Eucharistie du Mardi 27 Août 2013 : Mardi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Mardi 27 Août 2013 : Mardi de la 21ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Monique, Mère de Saint Augustin (332-387) et Célèbre sa Fête en Afrique du Nord (Lectures propres).
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Fête du Bienheureux Dominique de la Mère de Dieu, Prêtre Passioniste (1792-1849).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,1-8… Psaume 139(138),1-2.5a.3-4… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,23-26.
Commentaire d’Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN.
Autres commentaires de l’Abbé Austin NORRIS (Mumbai, Inde) et du Frère Lluís SERRA i Llançana (Roma, Italie).
Oraison et Parole de Dieu.

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Mardi 27 Août 2013 : Fête de Sainte Monique, Mère de Saint Augustin (332-387).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Monique, Mère de Saint Augustin.

dbarberi-1.jpgMardi 27 Août 2013 : Fête du Bienheureux Dominique de la Mère de Dieu, Prêtre Passioniste (1792-1849).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Dominique de la Mère de Dieu.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,1-8.
Frères, vous le savez bien vous-mêmes, notre venue chez vous n'a pas été inutile.
Nous venions de souffrir et d'être insultés à Philippes, comme vous le savez ; nous avons cependant trouvé en notre Dieu l'assurance qu'il fallait pour vous annoncer, au prix de grandes luttes, l'Évangile de Dieu.
Et quand nous vous exhortions, nous n'étions pas au service de doctrines fausses, nous n'avions pas de motifs impurs, nous n'agissions pas par ruse.
En effet, pour nous confier l'Évangile, Dieu nous a mis à l'épreuve ; de même, aujourd'hui, il continue de mettre notre cœur à l'épreuve, si bien que nous parlons pour plaire non pas aux hommes, mais à Dieu.
Jamais, vous le savez, nous n'avons eu un mot de flatterie, jamais de motifs intéressés, Dieu en est témoin ;
jamais nous n'avons recherché les honneurs, ni auprès de vous ni auprès des autres hommes,
alors que nous aurions pu nous imposer en qualité d'Apôtres du Christ. Au contraire, avec vous nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons.
Ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l'Évangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers.

 

Psaume 139(138),1-2.5a.3-4.
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
de très loin, tu pénètres mes pensées.
Tu me devances et me poursuis.

Que je marche ou me repose, tu le vois,
tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu'un mot ne parvienne à mes lèvres,
déjà, Seigneur, tu le sais.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 23,23-26.
Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur.

 

Commentaire du jour.
Origène (v. 185-253), Prêtre et théologien.
Homélies sur l’évangile de Luc, n°21 ; PG 13, 1855 ; SC 87 (trad. Orval rev.)

« Purifie d’abord l’intérieur » : préparer un chemin dans notre cœur

Nous lisons cette parole chez le prophète Isaïe : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez un chemin au Seigneur ! Redressez ses sentiers » (40,3).
Le Seigneur veut trouver en vous un chemin par où il pourra entrer dans vos cœurs et y cheminer.
Préparez-lui ce chemin ; redressez ses sentiers… Quel chemin allons-nous préparer au Seigneur ? Est-ce un chemin matériel ?
Mais la Parole de Dieu peut-elle emprunter un tel chemin ? Ne faut-il pas plutôt préparer au Seigneur un chemin intérieur et tracer dans notre cœur des routes droites et unies ?
Oui, voilà le chemin par où la Parole de Dieu pourra entrer pour s'installer dans le cœur humain capable de l'accueillir.

Qu'il est grand, le cœur de l'homme ! Quelle largeur et quelle capacité, pourvu qu'il soit pur ! Veux-tu connaître sa grandeur et sa largeur ? Regarde l'étendue des connaissances Divines qu'il contient.
Ce cœur le dit lui-même : « Dieu m’a donné une vraie connaissance de ce qui est : il m’a fait connaître la structure du monde et l'activité des éléments, le commencement, la fin et le milieu des temps, les alternances des solstices et les changements des saisons, les cycles de l'année et les positions des astres, la nature des animaux et les instincts des bêtes sauvages, le pouvoir des esprits et les pensées des hommes, les variétés de plantes et les vertus des racines » (Sg 7,17-20). Tu vois qu’il n’est pas petit, le cœur de l’homme qui embrasse tant de choses…

Or, s'il n'est pas petit et s'il peut saisir tant de choses, on peut y préparer un chemin au Seigneur et y tracer une route droite où cheminera la Parole, la Sagesse de Dieu (1Co 1,24).
Prépare un chemin au Seigneur par une bonne conscience, aplanis la route pour que le Verbe de Dieu marche en toi sans heurts et te donne la connaissance de ses mystères et de sa venue.

 

DES CONFESSIONS DE SAINT AUGUSTIN

À l'approche de ce jour où ma mère allait sortir de cette vie — tu connaissais ce jour, mon Dieu ; nous, nous l'ignorions  — il arrive l'effet de tes arrangements mystérieux, à ce que je crois, qu'elle et moi, nous nous trouvions seuls, appuyés à une fenêtre d'où l'on voyait le jardin, dans la maison que nous habitions.
C'était à Ostie, à l'embouchure du Tibre. Loin de la foule, après la fatigue d'un long voyage, nous reprenions nos forces en vue de la traversée.
Nous causions donc, seuls, avec une grande douceur. Oubliant le passé et tendus vers l'avenir, nous cherchions ensemble, auprès de la Vérité, c'est-à-dire auprès de toi, ce que serait la vie éternelle des saints, que l'œil n'a pas vue, que l'oreille n'a pas entendue, que le cœur n'a pu concevoir.
Nos cœurs s'ouvraient avidement aux flots Célestes de ta source : la source de Vie, qui est en Toi.

C'est de cela que nous parlions, quoique d'une manière et en des termes différents de ceux que j'ai rapportés.
Mais, Seigneur, tu le sais, ce jour-là, comme nous causions ainsi, et que le monde, parmi ces propos, perdait pour nous toute valeur, ma mère me dit : « Mon fils, pour moi, il n'y a plus rien qui me donne du plaisir en cette vie.
Qu'y ferais-je maintenant ? Pourquoi y suis-je encore ? Je ne le sais pas. Mon espérance en ce monde est maintenant épuisée.
Une seule chose me faisait désirer de m'attarder dans cette vie quelque temps encore, c'était de te voir, avant ma mort, Chrétien Catholique.
Dieu m'a plus que comblée sur ce point, puisque je vois que tu es son serviteur au point de mépriser les joies terrestres. Qu'est-ce que je fais ici ? »

Je ne me rappelle guère ce que j'ai répondu à ces paroles. En tout cas, environ cinq jours après, ou un peu plus, elle se mit au lit avec la fièvre.
Pendant sa maladie, il lui arriva un jour de perdre conscience et de ne plus reconnaître ceux qui l'entouraient.
Nous sommes accourus, mais elle a vite repris ses sens ; elle nous vit debout près d'elle, mon frère et moi, et elle nous dit, avec l'air de chercher quelque chose : « Où étais-je ? »

Puis, nous voyant accablés de tristesse, elle dit : « Vous enterrerez ici votre mère. » Je me taisais en retenant mes larmes.
Quant à mon frère, il lui dit quelques mots : qu'elle ne devait pas souhaiter mourir à l'étranger mais, comme un sort plus heureux, dans sa patrie.
En l'entendant, ma mère eut le visage anxieux et lui jeta un regard de reproche pour avoir eu cette pensée.
Puis elle me regarda : « Vois ce qu'il dit. »
Et, s'adressant à nous deux : « Enterrez mon corps n'importe où ; que cela ne vous donne aucun souci. Je vous demande seulement de vous souvenir de moi à l'autel du Seigneur, partout ou vous serez ».
Lorsqu'elle eut prononcé cette phrase en cherchant ses mots, elle garda le silence, car la maladie s'aggravait et la faisait souffrir.

 

Autres commentaires de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_191.
Abbé Austin NORRIS (Mumbai, Inde).

«Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur"»

Aujourd'hui, nous avons l'impression de surprendre Jésus dans un accès de mauvaise humeur – quelqu'un l'a vraiment agacé.
Jésus-Christ se sent mal à l'aise avec la fausse religiosité, les demandes pompeuses et la piété égoïste.
Il a ressenti un manque d'Amour, à savoir un manque de "Justice, de Miséricorde et de Foi" (Mt 23,23) suite aux actions superficielles de ceux qui essaient de respecter la Loi.
Jésus incarne ces qualités en personne et dans l'exercice de son Ministère.
Il était la Justice, la Miséricorde et la Foi. Ses actions, ses miracles, ses guérisons et ses paroles résumaient ces vrais fondements qui jaillissent de son cœur aimant.
Pour Jésus-Christ ce n'était pas une question de "Loi" mais une question de cœur…

Même dans ses paroles de châtiment nous voyons en Dieu un soupçon d'Amour qui est important pour ceux qui veulent en revenir aux bases :
"Homme, on t'a indiqué ce qui est bon et ce que le Seigneur exige de toi : rien de plus que pratiquer la Justice, aimer la fidélité et marcher avec Humilité avec Ton Dieu" (Michée, 6,8).
Le Pape François a dit : "Un peu de Miséricorde rend le monde moins froid et plus juste.
Nous avons besoin de bien comprendre cette Miséricorde de Dieu, ce Père Miséricordieux qui est si patient…
Souvenons-nous du prophète Isaïe quand il affirmait que même si nos pêchés étaient rouge écarlate, l'Amour de Dieu les rendrait blancs comme neige. Elle est belle cette Miséricorde".

"Purifie d'abord la coupe à l'intérieur pour qu'elle reste pure aussi à l'extérieur !" (Mt 23,26).
Comme c'est vrai pour chacun d'entre nous !
Nous savons comme l'hygiène personnelle nous permet de nous sentir frais et vibrants à l'intérieur et à l'extérieur.
Plus encore, dans le domaine spirituel et moral, notre intérieur, notre esprit, s'il est propre et sain brillera en faisant des bonnes œuvres et des actions qui honorent Dieu et lui rendent un vrai hommage (cf. Jn, 5,23).
Concentrons-nous sur le plus grand but de l'Amour, de la Justice et de la Foi et ne perdons pas notre temps avec des broutilles qui nous rabaissent et nous rendent pointilleux.
Plongeons-nous dans le vaste océan de l'Amour de Dieu et ne nous contentons pas de ruisseaux de mesquinerie !

 

Frère Lluís SERRA i Llançana (Roma, Italie).

Purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur

Aujourd'hui, Jésus prend une attitude de dénonciation: «Malheureux êtes-vous (…)» (Mt 23,23-25).
Sa cible ce sont les docteurs de la loi et les pharisiens qui représentent les classes puissantes car ils exercent sur le peuple un pouvoir spirituel et moral.
Comment se permettent-ils de guider les gens quand eux mêmes sont "aveugles"?
Leur cécité provient de leur incohérence à observer scrupuleusement les petits détails sans importance, en négligeant les choses fondamentales telles que la Justice, l'Amour et la Fidélité.
Ils sont très soucieux de l'image qu'ils donnent aux gens qui ne correspond pas à ce qu'ils sont à l'intérieur, pleins de «cupidité et d'intempérance» (Mt 23,25). Curieusement, Jésus emploie des termes utilisés dans l'économie.

L'Évangile d'aujourd'hui constitue une invitation aux personnes et aux groupes de personnes éminentes de la communauté Chrétienne, c'est à dire, ses guides, à faire un examen de conscience.
Respectons-nous les valeurs fondamentales? Donnons-nous plus de valeur aux normes qu'aux personnes?
Imposons-nous aux autres ce que nous-mêmes nous n'arrivons pas à respecter?
Parlons-nous avec la supériorité de nos connaissances ou avec l'humilité de notre cœur?
Comme disait Helder Camara: «Je voudrais être une flaque d'eau pour refléter le Ciel».
Est-ce que les fidèles voient dans leurs pasteurs des hommes de Dieu, qui font la différence entre le superflu et le fondamental? La faiblesse provoque la compréhension, l'hypocrisie le refus.

En écoutant l'Évangile d'aujourd'hui, nous pouvons tomber dans un piège. Jésus dit aux docteurs de la loi et aux pharisiens qu'ils sont des hypocrites.
Il y en avait aussi parmi eux qui étaient sincères. Nous pouvons penser que de nos jours ce texte vise nos Évêques et nos Prêtres.
Certainement, en tant que guides de la communauté Chrétienne, ils doivent faire attention à ne pas tomber dans ces attitudes dénoncées par Jésus, mais nous devons aussi nous rappeler que tout Chrétien -homme ou femme- peut abriter un pharisien "aveugle" dans son for intérieur.
Jésus nous invite à: «purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur» (Mt 23,26).
La spiritualité a ses racines dans le cœur.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu très bon, réconfort de ceux qui pleurent, tu accueillais avec Amour les larmes de sainte Monique pour la conversion de son fils Augustin ; accorde-nous à la Prière de la mère et du fils, de savoir pleurer nos péchés pour obtenir de toi le Pardon.

 

Parole de Dieu : (Rm 13, 11b.12 13a)… (Office des Laudes).
C’est le moment, l’heure est venue de sortir de votre sommeil. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche.
Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous pour le combat de la Lumière. Conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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