Eucharistie du Lundi 08 Avril 2013 : L’Église Célèbre la Solennité de l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie.

Eucharistie du Lundi 08 Avril 2013 : L’Église Célèbre la Solennité de l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie.

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b… Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.11… Lettre aux Hébreux 10,4-10… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
Commentaire du Concile Vatican II.
LETTRE DE SAINT LÉON LE GRAND À FLAVIEN : Le Verbe fait chair.
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

annonc10.jpgLundi 08 Avril 2013 : Fête de l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie.
(Cette Fête est Célébrée traditionnellement le 25 Mars, mais en cette année 2013, le Lundi Saint a eu la préséance sur cette Fête reportée à cette date).
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Fête de l’Annonciation du Seigneur à la Vierge Marie.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 7,10-14.8,10b.
Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. »
Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).

 

Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.11.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice dans
la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Je n'ai pas enfoui ta justice au fond de mon cœur,
je n'ai pas caché ta fidélité, ton salut ;
j'ai dit ton amour et ta vérité
à la grande assemblée.

 

Lettre aux Hébreux 10,4-10.
Il est impossible que le péché soit enlevé par le sang des animaux.
Aussi, en entrant dans le monde, le Christ dit, d'après le Psaume : Tu n'as pas voulu de sacrifices ni d'offrandes, mais tu m'as fait un corps.
Tu n'as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché ;
alors, je t'ai dit : Me voici, mon Dieu, je suis venu pour faire ta volonté, car c'est bien de moi que parle l'Écriture.
Le Christ commence donc par dire : Tu n'as pas voulu ni accepté les sacrifices et les offrandes, les holocaustes et les expiations pour le péché que la Loi prescrit d'offrir.
Puis il déclare : Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. Ainsi, il supprime l'ancien culte pour établir le nouveau.
Et c'est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés, grâce à l'offrande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toutes.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.

 

Commentaire du jour.
Concile Vatican II.
Constitution dogmatique sur l'Église « Lumen gentium », § 56.

« Voici la servante du Seigneur »

Le Père des miséricordes a voulu que l'Incarnation soit précédée d'une acceptation de la part de celle qui était prédestinée à être la Mère.
Il voulait ainsi que, de même qu'une femme avait contribué à l'œuvre de la mort (Gn 3), de même une femme contribue à donner la vie.
Cela vaut d'une manière extraordinaire pour la Mère de Jésus : elle a donné au monde la vie, la vie même qui renouvelle toutes choses, et elle a été favorisée par Dieu de dons dignes d'une si grande tâche.
Par conséquent, il n'est pas étonnant que les saints Pères appellent couramment la Mère de Dieu la Toute Sainte, celle qui est indemne de toute tache du péché, celle qui est façonnée et formée comme une nouvelle créature par L'Esprit Saint.
Ornée dès le premier instant de sa conception des splendeurs d'une sainteté tout à fait singulière, la Vierge de Nazareth est saluée par l'ange de l'Annonciation, sur l'ordre de Dieu, comme « pleine de Grâce ».
Et elle répond au messager Céleste : « Voici la servante du Seigneur. Qu'il me soit fait selon ta parole ».

Ainsi Marie, fille d'Adam, en donnant son consentement à la Parole de Dieu, est devenue mère de Jésus ; embrassant de plein cœur, sans être entravée par aucun péché, la volonté de Dieu de réaliser le Salut, elle s'est consacrée totalement comme servante du Seigneur à la personne et à l'œuvre de son Fils, toute au service du mystère de la Rédemption, en dépendance de son Fils, et en union avec Lui, par la grâce du Dieu tout- puissant.
C'est donc à juste titre que les saints Pères estiment que Marie n'a pas été un instrument purement passif dans les mains de Dieu, mais qu'elle a coopéré au Salut de l'homme dans la liberté de sa Foi et de son Obéissance, « devenant ainsi cause de Salut pour elle et pour le genre humain » (S. Irénée).

 

LETTRE DE SAINT LÉON LE GRAND À FLAVIEN

Le Verbe fait chair.

La petitesse a été assumée par la Majesté, la faiblesse par la force, l'asservissement à la mort par l'immortalité ; et pour payer la dette de notre condition humaine, la nature inaltérable s'est unie à la nature exposée à la souffrance.
C'est ainsi que, pour mieux nous guérir, le seul médiateur entre Dieu et les hommes, l'homme Jésus Christ devait, d'un côté, pouvoir mourir et, de l'autre, ne pas pouvoir mourir.

C'est donc dans la nature intégrale et complète d'un vrai homme que le vrai Dieu est né, tout entier dans ce qui lui appartient, tout entier dans ce qui nous appartient.
Par là nous entendons ce que le Créateur nous a donné au commencement et qu'il a assumé pour le rénover.

Car les défauts que le démon trompeur a introduits dans l'homme, et que l'homme trompé a contractés n'ont aucunement marqué le Sauveur.
Aussi, bien qu'il ait accepté de partager les faiblesses humaines, n'a-t-il pas participé à nos fautes.

Il a pris la condition de l'esclave sans la souillure du péché ; il a rehaussé l'humanité sans abaisser la Divinité.
Par son anéantissement, lui qui était invisible s'est rendu visible, le Créateur et Seigneur de toutes choses a voulu être un mortel parmi les autres.
Mais ce fut là une condescendance de sa Miséricorde, non une défaite de sa puissance. Par conséquent, lui qui a fait l'homme en demeurant dans la condition de Dieu, c'est encore lui qui s'est fait homme en adoptant la condition d'esclave.

Le Fils de Dieu entre donc dans la basse région du monde qui est la nôtre, en descendant du séjour Céleste sans quitter la Gloire de Son Père ; il est engendré selon un ordre nouveau et par une naissance nouvelle.

Selon un ordre nouveau : étant invisible par lui-même, il est devenu visible en se faisant l'un de nous ; dépassant toute limite, il a voulu être limité ; existant avant la création du temps, il a commencé à exister temporellement ; Le Seigneur de l'univers a adopté la condition d'esclave en plongeant dans l'ombre la grandeur infinie de sa Majesté ; le Dieu inaccessible à la souffrance n'a pas dédaigné d'être un homme capable de souffrir, et lui qui est immortel, de se soumettre aux lois de la mort.

En effet, le même qui est vrai Dieu est aussi vrai homme, et il n'y a aucun mensonge dans cette unité, puisque la bassesse de l'homme et la hauteur de la Divinité se sont unies dans cet échange.

De même que Dieu n'est pas altéré par sa Miséricorde, de même l'homme n'est pas anéanti par sa dignité. Chacune des deux natures agit en communion avec l'autre, mais selon ce qui lui est propre : le Verbe opère ce qui appartient au Verbe, et la chair exécute ce qui appartient à la chair.

L'un brille par ses miracles, l'autre succombe aux outrages. Et de même que le Verbe ne perd pas son égalité avec la Gloire du Père, de même la chair ne déserte pas la nature de notre race humaine.

C'est un seul et même être, il faut le dire souvent, vraiment Fils de Dieu et vraiment fils d'homme.
Dieu par le fait que au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu. Homme par le fait que le Verbe s'est fait chair et a établi sa Demeure parmi nous.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Annonciation-du-Seigneur.html#evenement3226.

« L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge accordée en mariage à un homme de la maison de David appelé Joseph. »

« Le nom de la vierge était Marie. »
L’ange Gabriel entra et lui dit : « Réjouis- toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. Et l’ange lui dit : « Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Tu enfanteras un fils, Il sera grand, on l’appellera le Fils du Très Haut. »
Tu enfanteras ! C’est le désir de toute femme de donner la vie, que cette vie soit » matérielle « ou » spirituelle, c’est la vocation la plus profonde de l’humanité.
Nous voulons développer en nous ce mystère de fécondité et de joie ou Dieu se donne dans un Amour infini.
L’archange salue Marie : «  Salut, Comblée de grâce, » cette salutation, exprime la surabondance de l’Amour de Dieu pour elle. La présence de l’ange révèle « quelque chose » du mystère de Dieu pour Marie.
Il réveille en elle ce qui se cache des possibilités d’amour enfouies par Dieu dans le secret. En elle sont contenues toutes les capacités de la petite créature face à son Dieu. Il lui est dit que « Le Seigneur est avec elle ». Marie est troublée, elle se demande ce que veut dire cette salutation.

« Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus.
Il sera grand, et sera appelé Fils du Très- Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père ; il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? »
Préparée par la Parole de Dieu qui avait annoncé ce mystère, Marie va l’accomplir par son oui. « Tu seras la Joie de ton Dieu ».
Marie trouve sa Joie dans Son Dieu qui la comble de plus en plus profondément. Marie offrira Jésus son enfant au monde. Cependant Marie est troublée par cette interpellation.
L’ange Gabriel attend la réponse que Marie va donner avec l’ardeur de l’Amour que Dieu a pour elle.
En relisant cet Évangile, nous repensons à la première rencontre de la femme Ève avec « un autre ange » qui la trompe !
Marie prend le contre pieds de cette rencontre aliénante de l’origine. En disant un Oui inconditionné à Dieu, elle ouvre à l’Humanité un nouvel espace de liberté, elle lui redonne la possibilité d’un nouveau oui possible pour un tout nouvel Amour.

L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu’on appelait la stérile ; car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il m’advienne selon ta parole ! » Et l’ange la quitta.
L’ange l’ayant rassurée, le mystère révélé va pouvoir s’accomplir. Quand Marie donnera Jésus aux bergers retentira cette Parole : « Gloire à Dieu au plus haut des Cieux, et Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ».
A la suite de Marie, nous pourrons désormais dire un oui total à Dieu dans notre vie ! Un oui qui ne connait pas le comment il va se réaliser.
Ce oui nous entraîne à une totale dépossession de nous mêmes. Alors nous pouvons entrer dans le mystère de l’Amour infini de Dieu.
Cet amour renouvelle notre vie et nous entraîne bien au delà de nos espérances, il sera un oui dans le oui de Marie qui nous a ouvert un chemin de réponse à l’amour infini de Dieu.

Nous demandons la Grâce d’un oui sans repentance pour notre Vie à Dieu.

 

Hymne : Un jour des âges

Un jour des âges,
Il y eut un éclair
Né de la fin des temps,
Le grand message
Du ciel à tous les anges :
Dieu allait prendre chair.

Nul ne surprit
Sur de plus hauts sommets
L'émissaire de gloire :
Il descendit
Dans le cours de l'histoire :
Rien n'y parut changé.

Il approcha
Du secret de la vie
Que Dieu se réservait ;
L'ange toucha
Celle qui le gardait,
Et l'ombre tressaillit.

En ce jour-là,
S'il n'y eut qu'une chair
Pour recevoir l'aurore,
Partout monta
L'espoir de faire corps
Enfin à la lumière.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu as voulu que Ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en Lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde-nous d'être participants de sa nature Divine. Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles..

 

Parole de Dieu : (Ph 2, 6-7)… (Office des Laudes).
Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur. Devenu semblable aux hommes, il a été reconnu comme un homme à son comportement.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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