l'image de Dieu.

Autre commentaire de Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église.

 

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Samedi 30 Juin 2012 : L’Eglise Fête Les Premiers martyrs de l’Église de Rome († 64).

L’Église de Rome fait mémoire de ses premiers martyrs, morts en 64, après l’incendie de la ville, sur l’ordre de Néron, jetés en grand nombre en pâture aux fauves ou brûlés vifs, selon le récit qu’en fait l’historien Tacite.

La mémoire de ce jour, aussi ancienne que celle des apôtres Pierre et Paul, fondateurs de l’Église de Rome, a été placée à cette date à partir de 1923, et, dès 1969, elle a été insérée dans le Calendrier romain général, pour compenser la suppression de presque toutes les mémoires des martyrs romains qui figuraient dans le précédent calendrier.

Elle nous rappelle comment, dès les débuts, l’Église, édifiée sur le fondement des apôtres et des prophètes, a grandi essentiellement grâce au témoignage radical des martyrs, qui mouraient en bénissant ceux qui les mettaient à mort par haine de leur Foi.

 

Néron, dans sa folie, fit incendier les vieux quartiers de Rome pour pouvoir en construire de plus récents. Face à la foule mécontente, il désigna les chrétiens coupables et il s'ensuivit une période de " chasse aux sorcières ".

Les chrétiens découverts furent martyrisés, mutilés et suppliciés. Nombreux moururent dans l'arène face aux fauves. Certains écrits racontent que nombre d'entre eux furent crucifiés puis, alors qu'ils étaient encore vivants, brûlés sur leurs croix, dans les jardins du Vatican.

(C’est dans cette « chasse aux sorcières » que fut Crucifié Saint Pierre et décapité Saint Paul).

 

Les Premiers martyrs de l’Église de Rome est, suivant l'hagiographie catholique, le nom donné à un groupe indéterminé de chrétiens victimes du premier épisode de persécution des chrétiens qui prend place à Rome entre 64 et 68 à l'instigation de Néron à la suite du grand incendie de Rome.

Dans la nuit du 18 au 19 juillet 64, éclate à Rome un violent incendie. Les 3/4 de la ville sont endommagés. Les pompiers de l'Urbs ne peuvent maîtriser. La rumeur court alors que la catastrophe serait le fait de Néron, désireux de détruire les quartiers insalubres et de rebâtir la ville.

L'historien Tacite, tout en étant réservé quant à l’origine de l’incendie (« Fut-il dû au hasard ou à la malignité du prince, on ne sait ») rapporte dans ses Annales (XV, 44) que l'empereur était incapable de faire taire la rumeur dévastatrice :

« Aucun moyen humain, ni largesses princières, ni cérémonies expiatoires ne faisaient reculer la rumeur infamante d’après laquelle l’incendie avait été ordonné ».

 Les chrétiens - un groupe religieux minuscule, encore mal distingué des juifs - sont choisis comme boucs émissaires :

« [Néron] supposa des coupable et infligea des tourments raffinés à ceux que leurs abominations faisaient détester et que la foule appelait ‘Chrétiens’».

 

Voulant éviter la haine de la foule à son égard, l'Empereur Néron décide de faire des chrétiens de la ville les uniques responsables de cette catastrophe et ordonne de les arrêter.

Ils sont « une foule immense » nous dit Tacite. Ils périssent un mois plus tard dans la nuit du 15 août, exposés sur des croix, brûles vifs ou donnés comme gibier à des chiens.

Ce terrible « spectacle » a lieu dans les jardins de Néron sous les yeux d'une foule qui aime se divertir par des scènes de cruauté mais surtout sous la direction d'un fou avide de sang et de gloire.

Tacite décrit les supplices atroces auxquels les chrétiens sont soumis (et qui ont largement alimenté l’iconographie chrétienne) :

« On ne se contenta pas de les faire périr ; on se fit un jeu de les revêtir de peaux de bêtes pour qu’ils fussent déchirés par la dent des chiens, ou bien ils étaient attachés à des croix et enduits de matières inflammables, quand le jour avait fui, ils éclairaient les ténèbres comme des torches… »

Saint Pierre est très probablement une de ces victimes saintes qui ont préféré subir la fureur d'un tyran que cacher leur identité de Chrétiens.

Si nous ne connaissons pas les noms de ces martyrs, l'Église nous assure qu'ils sont à jamais inscrit sur « le livre de vie » dont parle l'Apocalypse et qu'ils possèdent pour l'éternité la Gloire et la Paix profonde des enfants de Dieu.

C'est l'orgueil d'un seul qui entraîna ce massacre inouï, mais Dieu sait combien le témoignage des Saints rend féconde la terre qui reçut leur sang.

Ces martyrs sont pour nous « un magnifique exemple » (Saint Clément de Rome - Pape) parce qu'ils nous invitent à reprendre courage contre l'adversaire qui « va et vient comme un lion rugissant ».

C'est par la « force de la Foi » qu'ils ont pu rester fermes devant les pires supplices. C'est cette Foi ardente que nous sommes appelés à recevoir de l'Esprit Saint. Il n'y a qu'elle qui puisse nous donner une vrai Liberté et la Joie de la victoire de l'Amour.

Il y eut bien d'autres martyrs à Rome. L'ancien Martyrologe d'avant 1970 appelle Rome, « un champ fertile de martyrs ».

 

En l’an 64, date à laquelle furent martyrisés les chrétiens de Rome, l’empereur régnant était trop célèbre Néron.

Celui-ci avait eu pour maître le philosophe Sénèque. Après avoir suivi ses conseils et gouverné avec douceur et sagesse, il deviendra celui que l’histoire jugera comme fou sanguinaire ...

Ce que nous savons de sa responsabilité dans l’affaire des premiers martyrs de Rome, nous vient essentiellement de l’historien païen Tacite.

Tout peut mener aux pires excès, même des goûts d’artiste.

Néron trouvait certains quartiers de Rome mal bâtis et laids, et il en souffrait. Lorsque, en 64, un terrible incendie les détruisit en partie, la rumeur courut, non sans fondement, bien qu’il soit difficile d’apporter des preuves, qu’il en était responsable.

Il prit peur et fit diversion en accusant les membres d’une secte nouvelle que l’on considérait comme des ennemis du genre humain, et que l’on appelait les chrétiens.

Tacite, qui partageait l’opinion de ses contemporains païens au sujet des disciples du Christ, mais qui n’approuva pas la cruauté de Néron, nous dit qu’ils furent très nombreux à être suppliciés.

Certains cousus dans des peaux de bêtes, furent livrés aux chiens. D’autres périrent crucifiés, d’autres encore, enduits de poix, servirent de torches pour éclairer les jardins impériaux sur la colline du Vatican.

Parmi ces martyrs, il y avait des femmes. Des auteurs anciens pensent que Pierre périt en ces jours-là.

La lettre de St Paul aux Romains a été rédigée vers l’an 57. Beaucoup, parmi les martyrs de Néron, l’avaient donc lue et méditée.

Comment n’auraient-ils pas puisé dans ce passage magnifique choisi pour célébrer leur triomphe, le courage de confesser leur Foi jusqu’au bout ?

On se plaît à reprendre ici ce texte qui peut nous encourager, nous aussi, à persévérer dans les épreuves de cette vie, même si nous ne sommes pas appelés au martyr du sang :

« Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ? … J’en ai la certitude … rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu qui est en Jésus-Christ Notre Seigneur ».

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Lamentations 2,2.10-14.18-19.
Le Seigneur a englouti sans pitié tous les pâturages de Jacob. Dans sa fureur, il a démoli les forteresses de la ville de Juda, il les a jetées à terre, il a profané la royauté avec ses princes.
Ils sont assis par terre, ils restent silencieux, les anciens de la ville de Sion ; ils ont répandu de la poussière sur leur tête, ils ont revêtu des habits de deuil ; les jeunes filles de Jérusalem inclinent le front jusqu'à terre.
Mes yeux sont ravagés par les larmes, mes entrailles frémissent, mon cœur défaille, à cause du désastre de la ville de mon peuple, car les enfants et les tout-petits s'effondrent dans les rues de la cité.
Ils demandent à leur mère : « Où sont le blé et le vin ? » Ils s'affaissent, comme des blessés, dans les rues de la ville, ils expirent sur le sein de leur mère.
Que pourrais-je te dire ? A quoi te comparer, Jérusalem ? Comment te consoler, vierge, fille de Sion ? Ton désastre est infini comme la mer : qui donc pourrait te guérir ?
Tes prophètes avaient des visions trompeuses et vides ; au lieu de dévoiler tes fautes, ce qui aurait évité ta chute, ils ont trouvé pour toi dans leurs visions des oracles trompeurs et illusoires.
Que ton cœur crie vers le Seigneur ! Rempart de la ville de Sion, laisse couler nuit et jour le torrent de tes larmes ; sans relâche, que tes yeux ne cessent de pleurer.
Lève-toi, pousse des cris à toutes les heures de la nuit ; répands ton cœur comme de l'eau en présence du Seigneur ; lève les mains vers lui, pour sauver tes petits enfants, qui meurent de faim à tous les carrefours.

 

Psaume 74(73),1-2ad.3-4.5-7.19b-20.22a.
Pourquoi, Dieu, nous rejeter sans fin ?
Pourquoi cette colère sur les brebis de ton troupeau ?
Rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l'origine,
la montagne de Sion où tu fis ta demeure.

Dirige tes pas vers ces ruines sans fin,
l'ennemi dans le sanctuaire a tout saccagé ;
dans le lieu de tes assemblées, l'adversaire a rugi
et là, il a planté ses insignes.

On les a vus brandir la cognée, comme en pleine forêt,
quand ils brisaient les portails à coups de masse et de hache.
Ils ont livré au feu ton sanctuaire,
profané et rasé la demeure de ton nom.

N'oublie pas sans fin la vie de tes pauvres.
Regarde vers l'Alliance : la guerre est partout ;
on se cache dans les cavernes du pays.
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,5-17.
Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l'un : 'Va', et il va, à un autre : 'Viens', et il vient, et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux
, et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même.
Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

 

Commentaire du jour.
Catéchisme de l'Église catholique §830-835.

« Beaucoup viendront de l'Orient et de l'Occident et prendront place...au festin du Royaume des cieux ».

 

L'Église est catholique : le mot « catholique » signifie « universel » dans le sens de « selon la totalité » ou « selon l'intégralité ».

L'Église est catholique dans un double sens : elle est catholique parce qu'en elle le Christ est présent. « Là où est le Christ Jésus, là est l'Église catholique » (S. Ignace d'Antioche) ; en elle subsiste la plénitude du Corps du Christ uni à sa Tête (Ep 1,22-23)...

L'Église était, en ce sens fondamental, catholique au jour de la Pentecôte et elle le sera toujours jusqu'au jour de la parousie.

Elle est catholique parce qu'elle est envoyée en mission par le Christ à l'universalité du genre humain (Mt 28,19). « Tous les hommes sont appelés à faire partie du Peuple de Dieu.

C'est pourquoi ce peuple, demeurant un et unique, est destiné à se dilater aux dimensions de l'univers entier et à toute la suite des siècles pour que s'accomplisse ce que s'est proposé la volonté de Dieu créant à l'origine la nature humaine dans l'unité, et décidant de rassembler enfin dans l'unité ses fils dispersés » (Vatican II, LG 13)...

Chaque église particulière est catholique... Ces églises particulières « sont formées à l'image de l'Église universelle ; c'est en elles et à partir d'elles qu'existe l'Église catholique une et unique » (LG 23).

Les Églises particulières sont pleinement catholiques par la communion avec l'une d'entre elles : l'église de Rome « qui préside à la charité » (S. Ignace d'Antioche). « Car avec cette église, en raison de son origine plus excellente doit nécessairement s'accorder toute église, c'est-à-dire les fidèles de partout » (S. Irénée)...

La riche variété de disciplines ecclésiastiques, de rites liturgiques, de patrimoines théologiques et spirituels propres aux églises locales « montre avec plus d'éclat, par leur convergence dans l'unité, la catholicité de l'Église indivise » (LG 23).

 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LES BÉATITUDES : Celui qui purifie son cœur voit en lui-même l'image de Dieu

La santé du corps est un bien pour la vie humaine. Or, on est heureux non seulement de connaître la définition de la santé, mais de vivre en bonne santé.

Car si un homme fait l'éloge de la santé et prend une nourriture malsaine qui lui gâte le sang, quel profit trouvera-t-il à ces éloges tandis qu'il est tourmenté par la maladie ?

Comprenons de la même manière l'affirmation que nous avons discutée. Le Seigneur Jésus ne dit pas qu'on est heureux de savoir quelque chose au sujet de Dieu, mais qu'on est heureux de le posséder en soi-même.

En effet, heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. Il ne pense pas que Dieu se laisse voir face à face par celui qui aura purifié le regard de son âme. Mais peut-être la noblesse de cette parole nous suggère-telle ce qu'une autre parole exprime plus clairement : Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous. Voici ce qu'elle nous enseigne : celui qui a purifié son cœur de toute créature et de tout attachement déréglé voit l'image de la nature divine dans sa propre beauté.

Il me semble que dans cette brève formule le Verbe fait tenir l'exhortation suivante : « Hommes qui avez quelque désir de contempler le vrai Bien, vous avez entendu dire que la majesté divine est élevée au-dessus des cieux, que sa gloire est incompréhensible, sa beauté inexprimable et sa nature infinie. Mais ne désespérez pas de parvenir à contempler l'objet de votre désir. »~

Si tu purifies, par un effort de vie parfaite, les souillures attachées à ton cœur, la beauté divine brillera de nouveau en toi.

C'est ce qui arrive avec un morceau de fer, lorsque la meule le débarrasse de sa rouille. Auparavant il était noirci, et maintenant il brille et rayonne au soleil.

De même l'homme intérieur, que le Seigneur appelle « le cœur », lorsqu'il aura enlevé les taches de rouille qui altéraient et détérioraient sa beauté, retrouvera la ressemblance de son modèle, et il sera bon. Car ce qui ressemble à la Bonté est nécessairement bon.

 

Donc celui qui se voit lui-même découvre en soi l'objet de son désir. Et ainsi celui qui a le cœur pur devient heureux parce que, en découvrant sa propre pureté, il découvre, a travers cette image, son modèle.

Ceux qui voient le soleil dans un miroir, même s'ils ne fixent pas le ciel, voient le soleil dans la lumière du miroir aussi bien que s'ils regardaient directement le disque solaire.

De même vous, qui êtes trop faibles pour saisir la lumière, si vous vous retournez vers la grâce de l'image établie en vous dès le commencement, vous possédez en vous-mêmes ce que vous recherchez.

La pureté, en effet, la paix de l'âme, l'éloignement de tout mal, voilà la divinité. Si tu possèdes tout cela, tu possèdes certainement Dieu.

Si ton cœur est exempt de tout vice, libre de toute passion, pur de toute souillure, tu es heureux, car ton regard est clair.

Purifié, tu contemples ce que les yeux non purifiés ne peuvent pas voir. L'obscurité qui vient de la matière a disparu de tes regards et, dans l'atmosphère très pure de ton cœur, tu distingues clairement la bienheureuse vision.

Voici en quoi elle consiste : pureté, sainteté, simplicité, tous les rayons lumineux jaillis de la nature divine, qui nous font voir Dieu.

 

Autre commentaire du jour.

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église.
Sermon 256, pour les fêtes de Pâques. 
« Lève-toi et marche ».

 

« Si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Le Christ Jésus vivifiera aussi vos corps mortels. » (Rm 8,11)

Maintenant c'est un corps humain naturel ; alors ce sera un corps spirituel. « Car le premier homme, Adam, était un être humain qui avait reçu la vie, mais le dernier Adam, Le Christ, est devenu l'être spirituel qui donne la Vie » (1Co 15,45). Voilà pourquoi « il rendra la vie à vos corps mortels, à cause de L'Esprit qui habite en vous ».

Oh ! Quel heureux alléluia nous chanterons alors ! Quelle sécurité ! Plus d'adversaire, plus d'ennemi ; nous ne perdrons aucun ami.

Ici-bas nous chantons les louanges de Dieu au milieu de nos soucis ; au ciel, nous les chanterons dans une parfaite tranquillité.

Nous les chantons ici-bas comme devant mourir ; au ciel, ce sera dans une vie qui ne finit pas. Ici-bas, dans l'espérance ; au ciel, dans la réalité. Ici-bas nous sommes voyageurs ; alors nous serons dans notre patrie.

Chantons donc dès maintenant, frères, non pour savourer le repos mais pour alléger notre travail.

Chantons comme le font les voyageurs. Chante, mais sans cesser de marcher ; chante pour te réconforter au milieu des fatigues... Chante et marche ! 

Qu'est-ce à dire, marche ? Va de l'avant ; fais des progrès dans le bien... Va de l'avant en marchant vers le bien ; avance dans la Foi et dans la Pureté des mœurs.

Chante et marche ! Ne t'égare pas ; ne retourne pas en arrière ; ne reste pas sur place. Tournons-nous vers le Seigneur.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu éternel et tout-puissant, tu es la Lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.

 

Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Laudes).

Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la Justice.

Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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