Eucharistie du Lundi 22 Décembre 2014 : Lundi de la 4ème semaine de l’Avent. Semaine avant Noël, le 22 Décembre.

Eucharistie du Lundi 22 Décembre 2014 : Lundi de la 4ème semaine de l’Avent. Semaine avant Noël, le 22 Décembre.

Fête de Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur », Sainte Patronne des émigrés (1850-1917).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Premier livre de Samuel 1,24-28… Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46-56.
Commentaire de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prédicateur, Fondateur de Communautés Religieuses.
COMMENTAIRE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE SUR L'ÉVANGILE DE LUC : Le Magnificat.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sdj22dec sainte francoise cabriniLundi 22 Décembre 2014 : Fête de Sainte Françoise-Xavière Cabrini, Vierge et Fondatrice des «Sœurs Missionnaires du Sacré-Cœur », Sainte Patronne des émigrés (1850-1917).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Françoise-Xavière Cabrini.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Premier livre de Samuel 1,24-28.
En ces jours-là, lorsque Samuel fut sevré, Anne, sa mère, le conduisit à la Maison du Seigneur, à Silo ; l’enfant était encore tout jeune. Anne avait pris avec elle un taureau de trois ans, un sac de farine et une outre de vin.
On offrit le taureau en sacrifice, et on amena l’enfant au prêtre Éli.
Anne lui dit alors : « Écoute-moi, mon seigneur, je t’en prie ! Aussi vrai que tu es vivant, je suis cette femme qui se tenait ici près de toi pour prier le Seigneur.
C’est pour obtenir cet enfant que je priais, et le Seigneur me l’a donné en réponse à ma demande.
À mon tour je le donne au Seigneur pour qu’il en dispose. Il demeurera à la disposition du Seigneur tous les jours de sa vie. » Alors ils se prosternèrent devant le Seigneur.

 

Premier livre de Samuel 2,1.4-5.6-7.8abcd.
Mon cœur exulte à cause du Seigneur ;
mon front s’est relevé grâce à mon Dieu !
Face à mes ennemis, s’ouvre ma bouche :
oui, je me réjouis de ton salut !

L’arc des forts est brisé,
mais le faible se revêt de vigueur.
Les plus comblés s’embauchent pour du pain,
et les affamés se reposent.

Le Seigneur fait mourir et vivre ;
il fait descendre à l’abîme et en ramène.
le Seigneur rend pauvre et riche ;
il abaisse et il élève.

De la poussière, il relève le faible,
il retire le malheureux de la cendre
pour qu’il siège parmi les princes,
et reçoive un trône de gloire.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1,46-56.
En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant :« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

 

Commentaire du jour.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prédicateur, Fondateur de Communautés Religieuses.
Traité de la vraie dévotion à la Vierge Marie, 1-6

« Il s'est penché sur son humble servante »

Marie a été très cachée dans sa vie ; c'est pourquoi elle est appelée par Le Saint Esprit et l'Église « Alma Mater » : Mère cachée et secrète.
Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la Terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul.

Dieu, pour l'exaucer dans les demandes qu'elle lui fit de la cacher, appauvrir et humilier, a pris plaisir à la cacher dans sa conception, dans sa naissance, dans sa vie, dans ses mystères, dans sa résurrection et Assomption, à l'égard de presque toute créature humaine.
Ses parents même ne la connaissaient pas ; et les anges se demandaient souvent les uns aux autres : « Quae est ista ? Qui est celle-là ? » (Ct 6,10) parce que le Très-Haut la leur cachait ; ou, s'il leur en découvrait quelque chose, il leur en cachait infiniment davantage...

Que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant a faites en cette créature admirable, comme elle est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ».
Le monde ne les connaît pas, parce qu'il en est incapable et indigne.

 

COMMENTAIRE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE SUR L'ÉVANGILE DE LUC

Le Magnificat.

Marie dit : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.

Elle dit : le Seigneur m'a honorée d'une faveur si grande, si inouïe, qu'on ne peut l'expliquer dans aucun langage, mais c'est à peine si, même au plus profond du cœur, l'amour peut le saisir. Aussi je mets toutes les forces de mon âme à rendre grâce dans la louange. Pour contempler l'infinie grandeur de cette faveur, je consacre avec reconnaissance tout ce que je vis, tout ce que je sens, tout ce que je découvre, car dans ce Jésus, « mon Sauveur », mon esprit est comblé de joie par sa divinité éternelle, ma chair fécondée par la conception temporelle. ~

Le Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son Nom.

Ceci se réfère au début du Cantique : Mon âme exalte le Seigneur. Elle seule, cette âme, pour laquelle le Seigneur a daigné faire de grandes choses, peut l'exalter comme il convient et dire, en invitant à partager ses vœux et ses intentions : Exaltez le Seigneur avec moi, glorifions-le ensemble. En effet, qui connaît le Seigneur et néglige de le glorifier autant qu'il peut, de sanctifier son nom, sera tenu pour le plus petit dans le Royaume des cieux. Saint est son nom : car du sommet d'une puissance sans pareille, il dépasse toute créature, et de l'univers qu'il a fait il est infiniment différent. ~

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour.

Il est beau d'appeler Israël le serviteur du Seigneur, Israël que le Seigneur a relevé pour le sauver dans l'obéissance et l'humilité. C'est ainsi que parle Osée : Quand Israël était enfant, je l'aimai. Celui qui refuse de s'humilier ne peut évidemment pas être sauvé et dire avec le prophète : Voici Dieu qui vient à mon secours, le Seigneur est le soutien de mon âme. Or, quiconque se fera comme un petit enfant sera le plus grand dans le Royaume des cieux.

Il se souvient de la promesse faite à nos pères en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.


Il ne s'agit pas ici de la race charnelle d'Abraham, mais de sa race spirituelle. Autrement dit, il ne s'agit pas de ses descendants selon la chair, mais de ceux qui marchent sur les traces de sa foi, qu'ils soient circoncis ou non. Lui-même d'ailleurs était incirconcis au moment où il crut, et cela lui fut compté comme justice. ~ L'avènement du Sauveur est donc promis à Abraham et à sa race à jamais, c'est-à-dire aux fils de la promesse dont saint Paul déclare : Si vous appartenez au Christ, vous êtes donc de la race d'Abraham, héritiers selon la promesse.

Enfin il est heureux que la naissance du Seigneur et celle de Jean soient annoncées prophétiquement par leurs mères : comme le mal a commencé par des femmes, le bien devait aussi commencer par des femmes. La vie détruite par la défaillance d'une seule femme serait ainsi rendue au monde par ces deux femmes qui chantent ensemble.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4054.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Mon âme exalte Le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

L’identification de Marie à Israël, fille de Sion, demeure de Dieu, structure tout le cantique du Magnificat que la liturgie propose aujourd’hui à notre méditation.
Ce dernier commence par l’action de grâce de l’humble servante qui réfère toute louange à Dieu seul :
« Mon âme exalte Le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante ».

Cette action de grâce personnelle devient alors action de grâce collective de tout le peuple : « toutes les générations me diront Bienheureuse », pour s’achever avec la figure d’Abraham qui en Marie voit s’accomplir la promesse de Dieu : « il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais ».

De Marie à Abraham, de l’accomplissement à l’origine première de la Foi dans la promesse, c’est toute l’histoire du Salut qui est ici récapitulée dans toutes ses dimensions, personnelles et communautaires.

En Jésus, se réalise la mystérieuse promesse biblique de Sophonie 3, 15 que Dieu viendrait résider en son peuple, dans les derniers temps : « le roi d’Israël, le Seigneur est en toi ». Le Fils de Dieu devient fils de Marie qui est le signe et le lieu de ce Mystère comme Fille de Sion eschatologique.
Désormais, le lieu de l’Alliance vivante de Dieu avec son peuple n’est plus dans l’Arche de bois mais dans l’esprit et le corps de la Vierge qui le reçoit.
Marie est ce nouveau Tabernacle, cette nouvelle Arche, qui contient en elle la présence de Dieu.

En ce jour, laissons-nous entraîner dans l’élan de la joie de Marie et d’Élisabeth devant l’excellence du mystère de Salut qui s’est accompli il y a deux mille ans et qui s’actualise aujourd’hui encore pour nous.
Avec Jean-Baptiste, bondissons de joie à l’accueil du Verbe incarné qui vient visiter son peuple.

Oui, derrière cette jeune femme qui vient rendre visite à sa cousine c’est le Verbe qui vient visiter son précurseur et, en le consacrant et le sanctifiant par L’Esprit, continue les visites de Dieu à son peuple et prépare les visites du Verbe au sein de la Nouvelle Alliance.

Avec Marie, dans l’humilité, glorifions Dieu pour cette merveille. Car il faut être humble, littéralement « pauvre » pour reconnaître dans la banalité d’un tel événement la réalisation d’un si grand mystère.
Rappelons-nous ces paroles de Jésus lui-même : « Je te Bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélés aux humbles » (Mt 11, 25).

Sans aucun mérite de notre part, il est venu nous sauver pour nous donner part à sa Divinité et à son éternelle sainteté. Avec Marie laissons éclater notre joie : « le puissant fit pour moi des merveilles, Saint est son Nom ».

« Oui Seigneur en ce jour nous invoquons ton Nom qui est Saint. En Lui, notre esprit exulte et notre âme est en fête, car il est le seul Nom qui nous sauve : Jeshua, Dieu Sauveur. Amen, Alléluia. »
Frère Élie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/I_35
Abbé Francesc PERARNAU i Cañellas (Girona, Espagne).

Mon âme exalte Le Seigneur, et mon esprit se réjouit en Dieu.

Aujourd'hui, l'Évangile de la Messe nous présente à notre considération le Magnificat, que Marie, pleine de joie, entonne dans la maison de sa parenté Élisabeth, mère de Jean Baptiste. Les paroles de Marie nous apportent une réminiscence d'autres chants bibliques qu'elle connaissait très bien et qu'elle avait récités et contemplés à tant d'occasions.

Mais, maintenant dans ses lèvres, ces mêmes paroles ont un sentiment beaucoup plus profond: l'esprit de la Mère de Dieu se transparaît à travers elles et nous montre la Pureté de son cœur. Chaque jour, l'Église le fait sien dans la Liturgie des Heures quand, priant les veilles, elle dirige vers le Ciel ce même chant avec lequel Marie se réjouissait, Bénissait et rendait grâce à Dieu pour toutes ses bontés.

Marie a bénéficié de la Grâce la plus extraordinaire que jamais une autre femme n'a reçu et recevra: elle a été élue de Dieu, parmi toutes les femmes de l'histoire, pour être la Mère du Messie Rédempteur que l'Humanité attendait depuis des siècles.

C'est l'honneur le plus haut jamais connue pour une personne humaine, et elle le reçoit avec une tel simplicité et humilité, se rendant compte que tout est grâce, offert, et qu'elle n'ait rien devant l'immensité du pouvoir et de la grandeur de Dieu, qui a fait des merveilles en elle (cf. Lc 1,49).
Une grande leçon d'Humilité pour nous tous, fils d'Adam et héritier d'une nature humaine marquée profondément par le péché originel duquel, jour après jour, nous entraînons les conséquences.

Nous arrivons au final du temps de l'Avent, un temps de conversion et de Purification. Aujourd'hui c'est Marie qui nous enseigne le meilleur chemin. Méditer la Prière de notre Mère —en voulant la faire notre— nous aidera à être plus humble. Sainte Marie nous aidera si on lui demande avec confiance.

 

Hymne : Lumière pour l’homme aujourd’hui

Lumière pour l’homme aujourd’hui
Qui viens depuis que sur la terre
il est un pauvre qui t’espère,
Atteins jusqu’à l’aveugle en moi :
Touche mes yeux afin qu’ils voient
De quel amour
Tu me poursuis.
Comment savoir d’où vient le jour
Si je ne reconnais ma nuit ?

Parole de Dieu dans ma chair
Qui dis le monde et son histoire
Afin que l’homme puisse croire,
Suscite une réponse en moi :
Ouvre ma bouche à cette voix
Qui retentit
Dans le désert.
Comment savoir quel mot tu dis
Si je ne tiens mon cœur ouvert ?

Semence éternelle en mon corps
Vivante en moi plus que moi-même
Depuis le temps de mon baptême,
Féconde mes terrains nouveaux :
Germe dans l’ombre de mes os
Car je ne suis
Que cendre encore.
Comment savoir quelle est ta vie,
Si je n’accepte pas ma mort ?

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu n'a pas supporté, Seigneur, que l'homme soit abandonné à la mort, mais tu as voulu le racheter en lui envoyant Ton Fils unique ; accorde, nous t'en prions, à ceux qui s'inclineront devant l'enfant de Bethléem, de communier à la Vie d'un tel Rédempteur.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Is 45, 8)… (Office des Laudes).
Que les Cieux distillent la rosée, que les nuages répandent la Justice, que la terre s’entrouvre et que le Salut s’épanouisse, que la Justice fasse éclater en même temps tous ses bourgeons.

 

Parole de Dieu : (Jc 5, 7-8.9b)… (Office des Vêpres).
Frères, en attendant la venue du Seigneur, ayez de la patience. Voyez le cultivateur : il attend les produits précieux de la terre avec patience, jusqu’à ce qu’il ait fait la première et la dernière récoltes.
Ayez de la patience, vous aussi, et soyez fermes, car la venue du Seigneur est proche. Voyez : le Juge est à notre porte.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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