Eucharistie du Dimanche 21 Avril 2013 : Quatrième Dimanche de Pâques.

Eucharistie du Dimanche 21 Avril 2013 : Quatrième Dimanche de Pâques.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Anselme d'Aoste, Archevêque de Cantorbéry et Docteur de l'Église (1033 (ou 1034)-1109).
(Mais la Célébration du 4ème Dimanche de Pâques a la préséance sur la mémoire de Saint Anselme d'Aoste).
Fête de Saint Conrad de Porzham, Frère Capucin († 1894).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre des Actes des Apôtres 13,14.43-52… Psaume 100(99),1.2.3.5… Livre de l'Apocalypse 7,9.14b-17… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,27-30.
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND (v. 540-604), Pape et Docteur de l'Église. : « Mes brebis écoutent ma voix, et moi je leur donne la Vie éternelle »
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
ZENIT : Lectio pour Dimanche: "Le Berger des amis".

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Dimanche 21 Avril 2013 : Fête de Saint Anselme d'Aoste, Archevêque de Cantorbéry et Docteur de l'Église (1033 (ou 1034)-1109).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Anselme d'Aoste, Archevêque de Cantorbéry.

33729114.jpgDimanche 21 Avril 2013 : Fête de Saint Conrad de Porzham, Frère Capucin († 1894).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Conrad de Porzham, Frère Capucin.


LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Actes des Apôtres 13,14.43-52.
Paul et Barnabé étaient arrivés à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue.
Quand l'assemblée se sépara, beaucoup de Juifs et de convertis au judaïsme les suivirent. Paul et Barnabé, parlant avec eux, les encourageaient à rester fidèles à la grâce de Dieu.
Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur.
Quand les Juifs virent tant de monde, ils furent remplis de fureur ; ils repoussaient les affirmations de Paul avec des injures.
Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : « C'est à vous d'abord qu'il fallait adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les païens.
C'est le commandement que le Seigneur nous a donné : J'ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu'aux extrémités de la terre. »
En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux que Dieu avait préparés pour la vie éternelle devinrent croyants.
Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région.
Mais les Juifs entraînèrent les dames influentes converties au judaïsme, ainsi que les notables de la ville ; ils provoquèrent des poursuites contre Paul et Barnabé, et les expulsèrent de leur territoire.
Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium,
tandis que les disciples étaient pleins de joie dans l'Esprit Saint.

 

Psaume 100(99),1.2.3.5.
Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l'allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d'âge en âge.

 

Livre de l'Apocalypse 7,9.14b-17.
Moi, Jean, j'ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l'Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main.
Je lui répondis : « C'est toi qui le sais, mon seigneur. » Il reprit : « Ils viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs vêtements, ils les ont purifiés dans le sang de l'Agneau.
C'est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui qui siège sur le Trône habitera parmi eux.
Ils n'auront plus faim, ils n'auront plus soif, la brûlure du soleil ne les accablera plus,
puisque l'Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire vers les eaux de la source de vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 10,27-30.
Jésus avait dit aux Juifs : « Je suis le Bon Pasteur (le vrai berger). » Il leur dit encore : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »

 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND.

« Mes brebis écoutent ma voix, et moi je leur donne la Vie éternelle »

Moi, je suis le bon Pasteur. Et je connais mes brebis (c'est-à-dire je les aime), et mes brebis me connaissent. C'est comme s'il disait clairement : Ceux qui m'aiment m'obéissent, car celui qui n'aime pas la vérité, maintenant même ne la connaît pas du tout.

Puisque vous avez entendu, frères très chers, le péril qui nous menace, nous les pasteurs, évaluez, grâce aux paroles du Seigneur, le péril qui est le vôtre.
Voyez si vous êtes ses brebis, voyez si vous le connaissez, voyez si vous percevez la lumière de la vérité.
Je parle de percevoir, non par la Foi, mais par l'Amour. Je parle de percevoir, non par la croyance, mais par l'action.
Car saint Jean, qui parle dans notre évangile, atteste cela lorsqu'il dit ailleurs : Celui qui prétend connaître Dieu, et qui ne garde pas ses Commandements, est un menteur.

C'est pourquoi, dans notre passage, le Seigneur ajoute aussitôt : Comme le Père me connaît, moi je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. C'est comme s'il disait clairement : Ce qui prouve que je connais Le Père et que je suis connu de Lui, c'est que je donne ma vie pour mes brebis ; c'est-à-dire : je montre combien j'aime le Père par l'Amour qui me fait mourir pour mes brebis.

Au sujet des brebis, il dit encore : Mes brebis entendent ma voix, et moi je les connais, elles me suivent, et je leur donne la vie éternelle.
Et un peu plus haut il avait dit à leur sujet : Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé il pourra entrer et sortir, et il trouvera un pâturage. Il entrera pour avoir la Foi ; il sortira en passant de la Foi à la Vision, de la croyance à la Contemplation, et il trouvera un pâturage en arrivant au festin éternel.

Les brebis du bon Pasteur trouvent donc un pâturage parce que tout homme qui le suit avec un cœur simple est nourri dans la pâture des prairies intérieures.
Et quel est le pâturage de ces brebis-là, sinon les joies éternelles d'un paradis toujours vert ? Car le pâturage des élus, c'est le visage de Dieu, toujours présent : puisqu'on le regarde sans interruption, l'âme se rassasie sans fin de l'aliment de vie.

Recherchons donc, frères très chers, ce pâturage où nous trouverons notre joie au cœur de la Fête célébrée par tant de nos concitoyens. Que leur allégresse nous y invite.
Réchauffons nos cœurs, mes frères, que notre Foi se ranime envers ce qu'elle croit, que nos désirs s'enflamment pour les biens Célestes : c'est déjà partir à leur rencontre que de les aimer.

Aucun obstacle ne doit nous enlever la joie de la solennité intérieure, car si l'on désire se rendre à un endroit qu'on s'est fixé, aucune difficulté ne peut changer ce désir.
Aucune prospérité flatteuse ne doit nous en détourner; il est fou, stupide, sot, le voyageur qui, apercevant sur sa route de gracieuses prairies, oublie le but de son voyage.

 

Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/4eme-Dimanche-de-Paques-C.html.

« Mes brebis écoutent ma voix »

De dimanche en dimanche, spécialement en ce temps pascal, la liturgie de l’Église vient au-devant de nous avec le même message d’espérance.
Oui, les temps sont durs ; oui, les années passent, avec leur lot d’épreuves personnelles, familiales, ecclésiales ; mais ce qui fait vivre le disciple de Jésus, ce n’est pas la sécurité, c’est la certitude, certitude que Le Christ est déjà vainqueur de ce qui oppresse les hommes, certitude qu’il est vivant, Lui, vrai homme, vivant de la Vie même de Dieu, certitude qu’il est plus présent que jamais à son Église.
Il est vrai que nous ne voyons pas Le Christ, que nous ne touchons pas chaque jour ni à volonté les signes de son action ; mais nous avons un moyen merveilleux de le rejoindre : là où nous sommes, il nous suffit de tendre l’oreille pour entendre la voix du Berger : « Mes brebis écoutent ma voix, dit Jésus ; moi, je les connais, et elles me suivent ».

Il existe une sorte de connivence entre les brebis et le berger, et la voix du berger n’est pas toujours une voix qui s’impose.
Simplement, de temps à autre, le berger parle, comme pour dire : « Je suis là, et je m’en vais par là ».
Et les brebis suivent ! C’est bien cela, en effet, qui nous fait réagir et repartir : cette voix du Christ qui redit : « Je suis là avec toi ; je suis là pour vous, et je te connais. Je te donnerai la Vie éternelle : jamais tu ne périras ».
Nous ne périrons pas, parce que nous serons défendus. Le berger, pour nous, n’est pas seulement une voix qui nous hèle ; c’est une main qui nous tient et qui nous protège.
Et jamais rien ni personne ne pourra nous arracher de la main du Christ, car Le Christ nous garde et nous serre comme le cadeau que Le Père lui a fait : « Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et je n’en ai perdu aucun »(Jn 17,6.12).
Le Christ tient à nous, Dieu notre Père tient à nous, lui qui est « plus grand que tout ». C’est bien cela l’inouï : que Dieu veuille à ce point réussir l’homme, et qu’il nous ait donné un tel berger pour nous conduire à la Vie.

Mais si Le Seigneur nous assure de sa présence, nous rassure de sa main, pour ainsi dire, il ne nous invite pas au repos, du moins pas encore : « Mes brebis me suivent », dit Jésus.
Admis à l’intimité du Père comme Le Christ, par Le Christ et avec Le Christ, nous sommes, comme Le Christ, envoyés, chaque jour envoyés, chaque jour en marche, jusqu’au bout de notre chemin terrestre, jusqu’au bout du don de nous-mêmes, et ce que Dieu dit à l’Apôtre saint Paul au cours de sa mission, il le redit à chacun et chacune de nous dans la Prière : « J’ai fait de toi la lumière des nations, pour que, grâce à toi, le Salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 13,47).

En lisant cela au quotidien, cela veut dire : "Tu es porteur (porteuse) du message de Jésus jusqu’au bout du vaste monde qui est l’horizon de ta vie, jusqu’au bout dans ton foyer, jusqu’au bout de ton dialogue avec tes enfants, jusqu’au bout de ton pardon en famille, jusqu’au bout du cercle de tes relations, jusqu’au bout de ton dévouement et de ta solidarité, jusqu’au bout de ta solitude, offerte au Christ et peuplée de milliards d’hommes.

Il n’est donc pas question, pour les brebis du Seigneur, de brouter là où elles sont, droit devant, sans s’occuper du reste, car la voix du berger n’appelle jamais deux fois du même endroit.
Le berger se déplace, pour nous conduire vers les sources d’eaux vives, tous, comme « une foule immense que nul ne saurait dénombrer, une foule de toutes nations, de toutes races, peuples et langues » (Ap 7,9) ; foule immense, en marche, où l’on apprend à se connaître, à s’aimer, tout en s’avançant vers la source.

Mais il faut marcher, il faut cheminer : il faut suivre. Avant de parvenir jusqu’au trône de Dieu, dit le voyant de l’Apocalypse, il faut passer « par la grande épreuve » (Ap 7,14), par un test de fidélité à monnayer au quotidien.
Il est des jours où l’épreuve se fait plus lourde, et la fidélité plus difficile, des jours où l’on est las d’être en route, las de soi-même et déçu du troupeau ; il est des heures où toute lueur d’espoir s’éloigne, pour nous-mêmes ou ceux que nous aimons.
Comme il est bon de nous rappeler alors - car cela aussi est le message de Pâques - que notre Dieu est « plus grand que tout ».
C’est la Tendresse de Dieu qui aura le dernier mot : « Dieu essuiera toute larme de nos yeux », et il nous dira : « Maintenant, c’est fini. Je suis là : ne pleure plus ».
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_29.
Abbé Josep LAPLANA OSB Moine de Montserrat (Montserrat, Barcelona, Espagne).

Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais

Aujourd'hui le regard de Jésus sur les hommes est celui du Bon Pasteur qui prend sous sa responsabilité les brebis qui lui ont été confiés et s'occupe de chacune d'entre elles.
Entre eux, il y a un lien fort, un instinct de connaissance et loyauté: «Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais, et elles me suivent» (Jn 10,27).
La voix du Bon Pasteur est toujours un appel à Le suivre, à rentrer dans le cercle de son influence.

Le Christ nous a gagnés non seulement par son exemple et par sa doctrine, mais par le prix de son Sang.
Il a payé cher pour nous, et pour cela Il ne veut pas qu'aucun des siens se perde. Et en dépit de cela, il faut se rendre à l'évidence qu'il y en a qui accourent à l'appel du Bon Pasteur, et d’autres non.
L'annonce de l'Evangile est cause de joie pour les uns et cause de rage pour les autres. Qu'est-ce qu'ils ont les uns que les autres n'ont pas?
Saint Augustin, en se penchant sur le mystère profond de l'élection Divine, répondait: «Dieu ne te délaisse pas si tu ne Le délaisses pas», Il ne t'abandonne pas si tu ne L'abandonnes pas. Ne jettes pas pour autant la faute sur Dieu, ni sur l'Église, ni sur les autres, car ton problème de fidélité n'est pas le leur mais le tien.
Dieu ne renie pas sa grâce à personne, et c'est justement cela notre force: nous devons nous accrocher avec force à la grâce de Dieu. Nous n'avons aucun mérite, nous avons simplement été touchés par la Grâce.

La Foi nous rentre par l'ouïe, par l'entendement de la Parole de Dieu, et le plus grand danger que nous avons est d'être sourds et ne pas entendre l'appel du Bon Pasteur, parce que nous avons la tête remplie de bruits et voix discordantes ou encore plus grave nous avons ce que dans les exercices spirituels de Saint Ignace on appelle: “faire le sourd”, savoir que Dieu nous appelle sans nous sentir concerné.
Celui qui ferme la porte à l'appel de Dieu consciemment et à plusieurs reprises, perd son lien avec Jésus et perdra ainsi la joie d'être chrétien et alors ira pâtir dans d'autres pâturages qui le laisseront vide et qui ne lui donneront pas la vie éternelle. Pourtant, Jésus est le seul capable de dire: «Je leur donne la Vie éternelle» (Jn 10,28).

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/4eme-Dimanche-de-Paques-annee-C.html#evenement2113.

« Mon Père qui m’a donné mes brebis est plus grand que tout dit Jésus. »

Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. »
Jésus nous dit « je suis le bon pasteur, allons-nous l’écouter ! Dans une grande humilité Jésus reprend à nouveau la parole : »
Mes brebis écoutent ma voix." La voix de Jésus, c’est L’Esprit-Saint qui ouvre le chemin du Père.
C’est cette voix que nous saisissons dans l’Apocalypse à la vue d’une grande foule de croyants : « Ce sont ceux qui viennent de la grande épreuve : ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau.
C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, le servant jour et nuit dans son temple ; et Celui qui siège sur le trône étendra sur eux sa tente.
Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif ; jamais plus ils ne seront accablés ni par le soleil, ni par aucun vent brûlant. Car l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

Mes brebis je leur donne la Vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main.
Cependant nous pouvons suivre le chemin de Paul et de Barnabé qui sont rejetés comme Jésus le bon Pasteur.
Ceux-ci, secouant contre eux la poussière de leurs pieds, se rendirent à Iconium. Quant aux disciples, ils étaient remplis de Joie et de l’Esprit Saint. »
« Je t’ai établi lumière des nations, pour que tu portes le Salut jusqu’aux extrémités de la terre. »

Tout joyeux à ces mots, les païens se mirent à glorifier la Parole du Seigneur, et tous ceux-là embrassèrent la Foi, qui étaient destinés à la Vie éternelle.
Ainsi la Parole du Seigneur se répandait dans toute la région. Mais les Juifs montèrent la tête aux dames de condition qui adoraient Dieu ainsi qu’aux notables de la ville ; ils suscitèrent de la sorte une persécution contre Paul et Barnabé et les chassèrent de leur territoire. La lumière et la vérité demeurent dans la persécution Dieu fait son œuvre de Paix.

Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »
Cette connaissance très intime donnée par l’époux est reconnu comme un secret du cœur, un don d’Amour pour l’épouse.
Au don d’Amour de Jésus correspond l’accueil et la fidélité de Marie. C’est avec elle que nous accueillons le don d’Amour de Dieu pour chacun de nous.
« Je leur donne la Vie éternelle » dit Jésus. Cette Vie éternelle est l’Amour du Père et du Fils, l’Esprit Saint.
Jésus dans l’humilité dit encore de ses brebis : « Mon Père qui m’a donné mes brebis est plus grand que tout. » « Le Père et moi, nous sommes un ».
Nous retrouvons ainsi l’unité des disciples et de Jésus. L’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse.
Ceux qui nous devancent dans la foi ont tracé pour nous un chemin à la suite de Jésus le bon pasteur.
Mus par ce même Esprit aujourd’hui encore nous faisons des merveilles car il intervient pour nous.

Nous demandons la Grâce d’être fidèle à Jésus, Le bon Pasteur.

 

http://www.zenit.org/fr/articles/lectio-pour-dimanche-le-berger-des-amis

Lectio pour Dimanche: "Le Berger des amis"

Lectures du IVe Dimanche de Pâques

Paris, 19 Avril 2013 (Zenit.org) Mgr Francesco Follo

Un bref préambule:
Dans notre culture, la figure du berger est presqu’inconnue et définir quelqu’un par le mot « brebis » est une offense.
Au contraire, dans la Bible, l’élevage d’ovins est bien connu, et sa signification est positive et profonde.
En effet, dans les Saintes Ecritures, Dieu Lui-même est représenté sous les traits du berger qui conduit son peuple. « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien » (Ps 23,1). « Il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit » (Ps 95,7).
Le futur Messie est lui aussi décrit sous les traits du berger: « Comme un berger il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits » (Is 40,11).
Cette image idéale du berger trouve sa pleine réalisation en Jésus-Christ. Celui-ci est le bon berger qui va à la recherche de la brebis égarée; il a pitié du peuple parce qu’il le voit « comme des brebis sans berger » (Mt 9,36); il appelle ses disciples « petit troupeau »  (Lc 12, 32).
Pierre appelle Jésus « le berger de nos âmes »  (1 Pierre 2, 25) et la Lettre aux Hébreux « le grand berger des brebis »  (He 13,20).

Donc Jésus est le vrai Berger, car il est celui qui conduit avec amour son troupeau, qui veille à ce qu’il reste uni, qui défend ses brebis des dangers.
Le bon berger connaît chacune de ses brebis (elles ne sont pas anonymes) et il se préoccupe de chacune d’elles, il les compte quand elles retournent à la bergerie afin qu’aucune ne soit perdue et s’il en manque une, il quitte les autres et va à la recherche de celle qui s’est égarée.

En appelant « brebis » ses disciples et amis, Le Christ souligne la relation vitale qui les unit à Lui.
Cette relation de Salut se traduira ensuite, pour nous Chrétiens, par les verbes « ils écoutent et suivent », et pour Jésus, par le verbe « je connais ».

1) Le bon Pasteur, passionné et attentionné.

Jésus connaît et aime chacun de ses disciples. Et le fait de nous définir par le mot « brebis » ne saurait nous sembler étrange si lui-même s’est défini par le mot « agneau », et si sa tâche d’ « enlever le péché du monde » doive aussi devenir notre mission d’apporter son Pardon à tout le peuple.

Dans l’Evangile d’aujourd’hui, Il parle de nous comme étant ses brebis et de lui-même comme étant le bon pasteur qui donne la vie pour ses brebis...
Des brebis auxquelles il ne renonce jamais et qu’il aime jusqu’à donner sa vie pour elles: animé de passion pour nous, il n’a pas hésité à affronter la Passion de la Croix.
Il est un bon pasteur amoureux de la vie parce que nous avons la Vie éternelle. On en vient à se demander tout naturellement comment nous faisons, nous les brebis qui avons cette chance-là, à quitter cette Voie pour nous égarer sur les routes qui conduisent à des ravins …

Heureusement lui, le Berger, immensément bon, nous cherche, nous appelle par notre nom et, après nous avoir trouvé, il nous met sur ses épaules et, en bon pasteur Divin, Miséricordieux, en amoureux fidèle, il nous conduit dans les pâturages éternels du Ciel (cf. 1Pierre 2,25).

Nous sommes dans les mains du Bon Berger, qui nous conduit avec Amour un à un et nous introduit à la vraie Vie, dans la vie des amis, comme l’évangile ambrosien nous le rappelle.
Quant à nous, il ne suffira pas de dire que nous sommes des « amis » du Christ.
L’amitié véritable avec Jésus s’exprime dans la manière de le suivre : avec la Bonté du cœur, avec l’Humilité, avec la Douceur et la Miséricorde.

Suivre Jésus, c’est engager notre volonté et mettre nos pas derrière Celui dont nous avons écouté et aimé la Parole de Vie.
Nos pas ne vacillent pas derrière lui, Il nous conduira à de verts pâturages, et quand bien même nous devions traverser une vallée obscure, nous n’aurons pas peur car il est avec nous (cf. Ps 23).

Mais pour suivre, il faut écouter, en faisant travailler son esprit et son cœur. L’écoute véritable est Obéissance (étymologiquement le mot obéir vient du latin ob-oedire = prêter l’oreille).
C’est ce qu’ont fait les apôtres qui sont ainsi devenus des pécheurs d’hommes et des pasteurs d’âmes.
L’Obéissance véritable, c’est donc prêter l’oreille et d’appliquer la parole d’Amour que Le Christ nous adresse.
L’Obéissance doit être vécue en exécutant des gestes et avec le désir d’apprendre du Christ le critère de sa propre vie, en nous mettant dans les pas de la vérité, en nous laissant guider par l’Amour d’un bon Berger, d’un Ami véritable.

2) La vocation : un « espace » de liberté.

Si les deux verbes « suivre » et « écouter », utilisés dans l’évangile romain d’aujourd’hui, sont des verbes qui indiquent un dialogue profond, une communion dans l’existence, pas seulement dans les idées, le troisième verbe « connaître » fonde la vocation des Apôtres et celle de chacun de nous.
Celle-ci est appelée à une relation de communion entre Jésus et ses disciples et elle implique la personne toute entière: idées, amour, comportement.
C’est un appel pour recevoir la Vie : « Je leur donne la Vie éternelle » et pour la partager avec l’humanité entière.

Jésus caractérise ses brebis par deux mots : « écouter » et « suivre », avec une précision: écouter sa voix et suivre le chemin que Lui même est en train de parcourir.
Se savoir connus et aimés du Christ implique ne pas garder ce don pour nous-mêmes. Avec cette connaissance du Christ, nous sommes appelés à être « sel » et « lumière » pour le monde.
Et puis il est vrai que ce monde est un monde qui change, comme on a l’habitude de dire aujourd’hui, mais cela n’est pas une raison pour perdre le souffle à rechercher de nouvelles idées, de nouveaux projets: la voix de Jésus a déjà résonné et la direction de sa marche est déjà tracée.
Il est demandé avant tout à la communauté Chrétienne d’être fidèle à la mémoire de Jésus, et non d’être surtout des génies en inventant de nouveaux programmes pastoraux.

En général, un ami nous connaît et nous fait comprendre que le cœur est impliqué. On ne connaît vraiment que ce que l’on aime.
C’est l’Amour qui est capable d’aller au-delà de toute évidence. C’est une « connaissance » de l’intérieur, qui part de l’intime.
C’est connaître la Vie, la Vérité en suivant la Voie. C’est une connaissance dans l’Amour, une connaissance qui libère.

Jésus a maintes fois dit que sa liberté ne consiste pas à prendre ses distances du Père, mais à faire en tout sa volonté.
Liberté et Obéissance au Père (qui est toujours l’obéissance au don de soi) coïncident. L’espace véritable de la liberté est l’Amour auquel Le Christ nous appelle. La vocation est un don à accueillir avec émerveillement:
« L'émerveillement pour le don que Dieu nous a fait dans Le Christ imprime à notre existence un dynamisme nouveau qui nous engage à être témoins de son Amour.
Nous devenons témoins lorsque, par nos actions, nos paroles et nos comportements, un Autre transparaît et se communique.
On peut dire que le témoignage est le moyen par lequel la vérité de l'Amour de Dieu rejoint l'homme dans l'histoire, l'invitant à accueillir librement cette nouveauté radicale.
Dans le témoignage, Dieu s'expose, pour ainsi dire, au risque de la liberté de l'homme. 
». (Benoît XVI, exhortation apostolique post-synodale Sacramentum caritatis, n° 85).

Aujourd’hui, nous Célébrons le dimanche du Bon Pasteur qui est consacré aux vocations Sacerdotales, mais nous ne devons pas oublier les vocations Religieuses et Consacrées, car la personne s’engage à suivre Le Christ dans la Pauvreté, l’Obéissance et la Chasteté, rappelle à tout le Peuple de Dieu que : 
« La Pauvreté, la Chasteté, l’Obéissance ne valent rien tant que qu’elles ne sont pas expressions d’Amour, en somme de cet Amour qui nous dépouille dans la Pauvreté, qui nous purifie dans la Chasteté et qui nous immole dans l’Obéissance ». (Divo Barsotti [1]).
Les Vierges Consacrées en particulier vivent cela en se conformant chaque jour davantage à la Prière que l’Évêque a faite sur eux le jour de leur Consécration:
« Conduis-les sur le chemin du Salut, pour qu’elles désirent ce qui te plaît et veillent à toujours à y répondre. Par Jésus-Christ, Notre Seigneur » (Rituel de consécration des Vierges, n°21)

Deux suggestions :
Une prière et une lecture.

Dans cette marche vers le Ciel, Jésus, Berger véritable et passionné, nous guide d’un Amour providentiel, nous pouvons dire ces paroles de Prière:
« Guide-moi, ô tendre lumière, au milieu de ces ombres. Guide-moi plus avant ! La nuit est sombre, et je suis loin de ma demeure.
Que m’importe de voir le lointain horizon ? Un seul pas me suffit. Trop longtemps, j’en suis sûr, m’a Béni
Ta puissance pour n’être plus mon Guide, parmi lande et marais, et rocher et torrent, tant que dure la nuit.
Oublie tout ce passé: Je ne, t’ai pas toujours priée, comme aujourd’hui, d’être ainsi, Toi, mon Guide. J’aimais alors choisir et connaître ma route, désormais, sois mon Guide ! » (Bienheureux J. H. NEWMAN).

Lecture Patristique
Le Christ, bon Pasteur

Des « Homélies sur les évangiles » de saint Grégoire le Grand Pape
(Hom. 14, 3-6; PL 76, 1129-1130)

(Voir texte ci-dessus, juste après l’évangile du jour).

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, guide-nous jusqu’au Bonheur du Ciel ; que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Lui qui règne.

 

Parole de Dieu : (Ac 10, 40-43)… (Office des Laudes).
Voici que Dieu a ressuscité Jésus le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts.
Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts.
C’est à Lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en Lui reçoit par Lui le Pardon de ses péchés.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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