Eucharistie du Samedi 14 Décembre 2013 : Samedi de la 2ème semaine du Temps de l’Avent.

Eucharistie du Samedi 14 Décembre 2013 : Samedi de la 2ème semaine du Temps de l’Avent.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première Abbesse du Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre de l'Ecclésiastique 48,1-4.9-11… Psaume 80(79),2ac.3bc.15-16a.18-19… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17,10-13.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
LE CANTIQUE SPIRITUEL (1584) DE SAINT JEAN DE LA CROIX.
Autre commentaire de Frère Christophe-Marie, Prieur du couvent de Paris, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Xavier SOBREVÍA i Vidal (Sant Boi de Llobregat, Barcelona, Espagne).
Chant, Hymne, Oraison, Intercession et Parole de Dieu.

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Samedi 14 Décembre 2013 : Fête de Saint Jean de la Croix, Carme, Docteur de l'Église (1542-1591).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean de la Croix.

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Samedi 14 Décembre 2013 : Fête de Sainte Odile (Odilia), Vierge, première Abbesse du Monastère d’Hohenbourg, Patronne de l'Alsace (662-720).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Odile.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Ecclésiastique 48,1-4.9-11.
Le prophète Élie surgit comme un feu, sa parole brûlait comme une torche.
Il fit venir la famine sur les hommes d'Israël, et, dans son ardeur, en fit périr un grand nombre.
Par la parole du Seigneur, il ferma le ciel, et à trois reprises il en fit descendre le feu.
Comme tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges ! Qui pourrait se glorifier d'être ton égal ?
toi qui fus emporté dans un tourbillon de feu par un char aux coursiers de feu ;
toi qui fus préparé pour la fin des temps, ainsi qu'il est écrit, afin d'apaiser la colère avant qu'elle n'éclate, afin de ramener le cœur des pères vers les fils et de rétablir les tribus de Jacob,
heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l'amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie.

 

Psaume 80(79),2ac.3bc.15-16a.18-19.
Berger d'Israël, écoute,
resplendis au-dessus des Kéroubim.
Réveille ta vaillance
et viens nous sauver.

Dieu de l'univers revient !
Du haut des cieux, regarde et vois :
visite cette vigne, protège-la,
celle qu'a plantée ta main puissante.

Que ta main soutienne ton protégé,
le fils de l'homme qui te doit sa force.
Jamais plus nous n'irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 17,10-13.
Les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre tout en place.
Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu. Le Fils de l'homme, lui aussi, va souffrir par eux. »
Alors les disciples comprirent qu'il leur parlait de Jean le Baptiste.

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Les Discours sur les psaumes, Ps 109 (trad. bréviaire 2e merc. Avent ; cf Brésard, 2000 ans C, p. 16).

« Tous les prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu’à Jean » (Mt 11,13)

Dieu a fixé un temps pour ses promesses, et un temps pour accomplir ce qu’il avait promis. Le temps des promesses était le temps des prophètes, jusqu’à Jean Baptiste ; à partir de lui et jusqu’à la fin, c’est le temps d’accomplir ce qui a été promis.
Il est fidèle, Dieu qui s’est fait notre débiteur, non en recevant quelque chose de nous, mais en nous promettant de si grandes choses.
C’était peu de promettre : il a voulu encore s’engager par écrit, en dressant avec nous comme un contrat de ses promesses ; ainsi, lorsqu’il commencerait à s’acquitter de ses promesses, nous pourrions considérer dans l’Écriture l’ordre où devait se réaliser ce qu’il a promis.
C’est pourquoi le temps de la prophétie, comme nous l’avons dit souvent, était la prédiction des promesses.

Il a promis le Salut éternel, la Vie bienheureuse sans fin avec les anges, et l’héritage qui ne peut pas se flétrir (1P 1,4), la Gloire éternelle, la douceur de son visage, la demeure de sa sainteté dans les Cieux, et par la résurrection des morts, désormais aucune crainte de mourir.
Telle est sa promesse, comme le but vers lequel se porte tout notre élan, et quand nous y serons parvenus, nous n’aurons plus rien à rechercher, plus rien à exiger.

Et le plan selon lequel nous parviendrons à ce but final, il nous l’a montré par ses promesses et ses annonces.
En effet, il a promis aux hommes la divinité, aux mortels l’immortalité, aux pécheurs la justification, aux humiliés la glorification.

 

LE CANTIQUE SPIRITUEL (1584) DE SAINT JEAN DE LA CROIX.

Malgré tous les mystères et toutes les merveilles que les saints docteurs ont découverts ou que les saintes âmes ont pu contempler ici-bas, la plus grande partie en reste encore à dire et même à concevoir.
Ce qui est dans le Christ est inépuisable ! C’est comme une mine abondante remplie d’une infinité de filons avec des richesses sans nombre ; on a beau y puiser, on n’en voit jamais le terme ; bien plus, chaque repli renferme ici et là de nouveaux filons à richesses nouvelles ; ce qui faisait dire à saint Paul du Christ : Dans le Christ se trouvent cachés tous les trésors de la Sagesse et de la connaissance de Dieu.
Mais l’âme ne peut y pénétrer ni les atteindre, si, comme nous l’avons dit, elle ne passe pas d’abord et n’entre pas dans la profondeur des souffrances extérieures et intérieures ; il faut, de plus, qu’elle ait reçu de Dieu une foule de faveurs intellectuelles et sensibles, et qu’elle ne soit exercée longtemps dans la spiritualité ; ces faveurs sont en effet d’un ordre inférieur : ce sont des dispositions pour arriver aux cavernes élevées de la connaissance des mystères du Christ, la plus haute Sagesse à laquelle on puisse parvenir ici-bas.

Oh ! si l’on finissait enfin par comprendre qu’il est impossible de parvenir à la profondeur de la Sagesse et des richesses de Dieu sans pénétrer dans la profondeur de la souffrance de mille manières, l’âme y mettant sa joie et ses désirs (afin de comprendre avec tous les saints quelle en est la largeur et la longueur, la hauteur et la profondeur) !
L’âme qui désire vraiment la Sagesse désire aussi vraiment entrer plus avant dans les profondeurs de la Croix qui est le chemin de la Vie ; mais peu y entrent.
Tous veulent entrer dans les profondeurs de la Sagesse, des richesses et des délices de Dieu, mais peu désirent entrer dans la profondeur des souffrances et des douleurs endurées par Le Fils de Dieu : on dirait que beaucoup voudraient être déjà parvenus au terme sans prendre le chemin et le moyen qui y conduit.

 

Autre commentaire de Frère Christophe-Marie, Prieur du couvent de Paris, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Homelie-pour-St-Jean-de-la-Croix-14-decembre-2011.html

Homélie pour St Jean de la Croix - 14 décembre 2011

Quel saint sommes-nous venus contempler ce matin où nous célébrons la fête de saint Jean de la Croix ? « Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ?… Alors qu’êtes vous allés voir ? » (Lc 7,24)
Que représente-t-il pour nous ? Un homme inaccessible ? Vous avez entendu la prière de collecte de cette messe : « un renoncement total à lui-même, un extraordinaire Amour de la Passion ».
Autant sainte Thérèse de Jésus nous apparait bien humaine, on la voit se recréer, se battre contre les différentes instances officielles de son temps qu’elles soient ecclésiales ou politiques et il y a aussi la profusion de ses extases et de ses visions qui nous la rend attachante, autant saint Jean de la Croix peut nous apparaître inatteignable – nous avons d’ailleurs peu de données strictement personnelles, peu de lettres – un peu comme un surhomme qui a subi des épreuves, épreuves qui nous semblent bien trop gigantesques pour les modestes Carmes et Carmélites, laïcs que nous sommes ici dans cette chapelle. Lui si petit nous paraît bien trop grand !

Après sainte Lucie hier qui nous indique la Lumière vers laquelle nous marchons, la Lumière prenant le pas sur les ténèbres - avant la réforme du calendrier grégorien, au XVIe siècle, la Fête tombait le jour du solstice d’hiver dans l’hémisphère nord - la lumière comme cette étoile qui va guider les mages et qui va s’arrêter sur la crèche de Bethléem pour nous faire découvrir la vraie Lumière qu’est Le Christ.
Aujourd’hui, c’est bienfaisant de pouvoir profiter de cette Fête de saint Jean de la Croix pour découvrir ce paradoxe qui existe entre les ténèbres et la Lumière.

Ainsi, avec son poème de la Nuit Obscure et le commentaire qu’il y a associé – tout le symbolisme de la nuit – saint Jean de la Croix nous permet de découvrir ce paradoxe et cette action déconcertante et triomphante de l’Amour dans la nuit.
Il faut bien comprendre cette image de la nuit et du rien, du « nada », chez saint Jean de la Croix, c’est la découverte de la présence si profonde, si intime, si mystérieuse, que toute autre considération ne pourrait que nous en distraire, nous en détourner.
Si nous essayons de réfléchir, de corriger notre vie, de la guider, de la reprendre en main, nous allons immanquablement faire passer nos conceptions, nos idées toutes faites, alors qu’il faut se laisser guider par Dieu seul, par le mystère de Dieu.
Pour pouvoir accéder à ce que l’œil ne sait pas voir, à ce que l’oreille ne peut pas entendre, il faut se dépouiller de tous nos préjugés, de toutes nos idées préconçues, pour entrer au-delà dans le mystère.
Toute relation, et la relation avec Dieu en particulier, est une relation avec l’Autre, et nous ne pouvons le découvrir tel qu’il est, qu’en sortant de nous-mêmes, c’est pourquoi, l’âme est sortie sans être aperçue, et en faisant taire en nous ce qui est trop subjectif, afin de pouvoir percevoir ce murmure de la voix de Dieu.
Tel est le sens du rien, et de cette nuit dont parle saint Jean de la Croix. Une nuit qui nous ouvre à la Lumière comme il le chantera ensuite avec éclat dans son Cantique Spirituel.
Alors que dans le poème de la Nuit, saint Jean de la Croix chante le bonheur qu’il a eu de sortir dans l’obscurité, dans celui du Cantique, au tout début, dans les premières strophes, il se plaint alors du manque de lumière et de visions.

Plus loin, dans ce même Cantique Spirituel, pour traduire une expérience en soi ineffable, saint Jean de la Croix use de figures, comparaisons qui laissent déborder les richesses de son union d’Amour avec Dieu, car tout se joue dans l’Amour, de Dieu pour l’âme et de l’âme pour Dieu.
Il faut se laisser porter par le jeu de la poésie, par le chant d’une âme qui vit cet Amour intensément.
On est submergé par le nombre des images, leur audace, surpris par la facilité avec laquelle on passe de l’une à l’autre, contrepoint de la profusion des textes de l’Écriture.
C’est une véritable symphonie qui montre toute la beauté de la rencontre entre l’âme et Dieu à l’image de Noël qui approche où Dieu vient rencontrer notre humanité.

En ce temps d’Avent, entre ombres et lumières, saint Jean de la Croix vient réveiller nos sens, les faire vibrer tour à tour : les parfums, la nourriture, les embrassades, les yeux grands ouverts et les oreilles charmées et cela, malgré la nuit, bien que de nuit…
Puissions-nous au cours de cette Eucharistie éveiller notre cœur à sa présence, faire de notre cœur pendant ce temps d’Avent comme un tabernacle, une crèche pour accueillir celui qui vient naître pour nous, celui qui vient naître en nous. Amen.
Frère Christophe-Marie, Prieur du couvent de Paris

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_18
Abbé Xavier SOBREVÍA i Vidal (Sant Boi de Llobregat, Barcelona, Espagne).

Élie est déjà venu; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu.

Aujourd'hui, Jésus discute avec ses disciples en descendant de la montagne où ils ont vécu la Transfiguration.
Pierre lui avait proposé de rester là-haut, mais Le Seigneur n'a pas accepté, et il redescend tout en répondant à leurs questions.
Eux, qui viennent de partager brièvement la Gloire de Dieu, sont déconcertés: ils ne comprennent pas que le Messie soit venu avant le prophète Élie, qui devait tout préparer.

Mais la préparation a déjà eu lieu. «Je vous le déclare: Élie est déjà venu» (Mt 17,12): C'est Jean-Baptiste qui a préparé la route.
Mais les gens de ce monde ne reconnaissent pas les hommes de Dieu, ni les prophètes de ce monde les prophètes de Dieu, ou les puissants de la Terre la Divinité de Jésus-Christ.

Il faut un regard neuf, un cœur nouveau, pour reconnaître les voies de Dieu et répondre avec générosité et allégresse à l'appel exigeant de ses envoyés.
Tout le monde n'est pas enclin à le comprendre et, moins encore, à le vivre. Mieux, nos vies et nos projets peuvent contrarier la volonté du Seigneur et cette opposition aller jusqu'à la lutte et au rejet de notre Père du Ciel.

Il nous faut découvrir l'intense Amour qui guide les desseins de Dieu sur nous et, si nous sommes conséquents avec la Foi et la morale que Jésus nous révèle, les mauvais traitements, la diffamation et les persécutions ne nous surprendront pas.
Être sur le bon chemin ne nous épargne pas les difficultés de l'existence et Il nous invite à aller de l'avant en dépit de la souffrance.

Demandons à la Mère de Jésus, Reine des Apôtres, d'intercéder pour qu'à nul ne manque des amis qui, comme les prophètes, lui annoncent la Bonne Nouvelle du Salut que nous apporte la Naissance de Jésus.
À toi et à moi, il nous incombe de faire en sorte que ce Noël soit vécu plus chrétiennement par les personnes que nous rencontrerons sur notre route.

 

Chant.

R/Qui nous fera comprendre
pourquoi l'homme peine à chercher
sans jamais atteindre ?

Ce que l'œil n'a pas vu, ni l'oreille entendu,
ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme,
voilà ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment.

À nous, Dieu l'a révélé par l'Esprit,
car l'Esprit sonde tout,
jusqu'aux profondeurs de Dieu.

 

Hymne : Une voix parcourt la terre

Une voix parcourt la terre,
Dieu s’approche dans la nuit ;
La semence de lumière
Donne enfin son fruit.

Voici l’heure du Royaume,
L’arbre mort a refleuri ;
Mais devant le Fils de l’homme,
Qui pourra tenir ?

À l’Orient son jour se lève,
Nul n’échappe à sa venue ;
Sa Parole comme un glaive
Met les cœurs à nu.

Seul le pauvre trouve grâce,
Seul le pauvre sait aimer :
Dieu l’invite à prendre place
Près du Fils aîné.

Et l’Agneau des sources vives,
Dieu fait chair en notre temps,
Chaque jour, sous d’humbles signes,
Vient à nos devants.

Offre-lui tes mains ouvertes,
Prends son corps livré pour toi ;
Son amour sera ta fête,
Donne-lui ta foi.

Marche encore vers la Ville
Où tes yeux verront l’Agneau,
Cherche en lui la route à suivre,
Viens au jour nouveau !

 

L'intercession

Ô Christ notre Seigneur, dont les prophètes ont annoncé la naissance, fais grandir en nous le désir que tu viennes au monde.

R/ Viens, Seigneur Jésus !

Accorde-nous de vivre en ce monde avec sobriété, justice et ferveur, témoignant ainsi de notre espérance.

Tu es venu consoler les hommes au cœur brisé : accorde-nous de partager les peines les uns des autres.

En vue du jour où tu jugeras les vivants et les morts, que ton pardon nous relève et nous garde vigilants.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui inspira à ton Prêtre saint Jean un extraordinaire Amour de la Croix et le renoncement total à lui-même, fais qu'en nous attachant à le suivre, nous parvenions à la Contemplation éternelle de ta Gloire.

 

Parole de Dieu : (Is 11, 1-2)… (Office des Laudes).
Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera L’esprit du Seigneur : esprit de Sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur, qui lui inspirera la crainte du Seigneur.

 

Parole de Dieu : (1 Th 5, 23-24)… (Office des Vêpres).
Que Le Dieu de la Paix Lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu’il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de Notre Seigneur Jésus Christ.
Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle : tout cela, il l’accomplira.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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