Eucharistie du Jeudi 19 Juin 2014 : Jeudi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Jeudi 19 Juin 2014 : Jeudi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Romuald, Anachorète, Fondateur des Camaldules († 1027).

Fête de Sainte Julienne Falconieri, Vierge, Nièce d'Alexis Falconieri, Fondatrice des Mantellates (1270-1341).
Fête de la Bienheureuse Elena Aiello, Vierge, Mystique, Stigmatisée et Fondatrice des « Sœurs Minimes de la Passion de N.S.J.C.) » (1895-1961).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Livre de l'Ecclésiastique 48,1-14… Psaume 97(96),1-2.3-4.5-6.7.10ab… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,7-15.
Commentaire de Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), Carmélite, Docteur de l'Église
COMMENTAIRE DE SAINT CYPRIEN SUR LA PRIÈRE DU SEIGNEUR : « Donne-nous aujourd'hui notre pain ».
Autre commentaire de l’Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Saint romuald 1Jeudi 19 Juin 2014 : Fête de Saint Romuald, Anachorète, Fondateur des Camaldules († 1027).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Romuald.

St juliana falconieri foundersaint 1Jeudi 19 Juin 2014 : Fête de Sainte Julienne Falconieri, Vierge, Nièce d'Alexis Falconieri, Fondatrice des Mantellates (1270-1341).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Julienne Falconieri.

274299elenaaiello1Jeudi 19 Juin 2014 : Fête de la Bienheureuse Elena Aiello, Vierge, Mystique, Stigmatisée et Fondatrice des « Sœurs Minimes de la Passion de N.S.J.C.» (1895-1961).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Elena Aiello.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Ecclésiastique 48,1-14.
Le prophète Élie surgit comme un feu, sa parole brûlait comme une torche.
Il fit venir la famine sur les hommes d'Israël, et, dans son ardeur, en fit périr un grand nombre.
Par la parole du Seigneur, il ferma le ciel, et à trois reprises il en fit descendre le feu.
Comme tu étais redoutable, Élie, dans tes prodiges ! Qui pourrait se glorifier d'être ton égal ?
Toi qui as fait revenir un homme de la mort par la parole du Très-Haut ;
toi qui as précipité des rois dans leur perte, et jeté à bas de leur couche des hommes pleins de gloire ;
toi qui as entendu au Sinaï des reproches, au mont Horeb des décrets de châtiment ;
toi qui as sacré des rois pour exercer la vengeance, et des prophètes pour prendre ta succession ;
toi qui fus emporté dans un tourbillon de feu par un char aux coursiers de feu ;
toi qui fus préparé pour la fin des temps, ainsi qu'il est écrit, afin d'apaiser la colère avant qu'elle n'éclate, afin de ramener le cœur des pères vers les fils et de rétablir les tribus de Jacob,
heureux ceux qui te verront, heureux ceux qui se sont endormis dans l'amour du Seigneur, car nous aussi nous posséderons la vraie vie.
Quand Élie fut enveloppé dans le tourbillon, Élisée fut rempli de son esprit, et pendant toute sa vie aucun chef ne l'a intimidé, personne n'a pu le faire fléchir.
Aucun événement n'a pu l'abattre, et, jusque dans la tombe, son corps manifesta son pouvoir de prophète.
Pendant sa vie, il a fait des prodiges ; après sa mort, des œuvres merveilleuses.

 

Psaume 97(96),1-2.3-4.5-6.7.10ab.
Le Seigneur est roi ! Exulte la terre !
Joie pour les îles sans nombre !
Ténèbre et nuée l'entourent,
justice et droit sont l'appui de son trône.

Devant lui s'avance un feu
qui consume alentour ses ennemis.
Quand ses éclairs illuminèrent le monde,
la terre le vit et s'affola ;

Les montagnes fondaient comme cire devant le Seigneur,
devant le Maître de toute la terre.
Les cieux ont proclamé sa justice,
et tous les peuples ont vu sa gloire.

Honte aux serviteurs d'idoles qui se vantent de vanités !  
À genoux devant lui, tous les dieux !
Haïssez le mal, vous qui aimez le Seigneur,
car il garde la vie de ses fidèles.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,7-15.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait  : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens  : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), Carmélite, Docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 36, 1-6 (trad. OC, Cerf 1995, p. 838 rev.)

« Pardonne-nous nos offenses »

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
Remarquons, mes Sœurs, que notre bon Maître ne dit pas : « comme nous pardonnerons ».
C’est afin que nous sachions bien que pour quiconque a…soumis sa volonté à celle de Dieu, ce pardon doit être chose faite...
Ainsi, celui qui aura dit sincèrement au Seigneur : « Que ta volonté soit faite », doit avoir tout pardonné, ou du moins avoir pris la résolution de le faire.

La raison pour laquelle les Saints se réjouissaient des injures et des persécutions, c’est qu’elles leur donnaient quelque chose à offrir au Seigneur quand ils lui demandaient des grâces.
Mais que fera une créature aussi pauvre que moi, qui a eu si peu à pardonner dans sa vie, et qui a tant besoin d’être pardonnée ?
C’est un point, mes Sœurs, qui mérite une attention sérieuse. Quoi ! Demander une chose aussi grande, aussi importante que le Pardon de Notre Seigneur…, et cela en retour d’un acte aussi misérable que celui du pardon que nous-mêmes nous accordons !
Pour ma part, Seigneur, j’ai même si peu à t’offrir de ces actes sans valeur, que c’est gratuitement que tu as à me pardonner.
Combien ta Miséricorde trouve ici l’occasion de se manifester ! Sois béni de supporter mon extrême pauvreté !...

[Avec] ces petits riens que l’on décore du nom d’affronts, avec nos points d’honneur, nous ressemblons à ces enfants qui construisent des maisonnettes avec des brins de paille !...
Nous croirons faire beaucoup en pardonnant un de ces petits riens qui ne sont ni un affront, ni une injure, ni quoi que ce soit, et, comme si nous avions fait une belle action, nous viendrons demander à Dieu qu’il pardonne, parce que nous avons pardonné ?
Fais-nous comprendre, Mon Dieu, que nous ne nous comprenons pas nous-mêmes, que nous nous présentons devant toi les mains vides, et pardonne-nous par ta seule Miséricorde.

 

COMMENTAIRE DE SAINT CYPRIEN SUR LA PRIÈRE DU SEIGNEUR

« Donne-nous aujourd'hui notre pain »

En avançant dans notre prière, nous demandons : Donne nous aujourd'hui notre pain quotidien.
On peut le comprendre aussi bien au sens spirituel qu'au sens littéral. Dans le dessein de Dieu, les deux interprétations sont profitables à notre Salut.

En effet, Le Christ est le Pain de la Vie, et ce Pain n'est pas à tout le monde, il est à nous. De même que nous disons Notre Père, parce qu'il est Le Père de ceux qui le connaissent et qui croient, de même nous parlons de notre Pain, parce que Le Christ est le Pain de ceux qui, comme c'est notre cas, appartiennent à son Corps.

Nous demandons que ce Pain nous soit donné chaque jour. En effet, nous qui sommes dans Le Christ et recevons quotidiennement son Eucharistie, comme l'aliment du Salut, il ne faut pas qu'un péché grave nous tienne à l'écart en nous empêchant de Communier, et nous interdise le Pain Céleste, alors que Le Christ a proclamé :
Moi, je suis le pain de la Vie, qui suis descendu du Ciel. Si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra éternellement. Le Pain que je donnerai, c'est ma Chair, pour la Vie du monde.

Lorsqu'il dit que celui qui mange de son Pain vivra éternellement, c'est pour bien montrer que ceux-là sont vivants, qui sont unis à son Corps et qui, ayant ainsi le droit de Communier, reçoivent l'Eucharistie.
C'est pourquoi nous devons prier dans la crainte d'être écartés de la Communion, séparés du Corps du Christ et rejetés loin du Salut.
Lui-même fait cette menace : Si vous ne mangez pas la Chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son Sang, vous n'aurez pas de Vie en vous.
C'est pour cela que nous prions pour que notre Pain, c'est-à-dire Le Christ, nous soit donné quotidiennement, pour que nous qui demeurons et qui vivons dans Le Christ, nous ne soyons pas écartés de son influence sanctifiante et de son Corps.

Ensuite, nous prions Dieu à cause de nos péchés, en disant : Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Après avoir demandé le soutien de la nourriture, on demande le Pardon de la faute.
Comme c'est nécessaire, comme c'est sage et salutaire de nous rappeler que nous sommes pécheurs !
En effet, nous sommes tenus de demander à Dieu son indulgence, ce qui nous oblige à rentrer dans notre conscience.
Aucun de nous ne doit se complaire en soi-même, comme s'il était innocent, ni se perdre encore davantage par un tel orgueil ; on lui apprend qu'il pèche chaque jour en lui ordonnant de prier chaque jour pour ses péchés.

C'est l'avertissement que Saint Jean donne dans sa lettre : Si nous disons que nous n'avons pas de péché nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous.
Mais si nous reconnaissons nos péchés, le Seigneur, qui est fidèle et juste, nous remettra nos péchés
.

Ce texte réunit deux choses : que nous devons donc demander Pardon pour nos péchés, et que nous pouvons compter sur le Pardon lorsque nous le demandons.
C'est pourquoi il dit que Dieu est fidèle, puisqu'il tient sa promesse de remettre les péchés. Lui qui nous a enseigné à prier pour être délivrés de nos dettes et de nos péchés, il a promis que Le Père ferait Miséricorde et que le Pardon s'ensuivrait.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_103
Abbé Joan MARQUÉS i Suriñach (Vilamarí, Girona, Espagne).

Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père Céleste vous pardonnera aussi.

Aujourd'hui, Jésus nous propose un idéal grand et difficile: le Pardon des offenses.
Et Il fixe une mesure très raisonnable: la nôtre.
«Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père Céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes» (Mt 6,14-15).
Ailleurs, Il indique la règle d'or de la sociabilité humaine: «Faites aux autres ce que vous voudriez qu’on fasse pour vous» (Mt 7,12).

Nous voulons que Dieu nous pardonne et les autres aussi; mais à nous, le Pardon nous coûte.
Il est difficile de demander pardon; mais pardonner coûte encore davantage.
Si nous étions vraiment humbles, ce ne serait pas si difficile; mais l'orgueil rend les choses pénibles.
Nous pouvons établir l'équation suivante: plus grande est l'humilité, plus grande la facilité; plus l'orgueil est grand, plus grande la difficulté. Voilà une piste pour connaître ton degré d'humilité.

À la fin de la guerre d'Espagne (1939), des Prêtres libérés de captivité célébrèrent une Messe d'action de grâce dans l'église d'Els Omells.
Après les paroles du Notre Père «Pardonne-nous nos offenses», le célébrant s'arrêta, il ne pouvait continuer. Il ne se sentait pas le courage de pardonner à ceux qui, ici même, dans ce camps de travaux forcés, l'avait fait tant souffrir.
Quelques instants passèrent dans un silence qu’on aurait pu couper au couteau. Puis il reprit le fil de la Prière: «comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés».
Ensuite, ils se demandèrent entre eux quelle avait été la meilleure homélie. Tous tombèrent d'accord: celle du silence du célébrant quand il priait le Notre Père. Ça coûte, mais c’est possible avec l'aide de Dieu.

En plus, le Pardon que Dieu nous octroie est total, il va jusqu'à l'oubli. Nous oublions bien vite les faveurs qu'on nous a faites, mais les offenses... Si les couples savaient les oublier, bien des drames familiaux seraient évités ou résolus.

Que la Mère de la Miséricorde nous aide à comprendre les autres et à leur pardonner avec générosité.

 

Hymne : Tu es venu, Seigneur

Tu es venu, Seigneur,
Dans notre nuit,
Tourner vers l’aube nos chemins ;
Le tien pourtant reste caché,
L’Esprit seul nous découvre
Ton passage.

Pour nous mener au jour,
Tu as pris corps
Dans l’ombre humaine où tu descends.
Beaucoup voudraient voir et saisir :
Sauront-ils reconnaître
Ta lumière ?

Nous leur disons : « Voyez
Le grain qui meurt !
Aucun regard ne l’aperçoit ;
Mais notre cœur peut deviner ;
Dans le pain du partage
Sa présence. »

Puis nous portons vers toi,
Comme un appel,
L’espoir des hommes d’aujourd’hui.
Mûris le temps, hâte le Jour,
Et que lève sur terre
Ton Royaume !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Nous t’en prions, Dieu de Miséricorde, sur les hommes qui n’ont pas reçu ta Lumière, fais lever ton soleil, Jésus, le Christ, Notre Seigneur.
Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Oraison du matin de la mémoire de Saint Romuald (Office des Laudes).
Tu as voulu, Seigneur, que Saint Romuald restaure dans l’Église la vie érémitique ; donne-nous de renoncer à nous-mêmes pour suivre Le Christ, et de parvenir ainsi au Royaume des Cieux.

 

Parole de Dieu : (1 P 4, 10-11)… (Office des Laudes).
Ce que chacun de vous a reçu comme don de la Grâce, mettez-le au service des autres, comme de bons gérants de la Grâce de Dieu sous toutes ses formes : si quelqu’un a le don de parler, qu’il dise la Parole de Dieu ; s’il a le don du service, qu’il s’en acquitte avec la force que Dieu communique.
Ainsi, en toute chose, Dieu recevra sa Gloire par Jésus Christ.

 

Parole de Dieu : (1 P 3, 8-9)… (Office des Vêpres).
Que tout le monde vive parfaitement uni, plein de sympathie, d’amour fraternel, de tendresse, de simplicité.
Ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte ; au contraire, appelez sur les autres la Bénédiction puisque, par vocation, vous devez recevoir en héritage les Bénédictions de Dieu.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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