Eucharistie du Samedi 27 Octobre 2012 : Samedi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Frumence, Évêque (IVe siècle).

Eucharistie du Samedi 27 Octobre 2012 : Samedi de la 29ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Frumence, Évêque (IVe siècle).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,7-16… Psaume 122(121),1-2.3-4ab.4cd-5… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,1-9.

Commentaire de Saint Césaire d'Arles (470-543), Moine et évêque.

Autre commentaire de l’Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Samedi 27 Octobre 2012 : Fête de Saint Frumence, Évêque (IVe siècle).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Frumence, Évêque.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,7-16.
Frères, chacun d'entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l'a partagée.
C'est pourquoi l'Écriture dit : Il est monté sur la hauteur, emmenant des prisonniers, il a fait des dons aux hommes.
Que veut dire : Il est monté ? - Cela veut dire qu'il était d'abord descendu jusqu'en bas sur la terre.
Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l'univers.
Et les dons qu'il a faits aux hommes, ce sont d'abord les Apôtres, puis les prophètes et les missionnaires de l'Évangile, et aussi les pasteurs et ceux qui enseignent.
De cette manière, le peuple saint est organisé pour que les tâches du ministère soient accomplies, et que se construise le corps du Christ.
Au terme, nous parviendrons tous ensemble à l'unité dans la foi et la vraie connaissance du Fils de Dieu, à l'état de l'Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ.
Alors, nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d'idées, au gré des hommes, eux qui emploient leur astuce à nous entraîner dans l'erreur.
Au contraire, en vivant dans la vérité de l'amour, nous grandirons dans le Christ pour nous élever en tout jusqu'à lui, car il est la Tête.
Et par lui, dans l'harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux connexions internes qui le maintiennent, selon l'activité qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l'amour.

 

Psaume 122(121),1-2.3-4ab.4cd-5.
Quelle joie quand on m'a dit :
« Nous irons à la maison du Seigneur ! »
Maintenant notre marche prend fin
devant tes portes, Jérusalem !

Jérusalem, te voici dans tes murs :
ville où tout ensemble ne fait qu'un !
C'est là que montent les tribus,
les tribus du Seigneur.

C'est là qu'Israël doit rendre grâce
au nom du Seigneur.
C'est là le siège du droit,
le siège de la maison de David.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,1-9.
Un jour, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le laisser épuiser le sol ? '
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas. ' »

 

Commentaire du jour.
Saint Césaire d'Arles (470-543), Moine et évêque.
Sermon 37,1 ; SC 243 (trad. SC p. 229 rev.).

« Pécheurs, revenez à votre cœur »

Il y a beaucoup de choses qu'à cause de la faiblesse humaine nous n'arrivons pas à accomplir physiquement ; mais, si nous le voulons vraiment, nous pouvons, avec l'inspiration de Dieu, trouver de l'Amour dans notre cœur.

Il y a parfois beaucoup de choses que nous n'arrivons pas à sortir de notre grenier, de notre cave ou de notre cellier, mais nous n'avons pas d'excuse quand il s'agit de notre cœur...

On ne nous dit pas : « Allez jusqu'à l'Orient, et cherchez l'Amour ; naviguez vers l'Occident et vous trouverez l'Amour ».

Non, on nous ordonne de rentrer à l'intérieur de notre cœur, d'où la colère nous fait sortir si souvent.

Comme le dit le prophète : « Pécheurs, revenez à votre cœur » (Is 46,8). Ce n'est pas dans les pays lointains qu'on trouve ce que Le Seigneur demande de nous ; il nous envoie à l'intérieur de nous-mêmes, dans notre cœur, car il a placé en nous ce qu'il nous demande.

La Charité parfaite n'est autre que la bonne volonté de l'âme ; c'est à propos d'elle que les anges ont proclamé aux bergers : « Paix sur terre aux hommes de bonne volonté » (Lc 2,14 Vulg)...

Travaillons donc de toutes nos forces, avec l'aide de Dieu, à donner la première place dans notre âme à la bonté plutôt qu'au mal, la patience plutôt que la colère, la bienveillance plutôt que l'envie, l'humilité plutôt que l'orgueil.

Bref, que la douceur de la Charité prenne tellement possession de notre cœur qu'il n'y ait plus de place pour l'amertume de la Haine.

 

Autre commentaire de ce jour.

http://evangeli.net/evangile/jour/IV_267.

Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne).

« Il vint chercher du fruit (…), et n'en trouva pas ».

 

Aujourd'hui, les paroles de Jésus nous invitent à méditer sur les inconvénients de l’hypocrisie. «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en trouva pas» (Lc 13,6).

L'hypocrite donne l'apparence de ce qu'il n'est pas. Ce mensonge atteint son sommet lorsqu'on feint la vertu (aspect moral) tout en étant vicieux, ou la dévotion (aspect religieux) en ne cherchant que soi-même et ses propres intérêts, et non pas Dieu. L'hypocrisie morale abonde en ce monde, l'hypocrisie religieuse porte préjudice à l'Église.
Les invectives de Jésus à l'adresse des scribes et des pharisiens —plus claires et directes en d'autres passages des Évangiles— sont terribles.

Nous ne pouvons lire ou écouter de telles paroles, sans qu’elles nous touchent en plein coeur, si vraiment nous avons écouté et compris.
Je le dirai au pluriel, car tous nous faisons l'expérience de la distance entre ce dont nous offrons l'apparence et ce que nous sommes vraiment.

Nous, les hommes politiques, quand nous profitons du pays tout en proclamant que nous sommes à son service; nous, les policiers, quand nous protégeons des groupes corrompus au nom de l'ordre public; nous, les membres du personnel sanitaire, quand nous supprimons des vies naissantes ou finissantes au nom de la médecine; nous, les moyens de communication sociale, quand nous falsifions les informations et pervertissons les gens tout en disant que nous les divertissons; nous, les administrateurs de fonds publics, quand nous en détournons une partie vers nos poches (les nôtres ou celles de notre parti) tout en nous ventant d'honnêteté publique; nous, les laïques, quand nous empêchons la religion de s'exprimer publiquement au nom de la liberté de conscience; nous, les religieux, quand nous vivons sur le dos de nos institutions par notre infidélité à leur esprit et aux exigences de leurs fondateurs; nous, les Prêtres, quand nous vivons de l'autel, mais ne servons pas nos paroissiens avec abnégation et esprit évangélique; etc.
Ah! Et toi et moi, dans la mesure où notre conscience nous dit ce que nous devons faire et que nous ne le faisons pas, pour nous dédier seulement à voir la paille dans l'oeil d'autrui, sans même vouloir nous rendre compte de la poutre qui aveugle le nôtre. Oui ou non?
Jésus, Sauveur du monde, sauve nous de nos petitesses, de nos médiocrités et de nos grandes hypocrisies!

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Samedi-de-la-29eme-semaine-annee-paire.html#evenement3506.

« En ce temps–là, quelques personnes vinrent raconter à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs sacrifices. »

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« Jésus leur répondit : Pensez–vous que ces Galiléens aient été de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte ? »

« Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas radicalement, vous disparaîtrez tous de même. » 

Changez radicalement nous demande de revenir à la racine de notre être ! Il y a en nous des capacités mystérieuses à développer pour nous convertir. Plus notre cœur est libre plus notre appel se précise.

Jésus a commencé son pèlerinage sur la terre dans le sein de Marie qui lui a formé un cœur ! Le cœur est le premier organe « qui prend corps » dans la conception. C’est le cœur de Jésus qui a été formé le premier par Marie.

Il nous faut donc revenir à l’origine du Corps du Christ pour connaître et vivre en profondeur de l’Amour de Dieu.

 

« Jésus disait aussi cette parabole : Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher du fruit et n’en trouva pas. »

Alors il dit au vigneron : « Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe–le donc : pourquoi occuperait–il la terre inutilement Le vigneron lui répondit : « Maître, laisse–le encore cette année, le temps que je creuse tout autour et que j’y mette du fumier. Peut–être produira–t–il du fruit à l’avenir ; sinon, tu le couperas ! »

Découvrir ce que Dieu nous demande pour servir le Royaume de Dieu nous situe à l’origine de notre vie.

Dieu s’est penché sur sa petite servante, Jésus vient prendre « cœur » en elle.

La beauté de Marie est d’avoir reconnu cet Amour, de s’être laissée aimer par son Dieu, elle s’est laissée former par l’Amour. La transformation de l’humanité a commencé à partir de ce moment-là.

 

Jésus dit encore : « Ces dix–huit sur qui est tombée la tour de Siloam et qu’elle a tués, pensez–vous qu’ils aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? » « Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas radicalement, vous disparaîtrez tous pareillement. » 

Nous nous situons dans la fécondité de l’origine pour y être régénérés. C’est le don de la « mère » pour son enfant, le don de « l’épouse » pour son époux qui régénère l’humanité, alors commence à rayonner la communion du cœur de Jésus et de Marie.

Cette communion se prolonge dans nos propres vies. Elle trouvera son sommet à la Croix. La petite créature cachée dans le cœur crucifié de son enfant, son bien-aimé.

Le corps de l’Eglise se construit dans l’Amour. « Si vous ne changez pas radicalement », dit Jésus ! Malgré nos faiblesses et notre petitesse, le don de Dieu peut se donner. Nous en avons besoin pour vivre.

Le Corps Eucharistique du Christ et son Sang nous sont offerts. Dans cet Amour se donne la conversion dont nous avons tous besoin.

Nous demandons la Grâce d’être trouvés fidèles, de reconnaître notre vocation.

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Accorde-nous, Seigneur, de pouvoir t'Adorer sans partage, et d'avoir pour tout homme une vraie Charité.

 

Parole de Dieu : (2 P 1, 10-11)… (Office des Laudes).

Frères, redoublez d’efforts pour confirmer l’appel et le choix dont vous avez bénéficié ; en agissant ainsi, vous ne risquez pas de tomber.

C'est ainsi que vous sera généreusement accordée l'entrée dans le Royaume éternel de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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