Eucharistie du Samedi 12 Juillet 2014 : Samedi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Samedi 12 Juillet 2014 : Samedi de la 14ème semaine du Temps Ordinaire.

Fête de Saint Jean Gualbert, Abbé de Vallombreuse (999-1073).
Fête des Bienheureux Louis Martin et Zélie Guérin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre d'Isaïe 6,1-8… Psaume 93(92),1abc.1d-2.5… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,24-33.
Commentaire de Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de Saint François et de Sainte Claire.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie. Famille Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Batonstgualbert

Samedi 12 Juillet 2014 : Fête de Saint Jean Gualbert, Abbé de Vallombreuse (999-1073).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Jean Gualbert.

Call 2Samedi 12 Juillet 2014 : Fête des Bienheureux Louis Martin et Zélie Guérin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux (19ème s.).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Louis Martin et Zélie Guérin.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 6,1-8.
L'année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils avaient chacun six ailes : deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir les pieds, et deux pour voler.
Ils se criaient l'un à l'autre : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l'univers. Toute la terre est remplie de sa gloire. »
Les pivots des portes se mirent à trembler à la voix de celui qui criait, et le Temple se remplissait de fumée.
Je dis alors : « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur de l'univers ! »
L'un des séraphins vola vers moi, tenant un charbon brûlant qu'il avait pris avec des pinces sur l'autel.
Il l'approcha de ma bouche et dit : « Ceci a touché tes lèvres, et maintenant ta faute est enlevée, ton péché est pardonné. »
J'entendis alors la voix du Seigneur qui disait : « Qui enverrai-je ? qui sera notre messager ? » Et j'ai répondu : « Moi, je serai ton messager : envoie-moi. »

 

Psaume 93(92),1abc.1d-2.5.
Le Seigneur est roi ;
il s'est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force.

Et la terre tient bon, inébranlable,
dès l'origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es.

Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,24-33.
Jésus disait aux douze Apôtres : « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Le disciple doit se contenter d'être comme son maître, et le serviteur d'être comme son seigneur. Si le maître de maison s'est fait traiter de Béelzéboul, ce sera bien pire pour les gens de la maison.
Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.
Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

 

Commentaire du jour.
Thomas de Celano (v. 1190-v. 1260), biographe de Saint François et de Sainte Claire.
Première Vie de Saint François, §58 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, p. 242).

« Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté de Votre Père... Soyez donc sans crainte »

Arrivé tout près d'une grande troupe d'oiseaux, le Bienheureux François constata qu'ils l'attendaient ; il leur adressa son salut habituel, s'émerveilla de ce qu'ils ne se soient pas envolés comme ils font d'habitude, leur dit qu'ils devaient écouter la Parole de Dieu, et les pria humblement d'être attentifs.

Il leur dit, entre autres choses : « Mes frères les oiseaux, vous avez bien sujet de louer votre Créateur et de l'aimer toujours : il vous a donné des plumes pour vous vêtir, des ailes pour voler, et tout ce dont vous aviez besoin pour vivre.
De toutes les créatures de Dieu, c'est vous qui avez la meilleure grâce. Il vous a donné pour domaine les airs et leur limpidité.
Vous n'avez ni à semer ni à moissonner ; il vous donne la nourriture et le logement sans que vous ayez à vous en inquiéter » (Mt 6,26).

À ces mots, rapportent le Saint lui-même et ses compagnons, les oiseaux exprimèrent à leur façon une joie admirable : ils allongeaient le cou, déployaient leurs ailes, ouvraient le bec et regardaient attentivement.
Lui allait et venait parmi eux, frôlait de sa tunique leurs têtes et leurs corps. Finalement, il les Bénit, traça sur eux le signe de la Croix et leur permit de s'envoler.
Il reprit la route avec ses compagnons et, exultant de joie, rendit grâce à Dieu qui est ainsi reconnu et vénéré par toutes ses créatures.

François n'était pas simple d'esprit, mais il avait la grâce de la simplicité, aussi s'accusa-t-il de négligence pour n'avoir pas encore jusque-là prêché aux oiseaux puisque ces animaux écoutaient avec tant de respect la Parole de Dieu.
Et à partir de ce jour il ne manquait pas d'exhorter tous les oiseaux, tous les animaux, les reptiles et même les créatures inanimées, à louer et aimer le Créateur.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,ferie,3891.html
Père Joseph-Marie. Famille Saint Joseph.

Discours d'envoi en mission : proclamer la Bonne Nouvelle sans crainte

En première lecture, ce passage d’évangile présente l’état et la mission du disciple sous un angle qui n’est pas particulièrement paisible !
Les contrepoints crépitent comme un feu d’artifice : « le monde voile ? Eh bien dévoilez. Il murmure dans l’ombre ? Proclamez sur les toits. Ce qu’il garde secret : faites-le connaître ».
On comprend qu’à force de nous mettre ainsi en porte à faux par rapport à la mentalité ambiante, nous finirons par nous faire traiter de Démons !

Jésus nous répond : « Qu’à cela ne tienne : le monde et ceux qui lui appartiennent ne peuvent rien contre vous. Non seulement ils n’ont aucun pouvoir sur votre âme, mais ils n’en ont sur votre corps que dans la mesure où votre Père le permet.
“Sois sans crainte petit troupeau” (Lc 12, 32) : de même que Le Père m’a arraché à la mort pour me glorifier auprès de Lui, ainsi vous sauvera-t-il vous aussi, et il vous donnera part à sa propre Vie dans L’Esprit ».

A force de ruminer et de se laisser pénétrer par ces versets, la première impression un peu oppressante cède progressivement le pas à un sentiment de liberté et de joie :
« Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il avec Lui ne pas nous donner tout ? » (Rm 8, 31-32).

Le monde entier pourrait bien se déchaîner contre nous : ne sommes-nous pas dans la main de Dieu ? Or « nul ne peut rien arracher de la main du Père » (Jn 10, 29).
Oui, « j’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’Amour de Dieu qui est en Jésus Christ Notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).

A condition bien sûr de ne pas le « renier devant les hommes » ; car Notre- Seigneur ne s’impose pas à nous : il s’offre à notre liberté, pour qu’en le choisissant nous puissions retrouver notre orientation originelle vers Dieu, Source et Fin de notre Vie.
Jésus s’engage même solennellement à intercéder auprès de Son Père en faveur de ceux qui ne craignent pas de se compromettre, en prenant position pour Lui devant les hommes.
« Je me prononcerai pour eux devant Mon Père » signifie que Notre-Seigneur se fait notre avocat, bien plus : notre « goël » (Lev 25, 48), le frère aîné qui rachète, fût-ce au prix de sa propre liberté, le petit cadet devenu insolvable.

Nous touchons à nouveau le paradoxe de l’Évangile. Nous rêvions d’un Dieu manifestant sa toute-puissance en nous préservant de la souffrance, qu’il n’aurait aucune peine à maîtriser du haut de sa grandeur.
Or lorsque Dieu se révèle, il n’apparaît pas « au-dessus » de nous, mais au-dessous, et même au plus bas, lui qui s’est « s’abaissé jusqu’à mourir et à mourir sur une Croix », afin qu’aucun des enfants du Père tombés dans le péché n’échappe à sa Miséricorde.

Ne cherchons pas à être « au-dessus de notre Maître » : c’est sous les ailes de la poule que les poussins sont à l’abri !
Ne désirons pas une autre condition que celle qui nous échoit, puisque le Verbe, en l’assumant, lui a donné un poids de Gloire éternelle.
« Contentons-nous d’être comme notre Maître », recevant tout de la main du Père et lui rendant grâce en toutes circonstances :
« Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et Moi je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mt 11, 28-30).

« Dieu qui as envoyé Ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec Bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie Liberté et la Vie éternelle, par ce même Jésus, le Christ, Notre Seigneur » (Or d’ouv.).
Père Joseph-Marie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_132
Abbé Raimondo M. SORGIA Mannai OP (San Domenico di Fiesole, Florencia, Italie).

Le disciple n'est pas au-dessus de son maître

Aujourd'hui, l'Évangile nous invite à méditer sur la relation maître et disciple: «Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur» (Mt 10,24).
Dans la dimension humaine, il n'est pas impossible que l'élève arrive à surpasser celui qui lui a enseigné l'abc d'une discipline donnée.
Il existe des exemples dans l'histoire, tels que Giotto, qui s'est avancé à son maître Cimabue, ou comme Manzini, à Pieri.
Mais la clef de la Sagesse ultime est uniquement dans les mains de l'Homme-Dieu, et les autres peuvent participer d'elle, en la saisissant à divers degrés: depuis le grand théologien Saint-Thomas d'Aquin jusqu'à l'enfant qui se préparera pour la Première Communion.
Nous pouvons ajouter des ornements divers, mais ils ne seront jamais rien d'essentiel qui enrichira la valeur intrinsèque de la doctrine.
Sinon, il est possible que nous tombions dans l'hérésie.

Nous devons faire attention avant d'essayer de faire des mélanges qui pourraient, au lieu d'enrichir, dénaturer la substance de la Bonne Nouvelle.
“Nous devons nous abstenir de la bonne nourriture, mais nous devons surtout jeûner des erreurs”, dit Saint Augustin.
À un moment donné, on m'a laissé un livre sur les Anges Gardiens, dans lequel apparaissaient des éléments de doctrines ésotériques, tel que la métempsycose, et une nécessité incompréhensible de rédemption qui affecterait à ces bons esprits.

L'Évangile d'aujourd’hui nous ouvre les yeux au fait inévitable que le disciple est quelques fois incompris, rencontre des obstacles, ou peut même être maltraité pour s'être déclaré disciple du Christ.
La vie de Jésus fut un service ininterrompu à la défense de la vérité. Si on L'a surnommé «Belzébul», il n'est pas étrange qu'en moment de disputes, de confrontations culturelles, ou dans les confrontations que nous voyons à la télévision, on nous taxe de rétrogrades.

La fidélité au Maître Christ est la reconnaissance ultime dont nous pouvons nous glorifier: «Celui qui se prononcera pour Moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant Mon Père qui est aux Cieux» (Mt 10,32).

 

Hymne : Comment es-tu foyer de feu

Comment es-tu foyer de feu
et fraîcheur de la fontaine,
une brûlure, une douceur
qui rend saines nos souillures ?

Comment fais-tu de l'homme un dieu,
de la nuit une lumière,
et des abîmes de la mort
tires-tu la vie nouvelle?

Comment la nuit vient-elle au jour ?
Peux-tu vaincre les ténèbres,
porter ta flamme jusqu'au cœur
et changer le fond de l'être ?

Comment n'es-tu qu'un avec nous,
nous rends-tu fils de Dieu même ?
Comment nous brûles-tu d'amour
et nous blesses-tu sans glaive ?

Comment peux-tu nous supporter,
rester lent à la colère,
et de l'ailleurs où tu te tiens
voir ici nos moindres gestes ?

Comment de si haut et de si loin
ton regard suit-il nos actes ?
Ton serviteur attend la paix,
le courage dans les larmes !

 

Hymne : Il viendra

Il viendra,
Un soir
Où nul ne l’attend plus,
Peut-être.
Appelé par son nom,
Quelqu’un tressaillira.
Au cœur sans mémoire,
Qu’un temps soit accordé
Pour qu’il se souvienne !

Il viendra,
Un soir
Pareil à celui-ci,
Peut-être.
À l’orient, devant lui,
Le ciel s’embrasera.
Au pauvre, allez dire
Que tout s’accomplira
Selon la promesse.

Il viendra,
Un soir
Où rôde le malheur,
Peut-être.
Ce soir-là, sur nos peurs,
L’amour l’emportera.
Criez à tous les hommes
Que rien n’est compromis
De leur espérance.

Il viendra ;
Un soir
Sera le dernier soir
Du monde.
Un silence d’abord,
Et l’hymne éclatera.
Un chant de louange
Sera le premier mot
Dans l’aube nouvelle.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Que nos lèvres, notre âme et toute notre vie proclament ta louange, Seigneur ; et puisque tout notre être est un don de ta Grâce, fais que notre existence te soit Consacrée.

 

Parole de Dieu : (Rm 12, 14-16a)… (Office des Laudes).
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord entre vous ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.

 

Parole de Dieu : (He 13, 20-21)… (Office des Vêpres).
Que le Dieu de la Paix, lui qui a fait remonter d’entre les morts le berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au Sang de l’Alliance éternelle, Notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux par Jésus Christ, à qui appartient la Gloire pour les siècles des siècles. Amen.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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