Eucharistie du Dimanche 04 Novembre 2012 : 31ème Dim. du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Charles Borromée,

Eucharistie du Dimanche 04 Novembre 2012 : 31ème Dimanche du Temps Ordinaire.
L’Eglise fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Charles (Carlo) Borromée, Archevêque de Milan (1538-1584).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre du Deutéronome 6,2-6… Psaume 119(118),97.99.101-106… Lettre aux Hébreux 7,23-28… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34.
Commentaire de Saint Bernard (1091-1153), moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Autre commentaire de l’Abbé Ramón CLAVERÍA Adiego (Embún, Huesca, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Dimanche 04 Novembre 2012 : Fête de Saint Charles (Carlo) Borromée, Archevêque de Milan (1538-1584).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Charles (Carlo) Borromée.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre du Deutéronome 6,2-6.
Moïse disait au peuple d’Israël : « Tu craindras le Seigneur ton Dieu. Tous les jours de ta vie, toi, ainsi que ton fils et le fils de ton fils, tu observeras tous ses commandements et ses ordres, que je te prescris aujourd’hui, et tu auras longue vie.
Israël, tu écouteras, tu veilleras à mettre en pratique ce qui t'apportera bonheur et fécondité, dans un pays où ruissellent le lait et le miel, comme te l'a promis le Seigneur, le Dieu de tes pères.
Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'Unique.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force.
Ces commandements que je te donne aujourd'hui resteront dans ton cœur.

 

Psaume 119(118),97.99.101-106.
De quel amour j'aime ta loi :
tout le jour je la médite !
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres,
car je médite tes exigences.

Des chemins du mal, je détourne mes pas,
afin d'observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m'écarter,
car c'est toi qui m'enseignes.

Qu'elle est douce à mon palais ta promesse :
le miel a moins de saveur dans ma bouche !
Tes préceptes m'ont donné l'intelligence :
je hais tout chemin de mensonge.

Ta parole est la lumière de mes pas,
la lampe de ma route.
Je l'ai juré, je tiendrai mon serment,
j'observerai tes justes décisions.

 

Lettre aux Hébreux 7,23-28.
Dans l’ancienne Alliance, un grand nombre de prêtres se sont succédé parce que la mort les empêchait de durer toujours.
Jésus, lui, puisqu'il demeure éternellement, possède le sacerdoce qui ne passe pas.
C'est pourquoi il est en mesure de sauver d'une manière définitive ceux qui s'avancent vers Dieu grâce à lui, car il vit pour toujours, afin d'intercéder en leur faveur.
C'était bien le grand prêtre qu'il nous fallait : saint, sans tache, sans aucune faute ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux.
Il n'a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.
Dans la loi de Moïse, ce sont des hommes remplis de faiblesse qui sont désignés comme grands prêtres. Mais plus tard, quand Dieu s'engage par serment, il désigne son Fils qu'il a pour toujours mené à sa perfection.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28b-34.
Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.

 

Commentaire du jour.
Saint Bernard (1091-1153), moine Cistercien et Docteur de l'Église.
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°83 (trad. Œuvres mystiques, p. 849 rev.)

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur »

J'ai lu que Dieu est Amour (1Jn 4,16), non pas qu'il serait honneur ou dignité. Ce n'est pas que Dieu ne veut pas être honoré, puisqu'il dit : « Si je suis votre père, où est l'honneur qui me revient ? » (Ml 1,6) Il parle là en père. Mais s'il se montrait époux, je pense qu'il changerait de discours et dirait : « Si je suis votre époux, où est l'Amour qui m'est dû ? » Car déjà il avait dit : « Si je suis votre Seigneur, où est la crainte que vous me devez ? » (ibid.) Il demande donc d'être respecté comme Seigneur, honoré comme Père, aimé comme Époux.

      Entre ces trois sentiments, lequel a le plus de prix ? L'Amour, sans aucun doute. Car sans amour, le respect est pénible et l'honneur reste sans retour.
La crainte est servile, tant que l'Amour ne vient pas l'affranchir, et un honneur qui n'est pas inspiré par l'Amour n'est pas honneur, il est adulation.
A Dieu seul, certes, honneur et gloire, mais Dieu ne les accepte qu'assaisonnés du miel de l'Amour.

      L'Amour se suffit, il plaît par lui-même, il est son propre mérite et sa propre récompense. L'Amour ne veut pas d'autre cause, pas d'autre fruit que lui-même. Son vrai fruit, c'est d'être. J'aime parce que j'aime. J'aime pour aimer...
De tous les mouvements de l'âme, de ses sentiments et de ses affections, l'Amour est le seul qui permette à la créature de répondre à son créateur, sinon d'égal à égal, du moins de semblable à semblable (cf Gn 1,26).

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_278.

Abbé Ramón CLAVERÍA Adiego (Embún, Huesca, Espagne).
Quel est le premier de tous les commandements?


Aujourd'hui, il est très à la mode de parler de l'amour du prochain, de la justice chrétienne, etc. mais on parle rarement de l'amour de Dieu.
C'est pour cela que nous devons examiner avec attention la réponse que donne Jésus à cet homme de lettres, qui, avec la meilleure intention du monde, lui demande «Quel est le premier de tous les commandements?» (Mc 12,29), question qui n'est pas étrange en soi car entre tant de lois et de règles, les juifs cherchaient à établir un précepte qui unifierait tous les aspects de la volonté de Dieu.
Jésus répond avec une simple oraison, que les juifs récitent plusieurs fois par jour même aujourd'hui et qu'ils portent sur eux à tout moment: «Écoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force» (Mc 12,29-30).
C'est à dire que, Jésus nous rappelle, en premier lieu, que le devoir primordial de tout homme est de proclamer l'amour de Dieu, et cela est juste et logique puisque Dieu nous a aimé le premier.
Néanmoins, Jésus ne se contente pas de nous rappeler ce commandement primordial et fondamental, mais il rajoute également qu'il faut aimer son prochain comme soi-même.
Et ce, comme le dit le Pape Benoît XVI, parce que «l'amour de Dieu et l'amour du prochain sont inséparables, c'est comme un seul et unique commandement. Tous deux viennent de l'amour qui vient de Dieu, qui nous a aimé le premier».
Mais il y a un aspect auquel on ne fait pas allusion: Jésus qui nous commande d'aimer notre prochain comme nous-mêmes, ni plus que nous-mêmes, ni moins que nous-mêmes; et ce que l'on doit déduire est qu'Il nous commande de nous aimer nous-mêmes, puisqu'en fin de compte nous sommes l'œuvre de la main de Dieu et que nous sommes ses créatures et qu'Il nous aime.
Donc, si nous avons comme règle de vie ce double commandement d'aimer Dieu et d'aimer notre prochain, Jésus nous dira:
«Tu n'es pas loin du royaume de Dieu» (Mc 12,34). Et si nous vivons cet idéal, nous ferons de notre vie sur terre une répétition générale du Ciel!

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/31eme-dimanche-du-temps-ordinaire-annee-B.html#evenement3525.

Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. »

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Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s’avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Plus de six cent prescriptions sont données pour avancer à la rencontre du Dieu d’Israël. Nous pourrions prendre l’image d’un roi dont le royaume est étonnant de bonté, de beauté, de richesses.
La petite servante de ce roi est choisie pour devenir reine. Cette petite servante est peut-être « sauvage » elle a tellement conscience de son état d’esclave. Il peut arriver que devant les appels du roi, par peur, elle quitte la maison. Si elle part dans la nuit et dans le froid, il lui sera très difficile de revenir.
Elle a besoin d’un médiateur. En effet, Il lui faut trouver un bon chemin ! Si nous fréquentons le Dieu d’Amour, nous serons touché par cet Amour. C’est ce qui fait dire à Thérèse de Lisieux : « Dans le cœur de l’Église, je serai l’Amour ».
Elle a pensé que dans le Dieu Amour, elle pourrait devenir Amour. Je n’ai plus d’autre office que d’Aimer dira-t-elle.
Jésus, en unissant l’Amour de Dieu et l’Amour des frères est le Chemin, il nous fait entrer dans un Amour qui est une « fusion d’Amour » dans une distinction des personnes qui sont unies. Je peux faire confiance à Dieu au point de m’approcher de Lui et de ne plus faire « qu’un » avec Lui dans l’Amour.

Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui.
L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Ce Commandement nous est donné pour que l’Amour de Dieu prenne tout en nous et que nous puissions nous aimer de l’Amour même de Dieu.
C’est désormais cet Amour qui nous transforme par la fréquentation du Dieu-Amour. Comme Dieu aime, je vais pouvoir aimer et devenir Amour.
Pour y arriver le Scribe demande à Jésus quel est le premier Commandement ? Il avance dans la confiance en Dieu, Dieu est ce Roi d’Amour que nous chantons dans le « Gloire à Dieu. » La Sagesse est à toi, la Puissance est à toi. Dieu est cet Amour absolument incroyable, diffusif de lui-même.
C’est un feu qui rayonne et qui éclaire, qui attire, et qui finit par tout consumer. « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ton âme, de tout ton esprit, de toute ta force. » Si nous sommes touchés, brûlés par cet Amour, nous pouvons devenir Amour avec Jésus.
Ce n’est pas toujours facile car il y a en nous de l’opacité, nous avons des résistances. Mais quand le mouvement est pris, il est immanquablement tourné vers le but.

Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. »
Et personne n’osait plus l’interroger.
Pour être Amour, il faut être dans une relation de personnes : « Dieu a créé l’homme, homme et femme, à son image, et à sa ressemblance ».
Dans la Bible, Dieu se présente comme l’Époux de son peuple, il attire à lui l’humanité sa petite créature. Dieu Amour réalise son plan d’Amour en invitant sa créature qui est devenue son enfant à la table de son grand Amour.
Chacun peut librement faire un chemin de confiance envers Dieu et envers ses frères. Le chemin de la rencontre avec Dieu est aussi l’Amour fraternel.
Jésus, le Fils du Père, nous introduit dans cette filiation nouvelle qui fait de nous des frères qui s’aiment. « Écoute, Israël, le Seigneur est Un ».
Cette Communion d’amour de Jésus et de son Père nous invite à sa table. L’Amour à « l’intérieur », nous est donné.

Nous demandons la Grâce de comprendre que Dieu est Amour, que la fréquentation de Dieu Amour nous rend Amour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu de puissance et de Miséricorde, c'est ta Grâce qui donne à tes fidèles de pouvoir dignement te servir ; accorde-nous de progresser, sans que rien nous arrête, vers les biens que tu promets.

 

Parole de Dieu : (Ez 37, 12b-14)… (Office des Laudes).
Ainsi parle Le Seigneur Dieu : je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d’Israël.
Vous saurez que je suis Le Seigneur, quand j’ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple !
Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez ; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis Le Seigneur : je l’ai dit et je le ferai. Parole du Seigneur.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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