Eucharistie du Jeudi 13 Septembre 2012 : Jeudi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Jean Chrysostome.

Eucharistie du Jeudi 13 Septembre 2012 : Jeudi de la 23ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église (c. 344-407).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 8,1b-7.11-13… Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.23-24… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,27-38.

Commentaire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.

Méditation personnelle sur L’Evangile du jour.

HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME AVANT SON DÉPART EN EXIL (401).

Autre commentaire de l’Abbé Jaume AYMAR i Ragolta (Badalona, Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Jeudi 13 Septembre 2012 : Fête de  Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église (c. 344-407).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Jean Chrysostome, Évêque et Docteur de l'Église.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 8,1b-7.11-13.
Au sujet de la nourriture qui a été offerte aux idoles, je sais bien que nous avons tous la connaissance nécessaire ; mais cette connaissance nous gonfle d'orgueil, tandis que l'amour fait œuvre constructive.
Celui qui croit connaître quelque chose ne connaît pas encore comme il faudrait ;
mais celui qui aime Dieu, celui-là est vraiment connu de Dieu.
Allons-nous donc manger de cette viande offerte aux idoles ? Nous savons que les idoles ne sont rien du tout ; il n'y a pas de dieu sauf le Dieu unique.
Bien qu'il y ait en effet, au ciel et sur la terre, des êtres qu'on appelle des dieux - et il y a une quantité de « dieux » et de « seigneurs » -
pour nous, en tout cas, il n'y a qu'un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et vers qui nous allons ; et il n'y a qu'un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous existons.
Mais tout le monde n'a pas cette connaissance de Dieu : certains ont été jusqu'ici habitués aux idoles, et ils croient faire un geste d'idolâtrie en mangeant de cette viande ; comme leur conscience est faible, ils se sentent coupables.
Et la connaissance que tu as va faire périr le faible, ce frère pour qui le Christ est mort.
Ainsi, en péchant contre vos frères, et en blessant leur conscience qui est faible, vous péchez contre le Christ lui-même.
C'est pourquoi, si une question d'aliments doit faire tomber mon frère, je ne mangerai plus jamais de viande, pour ne pas faire tomber mon frère.

 

Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.23-24.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Tous mes chemins te sont familiers.

C'est toi qui as créé mes reins,
qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
Je reconnais devant toi le prodige,
l'être étonnant que je suis.

Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée
éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur.
Vois si je prends le chemin des idoles,
et conduis-moi sur le chemin d'éternité.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 6,27-38.
Jésus déclarait à la foule : « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Manuscrit autobiographique C, 15v° - 16r°.

« L'amour des ennemis ».

 

« Vous avez appris qu'il a été dit : Vous aimerez votre ami et vous haïrez votre ennemi. Pour moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent » (Mt 5,43-44). Sans doute, au Carmel on ne rencontre pas d'ennemis, mais enfin il y a des sympathies ; on se sent attirée vers telle sœur au lieu que telle autre vous ferait faire un long détour pour éviter de la rencontrer.

Ainsi sans même le savoir, elle devient un sujet de persécution. Eh bien, Jésus me dit que cette sœur, il faut l'aimer, qu'il faut prier pour elle, quand même sa conduite me porterait à croire qu'elle ne m'aime pas :

« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Car les pécheurs aiment aussi ceux qui les aiment ».

Et ce n'est pas assez d'aimer, il faut le prouver. On est naturellement heureux de faire un présent à un ami, on aime surtout à faire des surprises, mais cela, ce n'est point de la charité car les pécheurs le font aussi.

Voici ce que Jésus m'enseigne encore : « Donnez à quiconque vous demande ; et si l'on prend ce qui vous appartient, ne le redemandez pas ».

Donner à toutes celles qui demandent, c'est moins doux que d'offrir soi-même par le mouvement de son cœur...

Si c'est difficile de donner à quiconque demande, ce l'est encore bien plus de laisser prendre ce qui appartient sans le redemander.

Ô ma Mère, je dis que c'est difficile, je devrais plutôt dire que cela semble difficile, car le joug du Seigneur est suave et léger (Mt 11,30).

Lorsqu'on l'accepte, on sent aussitôt sa douceur et l'on s'écrie avec le psalmiste : « J'ai couru dans la voie de vos commandements depuis que vous avez dilaté mon cœur » (Ps 118,32).

Il n'y a que la Charité qui puisse dilater mon cœur, ô Jésus.

Depuis que cette douce flamme le consume, je cours avec joie dans la voie de votre commandement nouveau (Jn 13,34).

 

Méditation personnelle sur L’Evangile de ce jour.

Pour la lire, aller soit sur mon mur Facebook ou sur le lien suivant :

« Jésus nous dit : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent ».

 

HOMÉLIE DE S. JEAN CHRYSOSTOME AVANT SON DÉPART EN EXIL (401).

Les vagues sont violentes, la houle est terrible, mais nous ne craignons pas d'être engloutis par la mer, car nous sommes debout sur le roc.

Que la mer soit furieuse, elle ne peut briser ce roc ; que les flots se soulèvent, ils sont incapables d'engloutir la barque de Jésus.

Que craindrions-nous ? Dites-le-moi. La mort ? Pour moi, vivre, c'est Le Christ, et mourir est un avantage.

L'exil ? La terre appartient au Seigneur, avec tout ce qui la remplit. La confiscation des biens ? De même que nous n'avons rien apporté dans ce monde, nous ne pourrons rien emporter. Les menaces du monde, je les méprise ; ses faveurs, je m'en moque.

Je ne crains pas la pauvreté, je ne désire pas la richesse ; je ne crains pas la mort, je ne désire pas vivre, sinon pour vous faire progresser.

C'est à cause de cela que je vous avertis de ce qui se passe, et j'exhorte votre charité à la confiance. ~

N'entendez-vous pas cette Parole du Seigneur : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux ?

Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la Charité, le Seigneur ne sera pas présent ?

J'ai sa garantie : est-ce à ma propre force que je fais confiance ? Je possède sa Parole : voilà mon appui, voilà ma sécurité, voilà mon havre de paix.

Que l'univers se soulève, je possède cette Parole, j'en lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité.

Quel texte ? Je suis avec vous tous les jours jus qu'à la fin des temps.

Le Christ est avec moi : que vais-je craindre ? Même si les flots de la mer ou la colère des puissants s'élèvent contre moi, tout cela est aussi peu de chose pour moi qu'une toile d'araignée.

Et sans l'amour que j'ai pour vous, je n'aurais pas refusé de partir aujourd'hui même. Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite.

Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. C'est là ma citadelle, c'est là mon roc inébranlable, c'est là mon appui solide.

Que la volonté de Dieu se fasse. S'il veut que je reste ici, je rends grâce. Quel que soit le lieu où il me veuille, je le Bénis. ~

En quelque lieu que je sois, vous y êtes aussi : le corps ne se sépare pas de la tête, ni la tête du corps.

Si nous sommes éloignés par la distance, nous sommes unis par la Charité et la mort elle-même ne pourra couper ce lien. Si mon corps vient à mourir, mon âme restera vivante et se souviendra de mon peuple. ~

Vous êtes mes concitoyens, vous êtes mes pères, vous êtes mes frères, vous êtes mes enfants, vous êtes mes membres, vous êtes mon corps, vous êtes ma lumière, et même vous êtes plus doux pour moi que la lumière.

En effet, la lumière du soleil ne m'apporte rien de comparable à ce que m'apporte votre Charité. Le soleil m'est utile à présent, mais votre Charité me prépare une couronne pour l'avenir.

 

Autre commentaire de ce jour.

Abbé Jaume AYMAR i Ragolta (Badalona, Barcelona, Espagne).

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux ».

 

Aujourd'hui, dans l'Évangile, par deux fois le Seigneur nous dit d’aimer nos ennemis. Et, tout de suite, Il nous précise trois fois comment: faites du bien à ceux qui vous haïssent, souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.

C'est une besogne qui semble difficile à accomplir: comment pouvons-nous aimer ceux qui ne nous aiment pas?

Pire encore, comment pouvons-nous aimer ceux qui nous maudissent? Aimer de cette façon est un Don de Dieu, mais il faut que nous soyons toujours ouverts à Lui.

D'ailleurs, et humainement parlant, le plus sage est d'aimer nos ennemis: l'ennemi aimé se verra apaisé; l'aimer peut être la condition pour qu'il cesse d'être notre ennemi.
Et Jésus continue à dire: «À celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre» (Lc 6,29). Il pourrait sembler un excès de soumission.

Mais, qu'est ce que Jésus fit lorsqu'un des gardes lui donna une gifle lors de sa Passion? Certainement, il n'a pas contré.

Au contraire, Il lui répliqua si fermement, plein de charité, qu'Il a fait réfléchir à ce garde tellement exaspéré: «Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» (Jn 18,22-23).
Dans tous les religions il y a une règle d'or: «Ne fais pas aux autres ce qui tu n'aimerais pas qu'on te fasse».

Cependant, Jésus est le seul à la formuler en positive: «Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux» (Lc 6,31).

Cette règle d'or est le fondement de la morale. Saint Jean Chrysostome, en commentant ce strophe, nous enseigne: «mais il y a en plus, car Jésus n'a pas dit seulement: ‘souhaitez-vous du bien les uns aux autres’, mais aussi ‘faites le bien aux autres’»; c'est pour cela qu'il ne faut pas que la règle d'or proposé par Jésus reste un simple souhait, mais il nous faut la transformer en faits tangibles.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Jeudi-de-la-23eme-semaine-Annee-paire.html.

« Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. ».

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« Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, Priez pour ceux qui vous calomnient. »

« A celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.

Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Je vous le dis, à vous qui m’écoutez. »

Jésus confirme d’une manière très forte ceux qui l’écoutent ! « Je vous le dis à vous qui m’écoutez : » « Aimez vos ennemis. »

Dans les difficultés que nous éprouvons à nous aimer les uns les autres, nous pouvons toujours Prier pour le frère qui nous fait mal !

Le présenter à Dieu et permettre à notre cœur de se dégager de sa fermeture. Jésus continue : « Faites du bien à ceux qui vous haïssent. »

En priant, nous préparons une ouverture à notre cœur pour nous préparer à faire le bien qui sera possible.

Je désire demeurer dans l’amour, ainsi je demeurerai dans la vérité de la réalité, dans l’amour de Jésus.

 

« Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez- vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.

Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu’on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient »

Ce qui fait que Dieu est Dieu, c’est son Amour : Dieu est Amour. Jésus nous l’a manifesté si fort dans sa Passion et plus encore dans sa Résurrection.

Parce qu’il est Amour Dieu va jusqu’au bout de l’Amour. Il veut que nous soyons ses enfants de Lumière.

Ainsi, « vous serez les fils du Dieu Très-Haut car il est bon. » Pour entrer dans une expérience d’amour il faut choisir, c’est une expérience, une détermination.

C’est un choix qui porte tellement de fruits.

L’amour de Dieu se prolonge en amour du prochain. La mesure de l’amour est la mesure de l’Amour de Dieu.

 

« Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

Il y a des manières bien différentes de remplir un sac de blé. Vous le remplissez et vous le livrez ! Il apparaît plein, et celui qui le reçoit, s’il le secoue voit le niveau du blé redescend à moitié.

Jésus donne cette expérience : Tassée, bien pleine, secouée, débordante : on ne pourra plus en ajouter.

Jésus dit encore : « La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »

Au ciel, il ne restera que l’Amour. Nous aurons la « consistance » de l’Amour que nous nous serons donné sur la Terre.

« Car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » « Mon poids, c’est mon Amour, » dit saint Augustin.

Seul l’Amour demeurera en face de Dieu parce que Dieu est Amour, il ne restera que l’Amour.

Nous demandons la Grâce de la Bienveillance dans notre vie, cette grâce d’aimer comme nous sommes Aimés par Dieu.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Seigneur, force de ceux qui espèrent en Toi, tu as donné à l'évêque saint Jean Chrysostome une merveilleuse éloquence et un grand courage dans les épreuves ; accorde-nous la grâce de suivre ses enseignements pour avoir la force d'imiter sa Patience.

 

Parole de Dieu : (1 P 4, 10-11)… (Office des Laudes).

Ce que chacun de vous a reçu comme Don de la grâce, mettez-le au service des autres, comme de bons gérants de la grâce de Dieu sous toutes ses formes : si quelqu’un a le Don de parler, qu’il dise la Parole de Dieu ; s’il a le Don du service, qu’il s’en acquitte avec la force que Dieu communique.

Ainsi, en toute chose, Dieu recevra sa Gloire par Jésus Christ.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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