Eucharistie du Vendredi 07 Septembre 2012 : Vendredi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Etienne de Châtillon.

Eucharistie du Vendredi 07 Septembre 2012 : Vendredi de la 22ème semaine du Temps Ordinaire. Fête de Saint Etienne de Châtillon, Evêque de Die (1155-1208).

 

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,1-5… Psaume 37(36),3-4.5-6.27-28ab.39-40ac… Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,33-39.

Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES : La pauvreté apostolique.

Autre commentaire de l’Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne).

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

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Vendredi 07 Septembre 2012 : Fête de Saint Etienne de Châtillon, Evêque de Die (1155-1208).

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Saint Etienne de Châtillon, Evêque de Die.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,1-5.
Frères, il faut que l'on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu.
Et ce que l'on demande aux intendants, c'est en somme de mériter confiance.
Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes ; d'ailleurs, je ne me juge même pas moi-même.
Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c'est le Seigneur.
Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.

 

Psaume 37(36),3-4.5-6.27-28ab.39-40ac.
Fais confiance au Seigneur, agis bien,
habite la terre et reste fidèle ;
mets ta joie dans le Seigneur :
il comblera les désirs de ton cœur.

Dirige ton chemin vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lui, il agira.
Il fera lever comme le jour ta justice,
et ton droit comme le plein midi.

Évite le mal, fais ce qui est bien,
et tu auras une habitation pour toujours,
car le Seigneur aime le bon droit,
il n'abandonne pas ses amis.

Le Seigneur est le salut pour les justes,
leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre,
car ils cherchent en lui leur refuge.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,33-39.
On disait un jour à Jésus : « Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là, ils jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s'accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit : 'C'est le vieux qui est bon. ' »

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 210, 5.

« Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là ils jeûneront ».

 

Que « nos reins soient ceints et nos lampes allumées » ; soyons comme « des serviteurs qui attendent que leur maître revienne des noces » (Lc 12,35).

Ne soyons pas comme ces impies qui disent : « Mangeons et buvons, car nous mourrons demain » (1Co 15,32).

Plus le jour de notre mort est incertain, plus les épreuves de cette vie sont douloureuses ; et plus aussi nous devons jeûner et prier, car effectivement, nous mourrons demain.

« Encore un peu de temps, disait le Seigneur à ses disciples, et vous ne me verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez » (Jn 16,16).

Maintenant, c'est l'heure dont il a dit : « Vous serez dans la tristesse, mais le monde sera dans la joie » (v. 20) ; c'est le temps de cette vie remplie d'épreuves, où nous voyageons loin de lui. « Mais, ajoute-t-il, je vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre joie » (v. 22).

Dès maintenant l'espérance que nous donne ainsi celui qui est fidèle dans ses promesses ne nous laisse pas sans quelque joie, jusqu'à ce que nous soyons comblés de la joie surabondante du jour où « nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il est » (1Jn 3,2), et où « personne ne pourra nous enlever cette joie »...

« Une femme qui enfante, dit notre Seigneur, est dans la peine parce que son heure est venue. Mais quand l'enfant est né, elle éprouve une grande joie parce qu'un être humain est né dans le monde » (Jn 16,21).

C'est cette joie que personne ne pourra nous enlever et dont nous serons comblés lorsque nous passerons de la conception présente de la Foi à la Lumière éternelle. Jeûnons donc maintenant, et prions, puisque nous sommes dans les jours de l'enfantement.

 

SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND SUR LES BÉATITUDES : La pauvreté apostolique.

On ne peut en douter : les pauvres obtiennent la vertu d'humilité plus facilement que les riches.

Car les premiers, dans leur indigence, ont pour amie la douceur, tandis que les autres, dans leur opulence, ont la fierté pour compagne.

Pourtant, on trouve aussi chez beaucoup de riches une disposition à user de l'abondance non pas pour se gonfler d'orgueil, mais pour exercer la bienfaisance ; ils comptent parmi leurs plus grands bénéfices ce qu'ils dépensent pour soulager la misère et la peine d'autrui.

 

Les hommes de toutes les catégories et toutes les classes peuvent se rejoindre dans cette vertu, car ils peuvent avoir la même intention sans posséder la même fortune.

Peu importe l'inégalité des ressources terrestres chez ceux qui sont égaux quant aux biens spirituels.

Heureuse, donc, cette pauvreté qui n'est pas entravée par l'amour des richesses temporelles, qui ne désire pas accroître ses ressources en ce monde, mais convoite de s'enrichir en biens célestes.

Les Apôtres, les premiers après le Seigneur, nous ont donné l'exemple de cette pauvreté généreuse.

Ils ont abandonné tous leurs biens sans exception. Pêcheurs de poissons, ils se sont transformés, par une rapide conversion, en pêcheurs d'hommes ; ils ont suscité de nombreux imitateurs de leur Foi, lorsque, dans la première génération de l'Église, tous les croyants n'avaient qu'un seul cœur et une seule âme.

En abandonnant totalement leurs biens et leurs possessions, ils s'enrichissaient des biens éternels par leur généreuse pauvreté.

Selon la prédication des Apôtres, ils se réjouissaient de ne rien avoir en ce monde, et de tout posséder en possédant Le Christ.

C'est ainsi que l'Apôtre saint Pierre, alors qu'il montait au Temple et qu'un boiteux lui demandait l'aumône, déclara : De l'argent et de l'or, je n'en ai pas ; mais ce que j'ai, je te le donne : Au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche.

Qu'y a-t-il de plus sublime que cette humilité ? Qu'y a-t-il de plus riche que cette pauvreté ? Elle n'a pas les subsides de l'argent, mais les ressources de la nature.

Cet homme que sa mère avait enfanté infirme, Pierre l'a guéri d'un mot. Et lui qui ne donnait pas une pièce de monnaie avec l'image de César, a rétabli dans un homme l'image du Christ.

Or, les richesses de ce trésor n'ont pas secouru seulement l'homme rendu capable de marcher, mais aussi les cinq mille hommes qui ont cru alors, comme l'Apôtre les y exhortait, à cause de ce miracle de guérison.

Et ce pauvre, qui n'avait pas de quoi donner à un mendiant, a donné la grâce de Dieu avec une telle profusion qu'après avoir remis sur pied un seul homme, il rendit de même à des milliers de croyants la santé du cœur et rendit tous ces boiteux alertes et libres dans Le Christ.

 

Autre commentaire du jour.

Abbé Frederic RÀFOLS i Vidal (Barcelona, Espagne).

« Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux? ».

 

Aujourd'hui, dans notre réflexion sur l'Évangile de ce jour, nous voyons comment les pharisiens et les maîtres de la loi trichent quand ils tergiversent une question importante: ils opposent le jeûne et le temps de prière des disciples de Jean et des pharisiens au boire et au manger des disciples de Jésus.
Jésus nous dit que dans la vie il y a un temps pour jeûner et pour prier et qu'il y a un temps pour boire et manger.

C'est bien cela: la personne qui prie et jeûne est aussi celle qui boit et mange. Nous le voyons dans la vie de tous les jours: contemplons la joie simple d'une famille, peut-être même la notre.

Et nous voyons, qu'à à un autre moment les tribulations lui rendent visite. Les sujets sont les mêmes, mais chaque chose a son temps:

«Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux?» (Lc 5,34).
Il y a un moment pour tout: sous le ciel il y a un temps pour chaque chose: «Un temps pour déchirer, et un temps pour coudre» (Qo 3,7).

Ces paroles exprimées par un sage de l'Ancien testament, pas des plus optimistes, coïncident presque avec la parabole du vêtement rapiécé.

Et coïncident sûrement d'une certaine manière avec nos propres expériences. L'erreur c'est que pendant le temps de déchirer nous cousions et que pendant le temps de coudre nous déchirions, à ce moment là plus rien ne va.
Nous savons que comme Jésus, nous arriverons à la Gloire de la Résurrection par la mort et par la Passion et tout autre chemin n'est pas le chemin de Dieu.

Précisément, Simon Pierre est grondé quand il veut éloigner le Seigneur du “chemin unique”: «tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes» (Mt 16,23)

Si nous pouvons profiter de moments de paix et de joie, profitons-en.

Nous aurons certainement de durs moments de jeûne. La seule différence c'est que, par chance, nous aurons toujours l'Epoux avec nous.

C'est cela que les Pharisiens ne savaient pas et c'est peut-être pour cela que dans l'Évangile on nous les présente presque toujours comme des personnes de mauvaise humeur.

En admirant la douce ironie du Seigneur qui émane de l'Évangile d'aujourd'hui, essayons surtout de ne pas être des personnes de mauvaise humeur.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.

http://vallee-aisne60.cef.fr/Vendredi-de-la-22eme-semaine-annee-paire.html.

Jésus dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s’accordera pas avec le vieux.

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« On disait un jour à Jésus : « Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples mangent et boivent ! »

Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé : ces jours-là, ils jeûneront. »

C’est à partir de l’Annonciation, que Dieu révèle son cœur d’époux et donne son Cœur à Marie.

Marie a tissé un cœur humain à Jésus et Dieu vit au cœur de l’humanité. Entre le Cœur de Dieu et le Cœur de Marie, se tisse un lien d’Amour incessant.

C’est l’Esprit Saint qui nous est donné. Désormais le combat spirituel va se vivre dans ce cœur à cœur avec Dieu et avec nos frères.

Un nouvel Amour, un cœur nouveau nous est donné pour une humanité nouvelle. Dieu est enfin révélé : Dieu est Amour.

Quand l’Époux est là, il faut faire la fête. Notre vie spirituelle se développe désormais dans cet Amour.

« Vient un temps dit Jésus, où l’Époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront ! »

Dieu est bien l’Époux, l’épreuve de l’épouse sera de ne plus savoir, de ne plus sentir, de ne plus « voir » son Bien aimé.

Nous avons cette expérience d’un cœur qui se réchauffe après l’orage, après le froid, après l’épreuve, après la nuit, nous sentons le don de Dieu, l’Amour qui renaît.

 

Et Jésus dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s’accordera pas avec le vieux ».

Le mystère des noces de l’Agneau est annoncé : « Est- ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce pendant que l’Epoux est avec eux ? »

Jésus nous invite à le rejoindre au niveau du secret de la personne humaine. C’est un lieu où il n’y a pas de limites hors celle de l’Amour, c’est le cœur qui compte.

Nous pouvons être paralysé de toutes manières, être limité de toutes parts, le cœur spirituel ne sera jamais limité.

Au contraire, le cœur peut se développer d’une manière étonnante dans l’adversité.

La Croix de Jésus est là annoncée, le lieu du plus grand Amour. Dieu est Le Bien-aimé, nous attendons son retour.

Dans cette attente, nous creusons encore un espace pour Dieu. Il est au milieu de son peuple, Dieu est au cœur de la chair humaine, au plus secret de l’humanité.

Désormais l’humanité peut vivre au rythme de Dieu. Jésus annonce le Royaume, Il chasse les démons, guérit les malades et annonce que le Royaume de Dieu est là.

Les disciples vont refaire ce que fait le Maître.

C’est le début de l’Église qui est la continuation du mystère de Jésus et de Marie, Jésus le Sauveur du monde est l’Époux de son peuple.

 

Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.

Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit : ’C’est le vieux qui est bon.’ »

C’est quelque chose de tout nouveau qui est donné. « Ce que nous avons vu, ce que nous avons touché, ce que nous avons contemplé » dit Jean.

Dieu se donne aussi d’une manière sensible puisque nous sommes sensibles. Mais il veut nous purifier, nous guérir de nos égoïsmes, de nos attachements trop humains, pour nous faire entrer dans cet Amour tout nouveau, dans ce domaine du cœur.

La religion que Jésus nous donne, est une religion du cœur où nous avons la possibilité de dire à Dieu que nous l’aimons.

L’Évangile nous manifeste cette bonne nouvelle de manière étonnante : « Ne pas mettre de vin nouveau dans de vieilles outres, ni ne rapiécer de vieux vêtements avec une pièce neuve ». Le Nouveau est exigent, la religion de Jésus est la religion d’un cœur nouveau, d’un Amour nouveau.

Nous demandons la grâce de demeurer dans cet Amour de Dieu qui se révèle dans l’Amour des frères. Demandons à Marie de vivre au rythme de cet Amour-là et d’y demeurer.

 

Oraison de l’aube (Office des Lectures).

Dieu éternel et tout-puissant, fais-nous toujours vouloir ce que tu veux et servir ta Gloire d'un cœur sans partage.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)… (Office des Laudes).

Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.

C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa Chair Crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la Loi de Moïse.

Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la Paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.

Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par La Croix : en sa personne, il a tué la haine.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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