Eucharistie du Dimanche 18 Novembre 2012 : 33ème Dimanche du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Dimanche 18 Novembre 2012 : 33ème Dimanche du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de  la Fête de la Dédicace des Basiliques de St Pierre et de St Paul. 
(Mais le 33ème Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la mémoire de la Fête de la Dédicace des Basiliques de St Pierre et de St Paul).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre de Daniel 12,1-3… Psaume 16(15),5.8.9-10.11… Lettre aux Hébreux 10,11-14.18… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 13,24-32.
Commentaire d’Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 95 : « Une Terre nouvelle, où habitera la Justice ».
Autre commentaire de l’Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Autre commentaire de l’Abbé Charles Marie de Roussy.
Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 18 Novembre 2012 : Fête de la Dédicace des Basiliques de St Pierre et de St Paul.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Dédicace des Basiliques de St Pierre et de St Paul.

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Dimanche 18 Novembre 2012 : Fête du Bienheureux Grimoald de la Purification, religieux Passioniste (1883-1902).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Grimoald de la Purification.

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Dimanche 18 Novembre 2012 : Fête de Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny (vers 879-942).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Odon, deuxième Abbé de Cluny.

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Dimanche 18 Novembre 2012 : Fête de Ste Rose-Philippine Duchesne, religieuse de la Société du Sacré Cœur (1769-1852).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Ste Rose-Philippine Duchesne.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Daniel 12,1-3.
Moi, Daniel, j'ai entendu cette parole de la part du Seigneur : " En ce temps-là se lèvera Michel, le chef des anges, celui qui veille sur ton peuple. Car ce sera un temps de détresse comme il n'y en a jamais eu depuis que les nations existent. Mais en ce temps-là viendra le salut de ton peuple, de tous ceux dont le nom se trouvera dans le livre de Dieu.
Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s'éveilleront : les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles.
Les sages brilleront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles. »

 

Psaume 16(15),5.8.9-10.11.
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

 

Lettre aux Hébreux 10,11-14.18.
Dans l’ancienne Alliance, les prêtres étaient debout dans le Temple pour célébrer une liturgie quotidienne, et pour offrir à plusieurs reprises les mêmes sacrifices, qui n’ont jamais pu enlever les péchés.
Jésus Christ, au contraire, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s'est assis pour toujours à la droite de Dieu.
Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté.
Or, quand le pardon est accordé, on n'offre plus le sacrifice pour les péchés.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 13,24-32.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat.
Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire.
Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel.
Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l'été est proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l'homme est proche, à votre porte.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l'heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.

 

Commentaire du jour.
Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
Homélies sur le livre de Josué, n°16, 3 ; SC 71 (trad. SC p. 363 rev.).

« Alors on verra le Fils de l'homme venir...avec grande puissance »

« Il reste encore beaucoup de terre à posséder » (Jos 13,1)... Considère le premier avènement de notre Seigneur et Sauveur, quand il est venu semer sa Parole sur la Terre. Il s'est emparé de toute la Terre par la seule force de ces semailles : il a mis en fuite les puissances adverses et les anges rebelles qui dominaient les esprits des nations, et en même temps il a semé sa Parole et répandu ses églises. Telle est sa première possession de toute la Terre.
Suis-moi cependant...à travers les lignes subtiles de l'Écriture, et je te montrerai ce qu'est la seconde conquête d'une Terre dont on dit à Josué/Jésus qu'on en a beaucoup laissé.
Écoute les paroles de Paul : « Il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il fasse de tous ses ennemis l'escabeau de ses pieds » (1Co 15,25; Ps 109,1).
Voilà la terre dont on dit qu'elle a été laissée jusqu'à ce que tous soient complètement soumis à ses pieds et qu'ainsi il prenne tous les peuples dans son héritage...
En ce qui concerne notre temps, nous voyons bien des choses « qui restent » et ne sont pas encore soumises aux pieds de Jésus ; or il faut qu'il entre en possession de tout. Car il ne pourra y avoir de fin du monde que lorsque tout lui aura été soumis.
Le prophète dit en effet :
« Toutes les nations lui seront soumises, des extrémités des fleuves jusqu'aux extrémités de la terre ; devant lui se prosterneront les Éthiopiens » (Ps 71 LXX), et « D'au-delà des fleuves de l'Éthiopie ils lui présenteront des offrandes » (So 3,10).
Il résulte de là qu'à son second avènement Jésus dominera cette Terre dont il reste beaucoup à posséder.
Mais bienheureux ceux qui auront été ses sujets dès le premier avènement ! Ils seront vraiment comblés de faveurs, malgré la résistance de tant d'ennemis et les attaques de tant d'adversaires ; ils recevront...leur part de la Terre Promise.
Mais lorsque la soumission aura été faite par la force, au jour où il faut que « soit détruit le dernier ennemi, c'est-à-dire la mort » (1Co 15,26), il ne pourra plus y avoir de faveur pour ceux qui refuseront de se soumettre.

 

SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 95

« Une Terre nouvelle, où habitera la Justice ».

Tous les arbres des forêts bondiront de joie devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre.
Il est venu une première fois, et il viendra. ~ La première fois, sa Parole a résonné dans l'Évangile : Désormais, vous verrez le Fils de l'homme venir sur les nuées. Pourquoi désormais ? Est-ce que le Fils de l'homme ne viendra pas plus tard, lorsque se lamenteront toutes les tribus de la terre ? Il est d'abord venu en la personne de ses prédicateurs et c'est ainsi qu'il a rempli toute la terre. Ne résistons pas au premier avènement si nous ne voulons pas redouter le second. ~
Que doit donc faire le Chrétien ? User du monde, ne pas servir le monde. En quoi cela consiste-t-il ? À posséder, comme si l'on ne possédait pas.
C'est ce que dit saint Paul : D'ailleurs, frères, le temps est limité. Dès lors, que ceux qui ont une femme soient comme s'ils n'avaient pas de femme ; ceux qui pleurent, comme s'ils ne pleuraient pas, ceux qui se réjouissent, comme s'ils ne se réjouissaient pas, ceux qui font des achats, comme s'ils ne possédaient rien, ceux qui usent de ce monde, comme s'ils n 'en usaient pas, car elle passe, la figure de ce monde. Je veux que vous soyez libres de tout souci.
Celui qui est libre de tout souci attend avec sécurité la venue de son Seigneur. Car est-ce qu'on aime Le Seigneur, lorsqu'on redoute sa venue ?
Mes frères, est-ce que nous n'avons pas honte ? Nous aimons, et nous redoutons sa venue ! Aimons-nous vraiment, ou est-ce nous n'aimons pas davantage nos péchés ?
Nous haïrons nos péchés eux-mêmes, et nous aimerons celui qui va venir pour punir les péchés. Il viendra, que nous le voulions ou non. Ce n'est pas parce qu'il ne vient pas maintenant qu'il ne viendra pas.
Il viendra, et tu ne sais pas quand. Et s'il te trouve prêt, cela n'a pas d'inconvénient pour toi que tu ne le saches pas. ~
Et tous les arbres des forêts bondiront de joie. Il est venu première fois, et il viendra pour juger la terre. Il trouvera bondissant de joie ceux qui ont cru à son premier avènement, car il vient. ~
Il jugera le monde avec Justice, et les peuples selon sa Vérité. Quelle justice et quelle vérité ? Il rassemblera auprès de lui ses élus pour le Jugement, et les autres, il les séparera, car il mettra ceux-ci à sa droite, et ceux-là à sa gauche.
Qu'y aura-t-il de plus juste, de plus vrai que cela : ils n'attendront pas du Juge la Miséricorde, ceux qui n'ont pas voulu exercer la Miséricorde avant la venue du Juge.
Ceux qui ont voulu exercer la Miséricorde seront jugés avec Miséricorde. Car il dira à ceux qu'il aura mis à sa droite : Venez, les Bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Et il leur attribue des actes de Miséricorde : J'avais faim, et vous m'avez donné à manger, j'avais soif et vous m'avez donné à boire, et toute la suite.
Ceux qu'il a placés à sa gauche, qu'est-ce qu'il leur reproche ? De n'avoir pas voulu exercer la Miséricorde. Et où iront-ils ? Allez au feu éternel.
Cette sentence funeste suscitera un grand gémissement. Mais que dit un autre psaume ? Jamais on n 'oubliera le juste. Il ne craint pas une sentence funeste. Quelle est cette sentence funeste ? Allez au feu éternel, préparé pour le démon et ses anges.
Celui qui se réjouira d'une sentence favorable ne craindra pas une sentence funeste. ~ Voilà la Justice, voilà la Vérité.
Parce que tu es injuste, le Juge ne sera pas Juste ? Parce que tu es menteur, la Vérité ne sera pas Véridique ?
Mais si tu veux rencontrer un Juge Miséricordieux, sois Miséricordieux avant qu'il vienne. Pardonne, si l'on t'a offensé. Donne les biens que tu possèdes en abondance.
Et avec quoi donneras-tu, sinon avec ce que tu tiens de Lui ? Si tu donnais de ton bien, ce serait de la générosité. Puisque tu donnes ce que tu tiens de Lui, c'est de la restitution. Que possèdes-tu que tu n'aies reçu ?
Voilà les sacrifices qui sont très agréables à Dieu : Miséricorde, Humilité, Reconnaissance, Paix, Charité.
Si c'est cela que nous apportons, nous attendrons avec assurance l'avènement du Juge, lui qui Jugera le monde avec Justice, et les peuples selon sa Vérité.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_296.
Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).

« Sachez que Le Fils de l'homme est proche ».

Aujourd'hui, nous nous rappelons, comment au début de l'année Liturgique, l'Eglise nous prépare pour la première arrivée du Christ porteur du Salut.
A deux semaines de la fin de l'année elle nous prépare pour la deuxième arrivée, celle dans laquelle se prononce le mot final et définitif à notre sujet.
Sur cet évangile nous pouvons penser que “je ne m'en fais pas, tout ça est bien loin”, mais «Le Fils de l'homme est proche» (Mc 13,29).
Néanmoins de nos jours dans notre société il est gênant —même incorrect— de parler de la mort.
Mais nous ne pouvons pas parler de Résurrection sans penser que nous devons mourir. La fin du monde commence pour chacun de nous le jour de notre mort, moment où prends fin le temps que nous a été accordé pour choisir. L'Evangile est toujours porteur de la Bonne Nouvelle et le Dieu du Christ est un Dieu de Vie: alors, pourquoi avons-nous peur? Est-ce que c'est parce que nous manquons d'Espérance?
Devant l'imminence de ce Jugement nous devons savoir nous transformer en juges sévères, pas des autres, mais de nous mêmes.
Ne pas tomber dans les pièges de l'autojustification, de “relativiser” ou encore de “moi je ne le vois pas comme ça”…
Jésus se donne à travers son Eglise, et avec Lui, nous donne les moyens et outils pour que ce jour là ne soit pas le jour de notre condamnation, sinon celui d'un spectacle très intéressant, dans lequel, nous aurons enfin les réponses à toutes les vérités cachées des conflits qui ont tant tourmenté les hommes.
L'Eglise nous annonce un Sauveur, Christ Le Seigneur. Moins de peurs et plus de cohérence entre notre manière de vivre et notre Foi!
«Quand nous arriverons devant Dieu, on nous demandera deux choses: si nous faisions partie de l'Eglise et si nous travaillions dans l'Eglise. Tout le reste n'a aucune valeur» (Cardinal JH Newman).
L'Eglise non seulement nous enseigne la manière de mourir, mais aussi la manière de vivre afin de ressusciter.
Parce que ce que l'Eglise prêche ce n'est pas son propre message, mais le message de Celui qui Est source de vie.
C'est uniquement dans cette espérance que nous pourrons faire face avec sérénité au Jugement de Dieu.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/33eme-dimanche-du-temps-ordinaire-annee-B.html#evenement3538.
Alors on verra le Fils de l’Homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande Gloire.

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En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat.
Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’Homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande Gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l’extrémité de la Terre à l’extrémité du Ciel.
Quand un orage éclate au cœur de la nuit, tout devient lumineux comme en plein jour. C’est une image qui évoque la fin des temps ! Alors ce sera la rencontre. Nous serons prêts pour cette rencontre.
Nous voulons demeurer éveillés, Prier en tout temps pour correspondre à la Beauté de l’Amour de Dieu.
Ce qui nous est demandé, c’est de demeurer dans l’Amour. C’est la seule et unique préparation.
Les temps Liturgiques font mémoire des différentes « attentes » de Jésus. D’abord l’attente de Jésus par Marie à Noël.
Nous la Contemplons quand Le Fils de l’Homme est formé dans sa chair. Quel Amour L’Esprit Saint fait germer dans son cœur.
La Parole vivante faite chair pour nous s’est fait Tendresse de Dieu pour le monde. L’attente de l’Eglise aujourd’hui est à l’image de Marie, elle se réalise dans le monde.
C’est une attente toute amoureuse, car Dieu est Amour ! "Je vis la Jérusalem Céleste, belle, comme une fiancée parée pour son Époux.
La deuxième venue de Jésus est celle que nous Célébrons chaque jour dans la Liturgie. C’est d’une manière toute particulière, dans les Sacrements, et en particulier dans l’Eucharistie que Jésus vient.

Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que Le Fils de l’Homme est proche, à votre porte.
Jésus parle du figuier, de ses branches qui deviennent tendres, c’est l’Humanité qui s’ouvre à l’Amour.
Progressivement ses feuilles s’ouvrent à la Vie, c’est l’attente de Dieu. La lettre aux Hébreux évoque Le Christ, le Grand Prêtre qui s’est offert pour nous sauver.
C’est Jésus que Marie a porté dans la Tendresse de son Amour maternel qui vient chaque jour pour attendrir nos cœurs.
L’Eucharistie nous est donnée : « Voici, je me tiens à la porte et je frappe ! » Toi, ma bien-aimée, dit le Cantique des cantiques, m’ouvriras-tu la porte de ton cœur ?
Mais nous savons le combat pour demeurer dans l’Amour, c’est véritablement le combat le plus fort et le plus grand qui soit.
Si Jésus parle de la fin d’un monde, c’est celui du vieil homme qui est en nous. Cet homme-là doit mourir.
Il y a lieu d’accueillir l’ébranlement de nos fausses sécurités face à la grandeur de Dieu qui se révèle progressivement. Sa grâce redonne à chacun sa vraie place.
Sur ce chemin de transformation personnelle, le cœur de l’homme est conduit à se faire « tendre », à savoir, s’ouvrir sans cesse à la présence Divine.
Jésus n’hésite pas à prendre l’image d’un enfantement. Il y a une intimité étonnante entre la mère et l’enfant, et cependant elle crie dans les douleurs de l’enfantement. Cet enfant lui-même va crier pour passer dans ce monde.

"Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.
Nous préparons la venue du Seigneur, nous sommes le dernier dimanche avant la Fête du Christ Roi de l’univers.
La troisième attente est celle des temps derniers qu’annonce la Liturgie de ce jour. Notre passage dans le Ciel est aussi le moment du plus grand Amour. C’est la Pâque.
Quand nous regardons le mystère de l’Église, Jésus, la Tête du Corps est « passé » comme un Époux.
Mais pour le corps de douleurs qui est le nôtre, l’apocalypse dira que la femme crie dans les douleurs d’un l’enfantement qui dure encore.
La Parole aujourd’hui évoque bien cette grande détresse. Ce sera un grand combat pour la Vie, le combat pour l’Amour.
« Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance ; tu ne peux m’abandonner à la mort, tu ne peux laisser ton ami voir la corruption. Mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge. Tu m’apprends le chemin de la Vie ».

Nous demandons la Grâce de demeurer dans l’Amour de Jésus.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://alexandrina.balasar.free.fr/temps_commun_33_b.htm.
Abbé Charles Marie de Roussy.

Comment comprendre que le soleil s'obscurcisse…

Le dernier dimanche « ordinaire », précédant la belle Fête du Christ-Roi, est toujours illustré par des lectures concernant la fin des temps ou la fin du monde.
Le “retour” de Jésus Christ à la fin des temps semble, d'après l'évangile d'aujourd'hui, devoir s'accompagner de signes vraiment catastrophiques.
En cette année B, où nous lisons l'évangile de saint Marc, nous ne lisons pas l'entier chapitre 13, qui commence par un long avertissement de Jésus sur la fin de Jérusalem, sur des persécutions à venir, sur les faux christs et les faux prophètes.
Comment comprendre que le soleil s'obscurcisse, que la lune perde son éclat, que les étoiles tombent du Ciel ? Et qui sont ces puissances Célestes qui seront ébranlées ?
Les guerres atroces du siècle précédent et les actuelles peuvent être déjà une image du soleil obscurci par les explosions.
Les guerres, les attentats horribles, les accidents d'avion ou des vols spatiaux se feraient une guerre au-dessus de nos têtes... Imaginons que la folie s'empare de certains terroristes et que, non pas deux tours mais dix, mais vingt, mais cent tours soient anéanties et s'effondrent dans un immense nuage de poussière et de cendres : le soleil ne serait-il pas obscurci, et la lune aussi ?
Bien sûr, cette évocation fait trembler. Mais ces atrocités ne dépassent pas forcément les souffrances de certains malades, ou la détresse de tant et tant de foyers abandonnés dans une misère inhumaine, de tant de réfugiés qu'on a obligés à quitter maison, terre, troupeaux, pays, et qui meurent de faim et de maladies.

Ce qui est beaucoup plus préoccupant, c'est de penser à notre état d'âme, au moment de rencontrer Le Christ.
La mort de chaque homme est l'occasion de rencontrer Le Christ Ressuscité : sommes-nous prêts à cette rencontre ?
Quand nous fermerons les yeux à cette vie, nous ne verrons plus l'éclat du soleil ou de la lune. Aurons-nous peur de voir Le Fils de Dieu nous tendre les bras et nous accueillir avec douceur dans Son Royaume ?
Ou préférerons-nous nous en détourner pour rejoindre les ténèbres ?
D'autres expressions de l'évangile peuvent nous interpeller. Ainsi, pourquoi Le Christ parle-t-il du figuier plutôt que des plantes en général, puisque toutes les plantes reprennent vie au printemps et annoncent le prochain été ?
C'est que le figuier est un arbre “particulier” ; on a déjà lu que Adam et Eve se couvrirent de feuilles de figuier (Gn. 3:7) : ils se firent là le premier “cilice”, en signe de Pénitence, car les feuilles de figuier sont extrêmement rêches sur un côté.
Mais le figuier a aussi d'autres particularités : on dit que s'endormir sous un figuier provoque un très violent mal de tête.
Curieusement aussi, le figuier ne montre pas de fleur au printemps : on dit que sa “fleur” est interne au fruit, qui d'ailleurs est extrêmement doux, comme chacun sait.
Ainsi donc, Jésus fait observer qu'après ces feuilles rêches, arrivera bientôt le fruit qui est si doux. C'est une invitation à rester dans l'espérance, mais aussi dans la Pénitence, en acceptant de bon gré les difficultés de la vie.

Et de quelle “génération” parle Le Christ ? Evoque-t-il toujours et seulement la chute de Jérusalem et la fin du royaume d'Israël ? Ou quelque chose qui nous concerne nous aussi ? Comment comprendre cette “génération” ?
Certainement : si “le Ciel et la Terre passeront”, c'est qu'un jour finira la génération humaine (quand le nombre des élus sera atteint) et que ne subsisteront que les saintes Paroles du Christ, et sa promesse de Vie éternelle.
Et pourquoi Le Christ dit-il un “petit mensonge”, affirmant que “même Le Fils” ne connaît pas le jour ni l'heure de ces événements ?
Nous savons bien que Le Fils de Dieu connaît tout ce que fait son Père, après qu'il ait dit à la dernière Cène : “Je suis dans le Père et le Père est en Moi. Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en Moi accomplit les œuvres” (Jn. 14:10).
En réalité, bien évidemment Le Christ ne nous révèlera jamais le moment précis où ce monde finira, ni même particulièrement l'heure précise de notre mort.
S'il le faisait, nous serions trop tentés de remettre à plus tard le moment de nous préparer vraiment à Le rencontrer, alors que Le Christ nous conseille instamment de “veiller et Prier” sans cesse, pour être toujours prêts quand Il reviendra (Mt. 24:44 ; 25:13).
Tandis que le prophète Daniel évoque déjà en son temps (IIe siècle avant J. C.) la résurrection finale, le psaume 15 est un chant de confiance du Christ, le Juste, le Saint, qui ne restera pas dans les liens de la mort et qui Ressuscitera. Tous ceux qui vivent de la Vie du Christ connaîtront cette Résurrection.
Le Christ est notre Prêtre, éternel et souverain Sacrificateur. Son Sacrifice unique et parfait a obtenu “pour toujours”, dit saint Paul, le Pardon aux hommes pécheurs.
Ce qui est un peu difficile à comprendre, comme on l'a dit dimanche dernier, c'est qu'il soit inutile d'offrir d'autres sacrifices après celui du Christ, alors que chaque jour les Prêtres offrent fidèlement le Saint Sacrifice, prenant ainsi la relève des Prêtres du Temple juif, qui “étaient debout dans le Temple pour célébrer une Liturgie quotidienne”.
La différence fondamentale est que ces Prêtres offraient chaque jour de nouvelles victimes, des agneaux, des veaux, des bœufs, des génisses, des colombes, en grande quantité, tandis que Le Christ s'est offert Lui-même, et qu'à sa suite, les Prêtres de l'Eglise n'offrent pas un autre Sacrifice que celui du Christ : en vertu de leur Sacerdoce, ils actualisent l'unique Sacrifice du Christ, dont l'Eglise applique les mérites Divins à toutes les âmes.
Que deviendra alors le Sacerdoce dans la Vie éternelle ? Il restera un éternel Sacrifice de louange et d'action de grâces, une Prière solennelle à Dieu tout-puissant : la Rédemption sera désormais consommée et achevée :
“Les sages, dit Daniel, brilleront comme la splendeur du firmament, et ceux qui instruisent des multitudes vers la Justice resplendiront comme les étoiles dans les siècles des siècles.”

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).
Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre Joie dans notre Fidélité : car c'est un Bonheur durable et profond de servir constamment le Créateur de tout bien.

 

Parole de Dieu : (Ap 7, 10.12)… (Office des Laudes).
Le Salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l’Agneau ! Louange, Gloire, Sagesse et Action de grâce, Honneur, Puissance et Force à Notre Dieu pour les siècles des siècles Amen !

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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