Eucharistie du Jeudi 06 Septembre 2012 : Jeudi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Jeudi 06 Septembre 2012 : Jeudi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire.

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,18-23… Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11.

Commentaire personnel sur L’Evangile.

Commentaire de Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque.

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES : La loi de la Nouvelle Alliance.
Autre commentaire de l’Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,18-23.
Que personne ne s'y trompe : si quelqu'un parmi vous pense être un sage à la manière d'ici-bas, qu'il devienne fou pour devenir sage.
Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. L'Écriture le dit : C'est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.
Elle dit encore : Le Seigneur connaît les raisonnements des sages : ce n'est que du vent !
Ainsi, il ne faut pas mettre son orgueil en des hommes dont on se réclame. Car tout vous appartient,
Paul et Apollos et Pierre, le monde et la vie et la mort, le présent et l'avenir : tout est à vous,
mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.

 

Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,1-11.
Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth : la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.
Il vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s'éloigner un peu du rivage. Puis il s'assit et, de la barque, il enseignait la foule.
Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »
Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. »
Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient.
Ils firent signe à leurs compagnons de l'autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu'elles enfonçaient.
A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »
L'effroi, en effet, l'avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu'ils avaient prise ;
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

 

Commentaire personnel sur L’Evangile du jour.

« LA PÊCHE MIRACULEUSE : Vocation de Pierre, Jacques et Jean ».

Pour lire ce commentaire, aller soit dans le menu déroulant à « Réflexions personnelles n°70 » ou sur le lien suivant :

La Pêche miraculeuse.

 

Commentaire du jour.
Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque.
Confession, 38-40 ; SC 249 (trad. SC p. 111s rev.).

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras ».

 

Je suis grandement redevable à Dieu, qui m'a accordé une grâce si grande que, par mon intermédiaire, « des peuples nombreux » sont nés à nouveau pour Dieu... : « Je t'ai établi comme une lumière parmi les nations, pour porter le salut jusqu'à l'extrémité de la terre »... C'est ainsi que je veux « attendre ce qu'a promis » celui qui ne fait jamais défaut, comme il en donne l'assurance dans l'Évangile : « Ils viendront de l'Orient et de l'Occident et se mettront à table avec Abraham, Isaac et Jacob ». Ainsi nous avons confiance que des croyants viendront du monde entier.

C'est pourquoi il importe de s'adonner à la pêche comme il faut et avec vigilance, selon l'exhortation et l'enseignement du Seigneur qui dit : « Venez à ma suite et je vous ferai pêcheurs d'hommes ». Il dit encore par les prophètes : « Voici que j'envoie des pêcheurs et des chasseurs en grand nombre ». C'est pourquoi il était très important de tendre nos filets, afin qu' « une grande multitude », qu'« une foule » de gens soit prise pour Dieu et que, pour baptiser et exhorter le peuple, il y ait partout des prêtres, selon la parole du Seigneur : « Allez donc maintenant instruire toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai commandé ; et voici que moi je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde ».

(Références bibliques : Ez 38,6; Is 49,6; Ac 1,4; Mt 8,11; Mt 4,19; Jr 16,16; Lc 5,6; Lc 6,17; Mt 28,19).

 

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES : La loi de la Nouvelle Alliance.

Notre Seigneur Jésus Christ, mes bien-aimés, prêchait l'Évangile du Royaume ; il guérissait toutes sortes de maladies à travers toute la Galilée et la renommée de ses miracles se répandait à travers toute la Syrie ; de grandes foules affluaient de la Judée entière vers le céleste médecin.

En effet, la Foi des hommes ignorants est lente à croire ce qu'elle ne voit pas et à espérer ce qu'elle ne connaît pas.

Il fallait donc que, pour être fortifié par l'enseignement divin, leur esprit soit stimulé par des bienfaits corporels et des miracles visibles.

En éprouvant une puissance si bienfaisante, ils ne douteraient pas que sa doctrine apportât le Salut.

Donc, pour transformer les guérisons extérieures en remèdes intérieurs, et rendre la santé aux âmes après avoir guéri les corps, le Seigneur s'éloigna des foules qui l'entouraient, gagna la retraite d'une montagne voisine et y appela ses Apôtres pour les imprégner des plus sublimes enseignements du haut de ce lieu symbolique.

Par le caractère même du lieu et de l'action, il se désignait comme celui-là même qui jadis avait daigné s'entretenir avec Moïse.

Mais alors c'était avec la plus terrible justice, à présent avec la plus sainte douceur, afin que s'accomplît la promesse annoncée par le prophète Jérémie : Voici que des jours viennent, Parole du Seigneur, où j'établirai une alliance nouvelle avec la maison d'Israël et la maison de Juda.

Après ces jours-là, Parole du Seigneur, je mettrai mes lois dans leur pensée, je les écrirai dans leur coeur.

Celui qui avait parlé à Moïse parla donc aussi aux Apôtres ; dans le cœur de ses disciples, la main du Verbe, comme celle du scribe rapide, écrivit les commandements de la Nouvelle Alliance.

Ce n'était plus comme autrefois au milieu de nuées épaisses, ni par des tonnerres et des éclairs effrayants qui empêchaient un peuple terrorisé d'approcher la montagne : c'était dans la tranquillité d'un entretien accessible à tous les assistants.

Ainsi la douceur de la grâce supprimait l'âpreté de la Loi, et l'esprit d'adoption enlevait la crainte de l'esclavage.

Quelle est la doctrine du Christ, ses propres paroles le proclament : ceux qui désirent parvenir à l'éternelle béatitude doivent découvrir les degrés de cette ascension vers un Bonheur infini : Heureux, dit-il, les pauvres de cœur, car le Royaume des cieux est à eux.

On aurait pu se demander de quels pauvres parlait la Vérité si, en disant : Heureux les pauvres, elle n'avait pas précisé de quel genre de pauvres il fallait l'entendre ; et il aurait paru suffire, pour mériter le Royaume des cieux, de connaître le dénuement que beaucoup subissent par le poids et la rigueur de la nécessité.

Mais en disant : Heureux les pauvres de cœur, le Seigneur montre que le Royaume des cieux doit être accordé à ceux que recommande l'humilité de l'âme plutôt que le manque de ressources.

 

Autre commentaire de ce jour.

Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).

« Avance au large ».

 

Aujourd'hui, encore, nous sommes surpris de constater que ces pécheurs furent capables de quitter leur travail, leur famille et de suivre Jésus («laissant tout, ils le suivirent»: Lc 5,11) précisément au moment où Celui-ci se présente à leurs yeux comme un collaborateur d'exception dans le négoce qui assure leur subsistance.

Si Jésus de Nazareth nous faisait la même proposition, en notre XXIe siècle…, aurions-nous le courage de ces hommes?

Serions-nous capables de saisir où est le véritable gain?

Nous, chrétiens, nous croyons que le Christ est éternel présent; par conséquent, ce Christ qui est ressuscité demande, non plus à Pierre, à Jean ou à Jacques, mais à Georges, à Emmanuel ou à Paula, à chacun de ceux qui le confessent comme leur Seigneur, Il demande, je le répète, sur la base du texte de Luc, de le prendre dans la barque de notre vie, car Il veut se reposer à nos côtés; Il nous demande de le laisser se servir de nous, de lui permettre de nous montrer vers où orienter notre existence pour être féconds au milieu d'une société nécessiteuse de la Bonne Nouvelle, dont elle s'éloigne pourtant chaque fois davantage.

La proposition est attirante, il ne nous manque qu'à savoir et à vouloir nous défaire de nos craintes, de nos préjugés et de mettre le cap vers des eaux plus profondes ou, ce qui revient au même, vers des horizons plus lointains que ceux qui limitent notre médiocre quotidien fait d'angoisses et de découragements.

«Celui qui peine sur la route, pour peu qu'il avance, se rapproche du but; celui qui court hors du chemin, plus il court, plus il s’éloigne du but» (saint Thomas d'Aquin).

«Duc in altum», «Avance au large» (Lc 5,4): Ne restons pas sur les bords d'un monde qui vit en se regardant le nombril!

Notre navigation sur les mers de la vie doit nous emmener à jeter l'ancre dans la terre promise, fin de notre traversée vers ce Ciel espéré, cadeau du Père mais aussi —indivisiblement— travail de l'homme —le tien, le mien— au service des autres dans la barque de l'Église.

Le Christ connaît bien les fonds, tout dépend de nous: ou bien le port de notre égoïsme, ou bien ses horizons à Lui.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Jeudi-de-la-22eme-semaine-annee-paire.html.

Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

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Un jour, Jésus se trouvait sur le bord du lac de Génésareth ; la foule se pressait autour de lui pour écouter la parole de Dieu.

Jésus vit deux barques amarrées au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Jésus monta dans une des barques, qui appartenait à Simon, et lui demanda de s’éloigner un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait la foule. Jésus parle aux foules au risque d’être écrasé par elles. Il propose alors à Simon Pierre de monter dans la barque des pêcheurs. Ils ont travaillé toute la nuit sans rien prendre. Jésus lui demande donc de prendre sa barque.

Pierre consent à ce que Jésus entre dans sa barque pour qu’il puisse, depuis la mer, annoncer la Parole.

Aujourd’hui, nous sommes dans un tournant. Marie a consenti elle aussi à porter en elle le Fils bien-aimé du Père.

Jésus monte dans la barque de Simon Pierre, l’Église se profile avec la barque de Pierre. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres, nous sommes dans une ère toute nouvelle : Dieu est venu chez lui, il est venu chez les siens, il est venu visiter son peuple.

 

Quand Jésus eut fini de parler, Jésus dit à Simon : « Avance au large, et jetez les filets pour prendre du poisson. »

Simon lui répondit : « Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais, sur ton ordre, je vais jeter les filets. » Ils le firent, et ils prirent une telle quantité de poissons que leurs filets se déchiraient. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient.

Jusqu’alors, Saint Luc nous avait dit, de manière merveilleuse, le mystère de l’Annonciation. La Parole de Dieu qui prend corps au milieu de nous, le Verbe fait chair.

Dieu qui se fait humain, qui demande à Marie de « l’abriter sous sa tente. » L’Esprit Saint la couvre de son ombre et la Parole devient chair.

Dieu qui vient chez nous, qui se fait l’un de nous, Il va marcher sur nos chemins. Déjà, Jésus annonce que le Règne de Dieu est là. L’amour de Dieu déloge les démons, guérit les malades, remet l’humanité dans la grâce, les hommes sont heureux d’écouter la parole de Dieu qui rejoint les aspirations les plus profondes de leur cœur.

Quand Jésus propose à Pierre de jeter les filets, ils prennent une telle quantité de poissons que la barque ne peut les contenir.

Le filet est tellement rempli qu’il ne faudra pas moins que deux barques pour contenir tous les poissons.

La barque de l’Église, deux mille ans après, continue sa route toujours ballottée par les flots, n’ayant qu’une parole : la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

 

A cette vue, Simon-Pierre tomba aux pieds de Jésus, en disant : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur. »

L’effroi, en effet, l’avait saisi, lui et ceux qui étaient avec lui, devant la quantité de poissons qu’ils avaient prise ; et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, ses compagnons. Jésus dit à Simon : « Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. » Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent.

Pierre est saisi de tremblement, de cette crainte annoncée par l’Écriture au passage de Dieu. Pierre dit à Jésus : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, je suis un homme pécheur.

En effet l’effroi l’avait saisi ainsi que ceux qui étaient avec lui ».

Jésus lui dit alors : « Désormais ce sont des hommes que tu prendras », tu deviendras pêcheur d’hommes.

L’humanité va apprendre la Bonne Nouvelle par les Apôtres. Il y a une « propagation » merveilleuse du don de Dieu qui va arriver jusqu’à nous.

La barque de l’Église, deux mille ans après, continue sa route, toujours ballottée par les flots, mais n’ayant qu’une Parole : la Bonne Nouvelle de Jésus Christ.

Nous sommes encore dans cette barque et l’Amour de Dieu circule dans le cœur humain.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Nous te prions, Seigneur, Toi qui es la vraie Lumière et le créateur de la Lumière : garde-nous attentifs à ta Loi pour que nous vivions dans ta Clarté.

 

Parole de Dieu : (Rm 14, 17-19)… (Office des Laudes).

Le Royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est Justice, Paix et Joie dans L’Esprit Saint.

Celui qui sert Le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la Paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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