Eucharistie du Samedi 22 Septembre 2012 : Samedi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Maurice et de ses compagnons.

Eucharistie du Samedi 22 Septembre 2012 : Samedi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.

Fête de Saint Maurice et de ses compagnons, martyrs de la Légion Thébaine († 286).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,35-37.42-49… Psaume 56(55),4.5b.10.11a.12.13-14ab… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,4-15.

Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.

SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LES PASTEURS : Prépare-toi à l'épreuve.

Autre commentaire de l’Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

Méditation personnelle sur La Parabole du Semeur.

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Samedi 22 Septembre 2012 : Fête de Saint Maurice et de ses compagnons, martyrs de la Légion Thébaine († 286).

Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint Maurice et de ses compagnons.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 15,35-37.42-49.
L'un de vous peut demander : « Comment les morts ressuscitent-ils ? avec quelle sorte de corps reviennent-ils ? » -
Réfléchis donc ! Quand tu sèmes une graine, elle ne peut pas donner vie sans mourir d'abord ;
et tu ne sèmes pas le corps de la plante qui va pousser, tu sèmes une graine toute nue : du blé ou autre chose.
Il en sera de même quand les morts ressusciteront. Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ;
ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible,
ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel ; puisqu'il existe un corps humain, il existe aussi un corps spirituel.
L'Écriture dit : Le premier Adam était un être humain qui avait reçu la vie ; le dernier Adam - le Christ - est devenu l'être spirituel qui donne la vie.
Ce qui est apparu d'abord, ce n'est pas l'être spirituel, c'est l'être humain, et ensuite seulement, le spirituel.
Pétri de terre, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel.
Puisque Adam est pétri de terre, comme lui les hommes appartiennent à la terre ; puisque le Christ est venu du ciel, comme lui les hommes appartiennent au ciel.
Et de même que nous sommes à l'image de celui qui est pétri de terre, de même nous serons à l'image de celui qui vient du ciel.

 

Psaume 56(55),4.5b.10.11a.12.13-14ab.
Le jour où j'ai peur, je prends appui sur toi.
Sur Dieu, je prends appui.
Le jour où j'appellerai, mes ennemis reculeront ;
je le sais, Dieu est pour moi.

Sur Dieu dont j'exalte la parole,
sur Dieu, je prends appui :
plus rien ne me fait peur !
Que peuvent sur moi des humains ?

Mon Dieu, je tiendrai ma promesse,
je t'offrirai des sacrifices d'action de grâce ;
car tu m'as délivré de la mort
et tu préserves mes pieds de la chute.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,4-15.
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
(trad. AELF).

« Le semeur sème sans compter ».

 

Je n'ai pas persuadé aujourd'hui mon auditeur, mais peut-être le ferai-je demain, peut-être dans trois ou quatre jours ou dans quelque temps.

Le pêcheur qui a jeté inutilement ses filets pendant un jour entier prend quelquefois sur le soir, au moment de partir, le poisson qu'il n'avait pas pu prendre pendant le jour.

Le laboureur ne laisse pas de cultiver ses terres, même s'il n'a pas eu de bonne récolte pendant plusieurs années, et à la fin, une seule année répare souvent et abondamment toutes les pertes antérieures.

Dieu ne nous demande pas de réussir, mais de travailler ; or, notre travail ne sera pas moins récompensé parce qu'on ne nous aura pas écoutés...

Le Christ savait bien que Judas ne se convertirait pas et pourtant jusqu'à la fin il essayait de le convertir, en lui reprochant sa faute dans les termes les plus touchants : « Ami, pourquoi es-tu venu ? » (Mt 26,50 grec).

Or, si Le Christ, le modèle des pasteurs, a travaillé jusqu'à la fin à la conversion d'un homme désespéré, que ne devons-nous pas faire pour ceux envers qui il nous est ordonné de toujours espérer ?

 

SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LES PASTEURS : Prépare-toi à l'épreuve.

L'Écriture dit : Dieu châtie par le fouet tout homme qu'il reçoit pour son fils. Et tu dis : « Peut-être ferai-je exception ? »

Si tu es excepté de la souffrance du fouet, tu es excepté du nombre des fils. « Ainsi donc, dis-tu, il flagelle tous ses fils ? »

Parfaitement, il flagelle tous ses fils, comme il a flagellé son Fils unique. Le Fils unique, né de la substance du Père, égal au Père dans la condition de Dieu, le Verbe par qui tout s'est fait, n'avait pas en lui de quoi être flagellé.

Il s'est revêtu de chair pour ne passe soustraire à la flagellation.

Celui qui châtie son Fils unique, alors qu'il est sans péché, épargnerait le fils adoptif qui a péché ?

Car l'Apôtre dit que nous avons été appelés à l'adoption. Nous sommes devenus fils par adoption pour être les cohéritiers du Fils unique, et même pour être son héritage : Demande, et je te donnerai les nations en héritage. Dieu nous l'a proposé en exemple avec ses souffrances.

Mais certes, pour que le faible ne défaille pas devant les tentations à venir, il ne faut ni le tromper par un faux espoir, ni le briser par la terreur.

Dis-lui : Prépare ton âme à la tentation. Et peut-être qu'il se met à défaillir, à trembler, à refuser d'avancer.

Tu as une autre parole à lui dire : Dieu est fidèle, il ne permettra pas que vous soyez tentés au-dessus de vos forces.

Annoncer et prédire les souffrances à venir, cela fortifie le faible. Lorsqu'il en est trop effrayé et terrifié, lorsque tu promets la Miséricorde de Dieu, non en ce que les tentations manqueront, mais en ce que Dieu ne permet pas que l'on soit tenté au-dessus de ses forces, c'est là bander le membre brisé.

Car il y a des gens qui, lorsqu'on leur annonce des épreuves à venir, renforcent leur armement et ont soif de ses épreuves comme de leur boisson favorite.

Ils font peu de cas pour eux-mêmes du remède proposé aux fidèles, mais ils ambitionnent la gloire des martyrs.

Il y en a d'autres qui, en apprenant que des tentations vont nécessairement leur advenir — ces tentations qui adviennent précisément au chrétien, et que l'on n'éprouve que si l'on veut être vraiment chrétien — ceux-là, quand approchent de telles tentations, sont brisés et trébuchent.

Offre alors le bandage de la consolation, bande le membre brisé. Dis : N'aie pas peur, celui en qui tu as cru ne t'abandonne pas dans les tentations.

Dieu est fidèle, il ne permettra pus que tu sois tenté au-dessus de tes forces. Ce n'est pas moi qui te le dis, mais l'Apôtre qui dit encore : Voulez-vous avoir la preuve que c'est Le Christ qui parle en moi ?

Quand tu entends ces paroles, c'est donc Le Christ que tu entends, tu entends le berger qui conduit Israël.

C'est à lui qu'on a dit : Tu nous donne le pain des anges avec mesure. Ce que l'Apôtre a dit : Il ne permet pas que tu sois tenté au-dessus de tes forces, le Prophète l'exprime en disant : Avec mesure.

Alors toi, ne repousse pas celui, qui réprimande et exhorte, qui effraie et qui console, qui meurtrit et qui soigne.

 

Autre commentaire de ce jour.

Abbé Lluís RAVENTÓS i Artés (Tarragona, Espagne).

« Et ce qui est tombé dans la bonne terre ce sont ceux qui portent du fruit par leur persévérance ».

 

Aujourd'hui, Jésus nous parle du semeur qui «sorti pour semer la semence» (Lc 8,5) et cette semence était précisément «la Parole de Dieu». Mais, «en poussant, les ronces l'ont étouffé» (Lc 8,7).
Il existe une grande variété de ronces. «Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité» (Lc 8,14).
—Seigneur, suis-je le coupable pour avoir autant de soucis? J'aimerais ne pas les avoir, mais ils me viennent de partout! Je ne comprends pas pourquoi ils doivent me priver de ta Parole, si ils ne sont pas péchés, ni vices, ni défauts.
—Pourquoi oublies-tu que Je suis ton Père et te laisses-tu rendre esclave d'un matin qui n'arrivera peut-être pas jamais!
«Si nous vivions confiants de la Providence divine, certains —avec une Foi très ferme!— de cette protection quotidienne qui ne nous manque jamais, combien de soucis et inquiétudes nous nous épargnerions!

Foule de chimères disparaîtraient qui, de la bouche de Jésus, sont propres des païens, des hommes mondains (cf. Lc 12,30), des personnes qui n'ont pas le sens surnaturels (…). J'aimerais graver à feu dans vos cœurs —nous disait Saint Josemaría— que nous avons tous les motifs pour continuer avec optimisme sur cette terre, avec l'âme complètement détaché de tant de choses qui nous semblent indispensables, étant donné que votre père sait très bien ce qui vous est nécessaire! (cf. Lc 12,30), et il y pourvoira».

David dit: «Met ton destin dans les mains du Seigneur, et Il te maintiendra» (Ps 54,23). Ainsi le fit Saint Joseph lorsque le Seigneur le mit à épreuve: il pensa, consulta, pria, pris une résolution et laissa tout dans les mains de Dieu.

Lorsque vint l'Ange —commente l'Abbé Ballarín— il n'osa pas le réveiller et lui parla dans un rêve. Enfin, «Je ne doit pas avoir autre soucis que ta Gloire…, en un mot, ton Amour» (Saint Josemaría).

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Samedi-de-la-24eme-semaine-annee-paire.html.

Ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance.

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Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :

« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l’ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé. Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu’il n’avait pas d’humidité. Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l’ont étouffé.

Comme il nous est bon d’entendre cet Évangile de la bonne terre qui porte du fruit. L’humanité a été crée à l’image et à la ressemblance de Dieu, il y a dans cette parole comme le soupir de Dieu après l’échec de l’homme dans la première création : « Enfin du grain est tombé dans la bonne terre. »

Nous saisissons comment la terre est progressivement transformée par le bon Grain, la Parole de Dieu.

Dieu attend inlassablement que la bonne terre reçoive Jésus, Semence d’une vie nouvelle. Il veut transformer cette bonne terre.

Le premier Don de Dieu à Marie, c’est le cœur de Jésus. Dieu donne son Cœur, Il donne tout son Amour.

Dans le Don de son Cœur, Dieu transforme le cœur de Marie. Désormais, c’est la transformation de Marie qui s’opère en Lui.

Marie donne tout son être de chair, son cœur et son esprit et elle reçoit dans ce don d’elle même, Dieu qui se donne à elle.

 

Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole. Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n’ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.

Dans le don qu’elle fait d’elle-même, Marie reçoit une nouvelle Vie. Nous comprenons combien Dieu est « généreux » quand il sème le bon grain.

Nous nous laissons transformer par le Don du Corps et du Sang de Jésus donné dans l’Eucharistie, le « bon grain » qui transforme la terre et selon le Don de son Amour, nous portons du fruit en Église.

C’est le mystère de la femme, la Créature, c’est le mystère de Marie qui gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur.

Le bon grain, c’est la Parole de Dieu qui s’est enracinée en elle à l’Annonciation. Elle est la bonne terre qui a reçu le Don de Dieu : Jésus ; Elle était préparée par l’Esprit : « L’Esprit Saint te couvrira de son ombre. »

D’elle est né un Être nouveau conçu dans son sein, Jésus qui vit de L’Esprit Saint. Marie est transformée par ce Don qu’elle reçoit de Dieu, elle va donner son corps, son esprit et son cœur pour recevoir Jésus.

« La femme a boulangé le pain, » dit St. Bernard !

C’est tout l’Amour de Jésus pour Marie qui nous est donné pour que nous continuions, en elle et avec elle, à porter un bon fruit.

 

Voici le sens de la parabole. La semence, c’est la parole de Dieu.

Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d’être sauvés. Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu’ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n’ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l’épreuve, ils abandonnent. Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.

Ce Don de Dieu nous le recevons dans l’Eucharistie, dans la communion à Jésus que Marie a porté en elle.

En se donnant elle-même, elle reçoit la Vie bien plus qu’au centuple. En donnant tout ce qu’elle était pour que prenne naissance le bon Grain, elle devient elle-même la bonne terre. C’est quelque chose d’étonnant, que cet échange de vie. Dans le don que nous faisons de nous même, nous recevons le Don de Dieu. Le bon Grain que Marie a porté en elle même continue à venir chez nous.

Nous demandons à Marie de nous aider à rejoindre Jésus, qu’il fasse de nous une bonne terre qui sera transformée par le bon Grain.

 

Méditation personnelle sur La Parabole du Semeur.

Maintenant, écoutez l'esprit de la parabole. Nous avons quatre sortes de champs : ceux qui sont fertiles, ceux qui sont encombrés d'épines, ceux où abondent les pierres, ceux qui sont pleins de sentiers. Nous avons aussi quatre sortes d'esprits.

Nous avons les esprits honnêtes, les esprits de bonne volonté, préparés par leur travail et par le bon travail d'un apôtre, d'un "véritable" apôtre, car il y en a qui en ont le nom, mais pas l'esprit.

Ils sont plus meurtriers sur les esprits en voie de formation que les oiseaux, les épines et les cailloux eux-mêmes.

Avec leurs intransigeances, leurs hâtes, leurs reproches, avec leurs menaces, ils déroutent de telle façon qu'ils éloignent pour toujours de Dieu. Il y en a d'autres à l'opposé qui, par un arrosement continuel de bienveillance déplacée, font pourrir la semence dans une terre trop molle.

Par leur manque de virilité ils dévirilisent les âmes dont ils s'occupent.


Mais n'envisageons que les vrais apôtres, ceux qui sont de purs miroirs de Dieu.

Ils sont paternels, miséricordieux, patients et en même temps forts comme leur Seigneur. Voilà que les esprits préparés par eux et par leur propre volonté sont comparables aux champs fertiles sans cailloux et sans ronces, nets de chiendent et d'ivraie.

En eux prospère la Parole de Dieu et toute parole : une semence fait une touffe et des épis, en donnant ici le cent pour cent, ailleurs le soixante, ailleurs encore le trente pour cent.

Y en a-t-il parmi ceux qui suivent Jésus ? Certainement et ils seront saints. Parmi eux, il y en a de toutes les castes, de tous les pays.

Il y a même des païens et qui pourtant donneront le cent pour cent par leur bonne volonté, uniquement par elle, ou bien par elle et celle d'un apôtre ou d'un disciple qui me les prépare.

 

Les champs épineux sont ceux où l'incurie a laissé pénétrer les enchevêtrements épineux des intérêts personnels qui étouffent la bonne semence.

Il faut se surveiller toujours, toujours, toujours. Il ne faut jamais dire :

"Oh ! Désormais je suis formé, ensemencé, je puis être tranquille que je donnerai des semences de vie éternelle".

Il faut se surveiller : la lutte entre le Bien et le Mal est continuelle.

Avez-vous jamais observé une tribu de fourmis qui s'installent dans une maison ? Les voilà sur le foyer.

La femme n'y laisse plus de nourriture et la met sur la table; et elles flairent l'air et donnent l'assaut à la table.

La femme les met dans la crédence, et elles passent par la serrure. La femme suspend ses provisions au plafond, et elles font un long chemin le long des murs et des soliveaux, elles descendent le long des cordes et dévorent. La femme les brûle, les empoisonne et puis reste tranquille, croyant les avoir détruites.

Oh ! Si elle ne veille pas, quelle surprise ! Voilà que sortent celles qui viennent de naître et tout est à recommencer.

C'est ainsi tant qu'on vit. Il faut se surveiller pour extirper les mauvaises plantes dès qu'elles sortent, dans le cas contraire elles font un plafond de ronces et étouffent la graine.

Les soucis mondains, la duperie des richesses créent l'enchevêtrement, noient les plantes semées par Dieu et les empêchent de former l'épi.

 

Voici maintenant les champs pleins de cailloux. Combien il y en a en Israël ! Ce sont ceux qui appartiennent aux "fils des lois".

Il ne s'y trouve pas la Pierre unique du Témoignage, il n'y a pas la Pierre de la Loi. Il y a la pierraille des petites, pauvres lois humaines créées par les hommes.

Tant et tant qui, par leur poids, ont fait une carapace même à la Pierre de la Loi. C'est une ruine qui empêche tout enracinement de la semence.

La racine n'est plus nourrie. Il n'y a plus de terre, plus de sucs nourriciers. L'eau fait pourrir parce qu'elle stagne sur les pavés des sillons. Le soleil échauffe les sillons et brûle les petites plantes.

Ce sont les esprits de ceux qui ont remplacé par des doctrines humaines compliquées la simple doctrine de Dieu.

Ils reçoivent, et même avec joie, ma parole. Sur le coup, elle les ébranle et les séduit. Mais ensuite...

Il faudrait de l'héroïsme pour piocher jusqu'à débarrasser le champ, l'âme et l'esprit de toute la pierraille des rhéteurs. Alors la semence s'enracinerait et formerait une forte touffe. Autrement... elle ne donne rien.

Il suffit de la crainte de représailles humaines. Il suffit d'une réflexion : "Mais, après cela ? Que me feront-ils, les puissants ?" et la pauvre semence languit sans nourriture.

Il suffit que toute la pierraille s'agite avec le son vain des cent et cent préceptes qui se sont substitués au Précepte et voilà que l'homme périt avec la semence qu’il a reçue... Israël est rempli de ces hommes.

Ceci explique comment le chemin vers Dieu va en sens inverse de celui de la puissance humaine.

 

Enfin, pour finir, les champs pleins de sentiers, poussiéreux, dénudés. Ce sont ceux des mondains, des égoïstes.

Leur confort est leur loi, la jouissance est leur but. Ne pas se fatiguer, sommeiller, rire, manger...

L'esprit du monde est roi chez eux. La poussière de la mondanité couvre le terrain qui devient stérile.

Les oiseaux, qui symbolisent la dissipation, se précipitent sur les mille sentiers qu'on a ouverts pour rendre la vie plus facile.

L'esprit du monde, c'est-à-dire du Malin, dévore et détruit toute semence qui tombe sur ce terrain ouvert à toutes les sensualités et à toutes les légèretés.

 

Aussi, fils de Dieu, protégez vous-mêmes contre vous-mêmes. Surveillez-vous attentivement contre toutes les tentations.

Être tenté n'est pas un mal. C'est par la lutte que l'athlète prépare la victoire. Mais le mal c'est d'être vaincus faute d'entraînement et d'attention.

Je sais que tout sert à la tentation. Je sais que la défense énerve. Je sais que la lutte épuise. Mais, allons, pensez à ce que vous procurent ces choses.

Et voudriez-vous pour une heure de plaisir, de n'importe quelle espèce, perdre une éternité de Paix ?

Que vous laisse le plaisir de la chair, de l'or et de la pensée ? Rien. Qu'acquérez-vous en les repoussant ? Tout.

Dieu ne vous fait pas violence dans votre pensée ni non plus dans votre sanctification. Vous êtes libres.

Mais Il vous rend la force. Il vous délivre de la domination de Satan. A vous de reprendre le joug infernal, ou de mettre à votre âme des ailes d'ange.

Tout dépend de vous pour prendre Jésus comme frère pour qu’il vous guide et vous nourrisse d'une nourriture immortelle.

 

Des richesses, comme on peut le voir, nous en avons. Il suffit juste d’aller les rechercher en nous et de les faire fructifier, de les faire se développer et non pas de les enfuir et de se lamenter soit que nous n’en n’avons pas suffisamment, soit que nous n’avons pas celle que nous voudrions.

Nous leur permettons de se développer, par la Prière en louant Dieu, en L’adorant et en Le remerciant pour ce qu’Il nous a donné.

Nous leur permettons de se développer, par La confiance en Dieu, en reconnaissant humblement et sincèrement que nous ne sommes rien sans Lui.

Nous leur permettons de se développer en demandant au Seigneur d’intervenir constamment dans tout ce qui fait notre vie, nos rencontres, notre travail, notre foyer, notre famille, etc. …

Nous leur permettons de se développer lorsque nous refusons tout compromis avec ce qui est mal, en cherchant à ne faire, ne penser et ne dire que le bien, par notre exemple, notre conduite, nos paroles et nos actes.

Nous leur permettons de se développer lorsque nous choisissons l’amour, la compassion, la miséricorde, l’humilité et le don de soi, plutôt que la haine, la dureté de cœur, la rancœur, l’orgueil et l’égoïsme.

Nous leur permettons de se développer lorsque nous choisissons de témoigner de notre Foi, de notre Amour pour Dieu et à travers Lui, pour notre prochain, quel qu’il soit (notre conjoint, nos enfants, notre famille, notre voisin, le pauvre que nous rencontrons, le malade prés de chez nous, ….) plutôt que d’enterrer notre Foi et ne gardant notre Amour que pour ceux qui pourront nous le rendre, voir au centuple !!!

 

Oraison du matin (Office des Laudes).

Dieu éternel et tout-puissant, tu es la Lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.

 

Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Laudes).

Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la justice.

Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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