Eucharistie du Samedi 21 Juin 2014 : Samedi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Samedi 21 Juin 2014 : Samedi de la 11ème semaine du Temps Ordinaire.
L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Saint Louis de Gonzague, Jésuite (1568-1591).

Fête de Saint Aubain de Mayence, Martyr (✝ v. 400).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Evangile) :
Deuxième livre des Chroniques 24,17-25… Psaume 89(88),4-5.29-30.31-32a.33a.32b.33b-34… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,24-34.
Commentaire de Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise.
DERNIÈRE LETTRE DE SAINT LOUIS DE GONZAGUE À SA MÈRE (10 Juin 1591).
Autre commentaire du Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France) et de l’Abbé Carles ELÍAS i Cao (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sacred heart 1771

Samedi 21 Juin 2014 : Fête de Saint Louis de Gonzague, Jésuite (1568-1591).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Louis de Gonzague, Jésuite.

Musee du moyen age a01Samedi 21 Juin 2014 : Fête de Saint Aubain de Mayence, Martyr (✝ v. 400).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Aubain de Mayence.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Deuxième livre des Chroniques 24,17-25.
Après la mort du prêtre Joad, les chefs de Juda vinrent se prosterner devant le roi Joas, et le roi les écouta.
Les habitants de la Judée abandonnèrent le temple du Seigneur, Dieu de leurs pères, pour adorer les arbres sacrés et les idoles. À cause de cette infidélité, la colère de Dieu s'abattit sur Juda et sur Jérusalem.
Pour les ramener à lui, Dieu envoya chez eux des prophètes. Ceux-ci transmirent le message, mais personne ne les écouta.
Dieu revêtit de son esprit Zacharie, le fils du prêtre Joad. Zacharie se présenta devant le peuple et lui dit : « Ainsi parle Dieu : Pourquoi transgressez-vous les commandements du Seigneur ? Cela fera votre malheur : puisque vous avez abandonné le Seigneur, le Seigneur vous abandonne. »
Ils s'ameutèrent alors contre lui et, par ordre du roi, le lapidèrent sur le parvis du Temple.
Le roi Joas, en faisant mourir Zacharie, fils de Joad, oubliait la bonté que celui-ci lui avait témoignée. Zacharie s'était écrié en mourant : « Que le Seigneur le voie, et qu'il fasse justice ! »
Or, à la fin de l'année, l'armée syrienne monta contre le roi Joas et pénétra en Juda et à Jérusalem. Ses hommes massacrèrent tous les chefs du peuple et envoyèrent toutes les dépouilles au roi de Damas.
L'armée syrienne ne comptait qu'un petit nombre d'hommes, et pourtant le Seigneur leur livra une armée très importante, parce que les Judéens avaient abandonné le Seigneur, Dieu de leurs pères ; et Joas reçut le châtiment qu'il méritait.
Lorsque les Syriens partirent, le laissant dans de grandes souffrances, ses serviteurs complotèrent contre lui parce qu'il avait répandu le sang du fils du prêtre Joad, et ils le tuèrent dans son lit. Il mourut, et on l'ensevelit dans la cité de David, mais non pas dans le tombeau des rois.

 

Psaume 89(88),4-5.29-30.31-32a.33a.32b.33b-34.
« Avec mon élu, j'ai fait une alliance,
j'ai juré à David, mon serviteur :
J'établirai ta dynastie pour toujours,
je te bâtis un trône pour la suite des âges.

Sans fin je lui garderai mon amour,
mon alliance avec lui sera fidèle.
Je fonderai sa dynastie pour toujours,
son trône aussi durable que les cieux.

« Si ses fils abandonnent ma loi
et ne suivent pas mes volontés,
s'ils osent violer mes préceptes
je punirai leur faute en les frappant,

« S'ils ne gardent pas mes commandements,
je châtierai leur révolte,
mais sans lui retirer mon amour,
ni démentir ma fidélité. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,24-34.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.

 

Commentaire du jour.
Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise.
Révélations de l'amour divin, ch 85 (trad. Cerf 1992, p. 266 rev.).

« Ne vous souciez pas de demain : demain se souciera de lui-même »

Je m’émerveillais beaucoup : malgré notre sottise et notre aveuglement ici-bas, notre Seigneur en sa courtoisie nous regarde sans cesse avec bienveillance et avec joie.
Le plus grand plaisir que nous puissions lui faire, c’est d’en être convaincus vraiment et avec intelligence, et de nous en réjouir avec Lui et en Lui.
Car, de même que nous serons à tout jamais dans la béatitude de Dieu, le louant et le remerciant, de même nous sommes depuis toujours dans sa prévoyance : en son dessein éternel, il nous a aimés et connus avant l’origine des temps.

C’était avec cet Amour sans commencement qu’il nous a créés, c’est par ce même Amour qu’il nous garde : il ne permet jamais que nous soyons blessés au point d’en perdre notre béatitude.
C’est pourquoi, au temps du jugement, quand nous serons tous élevés jusqu’au Ciel, nous verrons clairement en Dieu les secrets qui maintenant nous sont cachés.
Alors personne ne sera tenté de dire : « Seigneur, s’il en avait été autrement, alors cela aurait été parfait. »
Nous dirons tous d’une seule voix : « Seigneur, Béni sois-tu ! Il en est ainsi, et tout est bien.
Nous voyons en vérité que tout est accompli selon l’ordre que tu as voulu avant le commencement de toutes choses. »

 

DERNIÈRE LETTRE DE SAINT LOUIS DE GONZAGUE À SA MÈRE
(10 Juin 1591)

J'implore pour vous, Madame, la grâce et la consolation constantes du Saint-Esprit. Sans doute, lorsqu'on m'a remis votre lettre, j'étais encore dans cette région des morts.
Mais maintenant, eh bien, il faut aspirer au Ciel, pour que nous puissions louer le Dieu éternel sur la terre des vivants.
J'espérais depuis longtemps que j'accomplirais ce voyage plus tôt.

Si la charité consiste, comme dit saint Paul, à pleurer avec ceux qui pleurent, à être joyeux avec ceux qui sont dans la joie, il est nécessaire, ma mère, que vous puisiez une immense joie dans le fait que, par bonté et par faveur envers vous, Le Seigneur m'annonce la véritable allégresse et la paix, puisque je ne crains plus de jamais le perdre.

Je vous l'avouerai, lorsque je médite sur la Bonté Divine, comparable à la mer qui est sans fond et sans rivage, mon âme tombe dans un abîme ; engloutie dans une telle immensité, elle me paraît s'égarer et ne savoir que répondre :
Comment ! Le Seigneur, après un travail si bref et si mince, m'invite à l'éternel repos ! Du Ciel, il m'appelle à la félicité infinie que j'ai recherchée avec tant de négligence, il veut récompenser les larmes que j'ai versées avec tant de parcimonie.

Pensez-y toujours, Madame, et prenez garde d'offenser cette Bonté infinie de Dieu : c'est ce qui arriverait si vous pleuriez comme un mort celui qui va vivre en présence de Dieu et qui, par sa Prière, vous aidera beaucoup plus dans vos affaires qu'il ne le ferait en cette vie.

Notre séparation ne durera pas longtemps ; nous nous reverrons au Ciel ; nous serons unis ensemble à l'auteur de notre Salut ; de tout l'élan de notre âme, nous le louerons et nous chanterons éternellement ses Miséricordes, en jouissant d'un Bonheur éternel.
Le Seigneur nous reprend ce qu'il nous avait prêté sans autre intention que de nous mettre dans un séjour plus tranquille et plus sûr et de nous combler des biens que nous désirions pour nous-mêmes.

Si je dis tout cela, c'est seulement pour céder à un désir qui me possède : que vous, Madame, et tout le reste de la famille, vous teniez mon départ pour un joyeux bienfait ; et que vous accompagniez de votre Bénédiction maternelle celui qui fait cette traversée, jusqu'à ce que vous abordiez vous-même au rivage où résident toutes mes espérances.
Je l'ai fait d'autant plus volontiers qu'il ne me restait plus rien à faire que de vous témoigner de la façon la plus évidente l'amour et le respect que je vous dois, comme un fils à sa mère.

 

Autres commentaires de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_105
Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France).

«Cherchez d'abord son Règne et sa justice, et toutes ces choses vous seront données en plus»

Aujourd'hui, l'Évangile parle clairement de vivre le "moment présent" : ne pas ressasser le passé mais s'abandonner à Dieu et à sa Miséricorde.
Ne pas se tourmenter pour le lendemain, mais le confier à la providence. Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus affirmait : "La seule chose qui me guide c'est l'abandon, je n'ai pas d'autre boussole !".

Le fait de se préoccuper n'a jamais résolu aucun problème. Ce qui résout les problèmes c'est la confiance, la Foi.
Jésus dit "Si Dieu revêt ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de Foi ?".

La vie en soi n'est pas si compliquée, c'est l'homme qui manque de Foi… L'existence n'est pas toujours facile. Parfois elle nous pèse ; souvent nous nous sentons blessés et scandalisés par ce qui arrive dans notre vie ou celle des autres.
Mais affrontons tout cela avec de la Foi et essayons de vivre, jour après jour, dans la confiance que Dieu remplira ses promesses.
La Foi nous conduira au Salut.

"Ne vous souciez pas du lendemain : le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine" (Mt 6,34).
Qu'est-ce que cela signifie ? Aujourd'hui, tâche de vivre de manière juste, selon la logique du Royaume, dans la confiance, la simplicité, la recherche de Dieu, l'abandon. Et Dieu s'occupera du reste…

Jour après jour. C'est très important. Ce qui nous épuise souvent ce sont tous ces retours sur le passé et la peur de l'avenir ; alors que lorsque nous vivons dans le moment présent, d'une manière mystérieuse, nous trouvons la force.
Ce que je dois vivre aujourd'hui, je le vis avec la grâce. Si demain je dois faire face à des situations plus difficiles, Dieu m'accordera plus de grâce.
La Grâce de Dieu est donnée à l'instant, jour après jour. Vivre le moment présent suppose accepter la faiblesse : renoncer à refaire le passé et à contrôler l'avenir, se contenter du présent.

 

Abbé Carles ELÍAS i Cao (Barcelona, Espagne).

Ne vous faites pas tant de souci pour demain

Aujourd'hui, Jésus nous dit: «Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'argent» (Mt 6,24).
Par ces paroles, il nous confronte à notre insécurité, que nous tâchons de palier par la tranquillité de posséder non seulement le nécessaire, mais encore ce qui nous plaît, qui nous porte à consommer et à gaspiller.

«Que l’avare écoute; qu'il écoute celui qui pense que, tout en se disant Chrétien, il peut servir en même temps les richesses et Le Christ.
Lui cependant n'a pas dit: celui qui est riche, mais celui qui sert les richesses; celui qui est esclave des richesses et les garde comme un esclave; mais celui qui a secoué le joug de l'esclavage, qu'il les distribue comme un maître» (Saint Jérôme).

Comme dans les Béatitudes —ou dans d'autres passages clés, comme celui du commandement nouveau (Jn 13,34-35)— Le Seigneur nous invite aujourd'hui à nous décider pour la confiance illimitée en un Père qui veille sur nous, pour la recherche du Royaume de la Justice, de la Paix et de la Joie, pour une véritable pauvreté intérieure de l'âme, qui se tourne et se retourne avec des «gémissements ineffables» (cf. Rom 8,26) vers Celui-là seul qui peut rassasier notre soif de plénitude et d'éternité.
Sur ce détachement, sur cette précarité assumée consciemment, nous fondons notre espérance comme disciple du Christ.

Laissant le passé au pardon de Dieu, fuyant les craintes et les préoccupations pour un futur qui n'est pas encore là, Jésus nous invite à vivre le jour d'aujourd'hui, la seule chose en notre possession.
En cet aujourd'hui, Il se donne à nous comme Pain qui soutient la journée. «Seul le présent nous appartient, l'espérance de l'avenir demeurant incertaine (…).
À chaque jour suffit sa propre malice. Pourquoi nous inquiéter de demain?» (Saint Grégoire de Nisse).

 

Hymne : Le Seigneur passe

Le Seigneur passe...
Ouvriras-tu,
Quand frappe l'inconnu ?
Peux-tu laisser mourir la voix
Qui réclame ta foi ?

Le Seigneur passe...
Entendras-tu
L'Esprit de Jésus Christ ?
Il creuse en toi la pauvreté
Pour t'apprendre à prier.

Le Seigneur passe...
Eteindras-tu
L'amour qui purifie ?
Vas-tu le fuir et refuser
D'être l'or au creuset ?

Le Seigneur passe...
Entreras-tu
Dans son eucharistie ?
Rappelle-toi que dans son corps
Il accueille ta mort.

Le Seigneur passe...
Oseras-tu
Lancer ton cri de joie ?
Christ est vivant, ressuscité.
Qui voudra l'héberger ?

Le Seigneur passe...
Attendras-tu
Un autre rendez-vous ?
Pourquoi tarder ? Prends avec lui
Le chemin de la vie.

Le Seigneur passe...

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, dispensateur des dons spirituels, tu as réuni dans le jeune Louis de Gonzague la pratique de la Pénitence et une admirable Pureté de vie ; si nous n'avons pas la même innocence, accorde-nous, à sa Prière et par ses mérites, d'imiter son renoncement.

 

Parole de Dieu : (Ph 2, 14-15)… (Office des Laudes).
Faites tout sans récriminer et sans discuter ; ainsi vous serez irréprochables et purs, vous qui êtes des enfants de Dieu sans tache au milieu d’une génération égarée et pervertie, où vous brillez comme les astres dans l’univers.

 

Parole de Dieu : (1 Co 10, 16-17)… (Office des Vêpres…Veillée de la Fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ).
La Coupe d’action de grâce que nous bénissons, n’est-elle pas Communion au Sang du Christ ?
Le Pain que nous rompons, n’est-il pas Communion au Corps du Christ ?
Puisqu’il y a un seul Pain, la multitude que nous sommes est un seul Corps, car nous avons tous part à un seul Pain.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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