Eucharistie du Samedi 09 Février 2013 : Samedi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Samedi 09 Février 2013 : Samedi de la 4ème semaine du Temps Ordinaire.
Fête de la Bienheureuse Anna Katharina Emmerick « Mystique du Land de Münster » (1774-1824).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
He 13, 15-17.20-21… Psaume : Ps 22, 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6… Mc 6, 30-34.
Commentaire de Saint Césaire d'Arles (470-543), Moine et Évêque.
ACTES DU CONCILE VATICAN II. L'Église dans le monde de ce temps : L'activité humaine.
Autre commentaire de l’Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
Oraison et Parole de Dieu.

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Samedi 09 Février 2013 : Fête de la Bienheureuse Anna Katharina Emmerick « Mystique du Land de Münster » (1774-1824).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Anna Katharina Emmerick.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

1ère lecture : L'action de grâce de la communauté chrétienne (He 13, 15-17.20-21)

Frères,
en toute circonstance, offrons à Dieu, par Jésus, un sacrifice de louange, c'est-à-dire l'acte de foi qui sort de nos lèvres en l'honneur de son nom.
Ne manquez pas d'être généreux et de partager. C'est cela qu'il faut offrir à Dieu pour lui plaire.
Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, et ils auront à rendre des comptes. Ainsi, ils accompliront leur tâche avec joie, sans avoir à se plaindre, ce qui ne vous serait d'aucun profit.
Que le Dieu de la paix, lui qui a fait remonter d'entre les morts le berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au sang de l'Alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa volonté, qu'il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux, par Jésus Christ, à qui appartient la gloire pour les siècles des siècles. Amen.

 

Psaume : Ps 22, 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6

R/ Le Seigneur est mon berger : rien ne saurait me manquer.

Le Seigneur est mon berger :
   je ne manque de rien.
Sur des prés d'herbe fraîche,
   il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
   et me fait revivre ; 
il me conduit par le juste chemin
   pour l'honneur de son nom. 

Si je traverse les ravins de la mort,
   je ne crains aucun mal, 
car tu es avec moi :
   ton bâton me guide et me rassure. 

Tu prépares la table pour moi
   devant mes ennemis ; 
tu répands le parfum sur ma tête,
   ma coupe est débordante. 

Grâce et bonheur m'accompagnent
   tous les jours de ma vie ; 
j'habiterai la maison du Seigneur
   pour la durée de mes jours.

 

Evangile : Jésus retrouve la foule et lui manifeste sa pitié (Mc 6, 30-34)

Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.

 

Commentaire du jour.
Saint Césaire d'Arles (470-543), Moine et Évêque.
Sermon 25, 1 ; CCL 103, 111-112  (trad. cf bréviaire 17e lun. et Orval)

« En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux »

« Heureux les miséricordieux : ils obtiendront Miséricorde » (Mt 5,7). Le mot de Miséricorde est doux, mes frères. Si le mot est doux, combien plus la chose ?...
Puisque nous voulons tous la Miséricorde, prenons-la comme protectrice en ce monde afin qu'elle nous libère dans le monde à venir.
En effet il y a une Miséricorde dans le Ciel, à laquelle on parvient par des actes de Miséricorde sur la Terre. L'Écriture dit bien : « Seigneur, ta Miséricorde est dans le Ciel » (Ps 35,6 Vulg).

Il y a donc la Miséricorde sur la Terre et une autre dans le Ciel, c'est-à-dire l'une humaine et l'autre Divine.
Quelle est la Miséricorde humaine ? C'est que tu te penches sur la misère des pauvres.
Et quelle est la Miséricorde Divine ? Sans aucun doute c'est celle qui accorde le Pardon des péchés.
Tout ce que la Miséricorde humaine donne sur le chemin de cette vie, la Miséricorde Divine le rend dans la patrie.
Car c'est Dieu qui, en ce monde, souffre du froid et de la faim en tous les pauvres, comme il l'a dit Lui-même : « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits, c'est à Moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40).
Oui, Dieu qui veut donner généreusement du haut du Ciel veut recevoir sur la Terre.

 

ACTES DU CONCILE VATICAN II
L'Église dans le monde de ce temps.

L'activité humaine.

L'activité humaine vient de l'homme, et en même temps, elle s'oriente vers l'homme. En effet, par son action, l'homme ne transforme pas seulement les choses et la société, il se perfectionne lui-même.
Il apprend bien des choses, il cultive ses facultés. il sort de lui-même et se dépasse. Cet essor, bien compris, est d'un tout autre prix que l'accumulation de toutes les richesses possibles. L'homme vaut davantage par ce qu'il est que par ce qu'il a. De même, tous les efforts des hommes pour faire progresser la justice, pour développer la fraternité, régler de façon plus humaine les relations sociales, tout cela l'emporte sur les progrès techniques. Car ceux-ci peuvent bien fournir une base matérielle à la promotion humaine, mais ils sont tout à fait impuissants, par eux seuls, à la réaliser.

Voici donc la règle de l'activité humaine : qu'elle soit conforme au bien authentique de l'humanité, selon le dessein et la volonté de Dieu, et qu'elle permette à l'homme, considéré comme individu ou comme membre de la société, de s'épanouir selon la plénitude de sa vocation.

Pourtant, beaucoup de nos contemporains semblent redouter un lien trop étroit entre l'activité humaine et la religion: ils y voient un danger pour l'autonomie des hommes, des sociétés et des sciences.

Si, par autonomie des réalités terrestres, on veut dire que les choses créées et les sociétés elles-mêmes ont leurs lois et leurs valeurs propres, que l'homme doit peu à peu apprendre à connaître, à utiliser et à organiser, une telle exigence est pleinement légitime ; non seulement elle est revendiquée par les hommes de notre temps, mais elle correspond à la volonté du Créateur.
C'est en vertu de la création même que toutes choses sont établies selon leur consistance, leur vérité et leur excellence propres, avec leur organisation et leurs lois spécifiques. L'homme doit respecter tout cela et reconnaître les méthodes particulières à chacune des sciences et des techniques.

On nous permettra donc de déplorer certaines tournures d'esprit qui ont existé parfois chez les chrétiens eux-mêmes, insuffisamment avertis de la légitime autonomie de la science.
Sources de tensions et de conflits, elles ont conduit beaucoup d'esprits à estimer qu'il y a opposition entre la Foi et la science.

Mais si, par « autonomie du temporel », on veut dire que les réalités créées ne dépendent pas de Dieu et que l'homme peut en disposer sans référence au Créateur, tous ceux qui admettent l'existence de Dieu comprennent la fausseté d'une telle position. Car, sans le Créateur, la créature disparaît.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_42.
Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).

‘Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu’. De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.

Aujourd'hui, l'Évangile nous présente une situation, une nécessité et un paradoxe très actuels.

Une situation. Les Apôtres sont “stressés”: «les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger» (Mc 6,30).
Nous nous voyons souvent pris dans la même tourmente. Le travail, qui requiert une bonne part de nos énergies; la famille, où chaque membre veut sentir notre amour; nos autres engagements, qui sont bons pour nous et qui, aussi, bénéficient à d'autres…. Vouloir, est-ce pouvoir? Peut-être est-il plus raisonnable de reconnaître que nous ne pouvons pas tout ce que nous voudrions.

Une nécessité. Le corps, la tête et le cœur réclament un droit: le repos. Dans ces versets nous avons un manuel, souvent ignoré, sur le repos.
On y insiste sur la communication. Les Apôtres «lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné» (Mc 6,30). Communication avec Dieu, suivant le fil de ce qui est au fond de notre cœur. Et —quelle surprise!— nous trouvons Dieu qui nous attend. Et Il nous attend avec nos fatigues.

Jésus leur dit: «Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu» (Mc 6,31). Dieu nous a prévu un endroit pour reposer! Mieux: notre existence, avec tout son poids, doit se reposer en Dieu.
C'est l'inquiet saint Augustin qui l'a découvert: «Tu nous as créés pour toi et notre cœur est inquiet jusqu'à ce qu'il repose en toi».
Le repos de Dieu est créatif; il n'anesthésie pas: rencontrer son Amour recentre notre cœur et nos pensées.

Un paradoxe. La scène évangélique finit “mal”: les disciples ne peuvent pas se reposer. Le plan de Jésus échoue: les gens les abordent. Ils n'ont pas pu “déconnecter”.
Fréquemment, nous ne pouvons nous libérer de nos obligations (enfants, conjoint, travail…): cela reviendrait à nous trahir!
Il faut rencontrer Dieu dans ces réalités. S'il y a communication avec Dieu, si notre cœur repose en Lui, nous relativiserons les tensions inutiles… et la réalité —dépouillée de chimères— montrera mieux l'empreinte de Dieu.
En Lui, ici-même, nous devons nous reposer.

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne.
http://vallee-aisne60.cef.fr/Samedi-de-la-4eme-semaine-annee-impaire.html#evenement3560.

« Venez à l’écart dans un endroit désert et reposez-vous un peu. »

« Les apôtres se réunissent auprès de Jésus, et ils lui rapportèrent tout ce qu’ils avaient fait et tout ce qu’ils avaient enseigné."
Et Jésus leur dit : « Venez vous- mêmes à l’écart, dans un lieu désert, et reposez- vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux que les apôtres n’avaient pas même le temps de manger."
Les apôtres suivent Jésus après leur mission. Ils ont contemplé comment Jésus agissait en eux, ils ont vu son amour déborder en acte de guérison.
Cet amour est sorti de leurs mains et de leurs cœurs. Ils ont véritablement fait comme Jésus. La joie des apôtres déborde ! Ils pouvaient être fatigués mais L’Esprit Saint passait par eux et ils étaient donnés aux foules.
Ils guérissaient comme Jésus, ils chassaient les démons comme lui. Jésus les prenant à l’écart dans un endroit désert leur dit : « reposez-vous un peu, »
Le lieu du repos de Dieu, c’est l’expérience de son Amour. Faire l’expérience de l’Amour infini du Cœur de notre Père comme Jésus est le plus grand repos.
Cet Amour est reçu, il peut être donné, il n’y a pas d’autre repos que celui d’aimer et d’être aimé.
Le repos des disciples sera de faire comme Jésus, de dire comme lui et d’être comme Jésus. Le fait de voir Jésus ému de pitié pour cette foule et de l’enseigner reposera les apôtres. Ce sera une source dans le désert qui jaillit, qui fait tout refleurir.
Les apôtres reviendront toujours auprès de Jésus après leur mission, ils le contempleront encore agissant en eux et faisant des guérisons. Nous rendons grâce à Dieu d’être ses envoyés dans le monde.

Ils partirent donc dans la barque vers un lieu désert, à l’écart.
 Les voyant s’éloigner, beaucoup comprirent, et de toutes les villes on accourut là-bas, à pied, et on les devança."
Le repos des disciples est Jésus Lui-même, l’envoyé du Père, qui vit pleinement de l’Amour infini de Dieu.
Baptisés en Lui, confirmés dans son Amour, bénéficiaires de la communion à son Amour infini nous aussi pouvons trouver la Vie de Dieu.
Vivre de Foi, d’Espérance et d’Amour, demeurer dans Le Christ est le repos du disciple. Le Christ va alors annoncer la Parole par notre bouche aujourd’hui encore !
Nous devenons sa Parole, Jésus va soigner et guérir par nos mains. Il sera le Salut par nous continuant son œuvre d’Amour par nous !
C’est ainsi que nous demeurons dans son repos. Jésus, entouré de tout le peuple des affamés, des assoiffés, des gens qui souffrent, monte sur la montagne pour Contempler Son Père.
Les apôtres aussi, entourés par un peuple d’affamés, d’assoiffés et de souffrants viennent à Jésus. Dans l’Amour, ils offrent tout.

« En débarquant, Jésus vit une foule nombreuse et il en eut pitié, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger, et il se mit à les enseigner longuement. »
La foule est immense et ses besoins sont grands. Les gens qui les virent s’éloigner, ont devancé la barque !
Jésus instruisant cette foule est le repos des disciples. Jésus donnant à manger à cette foule, est le repos des disciples.
Au cœur du mystère Pascal le repos de Jésus se donne : Par Lui, avec Lui et en Lui, à Toi Dieu Le Père, tout Honneur et toute Gloire.
La Gloire de Dieu c’est Jésus qui nous sauve. Dans le même mouvement d’Amour où il nous sauve il rend Gloire à son Père.
La Gloire des disciples est de faire la même œuvre que Jésus. Alors ils peuvent trouver le repos.
Près de Jésus, nous chantons les merveilles de Dieu et nous entrons dans le repos de Dieu. Le septième jour, Dieu se reposa, il fait éclater son Amour sur toutes les œuvres qu’il a faites. « Tu les regardas », dit saint Jean de la Croix « et tu les enveloppas de Beauté ».
Entrer dans le regard de Dieu, dans la Contemplation du Dieu vivant est le plus grand repos. Le Peuple a vraiment pris sa place dans le Cœur de Jésus. Cette place est donnée à Dieu pour qu’il y resplendisse de son repos et de sa Lumière.

Nous demandons la Grâce d’être saisis de Pitié comme Jésus, envers ceux qui sont dans le besoin.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, tu es la Lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.

 

Parole de Dieu : (2 P 3, 13-14)… (Office des Laudes).
Ce que nous attendons, selon la promesse du Seigneur, c’est un Ciel nouveau et une Terre nouvelle où résidera la Justice.
Dans l’attente de ce jour, frères bien-aimés, faites donc tout pour que Le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la Paix.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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