Eucharistie du Dimanche 22 Décembre 2013 : Quatrième Dimanche de l’Avent.

Eucharistie du Dimanche 22 Décembre 2013 : Quatrième Dimanche de l’Avent.
Fête de Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur » (1850-1917).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Livre d'Isaïe 7,10-14… Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,1-7… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,18-24.
Commentaire de Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), Moine Cistercien.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Pere GRAU i Andreu (Les Planes, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Dimanche 22 Décembre 2013 : Fête de Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur » (1850-1917).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Françoise-Xavière Cabrini.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 7,10-14.
Le Seigneur envoya le prophète Isaïe dire au roi Acaz :
« Demande pour toi un signe venant du Seigneur ton Dieu, demande-le au fond des vallées ou bien en haut sur les sommets. »
Acaz répondit : « Non, je n'en demanderai pas, je ne mettrai pas le Seigneur à l'épreuve. »
Isaïe dit alors : « Écoutez, maison de David ! Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu !
Eh bien ! Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l'appellera Emmanuel, (c'est-à-dire : Dieu-avec-nous).

 

Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.
Au Seigneur, le monde et sa richesse,
la terre et tous ses habitants !
C'est lui qui l'a fondée sur les mers
et la garde inébranlable sur les flots.

Qui peut gravir la montagne du Seigneur
et se tenir dans le lieu saint ?
L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
qui ne livre pas son âme aux idoles.

Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
et de Dieu son Sauveur, la justice.
Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
Voici Jacob qui recherche ta face !

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 1,1-7.
Moi Paul, serviteur de Jésus Christ, appelé par Dieu pour être Apôtre, mis à part pour annoncer la Bonne Nouvelle
que Dieu avait déjà promise par ses prophètes dans les saintes Écritures, je m'adresse à vous, bien-aimés de Dieu qui êtes à Rome.
Cette Bonne Nouvelle concerne son Fils : selon la chair, il est né de la race de David ;
selon l'Esprit qui sanctifie, il a été établi dans sa puissance de Fils de Dieu par sa résurrection d'entre les morts, lui, Jésus Christ, notre Seigneur.
Pour que son nom soit honoré, nous avons reçu par lui grâce et mission d'Apôtre afin d'amener à l'obéissance de la foi toutes les nations païennes,
dont vous faites partie, vous aussi que Jésus Christ a appelés.
Vous les fidèles qui êtes, par appel de Dieu, le peuple saint, que la grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et de Jésus Christ le Seigneur.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 1,18-24.
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse

 

Commentaire du jour.
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), Moine Cistercien.
Sermon pour l'Annonciation (trad. cf coll. Pain de Cîteaux, n°24, p. 216 et Solesmes, Lectionnaire, t. 1, p. 395).

« On lui donnera le nom d'Emmanuel »

« Emmanuel, qui se traduit ‘ Dieu avec nous. ’ » Oui, Dieu avec nous ! Jusqu'alors, il était Dieu au-dessus de nous, Dieu en face de nous, mais aujourd'hui il est « Emmanuel ».
Aujourd'hui il est Dieu avec nous dans notre nature, avec nous dans sa grâce ; avec nous dans notre faiblesse, avec nous dans sa bonté ; avec nous dans notre misère, avec nous dans sa miséricorde ; avec nous par Amour, avec nous par lien de famille, avec nous par tendresse, avec nous par Compassion.

Dieu avec nous ! Vous n'avez pas pu, vous les fils d'Adam, monter au Ciel pour être avec Dieu (cf Dt 30,12) ; Dieu descend du Ciel pour être Emmanuel, Dieu avec nous.
Il vient chez nous pour être Emmanuel, Dieu avec nous, et nous, nous négligeons de venir à Dieu pour être avec Lui !
« Vous, humains, jusqu'à quand votre cœur sera-t-il appesanti ? Pourquoi aimer le néant et chercher le mensonge ? » (Ps 4,3) Voici venue la vérité : « pourquoi aimer le néant ? » Voici venue la parole vraie et inaltérable : « pourquoi chercher le mensonge ? » Voici Dieu avec nous.

Comment pourrait-il être davantage avec moi ? Petit comme moi, faible comme moi, nu comme moi, pauvre comme moi — en tout, il est devenu semblable à moi, prenant ce qui est mien et donnant ce qui est sien.
Je gisais mort, sans voix, sans sens ; la lumière même de mes yeux n'était plus avec moi.
Aujourd’hui est descendu cet homme si grand, « ce prophète puissant en œuvres et en paroles » (Lc 24,19).
Il a « posé son visage sur mon visage, sa bouche sur ma bouche, ses mains sur mes mains »
(2R 4,34), et il s'est fait Emmanuel, Dieu avec nous ! 

 

Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/4eme-Dimanche-de-l-Avent-A.html

Par l’action de L’Esprit-Saint

Dieu a fait en elle « de grandes choses », les choses les plus merveilleuses qui puissent enrichir une créature humaine : enfanter Le Fils de Dieu, donner ses traits à Celui qui est au-delà de tout visage, et pourtant cette grâce immense a tous les dehors d’un drame.
Marie ne peut faire comprendre ce que Dieu seul a fait ; elle ne peut, à elle seule, introduire Joseph dans le plan de Dieu, et elle se réfugie dans le silence, un silence qui la condamne parce Dieu seul pourrait le lever.
Or Dieu répond à la détresse de Marie en envoyant son Messager à Joseph : « Ne crains pas !
Tout ce que tu constates et qui te paraît un non-sens est l’œuvre mystérieuse de Ton Dieu.
Accepte ce bébé et nomme-le Jésus, car par Lui Dieu sauvera son peuple de ses péchés et le délivrera en une fois de ce poids qu’il traîne au long des siècles comme une chape de malheur. »
Ainsi les voies de Dieu déroutent l’homme, mais pour le mettre sur le chemin de la joie, du don parfait et de la totale obéissance.
Les espérances terrestres perdent de leur éclat, parce que Dieu réserve à l’homme un trésor dans le Ciel, qui sera manifesté quand le Ressuscité se manifestera, mais qui surpassera toutes les attentes de ce monde.
Ce qui n’était pas monté au cœur de l’homme et ne pouvait pas y monter, Dieu le réalisera au jour de la Gloire par des chemins connus de lui seul, mais qui sont autant d’inventions de son Amour de Père.

Dieu se plaît à surprendre, et toute son œuvre porte la marque du paradoxe : du plus petit des clans de Juda doit sortir celui qui gouvernera Israël ; Celui qui paraîtra parmi les hommes remonte à l’aube des siècles, une Vierge va enfanter, son Enfant sera à lui seul la Paix, et sa puissance s’étendra jusqu’au bout de la Terre.
La même disproportion se fait jour dans la vie de toutes celles que le Seigneur appelle : d’une humble femme aux pieds meurtris par les cahots du chemin, Dieu fait une reine et lui fait épouser son dessein, qui est de réconcilier avec lui tous les hommes ; d’une Baptisée qui chaque jour doit se convertir il fait une ouvrière de son plan de Salut ; d’une pauvre enfouie dans le silence d’un Carmel il tire des trésors de Bonté, de Pardon et de Joie.

Tel est le parti pris de Dieu, tel est son style qui nous dépayse et nous prend en porte-à-faux, nous qui avons l’habitude de tout calculer selon ce qui se voit.
La seule chose qu’une jubilaire ait envie de célébrer, c’est la fidélité de Son Dieu qui l’a guidée si longtemps par des sentiers inconnus et imprévisibles, mais qui se sont tous révélés des chemins de son Amour.
Dieu a le secret de faire de chaque vie une œuvre irremplaçable et de tout peser au seul poids de la Charité.
Face à ces choix divins, nos réussites humaines pâlissent, et le plus sûr, le plus apaisant et le plus décisif, est de laisser à Dieu tout bilan de notre vie.

C’est la grâce mariale du grand âge, que la Mère de Dieu ne refuse jamais à celles qui lui font confiance.
Nous n’avons pas d’autre chose à chanter que le regard de Dieu qui s’est posé sur nous. Nous n’avons pas d’autre joie, au fond du cœur, que celle de lui appartenir pour toujours parce qu’il a daigné se souvenir de notre humilité.
Aucune autre ambition ne nous habite que de rejoindre Le Fils de Dieu pour le grand repos qu’il nous prépare, pour le jubilé du Ciel qui durera l’éternité, avec tous ceux que notre amour aura rapprochés de Lui.
La Vierge Marie nous y attend, elle que nous n’aurons cessé ici-bas de regarder, de chanter et de servir.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_29
Abbé Pere GRAU i Andreu (Les Planes, Barcelona, Espagne).

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit

Aujourd'hui la Liturgie nous invite à réfléchir et à admirer la personne de Saint Joseph, un homme vraiment bon.
On dit de Marie qu'elle était Bénie entre toutes les femmes (cf. Lc 1,42). Sur Joseph on a écrit que c'était un Juste (cf. Mt 1,19).

On doit tous à Dieu le Père, le Créateur, notre identité individuelle en tant que personnes façonnées à son image et ressemblance, dotés d'une liberté réelle et radicale.
Et en réponse à ce don de liberté nous pouvons l'utiliser soit pour rendre gloire à Dieu comme il se doit, soit pour devenir quelque chose de déplaisant et de désagréable à ses yeux.

Soyons assurés que Joseph, par son travail, son engagement à son milieu familial et social a captivé le "Cœur" du Créateur, qui l'a considéré comme son homme de confiance pour collaborer dans la mission de Rédemption de l'humanité par Son Fils qui s'est fait homme comme nous.

Prenons donc exemple sur la loyauté de Joseph —prouvée depuis le début— et de son dévouement tout au long de sa vie —étroitement— unie à celle de Marie et de Jésus.

Nous avons fait de lui le patron et l'intercesseur de tous les pères de famille, biologiques ou non, qui doivent aider leurs enfants afin qu'ils puissent répondre à Dieu de la même façon que Joseph l'a fait.
Nous l'avons fait patron de l'Église, en tant qu'entité liée à Son Fils, et nous continuons à entendre les paroles de Marie quand elle retrouve son Fils Jésus qui s'était "perdu" dans le Temple: «Ton père et moi…» (Lc 2,48).

C'est ainsi qu'avec Marie notre Mère, nous découvrons Joseph en tant que Père. Sainte Thérèse de Jésus a écrit: «J'ai pris comme avocat et patron le glorieux Saint Joseph en me confiant beaucoup à lui (…).
Jusqu'à maintenant, je ne me rappelle pas lui avoir demandé quelque chose qu'il ne m'ait pas accordé».

Il est un Père spécialement pour tous ceux qui ont entendu l'appel du Seigneur au Ministère du Sacerdoce, place que Jésus Lui-même nous cède pour guider son Église.
Glorieux Saint Joseph! Protège nos familles, protège nos communautés, protège tous ceux qui ont répondu à l'appel de la vocation Sacerdotale... et espérons qu'ils soient nombreux.

 

Hymne : Toi qui viens pour tout sauver

Toi qui viens pour tout sauver,
L’univers périt sans toi ;
Fais pleuvoir sur lui ta joie,
Toi qui viens pour tout sauver.

Viens sauver tes fils perdus,
Dispersés, mourant de froid ;
Dieu qui fus un jour en croix,
Viens sauver tes fils perdus.

Viens offrir encor ton pain
Et ton vin aux miséreux ;
Pour qu’ils voient le don de Dieu,
Viens offrir encor ton pain.

Toi qui viens pour tout sauver,
Fais lever enfin le jour
De la paix dans ton amour,
Toi qui viens pour tout sauver.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu n'as pas supporté, Seigneur, que l'homme soit abandonné à la mort, mais tu as voulu le racheter en lui envoyant Ton Fils unique ; accorde, nous t'en prions, à ceux qui s'inclineront devant l'enfant de Bethléem, de communier à la vie d'un tel Rédempteur.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Is 45, 8)… (Office des Laudes).
Que les Cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la Justice, que la terre s’entrouvre et que le Salut s’épanouisse, que la Justice fasse éclater en même temps tous ses bourgeons.

 

Parole de Dieu : (Jc 5, 7-8.9b)… (Office des Vêpres).
Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes.
Ayez de la patience, vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Voyez : le Juge est à notre porte.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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