Eucharistie du Jeudi 24 Janvier 2013 : Jeudi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire. L’Église fait mémoire de la Fête de Saint François de Sales

Eucharistie du Jeudi 24 Janvier 2013 : Jeudi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire. L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Lettre aux Hébreux 7,25-28.8,1-6… Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.17… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
Commentaire du Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), Pape.
DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR SAINT FRANÇOIS DE SALES.
Autre commentaire de l’Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne).
Oraison et Parole de Dieu.

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Jeudi 24 Janvier 2013 : Fête de Saint François de Sales, Évêque et Docteur de l'Église, Co-Fondateur de l’Ordre de la Visitation (1567-1622).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François de Sales.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre aux Hébreux 7,25-28.8,1-6.
Jésus est en mesure de sauver d'une manière définitive ceux qui s'avancent vers Dieu grâce à lui, car il vit pour toujours, afin d'intercéder en leur faveur.
C'était bien le grand prêtre qu'il nous fallait : saint, sans tache, sans aucune faute ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux.
Il n'a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d'offrir chaque jour des sacrifices, d'abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l'a fait une fois pour toutes en s'offrant lui-même.
Dans la loi de Moïse, ce sont des hommes remplis de faiblesse qui sont désignés comme grands prêtres. Mais plus tard, quand Dieu s'engage par serment, il désigne son Fils qu'il a pour toujours mené à sa perfection.
Et voici l'essentiel de ce que nous voulons dire : c'est bien ce grand prêtre-là que nous avons, lui qui s'est assis à la droite de Dieu et qui règne avec lui dans les cieux,
après avoir accompli le service du véritable Sanctuaire, et de la véritable Tente dressée par le Seigneur et non par un homme.
Le grand prêtre a toujours été chargé d'offrir des dons et des sacrifices ; il fallait donc que Jésus ait lui aussi quelque chose à offrir.
S'il était sur la terre, il ne serait même pas prêtre, puisqu'il y a déjà des prêtres pour offrir les dons conformément à la Loi.
Mais ils rendent leur culte dans un sanctuaire qui n'est qu'une pâle évocation de celui du ciel. En effet, au moment où il allait construire la Tente, Moïse fut averti par Dieu, qui lui dit : Prends soin de tout faire suivant le modèle que je t'ai montré sur la montagne.
Quant à Jésus, le service qu'il doit assurer est d'autant plus élevé que l'Alliance dont il est médiateur est plus parfaite et repose sur des promesses plus parfaites.

 

Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.17.
Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice,
tu as ouvert mes oreilles ;
tu ne demandais ni holocauste ni victime,
alors j'ai dit : « Voici, je viens.

« Dans le livre, est écrit pour moi
ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j'aime :
ta loi me tient aux entrailles. »

J'annonce la justice dans
la grande assemblée ;
vois, je ne retiens pas mes lèvres,
Seigneur, tu le sais.

Mais tu seras l'allégresse et la joie
de tous ceux qui te cherchent ;
toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! »
ceux qui aiment ton salut.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.
Jésus se retira avec ses disciples au bord du lac ; et beaucoup de gens, venus de la Galilée, le suivirent ;
et aussi beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour qu'il ne soit pas écrasé par la foule.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits mauvais le voyaient, ils se prosternaient devant lui et criaient : « Tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.

 

Commentaire du jour.
Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), Pape.
Journal de l'âme, 29/11/1940 (trad. Cerf 1964, p. 398 rev.)

« Beaucoup de gens de Galilée le suivirent ; et beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie...vinrent à lui »

« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange » (Ps 50,17)... Quand on pense que ces paroles sont répétées chaque jour pendant la prière du matin, au nom de la sainte Église qui prie pour elle-même et pour le monde entier, par les milliers et les centaines de milliers de bouches ouvertes par la grâce ainsi demandée, notre vision s'élargit et se complète.
Voici l'Église qui s'annonce, non comme un monument historique du passé, mais comme une institution vivante.
La sainte Église n'est pas comme un palais qui se construit en un an. C'est une ville très vaste qui doit contenir l'univers entier.
« La montagne de Sion est fondée sur la joie de toute la terre ; la cité du grand Roi s'étend vers le nord » (Ps 47,3 Vulg).

La fondation est commencée depuis vingt siècles mais elle se poursuit, et elle s'étend à toute la terre jusqu'à ce que le Nom du Christ soit adoré partout.
A mesure qu'elle se poursuit, les nouveaux peuples à qui Le Christ est annoncé exultent de joie : « Les peuples sont dans la joie à cette annonce » (Ac 13,48).
Et elle est belle aussi cette pensée..., elle est édifiante pour tout Prêtre qui récite son bréviaire : il faut que chacun s'applique à fonder cette Église sainte.

Que celui qui s'applique à cette belle œuvre par la prédication dise au Seigneur, en tant que messager de son Évangile : « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange ».
Et celui qui n'est pas missionnaire, qu'il désire ardemment coopérer lui aussi à la grande tâche de la mission, et lorsqu'il psalmodie en privé, tout seul dans sa cellule, qu'il dise lui aussi : « Seigneur, ouvre mes lèvres ».
Car, par la communion de la Charité, il doit considérer comme sienne toute langue qui est alors en train d'annoncer l'Évangile, qui est la louange Divine suprême.

 

DE L'INTRODUCTION À LA VIE DÉVOTE PAR SAINT FRANÇOIS DE SALES.

Dieu commanda en la création aux plantes de porter leurs fruits, chacune selon son genre : ainsi commande-t-il aux Chrétiens, qui sont les plantes vivantes de son Église, qu'ils produisent des fruits de dévotion, un chacun selon sa qualité et vocation.
La dévotion doit être différemment exercée par le gentilhomme, par l'artisan, par le valet, par le prince, par la veuve, par la fille, par la mariée ; et non seulement cela, mais il faut accommoder la pratique de la dévotion aux forces, aux affaires et aux devoirs de chaque particulier.
Je vous prie, Philothée, serait-il à propos que l'Évêque voulût être solitaire comme les Chartreux ?
Et si les mariés ne voulaient rien amasser non plus que les Capucins, si l'artisan était tout le jour à l'église comme le religieux, et le religieux toujours exposé à toutes sortes de rencontres pour le service du prochain comme l'Évêque, cette dévotion ne serait-elle pas ridicule, déréglée et insupportable ? Cette faute néanmoins arrive bien souvent.

Non, Philothée, la dévotion ne gâte rien quand elle est vraie, ainsi elle perfectionne tout, et lorsqu'elle se rend contraire à la légitime vocation de quelqu'un, elle est sans doute fausse. « L'abeille, dit Aristote, tire son miel des fleurs sans les intéresser », les laissant entières et fraîches comme elle les a trouvées ; mais la vraie dévotion fait encore mieux, car non seulement elle ne gâte nulle sorte de vocation ni d'affaires, mais au contraire elle les orne et embellit.
Toutes sortes de pierreries jetées dedans le miel en deviennent plus éclatantes, chacune selon sa couleur et chacun devient plus agréable en sa vocation la conjoignant à la dévotion : le soin de la famille en est rendu paisible, l'amour du mari et de la femme plus sincère, le service du prince plus fidèle, et toutes sortes d'occupations plus suaves et amiables.

C'est une erreur mais une hérésie, de vouloir bannir la vie dévote de la compagnie des soldats, de la boutique des artisans, de la cour des princes, du ménage des gens mariés.
Il est vrai, Philothée, que la dévotion purement Contemplative, Monastique et religieuse ne peut être exercée en ces vocations-là mais aussi, outre ces trois sortes de dévotion, il y en a plusieurs autres, propres à perfectionner ceux qui vivent ès états séculiers. Où que nous soyons, nous pouvons et devons aspirer à la vie parfaite.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_22.
Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne).

Beaucoup de gens de Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon

Aujourd'hui, le Baptême encore tout récent de Jean dans les eaux du Jourdain devrait nous rappeler la force de conversion de notre propre Baptême.
Nous avons tous été Baptisés en un seul Seigneur, une seule Foi, «un seul Esprit pour former un seul corps» (1Co 12,13).
Voici l'idéal d'unité: ne former qu'un seul corps, être dans Le Christ une seule chose, pour que le monde croie.

Dans l'Évangile du jour nous voyons «beaucoup de gens, venus de la Galilée» et beaucoup d'autres gens encore (cf. Mc 3,7-8) qui s'approchent du Seigneur.
Et Lui les accueille tous; à tous, sans exception, il fait du bien. Nous devons avoir cela très présent à l'esprit durant la semaine pour l'unité des Chrétiens.

Prenons conscience de ce que, tout au long des siècles, les Chrétiens se sont divisés en Catholiques, Orthodoxes, Anglicans, Luthériens et toute une kyrielle de confessions Chrétiennes.
Péché historique contre l'une des notes essentielles de l'Église: son unité.

Mais atterrissons dans notre réalité ecclésiale d'aujourd'hui. Celle de notre diocèse, celle de notre paroisse. Celle de notre groupe de chrétiens.
Sommes-nous réellement une seule chose? Notre relation d'unité est-elle un motif de conversion pour ceux qui sont éloignés de l'Église? «Que tous soient un, pour que le monde croie» (Jn 17,21), demande Jésus au Père.
C'est çà le défi. Que les païens voient comment se fréquentent des croyants qui, réunis par L'Esprit Saint dans l'Église du Christ, ont un seul cœur et une seule âme (cf. Ac 4,32-34).

Rappelons que comme fruit de l'Eucharistie, en même temps que l'union de chacun avec Jésus, doit se manifester l'unité de l'Assemblée puisque nous nous nourrissons du même Pain pour être un seul Corps.
Ce que les Sacrements signifient, la grâce qu'ils contiennent, exigent par conséquent des gestes de communion envers les autres.
Nous nous convertissons à l'unité Trinitaire (don qui vient d'en-haut) et notre sanctification ne peut éviter les gestes de communion, de compréhension, d'accueil et de pardon envers les autres.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Pour le Salut des âmes, Seigneur, tu as voulu que l'Évêque saint François de Sales devienne le serviteur de tous en toutes choses ; fais que, soutenus par son exemple, nous donnions une preuve de ta douce Charité en nous dévouant pour nos frères.

 

Parole de Dieu : (Rm 14, 17-19)… (Office des Laudes).
Le Royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est Justice, Paix et Joie dans L’Esprit Saint.
Celui qui sert Le Christ de cette manière-là plaît à Dieu, et il est approuvé par les hommes. Recherchons donc ce qui contribue à la Paix, et ce qui nous associe les uns aux autres en vue de la même construction.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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