Eucharistie du Vendredi 08 Août 2014 : Vendredi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Vendredi 08 Août 2014 : Vendredi de la 18ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Dominique de Guzman, Prêtre et Fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs, les Dominicains (1170-1221).

Fête de Sainte Bonifacia Rodríguez Castro, vierge et Fondatrice de la Congrégation des « Servantes de Saint Joseph » (1837-1905).
Fête de Sainte Mary MacKillop (Mère Marie de la Croix), Co-fondatrice des Sœurs de Saint Joseph du Sacré Cœur (✝ 1909).

Fête de la Bienheureuse Jeanne d'Aza, mère de Saint Dominique (✝ v. 1203).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de Nahoum 2,1.3.3,1-3.6-7… Livre du Deutéronome 32,36.39.41… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,24-28.
Commentaire : L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle.
D'APRÈS LES ACTES DE CANONISATION DE SAINT DOMINIQUE (1234).
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Fra angelico 052Vendredi 08 Août 2014 : Fête de Saint Dominique de Guzman, Prêtre et Fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs, les Dominicains (1170-1221).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Dominique de Guzman.

Beata bonifacia rodriguez castroVendredi 08 Août 2014 : Fête de Sainte Bonifacia Rodríguez Castro, vierge et Fondatrice de la Congrégation des « Servantes de Saint Joseph » (1837-1905).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Bonifacia Rodríguez Castro.

Mary mackillopVendredi 08 Août 2014 : Fête de Sainte Mary MacKillop (Mère Marie de la Croix), Co-fondatrice des Sœurs de Saint Joseph du Sacré Cœur (✝ 1909).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Mary MacKillop (Mère Marie de la Croix).

Beata giovanna dazaVendredi 08 Août 2014 : Fête de la Bienheureuse Jeanne d'Aza, mère de Saint Dominique (✝ v. 1203).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Jeanne d'Aza.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Nahoum 2,1.3.3,1-3.6-7.
Voici venir sur les montagnes le messager qui annonce la paix. Recommence à célébrer tes fêtes, ô Juda, accomplis tes vœux. Car les mécréants ne t'envahiront plus : ils ont été exterminés.
Le Seigneur a rétabli la splendeur de Jacob, la splendeur d'Israël, alors que les pillards les avaient pillés et avaient ravagé leurs vignobles.
Malheureuse Ninive, la ville sanguinaire remplie de perfidie, pleine de rapines, elle qui ne lâche jamais sa proie.
Écoutez ! Claquements des fouets, fracas des roues, galop des chevaux, roulement des chars !
Cavaliers qui chargent, épées qui flamboient, lances qui étincellent ! Innombrables blessés, accumulation de morts, cadavres à perte de vue, on bute sur les cadavres !
Ninive, je vais jeter sur toi les débris de tes idoles, te déshonorer, te mettre au pilori.
Tous ceux qui te verront s'enfuiront en disant : « Ninive est dévastée ! Qui donc aura pitié d'elle ? Où donc lui trouver des consolateurs ? »

 

Livre du Deutéronome 32,36.39.41.
Car le Seigneur fera justice à son peuple,
il prendra en pitié ses serviteurs.
Quand il verra que leurs mains faiblissent,
qu'il n'y a plus ni esclave ni homme libre.

Voyez maintenant, je suis le même :
à côté de moi, point d'autre dieu ;
c'est moi qui fais mourir et qui fais vivre,
si j'ai frappé, c'est moi qui guéris.

Quand j'aiguiserai l'éclair de mon épée,
quand je prendrai en main le jugement,
je tournerai la vengeance contre mes rivaux,
je réglerai leur compte à mes adversaires.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 16,24-28.
Jésus disait à ses disciples : " Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ?
Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.
Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son Règne. »

 

Commentaire du jour.
L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle.
Livre II, ch. 11 (trad. cf Ravinaud, Médiaspaul 1984, p. 87)

« Si quelqu’un veut marcher derrière Moi, qu’il renonce à lui-même »

Beaucoup désirent entrer dans le Royaume Céleste de Jésus, mais peu consentent à porter sa Croix.
Beaucoup souhaitent ses faveurs, mais peu aiment ses souffrances. Il trouve beaucoup de compagnons de sa table (Si 6,10), mais peu de son jeûne.
Tous veulent partager sa joie, mais peu veulent souffrir pour Lui. Nombreux sont ceux qui veulent suivre Jésus jusqu’à ce qu’il rompe le pain (Lc 24,35), mais rares ceux qui partagent le calice de la Passion (Mt 20,22).
Beaucoup admirent ses miracles ; peu goûtent l’abjection de sa Croix. La plupart des gens aiment Jésus tant qu’ils n’éprouvent aucune adversité ; ils le louent et le bénissent tant qu’ils reçoivent de Lui quelque secours ; mais si Jésus se cache et les délaisse un moment, ils tombent dans un profond désarroi.

Mais ceux qui aiment Jésus pour Jésus, et non pour les dons qu’il leur fait, le bénissent aussi bien dans les peines et l’angoisse de leur cœur que dans leurs plus grandes joies.
Et même s’il voulait ne jamais les réconforter, ils n’en resteraient pas moins toujours en état de louange et de gratitude.
Oh, que l’Amour pour Jésus est puissant quand il est pur et sans aucun mélange de recherche de soi ni d’intérêt !

 

D'APRÈS LES ACTES DE CANONISATION DE SAINT DOMINIQUE (1234)

Dominique avait une telle intégrité morale, il était emporté par un tel élan de ferveur qu'on découvrait en lui de façon évidente un chef-d'œuvre de noblesse et de grâce.
Il régnait en lui une parfaite égalité d'esprit, sauf quand il était bouleversé de Compassion et de Miséricorde.
Et puisque le cœur en Joie se reflète dans la gaieté du visage, il manifestait au-dehors l'équilibre paisible de sa Vie intérieure par l'amabilité et la sérénité de ses traits.

En toute circonstance, par ses paroles et sa conduite, il se montrait un homme évangélique.
Pendant la journée, avec ses frères ou ses compagnons, personne n'était plus simple et plus joyeux.
Pendant la nuit, personne n'était plus adonné à toutes sortes de veilles et de prières. Il ne parlait guère qu'avec Dieu, dans l'Oraison, ou de Dieu, et il exhortait ses Frères à en faire autant.

Il adressa fréquemment à Dieu cette demande particulière : qu'il daigne lui accorder une vraie charité, capable de rechercher et d'obtenir le Salut des hommes ; il estimait qu'il serait véritablement un membre du Christ, s'il se dépensait avant tout, totalement et de toutes ses forces, à gagner des âmes, de même que Le Seigneur Jésus, Le Sauveur de tous, s'est offert sans réserve pour notre Salut.
Et c'est pour cette œuvre que, selon le profond dessein prémédité par la Providence, il institua l'Ordre des Frères Prêcheurs.

Il exhortait souvent les Frères de cet Ordre, de vive voix et par lettres, à étudier sans cesse le Nouveau et l'Ancien Testament.
Il portait toujours sur lui l'évangile de Saint Matthieu et les lettres de Saint Paul, et il les étudiait tellement qu'il les savait à peu près par cœur.

Il fut désigné deux ou trois fois pour l'épiscopat et il refusa toujours, préférant vivre dans la pauvreté avec ses Frères, plutôt que d'avoir un évêché.
Il garda intacte jusqu'à la fin la délicatesse d'une chasteté absolue.
Il désirait être flagellé, coupé en morceaux, et mourir pour la Foi du Christ.
Le Pape Grégoire IX a dit de lui: «Je l'ai connu comme un homme qui suivait parfaitement la règle des Apôtres, et je ne doute pas qu'il soit au Ciel associé à leur Gloire.».

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,3918.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.

Illuminés par la Fête de la Transfiguration, nous méditons des passages de l’évangile qui décrivent notre condition de disciples.
Être disciple de Jésus-Christ est exigeant.
Il est question de tout perdre, de porter sa croix, de mourir. Un programme manifestement en dissonance avec le temps de nos vacances.

Jésus énonce la vérité universelle, la loi toujours vérifiée : « Qui veut sauver sa vie la perdra ». Ce sont des phrases comme celles-ci que nous cherchons spontanément à oublier, et qui nous font prendre les Commandements de Jésus pour contre-nature.

Il est vrai pourtant que cette logique a l’air assez limpide : il n’y a qu’une seule alternative, perdre, ou trouver. On ne trouve rien si l’on n’a pas tout perdu, et si on veut ne rien perdre, on perd tout.

Mais l’alternative est plus subtile car les deux membres de la phrase ne sont pas symétriques.
Dans le premier cas, celui qui veut sauver la vie la perd.
Il la perd parce qu’il veut la sauver.
Sa volonté est de sauver sa vie, la perte est la conséquence de cette volonté. Dans le deuxième cas, on trouve à condition de perdre sa vie.
Ce n’est plus un acte de volonté, quelqu’un qui voudrait perdre sa vie, mais une condition préalable.
La condition pour trouver est de perdre sa vie « À cause de moi », dit Jésus.
Ce prix est donc payé par quelqu'un dont la volonté explicite est de suivre Jésus.

Mais qui est-ce que Jésus compte voir se lever à sa suite, si pour le faire il faut d’abord mourir ? Cette impasse logique nous conduit à regarder le texte de l’évangile de plus près.
Le terme grec pour dire « la vie » est en fait un terme très vaste, qui embrasse la vie psychique. Ce n’est pas seulement la vie physique.

Voici qui ouvre de nouvelles perspectives. Perdre sa vie n’est pas forcément mourir, c’est d’abord renoncer à soi, comme Jésus l’a d’ailleurs annoncé dès le début « qu’il renonce à lui-même, (…) et qu’il me suive ».
Pour pouvoir choisir de suivre Jésus, il faut donc avoir décidé de sortir de tout repli sur soi, il faut avoir abandonné l’idée de faire de sa vie un absolu.
Celui pour qui sa vie est tout son univers ne peut suivre Jésus.
Les disciples sont ceux qui ont compris la nécessité de s’ouvrir à l’Autre, au Tout-Autre, de porter sur lui son désir. Et il arrive que cela soit fait de leur vie.

« Quel avantage aurait un homme à gagner le monde entier », quel avantage aurait-il à posséder l’absolue maîtrise de chaque aspect de sa vie physique et psychique, s’il le paye de son âme ?
Mais l’exigence n’est pas simplement binaire, entre quelqu’un qui refuse la vie spirituelle et quelqu’un qui la choisit.
Suivre Jésus n’est pas simplement espérer approfondir sa Vie spirituelle, mais cesser de se considérer comme le tout de l’univers, se voir enfin pour ce que l’on est, un parmi les frères, tous à la suite du Maître.
Frère Dominique

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_167
Abbé Pedro IGLESIAS Martínez (Rubí, Barcelona, Espagne).

Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive

Aujourd'hui, l’Évangile nous place clairement face au monde. Il est radical dans son exposé et n’admet pas les demi-teintes: «Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive» (Mt 16,24).
 de nombreuses occasions, face à la souffrance générée par nous-mêmes ou par d’autres, nous entendons: «Nous devons supporter la croix que Dieu nous envoie… Dieu le veut ainsi…», et nous accumulons des sacrifices comme des coupons collés à un livret, que nous présenterons à l’accueil Céleste le jour où nous devrons rendre des comptes.

La souffrance n’a pas de valeur en elle-même. Le Christ n’était pas un stoïque: il avait soif, faim, était fatigué, il n’aimait pas rester seul, il se laissait aider… Il a soulagé la douleur, physique et morale, là où il pouvait. Que se passe-t-il alors?

Avant de porter notre "croix", il faut d’abord suivre Le Christ. On ne souffre pas d’abord et ensuite on suit Le Christ…
On suit le Christ d’abord par Amour, et de là vient la compréhension du sacrifice, le renoncement personnel: «Qui voudra sauver sa vie, la perdra, mais qui perdra sa vie pour moi, la retrouvera» (Mt 16,25).
C’est l’Amour et la Miséricorde qui conduisent au sacrifice. Tout véritable amour engendrera des sacrifices d’une manière ou d’une autre, mais tout sacrifice n’engendrera pas de l'amour.

Dieu n’est pas un sacrifice; Dieu est Amour, et ce n’est qu’à travers cette perspective que la douleur, la fatigue et les croix de notre existence ont du sens, à travers le modèle d’homme que Le Père nous révèle par l'intermédiaire du Christ.
Saint Augustin a dit: «Quand on aime, ou bien l'on n'a point de peine, ou bien l'on aime jusqu'à aimer sa peine».

À l'avenir dans notre vie, ne cherchons pas une origine divine pour les sacrifices et les pénuries: «Pourquoi Dieu m’envoie-t-il ceci?», mais au contraire essayons de trouver un "usage divin":
«Comment pourrais-je faire de ceci un acte de Foi et d’Amour?».
C’est à partir de cette approche que nous suivons Le Christ et que- sans aucun doute- nous nous rendons dignes du regard Miséricordieux du Père.
Le même regard avec lequel il contemplait Son Fils sur la Croix.

 

Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit

Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
A la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.

N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
A perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.

Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.

Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.

Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Permets, Seigneur, que ton Église trouve un secours dans les mérites et les enseignements de Saint Dominique : qu'il intercède pour nous avec toute sa Tendresse, après avoir été un prédicateur éminent de ta Vérité.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)… (Office des Laudes).
Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.
C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.
Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la haine.

 

Parole de Dieu : (1 Co 2, 7-10a)… (Office des Vêpres).
Nous proclamons la Sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la Gloire.
Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié Le Seigneur de Gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.
Et c’est à nous que Dieu, par L’Esprit, a révélé cette Sagesse.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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