Eucharistie du Lundi 03 Septembre 2012 : Lundi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Grégoire le Grand.

Eucharistie du Lundi 03 Septembre 2012 : Lundi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire. L’Eglise fait mémoire de la Fête de Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (537-604).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5… Psaume 119(118),97.98.99.100.101.102… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,16-30.

Commentaire de Saint Bonaventure (1221-1274), Franciscain, Docteur de l'Église.

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR ÉZÉKIEL.

Autre commentaire de l’Abbé Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Lundi 03 Septembre 2012 : Fête de Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église (537-604).

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Grégoire le Grand, Pape et Docteur de l'Église.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,1-5.
Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse.
Parmi vous, je n'ai rien voulu connaître d'autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié.
Et c'est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous.
Mon langage, ma proclamation de l'Évangile, n'avaient rien à voir avec le langage d'une sagesse qui veut convaincre ; mais c'est l'Esprit et sa puissance qui se manifestaient,
pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

 

Psaume 119(118),97.98.99.100.101.102.
De quel amour j'aime ta loi : tout le jour je la médite !
Je surpasse en habileté mes ennemis, car je fais miennes pour toujours tes volontés.
Je surpasse en sagesse tous mes maîtres, car je médite tes exigences.
Je surpasse en intelligence les anciens, car je garde tes préceptes.
Des chemins du mal, je détourne mes pas, afin d'observer ta parole.
De tes décisions, je ne veux pas m'écarter, car c'est toi qui m'enseignes.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 4,16-30.
Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l'habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.
On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit :
L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu'ils sont libres, et aux aveugles qu'ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération,
annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur.
Jésus referma le livre, le rendit au servant et s'assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui.
Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »
Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' »
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

 

Commentaire du jour.
Saint Bonaventure (1221-1274), Franciscain, Docteur de l'Église.
Méditations sur la vie du Christ ; Opera omnia, t. 12, p. 530s (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 67 rev.).

« N'est-ce pas là le fils de Joseph ? ».

 

Ils me paraissent être parvenus au plus haut degré, ceux qui, de tout cœur et sans feinte, se sont suffisamment possédés pour ne rien chercher d'autre que d'être méprisé, de ne compter pour rien et de vivre dans l'abaissement...

Tant que vous n'en serez pas arrivés là, pensez que vous n'avez rien fait. En effet, comme en vérité nous sommes tous « des serviteurs quelconques », selon la parole du Seigneur (Lc 17,10), même si nous faisions bien toute chose, tant que nous ne serons pas parvenus à ce degré d'abaissement, nous ne serons pas encore dans la vérité, mais nous serons et nous marcherons dans la vanité...

Tu sais aussi comment le Seigneur Jésus a commencé d'abord par faire avant d'enseigner. Il devait dire plus tard : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29).

Et cela il a voulu d'abord le pratiquer réellement, sans feinte. Il l'a fait de tout son cœur, comme de tout son cœur et en vérité il était humble et doux. Il n'y avait pas de dissimulation en lui (cf 2Co 1,19).

Il s'est enfoncé si profondément dans l'humilité et le mépris et l'abjection, il s'est anéanti tellement aux yeux de tous, que lorsqu'il s'est mis à prêcher et à annoncer les merveilles de Dieu et à accomplir des miracles et des choses admirables, on ne l'estimait pas, on le dédaignait et l'on se moquait de lui en disant : « N'est-ce pas le fils du charpentier ? » et d'autres paroles semblables.

Ainsi se vérifie la parole de l'apôtre Paul : « Il s'est anéanti lui-même, prenant la condition d'esclave » (Ph 2,7), non seulement d'un serviteur ordinaire par l'incarnation, mais d'un serviteur quelconque par la manière d'une vie humble et méprisée.

 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR ÉZÉKIEL.

Fils d'homme, je fais de toi un guetteur pour la maison d'Israël. Il faut noter que le Seigneur désigne comme un « guetteur » celui qu'il envoie prêcher. Le guetteur se tient toujours sur la hauteur pour voir de loin tout ce qui va venir. Et tout homme qui reçoit le poste de guetteur doit se tenir sur la hauteur par sa vie, afin de pouvoir rendre service par sa vigilance.

Combien il m'est cruel de dire ces paroles ! Car en parlant, je me frappe moi-même : je ne pratique pas la prédication comme je le devrais ; et lorsque cette prédication est suffisante, ma vie ne concorde pas avec ma parole.

Je ne nie pas ma culpabilité, je vois ma torpeur et ma négligence. Peut-être que de reconnaître ma faute m'obtiendra le pardon auprès du juge miséricordieux ? Sans doute, quand j'étais au monastère, j'étais capable de retenir ma langue des paroles inutiles et de garder presque continuellement mon esprit attentif à la prière. Mais, après avoir endossé le fardeau de la charge pastorale, mon esprit ne peut plus se recueillir assidûment, parce qu'il est divisé par quantité de soucis.

En effet, je suis obligé d'examiner les affaires tantôt des Églises tantôt des monastères, et tantôt des monastères, et souvent de juger la vie et les actes des personnes privées ; tantôt de m'occuper longuement de certains problèmes civiques, tantôt de gémir devant l'assaut meurtrier des barbares et de redouter les loups qui menacent le troupeau que Dieu m'a confié. Tantôt je suis contraint de prendre des mesures pour que les secours ne manquent pas à ceux-là mêmes qui sont tenus par la règle monastique ; tantôt je dois supporter avec patience certains pillards, et tantôt m'opposer à eux pour sauvegarder la charité.

Lorsque l'esprit est amené à se disperser et à se déchirer par le souci d'affaires si nombreuses et si importantes, comment peut-il rentrer en lui-même afin de se recueillir entièrement pour la prédication, et ne pas renoncer au ministère de la parole ? Mais, parce que les obligations de ma charge m'obligent souvent à rencontrer des hommes du monde, il m'arrive de relâcher la discipline de ma langue. Car, si je maintiens constamment une sévérité rigoureuse, je sais que je mets en fuite les plus faibles, et je  ne  les  attirerai  jamais comme  je  le  voudrais.  C'est pourquoi il m'arrive souvent d'écouter leurs paroles inutiles. Mais parce que je suis faible, moi aussi, je me laisse quelque peu entraîner aux discours inutiles, et je me mets à parler volontiers sur des sujets que j'avais d'abord écoutés de mauvais gré : et là où cela m'ennuyait de manquer au silence, je trouve plaisir à m'étendre.

Quel « guetteur » suis-je donc, qui ne me tiens pas posté sur la montagne de l'efficacité, mais plutôt gisant dans la vallée de la faiblesse ? Mais le créateur et rédempteur du genre humain est assez puissant pour me donner, malgré mon indignité, et la noblesse de la vie et l'efficacité de la prédication, car c'est pour son amour que je me consacre totalement à sa parole.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).

« Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit ».

 

Aujourd'hui, «cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit» (Lc 4,21).

Avec ces paroles Jésus commente dans la synagogue de Nazareth le texte d'Isaïe: «L'Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction» (Lc 4,18)

Ces paroles ont une signification qui dépasse le moment exact auquel elles furent prononcées. L'Esprit Saint habite dans la plénitude à l'intérieur du Christ et c'est Lui qui le transmet aux croyants.
Mais, en plus, toutes les paroles de l'Évangile ont une actualité qui est éternelle. Elles sont éternelles car elles ont été prononcées par l'Eternel, et elles sont toujours d'actualité car Dieu fait qu'elles s'accomplissent à toute époque.

Quand nous écoutons la Parole de Dieu nous devons la recevoir non pas comme un discours humain, mais comme une parole qui a le pouvoir de nous transformer.

Dieu ne parle pas à nos oreilles, il parle à notre cœur. Tout ce qu'Il dit est profondément rempli de sagesse et d'amour.

La Parole de Dieu est une source inépuisable de Vie: «Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source» (Saint Ephrem).

Ses paroles sortent du Cœur de Dieu. Et, de ce même Cœur, du sein de la Trinité Jésus, Verbe du Père, est venu aux hommes.
C'est pour cela que chaque jour, quand nous entendons l'évangile, nous devons nous dire ce que disait Marie: «qu'il me soit fait selon votre parole» (Lc 1,38) et là Dieu nous répondra: Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. Mais, pour que cette Parole soit efficace sur nous, il faut nous détacher de tout préjugé.

Les contemporains de Jésus ne l'ont pas compris parce qu'ils le regardaient avec les yeux humains: «N'est-ce pas là le fils de Joseph?» (Mc 4,22).

Ils voyaient l'humanité du Christ mais ils n'ont jamais constaté sa Divinité.

A chaque fois que nous écoutons la Parole de Dieu, au-delà du style littéraire, de la beauté du texte ou de la particularité de la situation, nous devons savoir que c'est Dieu Lui-même qui nous parle.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Lundi-de-la-22eme-semaine-annee-paire.html.

L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.

Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture.

On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus vint à Nazareth ou il avait grandi, il est parti ensuite au désert pour y être tenté et il a commencé à Capharnaüm sa mission de guérison, de sauveur. Il vient « auréolé » par le don de Dieu qui l’habite. Comme il en avait l’habitude, il entre dans la synagogue et selon la coutume on lui donne la lecture du livre. Dans l’assistance de la synagogue de Nazareth se trouve peut-être Marie, sa mère. Jésus tombe alors sur le passage du livre d’Isaïe. Son mystère est dévoilé : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. »

Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » Tous lui rendaient témoignage ; et ils s’étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N’est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : ’Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s’est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays’ » Jésus vient avec un cœur profondément ouvert, désireux de donner le don de Dieu, c’est un moment important pour lui. Quel accueil va-t-il recevoir ? Devant la réalité du message de Jésus, tous ont les yeux fixés sur lui. Jésus n’attend que la foi de ceux qui le reçoivent, pour agir, l’accueil de notre cœur pour son message. Or les habitants de Nazareth ne reçoivent pas son message ! « Il a fait des miracles ailleurs, pourquoi pas chez nous ! » Annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres correspond pour eux de se débarrasser des Romains ! La parole de Dieu donnée par Jésus reçoit une interprétation différente, ce n’est pas la volonté du Père que ses concitoyens attendent.

Jésus ajouta : Amen, je vous le dis : aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n’a été envoyé vers aucune d’entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d’eux n’a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu’à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d’eux, allait son chemin. Ce qui se passe à Nazareth se passe aussi dans nos vies et dans nos familles ! Chacun croit posséder le don de Dieu. Or Jésus est ce don de Dieu, il annonce la Bonne Nouvelle. L’Esprit Saint manifeste qu’il y a malentendu ! Dans nos familles et dans nos communautés Jésus viens annoncer le Père, son Royaume. Il nous faut alors chercher cette volonté du Père. Si nous sommes de bonne volonté nous passons de notre jugement, de nos idées propres à l’œuvre de Jésus pour que la volonté de Dieu l’emporte.

Nous demandons à Jésus la Grâce de Le rejoindre sans cesse dans le Cœur de Notre Père.

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Dieu qui prends soin de ton peuple et le gouverne avec amour, écoute la Prière du Pape saint Grégoire ; accorde Ton Esprit de Sagesse aux hommes chargés de conduire l'Église ; que les progrès de ton peuple saint fassent la Joie éternelle de ses pasteurs.

 

Parole de Dieu : (Jr 15, 16)… (Office des Laudes).

Quand je rencontrais tes Paroles, Seigneur, je les dévorais ; elles faisaient ma Joie, les délices de mon cœur, parce que Ton Nom a été invoqué sur moi, Seigneur, Dieu de l’univers.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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