Eucharistie du Dimanche 10 Novembre 2013 : 32ème Dimanche du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Dimanche 10 Novembre 2013 : 32ème Dimanche du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Léon I le Grand, Pape (45ème) et Docteur de l'Église (406-461).
(Mais la Célébration du 32ème Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la mémoire de Saint Léon I le Grand, Pape).
Fête de Saint André Avellin, Prêtre Théatin (1521-1608).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Evangile) :
Deuxième livre des Maccabées 7,1-2.9-14… Psaume 17(16),1ab.3ab.5-6.8.15… Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,16-17.3,1-5… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-38.
Commentaire de Théodore de Mopsueste (?-428), Évêque et Théologien.
HOMÉLIE DU II° SIÈCLE : « Dans sa Miséricorde, Dieu nous a sauvés ».
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Ramon SÀRRIAS i Ribalta (Andorra la Vella, Andorre).
Oraison et Parole de Dieu.

statue-stleo.jpgDimanche 10 Novembre 2013 : Fête de Saint Léon I le Grand, Pape (45ème) et Docteur de l'Église (406-461).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Léon I le Grand, Pape.

vera-e10-1.jpgDimanche 10 Novembre 2013 : Fête de Saint André Avellin, Prêtre Théatin (1521-1608).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :

Saint André Avellin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Deuxième livre des Maccabées 7,1-2.9-14.
Sept frères avaient été arrêtés avec leur mère. A coups de fouet et de nerf de bœuf, le roi Antiochus voulut les contraindre à manger du porc, viande interdite.
L'un d'eux déclara au nom de tous : « Que cherches-tu à savoir de nous ? Nous sommes prêts à mourir plutôt que de transgresser les lois de nos pères. »
Le deuxième frère lui dit, au moment de rendre le dernier soupir : « Tu es un scélérat, toi qui nous arraches à cette vie présente, mais puisque nous mourons par fidélité à ses lois, le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle. »
Après celui-là, le troisième fut mis à la torture. Il tendit la langue aussitôt qu'on le lui ordonna, et il présenta les mains avec intrépidité,
en déclarant avec noblesse : « C'est du Ciel que je tiens ces membres, mais à cause de sa Loi je les méprise, et c'est par lui que j'espère les retrouver. »
Le roi et sa suite furent frappés du courage de ce jeune homme qui comptait pour rien les souffrances.
Lorsque celui-ci fut mort, le quatrième frère fut soumis aux mêmes tortures.
Sur le point d'expirer, il parla ainsi : « Mieux vaut mourir par la main des hommes, quand on attend la résurrection promise par Dieu, tandis que toi, tu ne connaîtras pas la résurrection pour la vie éternelle. »

 

Psaume 17(16),1ab.3ab.5-6.8.15.
Seigneur, écoute la justice !
Entends ma plainte, accueille ma prière.
Tu sondes mon cœur, tu me visites la nuit,
tu m'éprouves, sans rien trouver.

J'ai tenu mes pas sur tes traces :
jamais mon pied n'a trébuché.
Je t'appelle, toi, le Dieu qui répond :
écoute-moi, entends ce que je dis.

Garde-moi comme la prunelle de l'œil ;
à l'ombre de tes ailes, cache-moi,
Et moi, par ta justice, je verrai ta face :
au réveil, je me rassasierai de ton visage.

 

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Thessaloniciens 2,16-17.3,1-5.
Laissez-vous réconforter par notre Seigneur Jésus Christ lui-même et par Dieu notre Père, lui qui nous a aimés et qui, dans sa grâce, nous a pour toujours donné réconfort et joyeuse espérance ;
qu'ils affermissent votre cœur dans tout ce que vous pouvez faire et dire de bien.
Priez aussi pour nous, frères, afin que la parole du Seigneur poursuive sa course, et qu'on lui rende gloire partout comme chez vous.
Priez pour que nous échappions à la méchanceté des gens qui nous veulent du mal, car tout le monde n'a pas la foi.
Le Seigneur, lui, est fidèle : il vous affermira et vous protégera du Mal.
Et, dans le Seigneur, nous avons pleine confiance en vous : vous faites et vous continuerez à faire ce que nous vous ordonnons.
Que le Seigneur vous conduise à l'amour de Dieu et à la persévérance pour attendre le Christ.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 20,27-38.
Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »

 

Commentaire du jour.
Théodore de Mopsueste (?-428), Évêque et Théologien.
Commentaire sur l'évangile de Jean, livre 2 ; CSCO 116, p. 55-56 (trad. Orval rev.)

« Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants »

Le fondement de notre condition présente, c'est Adam ; mais pour notre vie future, c'est Le Christ, Notre Seigneur.
De même qu'Adam a été le premier homme mortel et que par la suite tous sont mortels à cause de lui, ainsi Le Christ est le premier ressuscité des morts, et il a donné le germe de la résurrection à ceux qui viendraient après lui.
Nous venons à cette vie visible par la naissance corporelle, et c'est pourquoi nous sommes tous périssables ; mais dans la vie future, nous serons transformés par la puissance de L'Esprit Saint, et c'est pourquoi nous ressusciterons impérissables.

Cela ne se réalisera que quand ce germe de vie s'épanouira, mais dès à présent Le Christ Notre Seigneur a voulu nous y transporter d'une manière symbolique en nous donnant le Baptême, cette nouvelle naissance en Lui-même.
Cette naissance spirituelle est déjà la préfiguration de la résurrection et de la régénération qui doivent se réaliser pleinement en nous lorsque nous passerons dans cette vie-là. C'est pourquoi le Baptême est appelé aussi régénération…

Lorsque l'apôtre Paul parle de la vie future, il veut rassurer ses auditeurs par ces mots : « Non seulement la création, mais nous aussi qui avons reçu les prémices de L'Esprit, nous gémissons en nous-mêmes, attendant la rédemption de notre corps » (Rm 8,23).
Car si nous avons reçu dès à présent les prémices de la grâce, nous attendons de l'accueillir en plénitude quand nous sera donné le bonheur de la Résurrection.

 

HOMÉLIE DU II° SIÈCLE.

« Dans sa Miséricorde, Dieu nous a sauvés »

Il faut que nous regardions Jésus Christ ainsi que nous regardons Dieu : comme le juge des vivants et des morts, et il ne faut pas que nous estimions médiocrement notre Salut.
Car si nous estimons médiocrement le Christ, c'est que nous espérons aussi des réalités médiocres.
Ceux qui accordent peu de valeur à ce qu'ils ont appris là-dessus sont en état de péché ; et nous aussi, nous péchons, si nous ne savons pas à partir de quel lieu, par qui et pour quelle destination nous avons été appelés, si nous ne savons pas tout ce que le Christ a accepté de souffrir à cause de nous.

Que lui donnerions-nous en retour ? Quel fruit qui soit digne de celui qu'il nous a donné ? Quelle dette nous avons envers Lui !
Il nous a gratifiés de la lumière, comme un père il nous a déclarés ses fils, il nous a sauvés quand nous périssions.
Quelle louange assez grande pourrions-nous lui donner ? Comment le payer de retour pour toutes ses largesses ?
Notre esprit était si débile que nous adorions des pierres, du bois, de l'or, de l'argent et du bronze façonnés par les hommes, et toute notre vie n'était rien d'autre qu'une mort.
Nous étions donc plongés dans l'aveuglement, notre vue était remplie de ténèbres, et voilà que nous avons retrouvé la vue, nous avons écarté, par son bon vouloir, le nuage qui nous enveloppait.

Car il a eu pitié de nous, sa tendresse s'est émue et il nous a sauvés, lorsqu'il a vu que nous étions dans l'égarement, que nous allions à notre perte et que nous n'avions aucun espoir d'être sauvés en dehors de Lui.
Car il nous a appelés alors que nous n'existions pas et il a voulu nous faire passer du néant à l'être !

Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantais pas, éclate en cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs, car plus nombreux sont les enfants de la délaissée que les enfants de celle qui a un époux.
Ces paroles : Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantais pas, s'adressent à nous ; car c'est notre Église qui était stérile, avant que des enfants lui fussent donnés.
Ces paroles : Pousse des cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs, signifient les prières que nous devons, avec simplicité faire monter vers Dieu pour ne pas succomber, comme les femmes qui sont dans les douleurs.
Ces paroles : car plus nombreux sont les enfants de la délaissée que les enfants de celle qui a un époux, voici ce qu'elles signifient : notre peuple paraissait délaissé par le Seigneur ; mais maintenant que nous sommes croyants, nous sommes plus nombreux que ceux qui semblaient posséder Dieu.

Il est dit, dans un autre passage de l'Écriture : Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs.
Cela signifie que Le Seigneur cherche ceux qui se perdent, voilà ceux qu'il faut sauver. C'est en effet une œuvre grande et admirable d'affermir non pas les édifices solides, mais ceux qui s'écroulent.
C'est ainsi que Le Christ a voulu sauver ce qui était perdu, et qu'il a été le Salut de beaucoup, lui qui est venu et qui nous a appelés alors que déjà nous étions perdus.

 

Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc, o.c.d. (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/32eme-Dimanche-T-O-C.html

La Résurrection est au cœur de la Foi Chrétienne.

La Résurrection est au cœur de la Foi Chrétienne, pourtant aujourd’hui, comme au temps de Jésus, croire à la résurrection des morts n’est pas forcément une évidence.
Cette Résurrection est le cœur de la Foi Chrétienne, car la Résurrection de Jésus est le fondement de notre espérance face à la réalité universelle de la mort.
Cette réalité de la fin de notre vie terrestre a été au cours des âges le point de départ de nombreuses réflexions philosophiques et religieuses.
De la réponse que l’on donne au sens de la mort, on déterminera aussi le sens de la vie.

Généralement à la question de savoir ce qui se passe sur l’autre rivage de la mort, trois réponses nous sont données : les incroyants ou les agnostiques répondent rien, ou nous n’en savons rien ; la sagesse orientale répond à cette question par la théorie de la réincarnation qui ces dernières années s’est largement répandue dans le monde occidental ; enfin les Chrétiens répondent que nous sommes appelés à ressusciter.
Dans l’évangile de ce jour, on nous présente un groupe particulier de juifs, les sadducéens refusent de croire que les morts ressuscitent.
Par contre les pharisiens, que nous connaissons mieux, suivis en cela par la majorité des juifs, enseignaient la Foi en la Résurrection.
Jésus est donc sollicité pour prendre position au cœur d’un débat assez passionné, comme nous pouvons nous en rendre compte au chapitre XXIII du livre des Actes des apôtres, où Saint Paul tire astucieusement profit de cet antagonisme pour se soustraire à ses accusateurs.

L’argumentation des sadducéens s’apparente à un raisonnement par l’absurde : il s’agit de prouver la fausseté d’une hypothèse en poussant jusqu’au bout ses conséquences, et en montrant qu’elle conduit à un non-sens.
Ils s’appuient sur une coutume appelée le mariage du lévirat décrit en Dt 25 : le beau-frère (le lévir en Hébreux) non marié est obligé d’épouser sa belle-sœur veuve, si son frère ne lui a pas donné de garçon.
Les fils de cette union étaient considérés comme les fils du premier mari défunt.
Les raisons de cette pratique étaient avant tout économiques et sociales : il s’agissait de trouver un héritier qui puisse porter la responsabilité du patrimoine familial laissé par le défunt.

La réponse de Jésus souligne l’étroitesse de vue de ses interlocuteurs qui imaginent l’au-delà sur un mode trop terrestre, ils réduisent la vie éternelle à un simple prolongement de la vie terrestre.
Une telle interprétation signifie à la fois méconnaître les Écritures et la puissance de Dieu.
Jésus commence par démontrer que les sadducéens méconnaissent les Écritures, car contrairement à ce qu’ils prétendent, celles-ci annoncent la Résurrection, y compris dans les cinq premiers livres de la Bible, les seuls que reconnaissent ses contradicteurs.
Jésus cite en effet le célèbre passage du Buisson Ardent au livre de l’Exode (Ex 3) : « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » ce qui implique que le Seigneur « ne peut abandonner son ami à la mort, ni lui laisser voir la corruption » (Ps 16).
Les sadducéens méconnaissent également la puissance de Dieu, puisqu’ils ne semblent pas croire que Dieu peut réaliser une telle œuvre.

La leçon vaut aussi pour nous et nous interroge sur la manière dont nous lisons la Parole : l’interprétons-nous sur l’horizon de nos conceptions humaines de la vie et de la mort, ou nous laissons-nous « guider vers la vérité tout entière » (Jn 16, 13) par L’Esprit Saint qui nous interprète les Écritures ?
La Foi en notre participation à la Résurrection du Christ se fonde sur sa Parole, confirmée par le Père et attestée par L’Esprit.
L’objet de notre espérance n’est pas une simple survie, mais une action Divine déconcertante, apparentée à une nouvelle création, qui réalisera pour nous « ce que personne n’avait vu de ses yeux, ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1 Co 2, 9).
Certes, l’homme sera toujours masculin jusque dans son corps glorieux, et la femme sera toujours son vis-à-vis complémentaire qui suscitera son émerveillement comme au matin de la Genèse (Gn 2, 23).
L’amour sera même plus brûlant que jamais en leur cœur, selon le dessein originel du Créateur.
Mais l’état de l’humanité glorifiée ne nécessitera plus la procréation au sens où nous la vivons dans notre condition terrestre.
L’homme et la femme s’aimeront en Dieu, qui leur donnera part dans L’Esprit à la fécondité de son Amour Divin.
Forts de cette promesse, « tendons vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre.
Quand paraîtra le Christ notre vie, alors nous aussi, nous paraîtrons avec Lui en pleine Gloire » (Col 3, 1-4).

Croire en la Résurrection, ce n’est pas seulement parler de l’au-delà, c’est aussi donné du sens à la vie terrestre, car c’est dire l’importance, la valeur de chaque personne humaine en comparaison avec la réincarnation.
Chaque personne pourra participer à l’Amour éternel de Dieu, et ainsi réaliser sa capacité d’aimer et d’être aimé, avec tout son être, corps, âme et esprit.
L’unicité de la vie humaine dit clairement son sérieux, son importance. Unicité de la vie qui ne peut se répéter, unicité de la personne où l’âme et le corps sont liés.

Ma vie terrestre actuelle est le seul chemin vers l’éternité, comme elle est le lieu unique où je peux réaliser ma capacité d’aimer.
Dire que ma vie ne se répétera pas, c’est prendre au sérieux ma liberté et ma responsabilité, c’est affirmer l’importance des choix que je pose aujourd’hui.
Ma vie actuelle est le lieu où je peux réussir ma vie, et où je me prépare à accueillir l’Amour éternel. Ma personne et ma vie sont précieuses car elles sont uniques.

D’autre part, croire à la Résurrection de ma personne unique, c’est croire aussi que l’Amour de Dieu est plus fondamental que ma capacité personnelle à réussir ma vie par mes propres forces.
En effet, si dans ma vie unique, j’ai à poser des choix pour accueillir l’Amour de Dieu, je sais que ma participation à la Vie éternelle dépend moins de mes mérites que de l’Amour de Dieu pour moi.
Ma participation à la Vie éternelle ne sera pas la récompense des efforts réitérés, mais un don gratuit de celui dont j’accueille l’Amour.
Croire à la Résurrection, c’est donc croire à la valeur unique de ma personne, mon corps n’est pas une simple enveloppe, et ma vie n’est pas purs aléas que je pourrais reprendre à l’avenir, ma vie est unique.
La Résurrection dit donc l’unicité et l’importance de chaque vie humaine, mais la Résurrection affirme aussi la primauté de l’Amour gratuit de Dieu pour chacun de nous par rapport à notre capacité personnelle à construire notre Salut, notre bonheur, par nos seules forces.
C’est pourquoi tous les pauvres, quelle que soit leur pauvreté, pourront participer à l’Amour de Dieu.

En ressuscitant Jésus d’entre les morts, Dieu notre père nous adresse donc ce message, d’une part, la vie a un sens, vos efforts pour trouver le lieu où vous serez aimés seront récompensés, et vous trouverez le repos.
D’autre part, chacun de nous est unique et peut recevoir l’Amour de Dieu, quel qu’il soit aujourd’hui, car l’Amour se donne gratuitement et sans condition.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_288
Abbé Ramon SÀRRIAS i Ribalta (Andorra la Vella, Andorre).

«Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour Lui»

Aujourd'hui, Jésus nous fait une allégation très claire de la Résurrection et de la Vie éternelle.
Les sadducéens doutaient de, ou pire encore, ridiculisaient, la conviction inébranlable d'une Vie éternelle après la mort, laquelle -par contre- était étayée par les pharisiens de la même façon qu'elle l'est, à présent, par nous.

La question embarrassante que les sadducéens posent à Jésus -«cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme?» (Lc 20,33)- laisse entrevoir une mentalité juridique de domaine, une revendication du droit de la propriété sur quelqu'un.
Du reste, le piège qu'ils tendent à Jésus montre un équivoque qui existe encore aujourd'hui; celui d'imaginer la Vie éternelle comme une prolongation, après la mort, de l'existence humaine sur terre.
Le Ciel ne consisterait désormais qu'à la transposition de toutes les choses jolies dont nous jouissons maintenant.

Une chose c'est de croire en la vie éternelle et toute une autre c'est de pouvoir imaginer comment elle sera réellement.
Le mystère qui n'est pas entouré de respect et discrétion, risque d'être banalisé par la curiosité et, finalement, ridiculisé.

La réplique de Jésus présente deux parts. Dans la première Il veut nous faire comprendre que l'institution du mariage n'a aucune sens à l'autre vie: «Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas» (Lc 20,35).
Ce qui persiste et aboutit à la plénitude maximale c'est tout ce que nous pussions avoir semé d'Amour authentique, d'amitié, de fraternité, de justice et de vérité...

La deuxième partie de la réponse nous laisse avec deux certitudes: «Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants» (Lc 20,38).
Se confier en ce Dieu veut dire nous rendre compte que nous sommes faites pour la Vie. Et la Vie consiste à être avec Lui de façon ininterrompue. Pour toujours.
En outre, «tous vivent en effet pour Lui» (Lc 20,38): Dieu est la source de la Vie. Le croyant, submergé en Dieu par le Baptême, a été arraché pour toujours du domaine de la mort.
«L'Amour se convertit en une réalité accomplie s'il s'intègre dans un Amour qui apporte réellement l'éternité» (Benoît XVI).

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui ne laisses pas les puissances du mal prévaloir contre ton Église fondée sur le roc inébranlable des Apôtres, fais qu’à la Prière du Pape Saint Léon, elle reste ferme dans ta Vérité et, sous ta garde, soit pour toujours en Paix.

 

Parole de Dieu : (He 13, 7-9a)… (Office des Laudes).
Souvenez-vous de ceux qui vous ont dirigés ; ils vous ont annoncé la Parole de Dieu. Méditez sur l’aboutissement de la vie qu’ils ont menée, et imitez leur Foi.
Jésus-Christ, hier et aujourd’hui, est le même, il l’est pour l’éternité.
Ne vous laissez pas égarer par toutes sortes de doctrines étrangères.

 

Parole de Dieu : (He 12, 22-24)… (Office des Vêpres).
Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem Céleste, vers des milliers d’anges en fête, et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les Cieux.
Vous êtes venus vers Dieu, le juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son Sang répandu sur les hommes, son Sang qui parle plus fort que celui d’Abel.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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