Eucharistie du Mercredi 03 Juillet 2013 : L’Église Célèbre la Fête de Saint Thomas, un des 12 apôtres du Christ (1er s.).

Eucharistie du Mercredi 03 Juillet 2013 : L’Église Célèbre la Fête de Saint Thomas, un des 12 apôtres du Christ (1er s.).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2,19-22… Psaume 117(116),1.2… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,24-29.
Commentaire de Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), Évêque de Ravenne, Docteur de l'Église.
Deuxième commentaire de Basile de Séleucie (?-v. 468), Évêque.
Troisième commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR L'ÉVANGILE DE JEAN.
Autre commentaire de l’Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne).
Oraison et Parole de Dieu.

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Mercredi 03 Juillet 2013 : Fête de Saint Thomas, un des 12 apôtres du Christ (1er s.).
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Saint Thomas, un des 12 apôtres du Christ.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 2,19-22.
Frères, maintenant, dans le Christ Jésus, vous n'êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu,
car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire c'est le Christ Jésus lui-même.
En lui, toute la construction s'élève harmonieusement pour devenir un temple saint dans le Seigneur.
En lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par l'Esprit Saint la demeure de Dieu.

 

Psaume 117(116),1.2.
Louez le Seigneur, tous les peuples ;
fêtez-le, tous les pays !

Son amour envers nous s'est montré le plus fort ;
éternelle est la fidélité du Seigneur !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 20,24-29.
L'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie : Jumeau), n'était pas avec eux quand Jésus était venu.
Les autres disciples lui disaient : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! »
Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : cesse d'être incrédule, sois croyant. »
Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
Jésus lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »

 

Commentaire du jour.
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), Évêque de Ravenne, Docteur de l'Église.
Sermon 84 ; PL 52, 438 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 453 rev.)

Le témoignage de Thomas

Pourquoi Thomas recherche-t-il ainsi des preuves pour sa Foi ?... Votre amour, frères, aurait aimé qu'après la Résurrection du Seigneur le manque de Foi ne laisse personne dans le doute.
Mais Thomas portait l'incertitude non seulement de son cœur, mais celle de tous les hommes.
Et puisqu'il devait prêcher la Résurrection aux nations, il cherchait, en bon ouvrier, sur quoi il fonderait un mystère qui demande tant de Foi.
Et le Seigneur a montré à tous les apôtres ce que Thomas avait demandé si tard : « Jésus vint et leur montra ses mains et son côté » (Jn 20,19-20).
De fait, puisqu’il était entré toutes portes closes et était considéré comme un esprit par ses disciples, il ne pouvait prouver à ceux qui doutaient qu’il était bien lui-même que par les souffrances de son corps, les marques de ses blessures.

Il vient et il dit à Thomas : « Mets ta main dans mon côté et ne sois plus incrédule, mais croyant.
Que ces blessures que tu ouvres à nouveau laissent couler la Foi dans le monde entier, elles qui ont déjà versé l'eau du Baptême et le Sang du rachat » (Jn 19,34).
Thomas a répondu : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! » Que les incroyants viennent et qu'ils entendent et, comme le dit Le Seigneur, qu'ils ne soient plus incrédules, mais qu’ils croient.
Car Thomas manifeste et proclame que voici non seulement un corps d’homme, mais aussi que par la Passion de son corps de chair, Le Christ est Dieu et Seigneur. Celui qui sort vivant de la mort et qui ressuscite de sa blessure est vraiment Dieu.

 

Deuxième commentaire du jour.
Basile de Séleucie (?-v. 468), Évêque.
Sermon pour la Résurrection, 1-4 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 128 rev.).

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Mc 16,15).

« Mets ton doigt dans la marque des clous », dit Jésus à Thomas. « Tu me cherchais quand je n'étais pas là, profites-en maintenant.
Je connais ton désir malgré ton silence. Avant que tu ne me le dises, je sais ce que tu penses. Je t'ai entendu parler, et quoique invisible, j'étais auprès de toi, auprès de tes doutes, et sans me faire voir, je t'ai fait attendre, pour mieux regarder ton impatience.
Mets ton doigt dans la marque des clous. Mets ta main dans mon côté, et ne sois plus incrédule, mais crois. »
Alors Thomas le touche : toute sa défiance tombe et rempli d'une Foi sincère et de tout l'Amour que l'on doit à son Dieu, il s'écrie : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Et Le Seigneur lui dit : « Parce que tu m'as vu, tu as cru ; heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru !
Thomas, porte la nouvelle de ma Résurrection à ceux qui ne m'ont pas vu. Entraîne toute la terre à croire non à ses yeux, mais à ta parole.
Parcours les peuples et les cités païennes. Apprends-leur à porter la croix sur les épaules au lieu des armes...
Dis-leur qu'ils sont appelés par la grâce, et toi, contemple leur Foi : heureux, en vérité, ceux qui n'ont pas vu et ont cru ! »
Telle est l'armée que lève Le Seigneur ; tels sont les enfants de la piscine baptismale, les œuvres de la grâce, la moisson de L'Esprit.
Ils ont suivi Le Christ sans l'avoir vu, ils l'ont cherché et ils ont cru. Ils ont reconnu avec les yeux de la Foi, non du corps.
Ils n'ont pas mis leurs doigts dans les marques des clous, mais ils se sont attachés à sa Croix et ont embrassé ses souffrances.
Ils n'ont pas vu le côté du Seigneur, mais par la grâce ils se sont unis à ses membres et ils ont fait leur cette parole du Seigneur :
« Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru ! ».

 

Troisième commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 88.

« Heureux ceux qui croient sans avoir vu ».

La faiblesse des disciples était tellement chancelante que, non contents de voir Le Seigneur ressuscité, ils voulaient encore le toucher pour croire en Lui. Il ne leur suffisait pas de voir de leurs yeux, ils voulaient approcher leurs mains de ses membres et toucher les cicatrices de ses récentes blessures.
C'est après avoir touché et reconnu les cicatrices que le disciple incrédule s'est écrié : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! »
Ces cicatrices révélaient celui qui, chez les autres, guérissait toutes les blessures.
Est-ce que Le Seigneur n'aurait pas pu ressusciter sans cicatrices ? Mais il voyait dans le cœur de ses disciples des blessures que devaient guérir ces cicatrices qu'il avait gardées dans Son Corps.
Et que répond Le Seigneur à cette confession de Foi de son disciple qui dit : « Mon Seigneur et Mon Dieu » ?
« --Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu. »
De qui parle-t-il, mes frères, sinon de nous ? Et pas seulement de nous, mais aussi de ceux qui viendront après nous.
Car, peu de temps après, lorsqu'il a échappé aux regards mortels pour affermir la Foi dans les cœurs, tous ceux qui sont devenus croyants ont cru sans avoir vu, et leur Foi avait un grand mérite : pour l'obtenir, ils ont approché de Lui non pas une main qui voulait le toucher, mais seulement un cœur aimant.

 

HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE LE GRAND SUR L'ÉVANGILE DE JEAN

Thomas, l’un des douze (dont le nom signifie Jumeau) n’était pas avec eux quand Jésus était venu.
Ce disciple était le seul absent. À son retour, quand on lui raconta ce qui s’était passé, il ne voulut pas le croire.
Le Seigneur vint une seconde fois, et il présenta au disciple incrédule son côté à toucher, lui montra ses mains et, en lui montrant les cicatrices de ses blessures, guérit en lui la blessure de l’incrédulité.
Que remarquez-vous en tout cela, frères très chers ? Croyez-vous que tout cela se soit produit par hasard ?
Que ce disciple choisi ait été d’abord absent ; qu’en arrivant ensuite il entende ce récit ; qu’en l’entendant, il doute ; qu’en doutant, il touche, et qu’en touchant il croie ?

Non, cela ne s’est pas produit par hasard, mais selon un plan divin. En effet, la clémence divine agit alors d’une manière admirable pour que ce disciple qui doutait, tandis qu’il touchait les blessures que son maître portait dans la chair, guérisse en nous les blessures de l’incrédulité.
En effet l’incrédulité de Thomas a été plus avantageuse pour notre Foi que la Foi des disciples qui ont cru.
Car, tandis que disciple, en touchant, est ramené à la Foi, notre esprit, en dominant toute hésitation, est confirmé dans la Foi ; ce disciple, en doutant et en touchant, est devenu témoin de la réalité de la Résurrection.

Il toucha donc, et il s’écria : Mon Seigneur et Mon Dieu.
Jésus lui dit : Parce que tu m’as vu, tu crois
.
Or, l’Apôtre Paul a dit : La Foi est la manière de posséder déjà ce qu’on espère, et de connaître des réalités qu’on ne voit pas.
Il est donc bien clair que la Foi fait connaître ce qui ne peut pas se voir. Ce qu’on voit, en effet, ne produit pas la Foi mais la constatation.
Alors que Thomas a vu, lorsqu’il a touché pourquoi lui est-il dit : Parce que tu m’as vu, tu as cru ?
Mais ce qu’il a cru n’était pas ce qu’il a vu.
Car la Divinité ne peut être vue par l’homme mortel. C’est donc l’homme qu’il a vu, et c’est Dieu qu’il a reconnu en disant : Mon Seigneur et Mon Dieu.
Il a donc cru tout en voyant, puisqu’en regardant un vrai homme, il a proclamé que celui-ci était Dieu, et cela, il n’avait pas pu le voir.

Ce qui suit nous donne de la joie : Heureux ceux qui croient sans avoir vu ! Par cette phrase, c’est nous qui sommes spécialement désignés, nous qui nous attachons par l’esprit à celui que nous n’avons pas vu dans la chair.
Car celui-là croit véritablement, qui met en pratique, par ses actions, ce qu’il croit. Au contraire, Paul dit de ceux dont la Foi est purement nominale :
Ils font profession de connaître Dieu, mais par leurs actes ils le renient. Et Jacques : La Foi sans les œuvres est morte.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/V_21.
Abbé Joan SERRA i Fontanet (Barcelona, Espagne).

Mon Seigneur et Mon Dieu!

Aujourd'hui, nous célébrons le jour de la Saint Thomas. Jean, l'évangéliste, après avoir décrit l'apparition de Jésus, le jour même de la Résurrection, rajoute que Thomas, l'apôtre, n'était pas présent, et lorsque les autres Apôtres, qui avaient vu Le Seigneur lui en parlèrent, celui-ci répondit:
«Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas» (Jn 20,25).

Jésus dans sa bonté va à la rencontre de Thomas. Huit jours après, Jésus vient encore parmi eux et dit à Thomas: «Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté: cesse d'être incrédule, sois croyant» (Jn 20,27).

—Oh Jésus que tu es bon! Si jamais tu vois que je m'éloigne de toi, viens à ma rencontre comme tu l'as fait avec Thomas.

La réaction de Thomas fut la suivante: «Mon Seigneur et Mon Dieu» (Jn 20,28). Qu'elles sont belles les paroles de Thomas!
Il l'appelle “Seigneur” et “Dieu”. Il y a dans ces paroles un acte de Foi dans la Divinité de Jésus.
En le voyant ressuscité, il ne voit plus seulement l'homme Jésus, qui était avec les Apôtres et qui mangeait avec eux, mais il voit aussi son Dieu et son Seigneur.

Jésus le gronde en lui disant de ne plus être incrédule mais croyant et Il ajoute: «Heureux ceux qui croient sans avoir vu» (Jn 20,28)
Nous, nous n'avons pas vu Jésus crucifié, ni Jésus ressuscité, et Il ne nous est pas apparu, néanmoins, nous sommes heureux car nous croyons en ce Jésus-Christ qui est mort et qui est ressuscité pour nous.

Alors, prions ainsi: «Mon Seigneur et Mon Dieu enlève de mon chemin tout ce qui m'éloigne de Toi; Mon Seigneur et Mon Dieu donne moi tout ce qui me rapproche de Toi; Mon Seigneur et Mon Dieu, fais que je m'oublie moi-même afin de me donner entièrement à Toi»
(Saint Nicolas de Flüe).

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
En ce jour où nous célébrons l'Apôtre saint Thomas, accorde-nous, Dieu tout-puissant, de reprendre courage ; fais que nous ayons la Vie en comprenant à notre tour que Jésus Christ est Seigneur.
Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 19-22)… (Office des Laudes).
Vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage, vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est Le Christ Jésus Lui-même.
En Lui, toute la construction s’élève harmonieusement pour devenir un Temple saint dans Le Seigneur.
En Lui, vous êtes, vous aussi, des éléments de la construction pour devenir par L’Esprit Saint la Demeure de Dieu.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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