Eucharistie du Vendredi 05 Octobre 2012 : Vendredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Sainte Sœur Marie-Faustine Kowalska.

Eucharistie du Vendredi 05 Octobre 2012 : Vendredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Sainte Sœur Marie-Faustine Kowalska (1905-1938).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Livre de Job 38,1.12-21.40,3-5… Psaume 139(138),1-2.5a.7-8.9-10.13-14ab… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,13-16.

Commentaire du Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre.

Commentaire de l’Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Vendredi 05 Octobre 2012 : Fête de Sainte Sœur Marie-Faustine Kowalska (1905-1938).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Sainte Sœur Marie-Faustine Kowalska.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Job 38,1.12-21.40,3-5.
Du milieu de la tempête, le Seigneur dit à Job :
As-tu, une seule fois dans ta vie, donné des ordres au matin, assigné son poste à l'aurore,
pour qu'elle saisisse la terre aux quatre coins et en fasse tomber les méchants d'une secousse ?
Elle donne à la terre sa teinte vermeille, elle la colore comme un vêtement ;
elle enlève leur lumière aux méchants et brise leur bras qui se levait.
Es-tu parvenu jusqu'aux sources de la mer, as-tu exploré le fond de l'abîme ?
As-tu découvert les portes de la Mort, l'entrée du pays de l'ombre ?
As-tu idée de l'immensité de la terre ? Dis-le donc, si tu sais tout cela !
De quel côté habite la lumière, quelle est la demeure de l'obscurité ?
Peux-tu cerner son domaine, reconnaître les sentiers de sa maison ?
Tu peux le savoir, car tu étais déjà né, toi qui comptes un si grand nombre de jours ! »
Job répondit alors au Seigneur :
« Je suis trop peu de chose, que puis-je te répondre ? Je mets la main sur ma bouche.
J'ai parlé une fois, je ne dirai plus rien ; j'ai parlé deux fois, je n'ai plus rien à ajouter. »

 

Psaume 139(138),1-2.5a.7-8.9-10.13-14ab.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Tu me devances et me poursuis.

Où donc aller, loin de ton souffle ?
où m'enfuir, loin de ta face ?
Je gravis les cieux : tu es là ;
je descends chez les morts : te voici.

Je prends les ailes de l'aurore
et me pose au-delà des mers :
même là, ta main me conduit,
ta main droite me saisit.

C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,13-16.
En parlant aux soixante-douze disciples Jésus disait : " Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts !
Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »

 

Commentaire du jour.
Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre.
Sermon « Christ hidden from the world », PPS vol. 4, n°16.

« Celui qui vous écoute m'écoute ; celui qui vous rejette me rejette ».

 

L'Église est appelée le Corps du Christ. Elle est maintenant ce qu'était son corps matériel lorsqu'il était visible sur terre. Elle est l'instrument de sa puissance Divine.

C'est d'elle que nous devons approcher pour obtenir de Lui le bien. Et c'est elle qui, si quelqu'un l'insulte, fait naître sa colère.

Mais qu'est-ce que l'Église, à vrai dire, sinon une entité humble qui provoque parfois l'insulte et l'impiété chez les hommes qui ne vivent pas de la Foi ? Elle est un « vase d'argile » (2Co 4,7)...

Nous savons que les meilleurs de ses ministres sont imparfaits et faillibles, soumis aux tendances mauvaises comme tous leurs frères.

Et pourtant c'est d'eux que Le Christ a dit, en ne parlant pas seulement des apôtres mais des soixante-dix disciples (auxquels les ministres chrétiens sont sûrement égaux, quant à leurs charges) : « Celui qui vous écoute m'écoute, et celui qui vous méprise me méprise, et celui qui me méprise, méprise Celui qui m'a envoyé ».

En plus, il a fait des pauvres, des faibles et des affligés, les témoins et les agents de sa présence.

Et là encore, il est naturel que la même tentation nous guette de les négliger et de les traiter avec irrévérence.

Ce que Le Christ était, ses disciples en ce monde le sont aussi, et de même que sa condition obscure et faible portait les hommes à l'insulter et à le maltraiter, ainsi les mêmes caractéristiques chez les témoins de sa présence portent les hommes à l'insulter maintenant... En tous temps donc Le Christ est en ce monde -- mais non ostensiblement, pas plus maintenant qu'aux jours de sa vie corporelle.

 

Autre commentaire de ce jour.

Abbé Jordi SOTORRA i Garriga (Sabadell, Barcelona, Espagne).

« Celui qui vous écoute m'écoute ».  

 

Aujourd'hui, nous voyons que Jésus tourne son attention vers les cités qui avaient fait l'objet de ses soucis, là où il avait prêché et réalisé les oeuvres du Père.

A aucun endroit il n'avait autant prêché et fait de miracles comme à Corazine, Bethsaïde et Capharnaüm.

La semence était abondante mais la récolte n'avait pas été bonne. Même Jésus Lui-même n'avait pu les convaincre!

Quel mystère que celui de la liberté humaine! Nous pouvons dire “non” à Dieu… le message évangélique ne s'impose pas par la force, il s'offre à nous uniquement et je peux fermer mon coeur, l'accepter ou le refuser. Le Seigneur respecte totalement ma liberté. Quelle responsabilité que la mienne!
Les paroles de Jésus: «Malheureuse es-tu, Corazine! Malheureuse es-tu, Bethsaïde!» (Lc 10,13) lors de la fin de sa mission apostolique, expriment davantage la souffrance que la damnation.

La proximité du Royaume de Dieu n'a pas provoqué dans ces villes un appel à la conversion et à la Pénitence.

Jésus reconnaît qu'à Sidon et à Tyr ils auraient mieux profité de toutes les grâces dispensées aux galiléens.
La déception de Jésus est encore plus grande s'agissant de Capharnaüm. «Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au Ciel? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts!» (Lc 10,15). C'est là où Pierre a sa maison et Jésus avait fait de cette ville le centre de sa prédication.

Une fois de plus nous ressentons davantage un sentiment de tristesse qu'une menace dans ces paroles.

Nous pouvons dire la même chose de certaines de nos villes et personnes de notre époque. Ils croient prospérer, quand en réalité ils s'enfoncent.
«Celui qui vous écoute m'écoute» (Lc 10,16). Ces paroles qui concluent l'Évangile sont un appel à la conversion et elles sont porteuses d'espérance.

Si nous écoutons la voix de Jésus nous avons encore le temps. La conversion consiste en ce que l'Amour surpasse dans notre vie progressivement l'égoïsme, ce qui est un travail qui ne s'achève jamais.

Saint Maxime dira: «Il n'y a rien d'aussi agréable et aimé par Dieu que de voir que les hommes se convertissent à Lui avec un sincère repentir».

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Vendredi-de-la-26eme-semaine-annee-paire.html#evenement3488.

« Celui qui vous écoute m’écoute ; Celui qui vous rejette me rejette. Et celui qui me rejette, rejette Celui qui m’a envoyé ».

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Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence.

D’où vient ce malheur, ce cri de douleur de Jésus, c’est notre propre douleur ! Pour être en harmonie avec Dieu il me faut être « en harmonie » avec moi-même.

La relation avec Dieu me met en harmonie avec moi-même. Se retrouver soi-même dans la Paix est difficile.

Dans notre relation avec Dieu, nous pouvons nous imaginer que « ça »ne va pas si mal. C’est alors la relation avec les autres qui me sert de témoin !

Nous ne pouvons pas faire encore « comme si » tout allait bien car un malaise va s’introduire ou bien nous allons nous tenir dans une grande extériorité qui ne trompe pas.

Mais la relation avec soi-même ne ment pas, la Paix que donne L’Esprit Saint est signe de Joie.

Je suis bien « chez moi » quand Dieu m’habite car le Mystère de Dieu est à l’intérieur de moi-même.

C’est comme pour la vigne, la « sève, » c’est-à-dire L’Esprit Saint, agit ma vie de l’intérieur en lui donnant son unité.

 

En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement.

Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au Ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts !

Job dans la première lecture nous éclaire. « Même si tu me mènes dans les chemins de l’ombre, je ne crains aucun mal : tu es avec moi » et je suis en sécurité.

Job nous permet de rejoindre l’Évangile : « Corazine, Bethsaïde, Tyr, Sidon, Capharnaüm », sont des ensembles « humains » menés par des raisonnements humains.

Quelque fois nous ne supportons pas la « dépendance » de Dieu au niveau de nos institutions, de nos villages ou de nos villes mais quand le rameau est coupé du cep, il meurt. Il en est de même de nos réalisations humaines.

L’attitude d’Adoration manifeste que nous voulons nous recevoir de Dieu : « Bienheureux, vous les pauvres ; Bienheureux vous les artisans de Paix ». « Bienheureux » sommes-nous chaque fois qui nous sommes en Dieu, heureux d’être dépendants de Dieu ; Heureux que Dieu fasse son œuvre d’une manière qui peut nous étonner.

Mais, malheureux sommes nous quand nous coupons la relation à Dieu et la relation aux autres.

C’est L’Esprit Saint qui nous unit les uns aux autres, la Parole de Dieu nous rejoint chacun dans ce qu’il y a de plus secret et de plus intime.

 

« Celui qui vous écoute, m’écoute, et celui qui vous écoute, écoute celui qui m’a envoyé ». Nous sommes devant ce mystère de la Vie : « Je suis la vigne et Mon Père est le vigneron, vous êtes les sarments ».

Il n’y a pas de rupture entre la vigne et le vigneron. Jésus dit encore : «Le Père et moi, nous sommes un ; Qui me voit, voit le Père ».

L’unité entre le Père et le Fils est l’unité que Jésus veut entre nous : Qu’ils soient un comme nous sommes un.

Il n’y a pas de rupture entre la vigne et le sarment ! Ce message nous rejoint dans nos profondeurs.

A tous ceux qui sont chargés d’annoncer la Parole de Dieu il est dit : « Celui qui vous écoute m’écoute ; Celui qui vous rejette me rejette. Et celui qui me rejette, rejette Celui qui m’a envoyé ».

C’est l’importance de ce message d’Amour : « Demeurez dans mon Amour, demeurez en Moi ».

Demeurer en Dieu, c’est demeurer en Communion les uns avec les autres.

Nous demandons à Jésus la Grâce d’être gardés dans son Cœur pour avoir la Vie.

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Dieu éternel et tout-puissant, Toi que nous pouvons déjà appeler Notre Père, fais grandir en nos cœurs l'esprit filial, afin que nous soyons capables d'entrer un jour dans l'héritage qui nous est promis.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)… (Office des Laudes).

Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.

C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa Chair Crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la Haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la Loi de Moïse.

Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la Paix, et créer en lui un seul Homme nouveau.

Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la Haine.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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