Eucharistie du Jeudi 22 Août 2013 : Jeudi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Jeudi 22 Août 2013 : Jeudi de la 20ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de la très Sainte Vierge Marie, Reine.

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre des Juges 11,29-39a… Psaume 40(39),5.7-8a.8b-9.10… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,1-14.
Commentaire de Saint Nersès Snorhali (1102-1173), Patriarche Arménien.
HOMÉLIE DE SAINT AMÉDÉE DE LAUSANNE POUR L'ASSOMPTION.
Autre commentaire de l’Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Jeudi 22 Août 2013 : Fête de la très Sainte Vierge Marie, Reine.
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Sainte Vierge Marie, Reine.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Juges 11,29-39a.
Jephté était un vaillant guerrier. L'esprit du Seigneur s'empara de lui, et il traversa les pays de Galaad et Manassé, et Mispa de Galaad. De là, il passa la frontière des Ammonites.
Jephté fit alors ce vœu au Seigneur : « Si tu livres les Ammonites entre mes mains,
la première personne qui sortira de ma maison pour venir à ma rencontre quand je reviendrai victorieux appartiendra au Seigneur, et je l'offrirai en sacrifice d'holocauste. »
Jephté passa chez les Ammonites pour les attaquer, et le Seigneur les livra entre ses mains.
Il les battit depuis Aroër jusqu'à proximité de Minnith et jusqu'à Abel-Keramim, soit le territoire de vingt villes. Ce fut une très grande défaite, et les Ammonites durent se soumettre aux Israélites.
Lorsque Jephté revint à Mispa, comme il arrivait à sa maison, voici que sa fille sortit à sa rencontre en dansant au son des tambourins. C'était son unique enfant ; en dehors d'elle, il n'avait ni fils ni fille.
Dès qu'il l'aperçut, il déchira ses vêtements et s'écria : « Hélas, ma fille, tu m'accables ! C'est toi qui fais mon malheur ! J'ai parlé trop vite devant le Seigneur, et je ne peux pas reprendre ma parole. »
Elle lui répondit : « Mon père, tu as parlé trop vite devant le Seigneur, traite-moi donc selon ta parole, puisque maintenant le Seigneur t'a vengé de tes ennemis, les Ammonites. »
Et elle ajouta : « Je ne te demande qu'une chose : laisse-moi un répit de deux mois. J'irai me cacher dans la montagne avec mes amies, pour pleurer le malheur de mourir sans avoir connu le mariage. »
Il lui dit : « Va », et il la laissa partir pour deux mois. Elle s'en alla donc, elle et ses amies, dans la montagne, et elle pleura son malheur.
Les deux mois écoulés, elle revint vers son père, et il accomplit sur elle le vœu qu'il avait prononcé.

 

Psaume 40(39),5.7-8a.8b-9.10.
Heureux est l'homme
qui met sa foi dans le Seigneur
et ne va pas du côté des violents,
dans le parti des traîtres.

Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice dans
la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 22,1-14.
Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »

 

Commentaire du jour.
Saint Nersès Snorhali (1102-1173), Patriarche Arménien.
Jésus, Fils unique du Père, §683-687 ; SC 203 (trad. SC p. 172 rev.)

« Venez au repas de noce »

À tes noces divines
Que le Père a préparées pour toi, ô Fils unique,
La voix de tes serviteurs m'a appelé moi aussi,
Pour que je me réjouisse en des joies ineffables,
Déjà ici-bas dans le mystère de ton autel
Et un jour là-haut dans la ville céleste (Ap 21,2s)
En une allégresse éternelle,
Inexprimable et immuable.

Mais parce que je ne porte pas l'habit splendide,
Digne de la salle des noces,
Car j'ai sali celui de la fontaine sacrée du baptême
Par les péchés noirs de l'âme,
Ô Seigneur insondable...,
Revêts-moi maintenant de nouveau de toi (cf Ga 3,27),
Et rends sa splendeur d'autrefois
À ma robe première maintenant salie.

Pour que je n'entende pas ta voix, Seigneur,
Prononcer le nom d'« ami » avec l'expression digne de pitié,
Et que je ne sois point comme lui jeté
Dans l'abîme pour toujours.

 

HOMÉLIE DE SAINT AMÉDÉE DE LAUSANNE
POUR L'ASSOMPTION

Considère combien il était normal que, dès avant son assomption, le nom de Marie ait brillé, admirable, sur toute la terre, et sa renommée très illustre se soit répandue en tous lieux, avant que sa magnificence ne se soit élevée au-dessus des cieux.
Il convenait en effet que la Vierge Mère, pour l'honneur même de son Fils, régnât d'abord sur la terre, et pût enfin recevoir ainsi les Cieux avec la Gloire ; qu'elle fût comblée ici-bas pour pénétrer là-haut dans une sainte plénitude ; et comme elle avait été transportée de vertu en vertu, qu'elle le fût aussi de clarté en clarté par L'Esprit du Seigneur.

Présente dans la chair, elle goûtait donc par avance les prémices du Royaume à venir, tantôt s'élevant vers Dieu dans un élan impossible à dire, tantôt rejoignant le prochain en une indicible Charité.
D'une part, elle était entourée par les hommages des anges ; d'autre part, elle était vénérée par le service des hommes. ~ Gabriel l'assistait parmi les anges ; et Jean, heureux de s'être vu confier auprès de la Croix, à lui vierge, la Vierge Mère, la servait ainsi que les autres Apôtres.
Eux tous se réjouissaient de voir, les uns leur reine, les autres leur suzeraine, et ils s'empressaient dans un affectueux dévouement.

Pour elle, établie dans la forteresse la plus élevée des vertus et débordant de l'océan des dons Divins, elle épanchait sur le peuple croyant et altéré, dans un ruissellement surabondant, l'abîme des Grâces par lequel elle surpassait toutes les créatures.
Elle procurait en effet la santé aux corps, et aux âmes la guérison, dans le pouvoir qu'elle avait de réveiller de la mort du corps et de l'âme.
Qui jamais est parti de chez elle malade ou triste, ou sans avoir été instruit des mystères Célestes ?
Qui donc est retourné chez lui sans être pleinement heureux d'avoir obtenu ce qu'il voulait de Marie, la mère du Seigneur ?

Débordante de ces biens si grands, l'épouse, mère de l'unique Époux, douce et très aimée en ses délices, est comme la source des jardins spirituels et le puits des eaux vives et vivifiantes qui jaillissent en torrent du Liban Divin.
Aussi fait-elle couler, depuis le mont Sion jusqu'à toutes les nations qui l'entourent où sont répandues au loin, des fleuves de Paix et des Ruisseaux de Grâces débordant du Ciel.

Lors donc que la Vierge des vierges était conduite par son Dieu et Fils, le Roi des rois, dans l'allégresse des anges, la joie des archanges, parmi les acclamations du Ciel, alors s'accomplit la prophétie de David disant au Seigneur :
La reine se tient à ta droite, dans un vêtement d'or et des ornements variés.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_184.
Abbé David AMADO i Fernández (Barcelona, Espagne).

Mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés; tout est prêt: venez au repas de noce

Aujourd'hui, la parabole de l'Évangile nous parle du festin du Royaume des Cieux. C'est une image récurrente dans la prédication de Jésus.
Il s'agit d'un festin de noces qui aura lieu à la fin des temps et qui signifie l'union de Jésus à son Église.
L'Église est l'épouse du Christ qui parcourt le monde mais qui à la fin s'unira à son Bien aimé pour toujours.
Dieu Père lui a préparé ce festin et Il veut que nous participions à ce festin. Il invite tous les hommes à s'y rendre: «Venez au repas de noce» (Mt 22,4).

Cette parabole, par contre, a une fin tragique, car beaucoup «n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce» (Mt 22,5).
Pour cela la Miséricorde de Dieu se rapproche des personnes de plus en plus lointaines. C'est comme un fiancé qui va se marier et qui invite ses parents et amis, mais ceux-ci ne veulent pas venir, donc il fait appel à ses connaissances, collègues de travail et voisins, mais ceux-ci font aussi des excuses; finalement, il s'adresse à tous ceux qu'il voit dans la rue car il a préparé un banquet et il voudrait avoir des invités à table.
C'est pareil pour le Seigneur.

Il se peut, aussi que les différents personnages qui font partie de cette parabole représentent nos états d'âme.
Par la Grâce du Baptême nous devenons amis de Dieu et avec Jésus, nous devenons les cohéritiers: nous avons donc une place réservée au banquet.
Si nous oublions notre position en tant que fils de Dieu, Dieu nous traite toujours en amis et continue à nous inviter.
Si nous laissons mourir en nous la Grâce, alors nous devenons des gens dans la rue, des passants sans rien à voir avec les choses du Royaume. Mais Dieu continue toujours à nous inviter.

L'appel arrive à n'importe quel moment. C'est par invitation.
Personne n'a droit à celle-ci. C'est Dieu Lui-même qui nous aperçoit et nous invite: «Venez au repas de noce».
C'est une invitation que nous devons accepter par nos paroles et par nos actes. C'est pour cela qu'un invité mal habillé sera expulsé:
«Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce» (Mt 22,12).

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
(Textes des lectures propres à la Fête de la très Sainte Vierge Marie Reine : Is. 9, 1-6 Ps. 112 Lc. 1, 26-38).
http://vallee-aisne60.cef.fr/Sainte-Marie-Reine.html#evenement3410.

« Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! » Et l’ange la quitta. »

« Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David, et le nom de la vierge était Marie.
« Il entra et lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. »
Quelle est belle cette rencontre la Vierge Marie qui est la reine de l’univers et l’Ange si majestueux !
Cette beauté est royale, toute entière venue de Dieu, le Roi de l’univers. En même tant, elle est reçue dans nos cœurs tellement assoiffés d’Amour vrai, c’est ainsi que nous fêtons la victoire de l’Amour de Dieu pour notre Humanité.
La Genèse nous redit avec Ève le combat « agonie » de l’origine tel que nous pouvons le relire dans nos existences.
Cette « agonie » dure encore, mais Marie la reine du Ciel et de la Terre vient à notre aide ! »
L’ange entra et dit à Marie : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. »
Marie, la première sauvée, ouvre pour nous un Chemin royal le chemin qui nous mène à nouveau à la porte du Royaume.

« A cette parole Marie fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation.
Et l’ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin. »
Cette Grâce de Dieu reçue de Jésus crucifié et glorifié est aussi à l’œuvre dans notre vie ! »
Le trésor de la mère appartient à l’enfant chante Thérèse : Nous sommes Baptisés dans Le Christ, pourtant les difficultés de notre vie ne se sont pas évanouies.
Le vieil homme est là qui nous empêche de faire ce que nous voulons, mais la royauté de Marie est encore à l’œuvre !
Dieu agit en Jésus Christ pour que nous soyons, dans l’Amour, saints et irréprochables sous son regard. »

"Mais Marie dit à l’ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? »
L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile ; car rien n’est impossible à Dieu.
Marie élevée avec Jésus, le Roi d’Amour, nous fait bénéficier de son privilège et nous faisons l’expérience du « monde nouveau » de l’Amour plus fort que la mort.
« Il nous a Bénis, il nous a choisis afin que nous soyons dans l’Amour » car rien n’est impossible à Dieu.

Nous demandons la Grâce de l’action de grâce pour tant de merveilles.

 

Hymne : Femme voulue par Dieu

Femme voulue par Dieu
Comme une œuvre parfaite
En qui reposerait
Le don de son Amour,
Tu exultes de joie
Aux promesses de vie :
Les pauvres en ton enfant
Seront peuple de prêtres,
Fils du Très-Haut.

Femme comblée par Dieu
De sagesse et de grâce
Pour être parmi nous
Reflet de sa bonté,
Tu révèles Celui
Qui étanche la soif :
Le Christ a fait pour toi
Couler en abondance
Un vin nouveau.

Femme guidée par Dieu
Au désert de l'épreuve
Où manque à notre espoir
La force d'un appui,
Tu nous vois chancelants
Sous le poids de la croix :
Ta foi inébranlée
Soutient notre faiblesse
Et nous conduit.

Femme donnée par Dieu
À l'Église naissante
Qui brûle d'accueillir
Le souffle de l'Esprit,
Ton silence nous offre
Un espace de paix :
En toi nous écoutons
La source qui murmure
Au fond des cœurs.

Femme vêtue par Dieu
D'un manteau de lumière,
Quand l'ombre de la mort
S'étend sur l'univers,
Tu éclaires la voie
Du Royaume des cieux :
Servante du Seigneur,
Tu règnes dans la gloire
Avec ton Fils.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as voulu que la Mère de ton Fils soit notre Mère et notre Reine, fais que, soutenus par son intercession, nous obtenions dans le Ciel la Gloire promise à tes enfants.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 18-21)… (Office des Laudes).
J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la Gloire que Dieu va bientôt révéler en nous.
En effet, la création aspire de toutes ses forces à voir cette révélation des fils de Dieu. Car la création a été livrée au pouvoir du néant, non parce qu’elle l’a voulu, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir.
Pourtant, elle a gardé l’espérance d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage, de la dégradation inévitable, pour connaître la liberté, la gloire des enfants de Dieu.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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