Eucharistie du Lundi 19 Novembre 2012 : Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Lundi 19 Novembre 2012 : Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire.
Fête de Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta), Moniale et Mystique allemande (1241-1298).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a… Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,35-43.
Commentaire de Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), Moine grec, saint des Églises Orthodoxes.
TRAITÉ DE SAINT FULGENCE DE RUSPE SUR LE PARDON DES PÉCHÉS
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Oraisons et Parole de Dieu.

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Lundi 19 Novembre 2012 : Fête de Ste Mechtilde (ou Mathilde) de Hackeborn (ou de Helfta), Moniale et Mystique allemande (1241-1298).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Ste Mechtilde de Hackeborn.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a.
Apocalypse (ou Révélation) de Jésus Christ, à qui Dieu l'a confiée pour montrer à ses serviteurs, les fidèles, ce qui doit arriver bientôt. Il l'a fait connaître à son serviteur Jean, en lui envoyant son Ange.
Jean atteste comme parole de Dieu et témoignage de Jésus Christ tout ce qu'il a vu.
Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie et gardent fidèlement son contenu, car le temps est proche.
Moi, Jean, je m'adresse aux sept Églises qui sont en Asie mineure. Que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône,
Tu écriras ceci à l'Ange de l'Église qui est à Éphèse : Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d'or :
Je connais ta conduite, ton labeur, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les méchants ; tu as mis à l'épreuve ceux qui se disent apôtres, et ne le sont pas ; tu as constaté qu'ils étaient des menteurs.
Tu ne manques pas de persévérance, car tu as beaucoup supporté pour mon nom, sans jamais te lasser.
Mais j'ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps.
Rappelle-toi donc d'où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Sinon je vais venir à toi et je déplacerai ton chandelier, si tu ne te convertis pas.

 

Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6.
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas,
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,35-43.
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

 

Commentaire du jour.
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), Moine grec, saint des Églises Orthodoxes.
Hymne 18 ; SC 174 (trad. SC p. 74s).

La Lumière qui me conduit par la main

Nous savons l'Amour que tu nous as donné, sans limite, inexprimable, que rien ne peut contenir ; il est Lumière, Lumière inaccessible, Lumière qui agit en tout...
Que ne fait-elle pas, en effet, cette Lumière, et que n'est-elle pas ? Elle est charme et Joie, douceur et Paix, Miséricorde sans compter, abîme de Compassion.
Quand je la possède, je ne la remarque pas ; je la vois seulement lorsqu'elle s'en va ; je me précipite pour la saisir, et elle s'envole tout entière.
Je ne sais que faire et j'épuise mes forces. J'apprends à demander et à chercher avec larmes en grande Humilité, et à ne pas considérer comme possible ce qui dépasse la nature, ni comme l'effet de ma puissance ou de l'effort humain, ce qui vient de la Compassion de Dieu et de sa Miséricorde infinie...
Cette Lumière nous conduit par la main, nous fortifie, nous enseigne, se montrant et puis fuyant lorsque nous avons besoin d'elle.
Ce n'est pas quand nous le voulons -- ceci appartient aux parfaits -- mais c'est lorsque nous sommes dans l'embarras et complètement épuisés qu'elle vient à notre secours.
Elle apparaît de loin et me donne de la ressentir dans mon cœur. Je crie à m'en étrangler tant je veux la saisir, mais tout est nuit, et vides sont mes pauvres mains. J'oublie tout, je m'assieds et je pleure, désespérant de la voir ainsi une autre fois.
Quand j'ai bien pleuré et consenti à m'arrêter, alors, venue mystérieusement, elle me prend la tête, et je fonds en larmes sans savoir qui est là illuminant mon esprit d'une très douce Lumière.

 

TRAITÉ DE SAINT FULGENCE DE RUSPE SUR LE PARDON DES PÉCHÉS

« Heureux ceux qui ont part à la première Résurrection... »

Instantanément, en un clin d'œil, quand retentira le signal au dernier jour, car il retentira, les morts ressusciteront, impérissables, et nous serons transformés.
En disant « nous », saint Paul montre qu'il est uni à ceux qui recevront le don de la transformation future, et qui sont ses compagnons dans la communion de l'Église et dans une vie droite.
Il suggère la nature de cette transformation quand il dit : Car il faut que ce qui est périssable en nous devienne impérissable, il faut que ce qui est mortel revête l'immortalité. Pour que de tels hommes reçoivent alors cette transformation en juste récompense, il faut qu'elle soit précédée maintenant par la transformation qui vient de l'abondance de la grâce. ~

Ceux qui, dans la vie présente, se seront transformés en passant du mal au bien ont la promesse de cette récompense que sera la transformation future. ~

En eux, c'est donc la grâce qui agit, afin que la justification, par laquelle nous ressuscitons spirituellement, commence la transformation du don divin ; et ensuite, à la résurrection du corps qui achève la transformation des hommes justifiés, la glorification demeurera parfaite sans subir de transformation. La grâce de la justification d'abord, et ensuite celle de la glorification les transforme de telle sorte que la glorification demeure en eux immuable et éternelle.

En effet, ils sont transformés ici-bas par la première résurrection, celle qui les éclaire pour qu'ils se convertissent. Par elle, ils passent de la mort à la vie, du péché à la justice, de l'incroyance à la foi, d'une conduite mauvaise à une vie sainte. C'est pourquoi la seconde mort est sans pouvoir sur eux. L'Apocalypse dit à leur sujet : Heureux ceux qui ont part à la première résurrection : la seconde mort est sans pouvoir sur eux. Et l'on dit encore dans le même livre : Le vainqueur ne souffrira aucunement de la seconde mort. De même que la première résurrection consiste dans la conversion du cœur, ainsi la seconde mort, dans le supplice éternel.

Aussi chacun doit se hâter de participer à la première résurrection, s'il ne veut pas être condamné au châtiment de la seconde mort. Ceux qui, transformés en cette vie par la crainte de Dieu, passent d'une vie mauvaise à une vie bonne, passent de la mort à la vie ; et ensuite, leur vie d'abjection sera transformée en gloire.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_298.
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

« Ta Foi t'a sauvé ».

Aujourd'hui, l'aveugle Bartimée (cf. Mc 10,46) nous donne une leçon de Foi, exprimée avec une franche simplicité devant Le Christ.
Cela nous ferait du bien de nous répéter de temps en temps la phrase de Bartimée «Jésus Fils de David aie pitié de moi!» (Lc 18,37).
Il est tellement profitable pour notre âme de nous sentir indigents! En fait, nous le sommes, mais malheureusement nous ne le reconnaissons pas assez. Et… bien sûr quand nous le faisons nous nous ridiculisons.
Ainsi que nous prévient Saint Paul: «Qu'as-tu que tu ne l'aie pas reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu?» (1Co 4,7).

Bartimée n'a pas honte de se ridiculiser. Très souvent, la société, la culture de ce que l'on qualifie comme "politiquement correct", voudrait nous faire taire: avec Bartimée ils n'ont pas réussi. Il ne s'est pas "froissé".
Même s'ils «l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle: ‘Fils de David, aie pitié de moi!’» (Lc 19,39) Quelle merveille! Cela nous donne envie de dire: Merci Bartimée pour ton exemple!
Et ça vaut la peine de faire comme lui, car Jésus écoute. Il écoute toujours! Même au milieu du vacarme que certains font autour de nous.
La confiance simple -sans égards- de Bartimée désarme Jésus et lui arrache le cœur: «Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda: ‘Que veux-tu que je fasse pour toi?’» (Lc 18, 40-41)

Devant une telle Foi Jésus ne tourne pas autour du pot!… et Bartimée non plus: «Seigneur, que je voie!» (Lc 18,41)
Et aussitôt dit, aussitôt fait: «Vois. Ta Foi t'a sauvé». En effet, «…la Foi, si elle est forte, protège toute la maison» (Saint Ambroise), c'est-à-dire: elle peut tout.

Il est tout, Il nous a tout donné. Alors que pouvons nous faire face à Lui sinon lui donner une réponse remplie de Foi?
Et cette réponse de la Foi équivaut à se laisser "trouver" par ce Dieu qui -poussé par son Amour de Père- nous cherche depuis toujours.
Dieu ne s'impose pas à nous, mais Il passe tout près de nous souvent: apprenons la leçon de Bartimée… et ne Le laissons pas passer sans L'arrêter.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Lundi-de-la-33eme-semaine-annee-paire.html#evenement3539.
« Jésus lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » « Seigneur, dit-il, que je recouvre la vue ! » Jésus dit : « Recouvre la vue ; ta Foi t’a sauvé. »

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« Or il advint, comme Jésus approchait de Jéricho, qu’un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait. Entendant une foule marcher, il s’enquérait de ce que cela pouvait être. »
On lui annonça que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. « Nous sommes comme l’aveugle de l’évangile qui découvre en lui des réalités difficiles !
Plus Jésus, la Lumière s’approche, plus la cécité apparaît insupportable : « Jésus, Fils de David, aie pitié de moi. »
Cet homme aveugle pressent au fond de lui un appel vers la lumière. Mais on veut l’arrêter, le faire taire, alors il crie.
Ce cri se trouve en chacun de nous et il est bon de nous en apercevoir pour crier vers Jésus : »Fils de David, aie pitié de moi !

Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire, mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »

Jésus s’arrêta et ordonna de le lui amener. Quand il fut près, il lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » « Seigneur, dit-il, que je recouvre la vue ! »
Nous sommes habités à ce cri jaillit au cœur de la nuit, nous avons besoin de Jésus, d’un cœur qui écoute. Jésus s’approche de notre être blessé : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Conscient de la misère qui nous habite nous lui crions : « Seigneur, fais que je voie. » Seigneur, fais que j’entende ! Seigneur fais que j’écoute ! Certes, il faut abandonner nos possessions comme cet homme qui lâche son manteau pour être allégé.

« Jésus lui dit : « Recouvre la vue ; ta Foi t’a sauvé. » Et à l’instant même il recouvra la vue, et il le suivait en glorifiant Dieu.
Et tout le peuple, voyant cela, célébra les louanges de Dieu. » Cette parole de Dieu nous voulons la garder, rester en contact avec sa source, demeurer dans cette parole.
Elle est vivante, liée à la bouche de Celui qui la donne et qui nous guérit. C’est si facile de laisser son cœur s’émousser, de laisser son esprit s’affadir, de laisser les occupations du quotidien reprendre le dessus dans notre vie, et nous oublions Dieu, l’essentiel !
La Parole de Dieu est une parole précieuse. Dieu vient à notre aide et Il nous sauve. Nous nous mettons en route derrière Lui.
Le Christ est vainqueur, Il est Ressuscité, Il est là et c’est son Amour, la relation d’Amour avec Lui qui doit toujours l’emporter dans notre vie.

Nous demandons à Jésus de guérir notre Humanité afin que nous demeurions dans son Amour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu tout-puissant, par ta grâce Sainte Mechtilde, que brûlait le feu de ton Amour, est devenue une Lumière resplendissante dans ton Église : embrase-nous, nous aussi, du même esprit de Sagesse et d’Amour, que nous puissions éternellement marcher en ta présence comme des fils de Lumière.

 

Parole de Dieu : (Rm 13, 8.10) … (Office de Tierce).
Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’Amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi.
L’Amour ne fait rien de mal au prochain. Donc l’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’Amour.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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