Eucharistie du Dimanche 26 Mai 2013 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de La Sainte Trinité.

Eucharistie du Dimanche 26 Mai 2013 : L’Église Célèbre la Solennité de la Fête de La Sainte Trinité.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Philippe Néri, Prêtre, Fondateur de la Société des Prêtres de l'Oratoire du Divin Amour (1515-1595).
(Mais la Célébration de la Solennité de la Fête de la Sainte Trinité a la préséance sur la mémoire de Saint Philippe Néri).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Séquence, Evangile) :
Livre des Proverbes 8,22-31… Psaume 8,4-5.6-7.8-9… Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,1-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,12-15.
Commentaire de Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), Moine Grec.
LETTRE DE SAINT ATHANASE A SÉRAPION, ÉVÊQUE DE THMUIS : Bienheureuse Trinité, un seul Dieu !
TRAITÉ DE SAINT HILAIRE SUR LA TRINITÉ : Le Don du Père.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
Oraison, Parole de Dieu.

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Dimanche 26 Mai 2013 : Fête de la Solennité de La Très Sainte Trinité.
Pour en découvrir davantage sur cette Fête, aller dans le menu déroulant à « Les Fêtes Catholiques » ou sur le lien suivant :
Solennité de La Très Sainte Trinité.

filippo-neri-19.jpgDimanche 26 Mai 2013 : Fête de Saint Philippe Néri, Prêtre, Fondateur de la Société des Prêtres de l'Oratoire du Divin Amour (1515-1595).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Philippe Néri.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Proverbes 8,22-31.
Écoutez ce que déclare la Sagesse : « Le Seigneur m’a faite pour lui au commencement de son action, avant ses œuvres les plus anciennes.
Avant les siècles j'ai été fondée, dès le commencement, avant l'apparition de la terre.
Quand les abîmes n'existaient pas encore, qu'il n'y avait pas encore les sources jaillissantes, je fus enfantée.
Avant que les montagnes ne soient fixées, avant les collines, je fus enfantée.
Alors que Dieu n'avait fait ni la terre, ni les champs, ni l'argile primitive du monde,
lorsqu'il affermissait les cieux, j'étais là. Lorsqu'il traçait l'horizon à la surface de l'abîme,
chargeait de puissance les nuages dans les hauteurs et maîtrisait les sources de l'abîme,
lorsqu'il imposait à la mer ses limites, pour que les eaux n'en franchissent pas les rivages, lorsqu'il établissait les fondements de la terre,
j'étais à ses côtés comme un maître d'œuvre. J'y trouvais mes délices jour après jour, jouant devant lui à tout instant,
jouant sur toute la terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes.

 

Psaume 8,4-5.6-7.8-9.
A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu,
le couronnant de gloire et d'honneur ;
tu l'établis sur les œuvres de tes mains,
tu mets toute chose à ses pieds.

les troupeaux de bœufs et de brebis,
et même les bêtes sauvages,
les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,
tout ce qui va son chemin dans les eaux.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 5,1-5.
Frères, Dieu a fait de nous des justes par la foi ; nous sommes ainsi en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus Christ,
qui nous a donné, par la foi, l'accès au monde de la grâce dans lequel nous sommes établis ; et notre orgueil à nous, c'est d'espérer avoir part à la gloire de Dieu.
Mais ce n'est pas tout : la détresse elle-même fait notre orgueil, puisque la détresse, nous le savons, produit la persévérance ;
la persévérance produit la valeur éprouvée ; la valeur éprouvée produit l'espérance ;
et l'espérance ne trompe pas, puisque l'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 16,12-15.
À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter.
Quand il viendra, lui, l'Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu'il aura entendu ; et ce qui va venir, il vous le fera connaître.
Il me glorifiera, car il reprendra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.
Tout ce qui appartient au Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : Il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître.

 

Commentaire du jour.
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), Moine Grec.
Hymne 21 ; SC 174 (trad. SC p. 147 rev.).

« Tout ce qui appartient au Père est à Moi »

Tu as brillé, tu as manifesté comme lumière de gloire
la lumière inaccessible de ton essence, Sauveur,
et tu as illuminé une âme plongée dans les ténèbres...
Éclairés par la lumière de l'Esprit,
les hommes regardent le Fils, ils voient le Père
et adorent la Trinité des Personnes, le Dieu unique...

Car le Seigneur [Christ] est l'Esprit (2Co 3,17),
Esprit aussi Dieu, le Père du Seigneur,
bien sûr un seul Esprit, car il n'est pas divisé.
Celui qui le possède, possède vraiment les trois
mais sans confusion...
Car le Père existe et comment sera-t-il le Fils ?
Car il est inengendré par essence.
Il y a le Fils et comment deviendra-t-il Esprit ?
L'Esprit est Esprit — et comment apparaîtra-t-il Père ?

Le Père est Père, parce qu'il engendre sans cesse...
Le Fils est Fils parce qu'il est sans cesse engendré
et il a été engendré avant tous les temps.
Il sort sans être coupé de sa racine.
Mais il est à la fois à part sans être séparé
et tout entier un avec le Père qui est Vivant,
et lui-même est Vie et donne la vie à tous (Jn 14,6; 10,28).
Tout ce qu'a le Père, le Fils aussi.
Tout ce qu'a le Fils, le Père l'a de même.
Je vois le Fils, je vois aussi le Père.
On voit le Père en tout semblable au Fils,
sauf que l'un engendre et que l'autre est sans cesse engendré...
Comment le Fils sort-il du Père ? Comme la parole sort de l'esprit.
Comment en est-il séparé ? Comme la voix l'est de la parole.
Comment prend-il corps ? Comme la parole que l'on écrit...

Comment donner un nom au Créateur de tout ?
Noms, actions, expressions,
tout est venu au monde sur l'ordre de Dieu
car il a donné leurs noms à ses œuvres
et à chaque réalité son appellation propre...
Mais son nom à lui, on ne l'a jamais connu
si ce n'est « Dieu inexprimable », comme dit l'Écriture (cf Gn 32,30).
S'il est donc inexprimable, s'il n'a pas de nom,
s'il est invisible, s'il est mystérieux,
s'il est inaccessible, seul au-delà de toute parole,
au-delà de la pensée non seulement humaine
mais aussi celle des anges,
« il s'est donné l'obscurité comme un refuge » (Ps 17,12).
Tout le reste ici-bas appartient aux ténèbres
mais lui seul, comme la lumière, est en dehors des ténèbres.

 

LETTRE DE SAINT ATHANASE A SÉRAPION, ÉVÊQUE DE THMUIS

Bienheureuse Trinité, un seul Dieu !

Étudions la tradition antique, la doctrine et la Foi de l'Église Catholique. Le Seigneur l'a donnée, les Apôtres l'ont annoncée, les Pères l'ont gardée.
C'est sur elle, en effet, que l'Église a été fondée et, si quelqu'un s'en écarte, il ne peut plus être Chrétien ni en porter le nom.

Il y a donc une Trinité sainte et parfaite, reconnue comme Dieu dans Le Père, Le Fils et Le Saint-Esprit ; elle ne comporte rien d'étranger, rien qui lui soit mêlé de l'extérieur ; elle n'est pas constituée du Créateur et du créé, mais elle est tout entière puissance créatrice et productrice.
Elle est semblable à elle-même, indivisible par sa nature, et son activité est unique. En effet, le Père fait toutes choses par le Verbe dans L'Esprit Saint, et c'est ainsi que l'unité de la Sainte Trinité est sauvegardée.
C'est ainsi que dans l'Église est annoncé un seul Dieu, qui règne au-dessus de tous, par tous et en tous.
Au-dessus de tous
, comme Père, comme principe et source ; par tous, par le Verbe ; en tous, dans L'Esprit Saint.

Saint Paul, écrivant aux Corinthiens, à propos des dons spirituels, rapporte toutes choses à un seul Dieu, Le Père, comme à un seul chef, lorsqu'il dit : Les dons de la grâce sont variés, mais c 'est toujours le même Esprit ; les ministères dans l'Église sont variés, mais c'est toujours le même Dieu, qui fait tout en tous.
Car les dons que L'Esprit distribue à chacun sont donnés de la part du Père par le Verbe. En effet, tout ce qui est au Père est au Fils ; c'est pourquoi les biens donnés par Le Fils dans L'Esprit sont les dons spirituels du Père.
Quand L'Esprit est en nous, le Verbe qui nous le donne est en nous, et dans le Verbe se trouve Le Père.
Et c'est ainsi que s'accomplit la parole : Nous viendrons chez lui et nous irons demeurer auprès de lui.
Là où est la lumière, là aussi est son éclat ; là où est son éclat, là aussi est son activité et sa grâce resplendissante.

C'est cela encore que Paul enseignait dans la seconde lettre aux Corinthiens : Que la grâce de Jésus Christ notre Seigneur, l'amour de Dieu et la communion de l'Esprit Saint soient avec vous tous.
En effet, la grâce et le don accordés dans la Trinité sont donnés de la part du Père, par Le Fils, dans L'Esprit Saint.
De même que la grâce accordée vient du Père par Le Fils, ainsi la communion au don ne peut se faire en nous sinon dans L'Esprit Saint.
C'est en participant à lui que nous avons l'Amour du Père, la Grâce du Fils et la Communion de L'Esprit Saint.

 

TRAITÉ DE SAINT HILAIRE SUR LA TRINITÉ :

Le Don du Père.

Le Seigneur a ordonné de Baptiser au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, c'est-à-dire dans la profession de Foi au Créateur, au Fils unique et à celui qui est le Don.
Le Créateur de tous est unique. Il y a un seul Dieu Père, de qui tout provient ; il y a un seul Fils unique, notre Seigneur Jésus Christ, par qui tout existe ; il y a un seul Esprit, le don de Dieu répandu en tous.
Toutes choses sont donc organisées par les vertus et les attributions Divines : une puissance unique de qui tout provient ; une descendance unique par qui tout existe ; une grâce unique donnant une parfaite espérance.
Et rien ne peut manquer à une telle perfection, puisqu'on y trouve l'infinité dans Le Père éternel, la vision dans son image qui est Le Fils, la pratique de la vie Chrétienne dans le Don de L'Esprit.
Que tel soit en nous le rôle de celui-ci, apprenons-le des paroles dites par Le Seigneur Lui-même : J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais pour l'instant vous n'avez pas la force de les porter. Il vous est avantageux que je parte ; si je m'en vais, je vous enverrai l'Avocat.
Et encore : Moi, je prierai Le Père, et il vous donnera un autre Avocat qui sera pour toujours avec vous.
C'est L'Esprit de Vérité. Il vous guidera vers la Vérité tout entière. En effet, ce qu'il dira ne viendra pas de Lui-même ; il redira tout ce qu'il aura entendu et, ce qui va venir, il vous l'expliquera. Il me glorifiera, car c'est de Moi qu'il le tirera.
Ces paroles ont été dites pour vous faire comprendre plusieurs choses ; on y trouve l'intention de celui qui procure le don et aussi la raison d'être et la nature du don.
Puisque notre faiblesse serait incapable de saisir aussi bien Le Père que Le Fils, Le Saint-Esprit est un don qui, par son intervention, peut éclairer notre Foi pour laquelle l'Incarnation est un mystère difficile.
On le reçoit afin de connaître Dieu.
La nature du corps humain, lorsque disparaîtront les objets qui l'intéressent, sera inactive. Car s'il n'y a pas de lumière ou de jour, le service rendu par les yeux n'aura pas à s'exercer ; si aucun son ou aucune voix ne se fait entendre, les oreilles ne trouveront plus rien à faire ; si aucune odeur ne s'exhale, les narines seront sans utilité.
Il en est de même pour l'esprit humain : si, par la Foi, il ne reçoit pas le don du Saint-Esprit, il aura bien un principe naturel de connaissance de Dieu, mais il n'aura pas la lumière de la science.
Quant au Don qui réside dans Le Christ, il est toujours le même pour tous ; et puisqu'il ne manque jamais, il est donné à chacun autant qu'il veut en profiter ; il réside en chacun autant qu'il veut l'obtenir.
Ce Don demeure avec nous jusqu'à la fin du monde, il nous réconforte dans notre attente ; il est un gage, par l'activité de ses bienfaits, de ce que nous espérons pour l'avenir, il éclaire les esprits, il illumine les cœurs.

 

Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Sainte-Trinite-2010.html.

Sainte Trinité

Nous connaissons les grandes Fêtes Chrétiennes de Noël et de Pâques et nous les considérons, à juste titre, comme les Fêtes principales de l’année Liturgique.
Ces Fêtes nous rappellent le cœur de la Foi Chrétienne, les mystères du Salut de la naissance de Jésus et de sa Passion-Résurrection.
Et l’Évangile de ce jour nous décrit ce dessein de Dieu sur l’humanité : Dieu a tant aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique, il l’a envoyé dans le monde non pas pour le juger, mais pour que par lui le monde soit sauvé.
Au regard de ce mystère du Salut, de Noël à Pâques et jusqu’à la Pentecôte, cette Fête de la Sainte Trinité pourrait nous paraître marginale et accessoire.
Que faudrait-il donc ajouter encore à cette œuvre accomplie par Jésus et que nous célébrons dans le cycle Liturgique ?
Oui, il n’y a rien à rajouter à l’œuvre de Jésus, Noël et Pâques nous disent tout ce qui est fait pour nous.
Mais ils ne disent pas pourquoi Jésus l’a fait pour nous, et c’est ce que cette Fête de la Sainte Trinité nous révèle : l’Amour qui est à l’origine et au terme de toute vie.
Oui, c’est cet Amour entre Le Père et Le Fils dans L’Esprit Saint qui est la source et le sommet de la Foi Chrétienne.
Mais cela ne veut pas dire qu’il est facile de comprendre le mystère de la Trinité. Pour certains croire en Dieu est déjà difficile, ce n’est pas évident, alors croire en notre Dieu Trinité, c’est d’une certaine manière compliquer encore la Foi.
Lors d’une session de préparation au mariage, un jeune fiancé me disait que s’il pouvait comprendre que Dieu était Amour, mais la révélation de la Trinité lui semblait incompréhensible et même inutile.
Il ne se rendait pas compte que son raisonnement contenait une contradiction. En effet, si Dieu est Amour, c’est parce qu’il est Trinité, et cette révélation est au centre du message Chrétien.
Car si l’on entend que Dieu est Amour en ce sens que Dieu agit à notre égard avec Miséricorde, sollicitude, et tendresse, cela, le peuple d’Israël le savait déjà et le Coran ne le rejette pas non plus.
Et dans ce cas, on peut dire seulement que Dieu nous aime, mais pas que Dieu est Amour. Comme nous pouvons dire de chacun de nous que nous aimons telle ou telle personne ou chose, mais cela ne nous permet pas de dire que nous sommes Amour.

Or la révélation du nouveau testament va jusqu’à dire que Dieu est Amour. La révélation Chrétienne porte sur la vie intime de Dieu, sur son être, et non sur son simple agir ou sentiment.
Le Seigneur s’est révélé auprès des hommes par sa sollicitude pour nous, par ces intentions bienveillantes auprès des hommes.
Mais avec Jésus-Christ, nous allons au-delà de la simple compréhension de la manifestation de l’Amour de Dieu.
Nous comprenons que non seulement Dieu agissait avec Amour et par Amour, mais qu’il était l’Amour même.
Avec Jésus, Dieu s’est révélé comme communion d’Amour entre Le Père et Le Fils dans L’Esprit Saint.
Et les trois Personnes sont solidairement impliquées dans le mystère de notre Salut : l’initiative vient du Père qui envoie Son Fils, et c’est vers Le Père que Jésus conduit l’humanité réconciliée, sous la conduite de L’Esprit.
Si l’on peut dire que Dieu est par essence l’Amour, c’est parce que nous croyons qu’il n’est pas solitaire.
En effet, il n’y a d’Amour que s’il y a une personne qui aime et une personne aimée. Si je suis seul, si je n’aime rien ni personne, à la rigueur je peux avoir un désir d’aimer, mais je ne peux pas dire que j’aime.
Je ne peux dire que j’aime que s’il y a une personne ou un objet vers lequel mon amour s’oriente.
Or dire que Dieu est Amour, c’est donc dire qu’en Lui-même, et indépendamment de la Création, il y a en Lui une possibilité d’échange, de relations.
Dire que Dieu est Amour, c’est dire qu’il y a en Lui-même une personne qui aime et une personne aimée.
Car l’Amour n’existe pas en théorie, ni de manière abstraite, il n’existe que dans la réalité d’une relation.
C’est pourquoi la révélation de la Trinité va de pair avec la révélation de l’être de Dieu comme Amour, et, pour nous, les hommes, la Trinité nous révèle notre propre vocation à l’Amour.
En effet, la Trinité nous offre un formidable enseignement de vie. Ce mystère est l’affirmation par excellence que nous pouvons être en communion, semblables et divers, semblables de par notre dignité et divers de par nos caractéristiques.
N’est-ce pas ce que nous avons le plus besoin d’apprendre, pour bien vivre dans ce monde ?
C’est-à-dire que nous pouvons être divers de par la couleur de notre peau, notre culture, notre sexe, notre race, notre religion, mais que nous jouissons de la même dignité, comme personnes humaines.
C’est dans la famille et le couple que cet enseignement s’applique d’abord et le plus naturellement.
La famille devrait être un reflet terrestre de la Trinité. Celle-ci est faite de personnes diverses de par leur sexe (homme et femme) et leur âge (parents et enfants), avec toutes les conséquences qui dérivent de ces diversités : des sentiments différents, des attitudes et des goûts différents.
Le succès d’un mariage et d’une famille, comme d’une communauté religieuse, dépend de la capacité de cette diversité à tendre vers une unité supérieure : unité d’Amour, d’intentions, de collaboration.
Il n’est pas vrai que dans un couple l’homme et la femme doivent nécessairement avoir le même tempérament et les mêmes dons ; qu’ils doivent, tous deux, être joyeux, vivaces, extrovertis et instinctifs, ou tous deux introvertis, calmes, et réfléchis.
Le mari et la femme ne doivent pas être une « douce moitié » de l’autre, dans le sens de deux moitiés parfaitement égales, comme une pomme coupée en deux, dans le sens que chacun est la moitié manquante de l’autre et le complément de l’autre.
Tout cela suppose l’effort d’accepter la diversité de l’autre, ce qui est la chose la plus difficile pour nous et que seuls les plus mûrs, spirituellement et psychologiquement, réussissent à faire.
Cette révélation du Dieu Trinité est donc capitale, car c’est elle qui permet à l’être humain de se comprendre lui-même.
Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’homme se comprend d’abord comme fruit de l’Amour Divin.
Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, l’homme se découvre ensuite fondamentalement comme un être de relations et de communion. Tout homme découvre en lui ce désir d’aimer et d’être aimé, désir qu’il ne se réalisera pleinement qu’en entrant dans un mouvement de don de soi et d’accueil de l’autre.
Nous pouvons ainsi comprendre que le mystère de la Sainte Trinité est le mystère central de la Foi et de la Vie Chrétienne.
Central pour la Foi, car si nous pouvons dire que Dieu est Amour, c’est parce qu’il est communion, c’est parce qu’il est Trinité.
Central pour la vie Chrétienne, car la réalisation de notre vocation consiste à participer pleinement à ce mystère de communion, de don de soi et d’accueil de l’autre.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui ne cesses d’élever à la Sainteté ceux qui te servent fidèlement, accorde-nous d’être embrasés du feu de L’Esprit-Saint qui brûlait si merveilleusement au cœur de Saint Philippe Néri.

 

Parole de Dieu : (1 Co 12, 4-6)… (Office des Laudes).
Les dons de la Grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit. Les fonctions dans l’Église sont variées, mais c’est toujours le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est toujours le même Dieu qui agit en tous.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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