Eucharistie du Samedi 06 Octobre 2012 : Samedi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Bruno.

Eucharistie du Samedi 06 Octobre 2012 : Samedi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Bruno, Fondateur de l'Ordre des Chartreux (1035-1101).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre de Job 42,1-3.5-6.12-16… Psaume 119(118),66.71.75.91.125.130… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,17-24.

Commentaire de Saint François d'Assise (1182-1226), Fondateur des Frères mineurs.

DU TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE : La vie nouvelle et le combat spirituel.

Autre commentaire de l’Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Samedi 06 Octobre 2012 : Fête de Saint Bruno, Fondateur de l'Ordre des Chartreux (1035-1101).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Bruno, Fondateur de l'Ordre des Chartreux.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Job 42,1-3.5-6.12-16.
Job fit cette réponse aux paroles du Seigneur :
« Je sais que tu es tout-puissant : tous tes projets se réalisent. Et tu l'as bien dit :
'Quel est celui qui, sans rien y connaître, défigure la Providence ? 'J'ai fait, dans mon ignorance, des discours sur des merveilles qui me dépassent et dont je ne sais rien.
Je ne te connaissais que par ouï-dire, mais maintenant mes yeux t'ont vu.
C'est pourquoi je me rétracte, je me repens sur la poussière et sur la cendre. »
Le Seigneur bénit les dernières années de Job plus encore que les premières. Job posséda quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses.
Il eut encore sept fils et trois filles.
Il nomma la première Colombe, la deuxième Fleur-de-Jasmin, et la troisième Ombre-du-regard.
Il n'y avait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Leur père leur donna une part d'héritage comme à leurs frères.
Après cela, Job vécut encore cent quarante ans, et il vit les descendants de ses fils jusqu'à la quatrième génération.

 

Psaume 119(118),66.71.75.91.125.130.
Apprends-moi à bien saisir, à bien juger :
je me fie à tes volontés.
C'est pour mon bien que j'ai souffert,
ainsi, ai-je appris tes commandements.

Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ;
tu es fidèle quand tu m'éprouves.
Jusqu'à ce jour, le monde tient par tes décisions :
toute chose est ta servante.

Je suis ton serviteur, éclaire-moi :
je connaîtrai tes exigences.
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,17-24.
Les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux. Ils racontaient : « Seigneur, même les esprits mauvais nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l'éclair.
Vous, je vous ai donné pouvoir d'écraser serpents et scorpions, et pouvoir sur toute la puissance de l'Ennemi ; et rien ne pourra vous faire du mal.
Cependant, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »
Jésus, exultant de joie sous l'action de l'Esprit Saint, dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »

 

Commentaire du jour.
Saint François d'Assise (1182-1226), Fondateur des Frères mineurs.
1ère Règle, § 17 (trad. Desbonnets, Documents, p. 70 rev. ).

« Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, je proclame ta Louange ».

 

Dans l'Amour qu'est Dieu, je supplie tous mes frères -- ceux qui prêchent, ceux qui prient, ceux qui travaillent manuellement, clercs et laïcs -- de s'appliquer à l'Humilité en tout : de ne pas se glorifier, se réjouir, s'enorgueillir intérieurement des bonnes paroles et bonnes actions, ni même d'aucun bien que Dieu dit, fait ou accomplit parfois en eux ou par eux.

Selon la Parole du Seigneur, « ne vous réjouissez pas de ce que les esprits mauvais vous sont soumis ».

Soyons-en fermement convaincus : nous n'avons à nous que le mal et les péchés... Celui qui est docile à l'esprit du Seigneur veut mortifier et humilier cette chair égoïste ; il s'applique à l'Humilité et à la Patience, à la pure simplicité et à la Paix véritable de l'esprit...

Tous les biens, rendons-les au Seigneur Dieu Très-Haut et souverain : reconnaissons que tout bien lui appartient ; rendons-lui grâce pour tout, puisque c'est de Lui que procèdent tous les biens.

Lui, le Dieu Très-Haut et souverain, le seul vrai Dieu, qu'on lui rende, qu'il reçoive tout honneur et respect, toutes Louanges et Bénédictions, toute reconnaissance et toute gloire : car tout bien est à Lui qui seul est Bon (Mc 10,18).

Et nous, pour notre part, quand nous voyons ou entendons maudire, Bénissons ; faire le mal, faisons le bien ; blasphémer, Louons le Seigneur, qui est Béni pour les siècles des siècles. Amen.

 

DU TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE

La vie nouvelle et le combat spirituel

Si quelqu’un est en Jésus Christ, il est une créature nouvelle ; le monde ancien s’en est allé. ~ Ailleurs, saint Paul appelle « création nouvelle » l’habitation du Saint-Esprit dans une âme pure, sans tache, indemne de mal, d’injustice et de toute habitude déshonorante.

Car, lorsque l’âme a détesté le péché, s’est unie intimement à Dieu de tout son pouvoir en se gouvernant selon la vertu, sa vie est transformée ; elle reçoit la grâce du Saint-Esprit, qui la renouvelle et la recrée tout entière.

Saint Paul le dit ainsi : Purifiez-vous des vieux ferments pour être une pâte nouvelle. Et un peu plus loin : Festoyons, non pas avec le vieux ferments, mais avec du pain non fermenté : la droiture et la vérité.

En effet, le tentateur dresse de nombreux pièges, de tous côtés, contre notre âme pour la précipiter dans le mal. Par elle-même, la nature humaine n’est pas assez forte pour triompher de lui.

C’est pourquoi l’Apôtre nous ordonne de munir nos membres d’un armement céleste. Revêtez, nous dit-il, la Justice pour cuirasse ; à vos pieds chaussez la promptitude pour annoncer la Paix ; ayez la Vérité pour ceinturon. ~

Tu vois combien de moyens de salut te sont présentés par l’Apôtre ! Tous conduisent à un seul chemin pour atteindre un seul but. ~ Grâce à eux, on accomplit facilement la course de la vie jusqu’au sommet des commandements. ~

Dans un autre endroit, l’Apôtre nous dit : Courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l’origine et au terme de la Foi.

 

Celui qui méprise absolument les grandeurs de cette vie ~ et qui renonce à toute gloire terrestre ~ doit renoncer, en même temps qu’à la vie, à son âme.

Renoncer à son âme, c’est ne jamais chercher à obéir à sa volonté propre, mais faire la volonté de Dieu ~ en lui obéissant comme à un bon pilote. ~

C’est encore ne rien posséder, ne rien s’approprier de ce qui est commun. ~ On sera plus libre alors pour accomplir allègrement, dans la Joie et l’Espérance, ce qui est prescrit par les supérieurs, comme un esclave du Christ, qui a été acheté pour servir la communauté des frères.

C’est cela que veut Le Seigneur et il nous y exhorte quand il dit : Celui qui veut avoir la première place et être grand parmi vous serra le dernier de tous et l’esclave de tous.

Il faut que cet esclavage au service des hommes ne rapporte aucun salaire. ~ Il faut que l’esclave soit soumis à tous et qu’il rende service à ses frères comme s’il leur payait une dette.

 

Il faut donc que les supérieurs se donnent plus de mal que les autres, aient des sentiments plus humbles que leurs subordonnés et qu’ils présentent leur vie à leurs frères comme un modèle d’esclavage en estimant que ce qui leur est confié est un dépôt appartenant à Dieu. ~

C’est ainsi que vous devez prendre soin de vos frères, comme de bons éducateurs prennent soin des enfants délicats confiés à eux par les parents. ~

Comportez-vous ainsi entre vous. Que les uns obéissent avec joie aux ordres qu’on leur donne.

Que les autres, qui jouent le rôle de maîtres, conduisent volontiers leurs frères à la perfection. Bref, rivalisez de respect les uns pour les autres. Alors vous mènerez sur Terre la Vie des anges.

 

Autre commentaire de ce jour.

Abbé Josep VALL i Mundó (Barcelona, Espagne).

« A ce moment, Jésus exulta de joie sous l'action de L'Esprit Saint, et il dit: ‘Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, je proclame ta Louange’ ».

 

Aujourd'hui, l'évangéliste Luc nous raconte l'événement qui provoque la reconnaissance de Jésus envers son Père pour les bienfaits qu'Il a octroyé à l'humanité.

Il rend grâce pour la révélation concédée aux humbles de cœur, aux petits du Royaume. Jésus montre sa joie en voyant que ceux-ci admettent, comprennent et pratiquent ce que Dieu fait connaître par son intermédiaire.

En d'autres occasions, dans son dialogue intime avec le Père, Il lui rendra aussi grâce parce qu'Il l'écoute toujours. Il loue le samaritain lépreux qui, après la guérison de sa maladie –en même temps que neuf autres personnes–, lui seul revient trouver Jésus pour le remercier du bienfait reçu.
Saint Augustin écrit: «Qu'y-a-t-il de mieux à porter dans le cœur, à prononcer avec la bouche, à écrire avec la plume, que ces mots: ‘grâce à Dieu’?

Rien de plus bref à dire, rien de plus joyeux à entendre, de plus élevé à ressentir, de plus utile à pratiquer».

C'est ainsi que nous devons toujours agir envers Dieu et envers le prochain, même pour les dons que nous ignorons, comme l'écrivait saint Josémaria Escriva.

Gratitude envers nos parents, nos amis, nos maîtres, nos camarades. Envers tous ceux qui nous aident, qui nous stimulent, qui nous servent. Gratitude aussi, comme il se doit, envers notre Mère l'Église.
La gratitude n'est pas une vertu très “en usage” ou habituelle; mais c'est l'une de celles qui procurent le plus de plaisir.

Nous devons reconnaître que, parfois, elle n'est pas non plus facile de la vivre. Sainte Thérèse affirmait: «Je suis si reconnaissante de tempérament qu'on m'achèterait avec une sardine».

Les saints ont toujours agit ainsi. Et ils l'ont fait des trois façons indiquées par saint Thomas d'Aquin: d'abord, par la reconnaissance intérieure des bienfaits reçus; ensuite, en louant Dieu par des paroles; enfin, en cherchant à récompenser le bienfaiteur par des œuvres, selon les possibilités de chacun.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Saint-Bruno.html#evenement3482.

« Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. »

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Ga. 3, 1-5 Ct. Lc. 1, 69-75 Lc. 11, 5-13

"Jésus leur dit encore : « Supposons que l’un de vous ait un ami et aille le trouver en pleine nuit pour lui demander : ’Mon ami, prête-moi trois pains, un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir."

Et si, de l’intérieur, l’autre lui répond : ’Ne viens pas me tourmenter ! Maintenant, la porte est fermée ; mes enfants et moi, nous sommes couchés. Je ne puis pas me lever pour te donner du pain.’

Nous savons qu’au temps de Jésus, il n’y a souvent qu’une seule pièce pour vivre en famille ! Comme une grotte devant laquelle on a mis une porte, le soir venu, on range tout, on sort les nattes et on dort par terre les uns à côté des autres.

Quand tout le monde dort, le souci du maître de la maison et que chacun puisse passer une bonne nuit.

Si quelqu’un vient tambouriner à la porte, on lui dit : « Chut, silence, on dort, ne viens pas me tourmenter. »

Il est évident que si l’autre continue à tambouriner, le maître de maison va faire ce qu’il pourra pour aller chercher un morceau de pain, lui passer par la porte entrebâillée.

 

« Moi, je vous l’affirme dit Jésus, même s’il ne se lève pas pour les donner par amitié, il se lèvera à cause du sans-gêne de cet ami, et il lui donnera tout ce qu’il lui faut. »

Eh bien, moi, je vous dis : Demandez, vous obtiendrez ; cherchez, vous trouverez ; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvre."

L’Église propose Saint Bruno comme un visage de Prière persévérante. Nous demandons à notre Père la grâce de la Prière, le Don de Piété de L’Esprit Saint.

C’est L’Esprit Saint qui Prie en nous et qui demande pour nous ce dont nous avons besoin. L’évangile nous aide à comprendre la persévérance dans la Prière.

 

« Quel père parmi vous donnerait un serpent à son fils qui lui demande un poisson ? ou un scorpion, quand il demande un œuf ? »

Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »

Le mystère de la Charité s’exerce ainsi dans notre vie ! Entre deux biens vers lequel aller ? La maisonnée qui a besoin de se reposer et dormir en paix et la demande de cet ami, le choix n’est pas toujours facile !

Jésus prend cet exemple pour nous faire avancer dans la Bonté de notre Père des Cieux, il dit : L’ami donne ce dont vous avez besoin par nécessité, Dieu qui a souci de nous, il veille sur chacun de nous : « Pas un cheveu de votre tête ne tombe sans la permission de votre Père ». Nous pouvons marcher dans les ténèbres, et dans la bourrasque, nous ne sommes pas seuls, Dieu est avec nous, il ne nous manque pas, nous pouvons avoir confiance.

Nous demandons la Grâce d’être docile à L’Esprit Saint pour coopérer à son œuvre d’Amour.

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures)

Pour ceux qui t'aiment, Seigneur, tu as préparé des biens que l'œil ne peut voir : répands en nos cœurs la ferveur de ta Charité, afin que t'aimant en toute chose et par-dessus tout, nos obtenions de Toi l'héritage promis qui surpasse tout désir.

 

Parole de Dieu : (Rm 12, 14-16a)… (Office des Laudes).

Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.

Soyez bien d’accord entre vous ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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