Eucharistie du Dimanche 21 Octobre 2012 : 29ème Dimanche du Temps Ordinaire. Fête de Saint Hilarion, Solitaire († 372).

Eucharistie du Dimanche 21 Octobre 2012 : 29ème Dimanche du Temps Ordinaire. Fête de Saint Hilarion, Solitaire († 372).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :

Livre d'Isaïe 53,10-11… Psaume 33(32),4-5.18-19.20.22… Lettre aux Hébreux 4,14-16… Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,35-45.

Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.

Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne). 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Dimanche 21 Octobre 2012 : Fête de Saint Hilarion, Solitaire († 372).

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Saint Hilarion, Solitaire.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 53,10-11.
Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s'accomplira la volonté du Seigneur.
A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés.

 

Psaume 33(32),4-5.18-19.20.22.
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ;
il est fidèle en tout ce qu'il fait.
Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.

Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.

Nous attendons notre vie du Seigneur :
il est pour nous un appui, un bouclier.
Que ton amour, Seigneur, soit sur nous
comme notre espoir est en toi !

 

Lettre aux Hébreux 4,14-16.
Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi.
En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses ; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché.
Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 10,35-45.
Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »
Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? »
Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ta gloire. »
Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le baptême dans lequel je vais être plongé ? »
Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Il répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.
Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »
Les dix autres avaient entendu, et ils s'indignaient contre Jacques et Jean.
Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l'on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur.
Celui qui veut être le premier sera l'esclave de tous :
car le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

 

Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Homélie contre les Anoméens, 8, 6 ; PG 48, 776 (trad. Delhougne, Les Pères commentent,  p. 299).

 

« Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie »

En convoitant les premières places, les plus hautes charges et les honneurs les plus élevés, les deux frères Jacques et Jean voulaient, à mon avis, avoir autorité sur les autres.

C'est pourquoi Jésus s'oppose à leur prétention. Il met à nu leurs pensées secrètes en leur disant : « Celui qui veut être le premier sera le serviteur de tous ».

Autrement dit : « Si vous ambitionnez le premier rang et les plus grands honneurs, recherchez le dernier rang, appliquez-vous à devenir les plus simples, les plus humbles et les plus petits de tous.

Mettez-vous après les autres. Telle est la vertu qui vous procurera l'honneur auquel vous aspirez.

Vous en avez près de vous un exemple éclatant, ' puisque le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude ' (Mc 10,45). Voilà comment vous obtiendrez gloire et célébrité. Voyez ce qui m'arrive : je ne recherche ni honneur ni gloire, et pourtant le bien que je réalise ainsi est infini ».

Nous le savons : avant l'incarnation du Christ et son abaissement, tout était perdu, tout était corrompu ; mais, après qu'il se soit humilié, il a tout relevé.

Il a aboli la malédiction, détruit la mort, ouvert le paradis, mis à mort le péché, déverrouillé les portes du Ciel pour y ramener les prémices de notre Humanité.

Il a propagé la Foi partout dans le monde. Il a chassé l'erreur et rétabli la vérité. Il a fait monter sur un trône royal les prémices de notre nature.

Le Christ est l'auteur de biens infiniment nombreux, que ni ma parole, ni aucune parole humaine ne saurait décrire.

Avant son abaissement, il n'était connu que des anges, mais, depuis qu'il s'est humilié, la race humaine tout entière l'a reconnu.

 

Autre commentaire de jour.

Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

« Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ».

 

Aujourd'hui, à nouveau Jésus dérange nos schémas humains. Sous la provocation de Jacques et Jean nous arrivent à travers le temps ces paroles qui sont toujours d'actualité:

«Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie» (Mc 10,45).
Nous aimons être bien servis! Pensons, par exemple, comme c'est agréable de constater l'efficacité, la ponctualité et la propreté des services publics, ou bien comment nous sommes mécontents quand après avoir payé pour un service, nous ne recevons pas le service que nous attendions.

Jésus nous enseigne par son exemple. Il est non seulement le Serviteur de la volonté du Père, ce qui inclut notre Rédemption, mais en plus c'est Lui qui “paye” la note!

Et le prix de notre Rédemption est son Sang, par laquelle nous recevons la rémission de nos péchés.

C'est un grand paradoxe que nous n'arriverons jamais à comprendre! Lui, le grand Roi, le fils de David, Lui qui est venu au nom du Seigneur: «Mais il s'est anéanti Lui-même, en prenant la condition d'esclave, en se rendant semblable aux hommes (…) il s'est abaissé Lui-même, se faisant obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la Croix» (Ph 2,7-8).

Les images du Christ comme un Roi cloué sur la Croix sont très éloquentes! En Catalogne nous rencontrons souvent ces images et on les appelle “Sainte Majesté”. Comme une leçon de catéchisme nous contemplons comment servir veut dire régner, et comment l'exercice d'une quelconque fonction d'autorité doit être toujours un service.
Jésus dérange de telle manière les statuts du monde actuel qu'Il remet en question le sens même de l'activité humaine.

Ce n'est pas le travail qui brille le plus qui est le meilleur, mais celui que nous accomplissons en nous identifiant à Jésus serviteur, avec plus d'Amour envers Dieu et nos frères.

Si en vérité nous croyons qu'«Il n'y a pas de plus grand Amour que de donner sa vie pour ses amis» (Jn 15,13), alors nous nos efforcerons d'offrir un service de qualité humaine et compétence professionnelle dans notre travail, remplis d'un profond sentiment de service Chrétien.

Comme le disait Mère Thérèse de Calcutta: «Le fruit de la Foi est l'Amour, le fruit de l'Amour est le service et le fruit du service est la Paix».

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/29eme-dimanche-du-temps-ordinaire-annee-B.html.

Jésus disaient : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez.

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Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de Jésus et lui disent : « Maître, nous voudrions que tu exauces notre demande. »

Il leur dit : « Que voudriez-vous que je fasse pour vous ? » Ils lui répondirent : « Accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ta gloire. »

Jacques et Jean suivent Jésus, Jean est le disciple que Jésus aimait, il y a une relation forte entre eux, les deux frères, moyennant la complicité de leur mère cherchent une place dans le Royaume !

Ils se sentent en harmonie avec les paroles et les gestes de Jésus, ils ont vraiment envie d’être tout proches, et ils le manifestent : « Être à la droite, et à la gauche de Jésus. ».

La réponse de Jésus, d’un grand réalisme, est importante pour notre vie quotidienne : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »

Jésus introduit un paramètre que les Apôtres n’avaient pas imaginé : Celui de la souffrance de sa Passion. Dans leur générosité, ces deux Apôtres répondent : « Oui, nous le pouvons. » Jésus confirme que ce sera bien ainsi. Thomas dira à un autre moment : « Allons et mourrons avec Lui ! »

Mais Jésus ajoute : « Quant à siéger à ma droite et à ma gauche », c’est mon Père qui le donne. Jésus se situe en humble serviteur, il n’a pas le pouvoir de dire qui sera à sa droite et à sa gauche dans son Royaume.

Jésus prend la comparaison du monde pour les autres Apôtres qui s’indignent : « Regardez le monde, ne faites pas comme lui. »

 

« Jésus leur dit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire, recevoir le Baptême dans lequel je vais être plongé ? »

Ils lui disaient : « Nous le pouvons. » Jésus répond : « La coupe que je vais boire, vous y boirez ; et le Baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez. Quant à siéger à ma droite ou à ma gauche, il ne m’appartient pas de l’accorder, il y a ceux pour qui ces places sont préparées. »

Jésus est venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu dit l’apôtre Jean. Le monde ne reçoit pas les pauvres, les souffrants et les petits qui sont les prophètes du Royaume.

Le Royaume de l’Amour est totalement gratuit : « Qui voudrait acheter l’Amour n’obtiendrait que du mépris » dit le Cantique des cantiques.

Jésus dit : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Entrer ainsi avec Marie dans le mystère de la Compassion pour suivre Jésus rejeté et bafoué qui prend sur Lui la souffrance de l’humanité, ce n’est pas Dieu qui a créé la souffrance, mais Il la prend sur Lui.

Suivre Jésus, c’est porter les cris de l’humanité, se laisser déranger ! Allons-nous boire à la coupe de Jésus ?

La coupe de Jésus nous aide à regarder la coupe de nos frères, elle est très amère. Le prophète Isaïe illustre bien ce passage de l’Évangile.

Qui peut croire à ce que nous annonçons ? « Broyé par la souffrance, le Serviteur a plu au Seigneur ». Jésus nous introduit dans la gloire, Il annonce l’Amour infini de Dieu, il nous introduit dans les sentiments du cœur de Notre Père. Les pensées de Dieu ne sont pas les pensées des hommes.

Marie, la mère de Jésus, sera touchée par la souffrance de Jésus d’une manière unique, elle est la première qui sera Baptisée dans la Passion de Jésus : « Ma coupe vous y boirez. Le Baptême dans lequel je vais être plongé, vous le recevrez ! » La Compassion de son cœur est sa réponse à l’Amour infini de Dieu.

 

Les dix autres avaient entendu, et ils s’indignaient contre Jacques et Jean.

Jésus les appelle et leur dit : « Vous le savez : ceux que l’on regarde comme chefs des nations païennes commandent en maîtres ; les grands leur font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi. Celui qui veut devenir grand sera votre serviteur. Celui qui veut être le premier sera l’esclave de tous : car le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »

Marie sera la première à nous indiquer le chemin de Jésus, à participer à la Croix de Jésus ! Comme le Père donne son Fils, Marie a aussi donné son Fils.

Pour Dieu tout commence par la joie du Don. Nous retrouvons Marie dans ce mystère incroyable : Qui peut croire ce que nous allons annoncer ! Le Dieu de la Joie, de la Paix, de l’Amour, à l’annonciation est révélé à Marie.

La joie de Marie nous est présentée dans son Oui à l’Amour, d’une manière que nous ne pouvons pas concevoir.

Elle va devenir la mère du Fils unique de Dieu ! Ce que vit Marie est en lien avec ce que Dieu vit qui est ineffable, Dieu est Dieu !

Nous sommes ses petites créatures, et nous portons en ressemblance la capacité de son Amour infini.

Dieu est dans une joie étonnante de nous donner la vie, Marie participe ainsi à l’enfantement d’un monde nouveau.

Mais il lui faut passer par la douleur de Jésus : « La femme qui enfante, est dans la douleur, mais quand l’enfant est né, elle est toute à la joie de l’enfant qui est né. »

Nous devons faire ce passage jusqu’à la Joie du Père à la Résurrection de Jésus. « Tu es Mon Fils, tu es Mon Bien-aimé, en Toi j’ai mis tout mon Amour ».

Nous demandons la Grâce de suivre Jésus dans les mystères joyeux, dans les mystères douloureux et jusque dans sa Gloire.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta Gloire d'un cœur sans partage.

 

Parole de Dieu : (Ap 7, 10.12)… (Office des Laudes).

Le Salut est donné par Notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par L’Agneau ! Louange, Gloire, Sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à Notre Dieu pour les siècles des siècles Amen !

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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