Eucharistie du Lundi 17 Novembre 2014 : Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Lundi 17 Novembre 2014 : Lundi de la 33ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie, Veuve, Tertiaire de Saint-François, Patronne du Tiers-Ordre Franciscain (1207-1231).

Fête de Saint Grégoire de Tours, Évêque (539-595).
Fête de Sainte Hilda, Abbesse en Angleterre (✝ 680).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a… Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,35-43.
Commentaire de Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), Moine Trappiste espagnol.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Elisabet av thuringenLundi 17 Novembre 2014 : Fête de Sainte Élisabeth de Hongrie, Veuve, Tertiaire de Saint-François, Patronne du Tiers-Ordre Franciscain (1207-1231).
Elle devint ainsi la patronne du Tiers-Ordre régulier de Saint François et de l'Ordre Franciscain séculier".
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Élisabeth de Hongrie.

Gregory of tours cour napoleon louvre 11Lundi 17 Novembre 2014 : Fête de Saint Grégoire de Tours, Évêque (539-595).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Grégoire de Tours.

Hilda 2Lundi 17 Novembre 2014 : Fête de Sainte Hilda, Abbesse en Angleterre (✝ 680).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Hilda, Abbesse en Angleterre.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de l'Apocalypse 1,1-4.2,1-5a.
Apocalypse (ou Révélation) de Jésus Christ, à qui Dieu l'a confiée pour montrer à ses serviteurs, les fidèles, ce qui doit arriver bientôt. Il l'a fait connaître à son serviteur Jean, en lui envoyant son Ange.
Jean atteste comme parole de Dieu et témoignage de Jésus Christ tout ce qu'il a vu.
Heureux celui qui lit, heureux ceux qui écoutent les paroles de cette prophétie et gardent fidèlement son contenu, car le temps est proche.
Moi, Jean, je m'adresse aux sept Églises qui sont en Asie mineure. Que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône.
Tu écriras ceci à l'Ange de l'Église qui est à Éphèse : Ainsi parle celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, qui marche au milieu des sept chandeliers d'or :
Je connais ta conduite, ton labeur, ta persévérance, je sais que tu ne peux supporter les méchants ; tu as mis à l'épreuve ceux qui se disent apôtres, et ne le sont pas ; tu as constaté qu'ils étaient des menteurs.
Tu ne manques pas de persévérance, car tu as beaucoup supporté pour mon nom, sans jamais te lasser.
Mais j'ai contre toi que tu as perdu ton amour des premiers temps.
Rappelle-toi donc d'où tu es tombé, convertis-toi, reviens à ta conduite première. Sinon je vais venir à toi et je déplacerai ton chandelier, si tu ne te convertis pas.

 

Psaume 1,1-2.3-4a.4bc-6.
Heureux est l'homme
qui n'entre pas au conseil des méchants,
qui ne suit pas le chemin des pécheurs,
ne siège pas avec ceux qui ricanent,
mais se plaît dans la loi du Seigneur
et murmure sa loi jour et nuit !

Il est comme un arbre
planté près d'un ruisseau,
qui donne du fruit en son temps,
et jamais son feuillage ne meurt ;
tout ce qu'il entreprend réussira,
tel n'est pas le sort des méchants.

Mais ils sont comme la paille
balayée par le vent :
au jugement, les méchants ne se lèveront pas,
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perdra.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 18,35-43.
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.

 

Commentaire du jour.
Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), Moine Trappiste espagnol.
Écrits spirituels, lettre à sa tante, 16/11/1935 (trad. Cerf 2008, p. 156)

« L’homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

Je possède un si grand trésor. Je voudrais crier de joie et le proclamer à toute la création : louez le Seigneur, aimez le Seigneur qui est si grand, qui est Dieu…
Le monde ne voit pas ; le monde est aveugle et Dieu a besoin d'amour. Dieu a besoin de beaucoup d'amour.

Je ne peux pas lui donner tout ce qu'il demande, je suis petit, je deviens fou, je voudrais que le monde l'aime, mais le monde est son ennemi.
Seigneur, quel supplice si grand ! Je le vois et je ne peux pas y apporter le remède. Je suis trop petit, insignifiant.
L'amour que j'ai pour toi m'écrase, je voudrais que mes frères, tous mes amis, tout le monde, t'aime beaucoup…

Quelle pitié me font les hommes qui, voyant le cortège de Jésus et de ses disciples, demeurent insensibles.
Quelle joie devaient ressentir les apôtres et les amis de Jésus chaque fois qu'une âme ouvrait les yeux, se détachait de tout et les rejoignait à la suite du Nazaréen, lui qui ne demandait rien d'autre qu'un peu d'amour.
Allons-nous le suivre, ma chère sœur? Il voit notre intention et nous regarde, sourit et nous aide.
Il n'y a rien à craindre ; nous irons pour être les derniers dans le cortège qui parcourt les terres de Judée, en silence, mais nourris d'un amour énorme, immense.
Il n'a pas besoin de paroles.
Nous n'avons pas à nous mettre à sa portée pour qu'il nous voie. Nous n'avons pas besoin de grandes œuvres, ni de rien qui attire l'attention : nous serons les derniers amis de Jésus, mais ceux qui l'aiment le plus.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4019.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »

Jéricho, ultime étape avant le terme du voyage qui mène Jésus à Jérusalem. Une foule nombreuse l’accompagne, lui ouvre le chemin, le presse de toute part.
Sans doute sont-ils nombreux à rêver de lendemains heureux. Jésus incarne les espoirs de ceux qui attendent le départ de l’envahisseur romain, de ceux qui voudraient voir restaurée la royauté, de ceux enfin qui veulent que ça change.

Sur le bord de cette route, Jésus va opérer un miracle, le dernier dans l’Évangile de Luc. Un aveugle sera le bénéficiaire. Un pauvre. Un exclu. Un de ceux qui sont comptés pour rien et laissés sur le bord des chemins de la société.
Il dépend des autres pour tout, absolument tout, même pour sa rencontre avec Jésus.
Il ne voit rien venir, il ne sait pas que Jésus est là, il entend seulement la foule qui s’avance et s’agite.

Cette foule, au départ, réagit bien. Elle renseigne cet aveugle qui n’a rien, même pas un nom. Mais ce relais ne sera pas longtemps coopérant. Preuve sans doute que ce n’est pas Jésus que la foule mettait en avant mais elle-même, elle qui l’entoure, elle qui l’accompagne, elle qui rêve de partager bientôt son pouvoir.
Aussi il n’est pas question pour elle de laisser du terrain, elle marque sa possession.

L’aveugle, lui, n’a rien à perdre. Il crie avec force. Il a compris que le Messie est là : « Fils de David ! ». C’est le Sauveur qu’il interpelle.
Il l’a vu avec les yeux de la Foi. Il sait qu’il sera entendu de celui que rien n’arrête, pas même la mort, quand il s’agit d’aller chercher ses frères en détresse. La foule ne sera pas un obstacle longtemps.

En effet, Jésus donne un ordre, elle s’écarte. La rencontre a lieu. « Que veux-tu que je fasse pour toi ? – Seigneur, que je voie ! ». Voilà un récit presque ironique...
Le seul qui a vu ce qu’il y avait à voir demande le don de la vue. Mais peut être demande-t-il autre chose, lui qui a reconnu le Messie veut maintenant voir sa gloire se manifester.
Aussi suit-il Jésus vers Jérusalem, vers le lieu de sa Passion.

Cette guérison a ceci de singulier qu’elle ne se limite pas à une rencontre, à un miracle favorisant celui qui se soumet à l’audace de la Foi.
Car lorsque cet homme se met à voir et à rendre gloire à Dieu, « tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu ».
La foule aussi a vu. Elle aussi a cru.
A présent, elle ne gère plus son parcours en compagnie de Jésus, elle glorifie Le Seigneur. Saint Luc ne l’appelle plus la foule, mais « le peuple », le peuple de Dieu.
Cette transformation n’est peut être pas le moindre effet de ce miracle.

Cet Évangile est donc plein d’espérance pour nous tous qui formons la foule de ceux qui suivent Le Christ quotidiennement, bien décidés à l’accompagner jusqu’au terme de son voyage.
Il est un appel à nous dessaisir de notre rôle de relais entre Le Seigneur et les hommes, car nous risquerions de faire obstacle à la grâce.
Mais cet Évangile est aussi un rappel de l’importance de cette mission d’annoncer le passage du Christ parmi les hommes : « Jésus ordonna qu’on le lui amène ».

Jésus veut que nous l’annoncions, Jésus ordonne que nous lui amenions tous nos frères humains, en commençant par les plus pauvres.
C’est par cette mission d’évangélisation au quotidien qu’il nous rend à tous notre dignité, qu’il nous constitue en peuple de Dieu, qu’il fait de nous les membres de son Corps, participants de sa Gloire.
Frère Dominique.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_298
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).

Ta Foi t'a sauvé

Aujourd'hui, l'aveugle Bartimée (cf. Mc 10,46) nous donne une leçon de Foi, exprimée avec une franche simplicité devant Le Christ.
Cela nous ferait du bien de nous répéter de temps en temps la phrase de Bartimée «Jésus Fils de David aie pitié de moi!» (Lc 18,37).
Il est tellement profitable pour notre âme de nous sentir indigents! En fait, nous le sommes, mais malheureusement nous ne le reconnaissons pas assez.
Et… bien sûr quand nous le faisons nous nous ridiculisons.
Ainsi que nous prévient Saint Paul: «Qu'as-tu que tu ne l'aie pas reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l'avais pas reçu?» (1Co 4,7).

Bartimée n'a pas honte de se ridiculiser. Très souvent, la société, la culture de ce que l'on qualifie comme "politiquement correct", voudrait nous faire taire: avec Bartimée ils n'ont pas réussi.
Il ne s'est pas "froissé". Même s'ils «l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle: ‘Fils de David, aie pitié de moi!’» (Lc 19,39) Quelle merveille! Cela nous donne envie de dire: Merci Bartimée pour ton exemple!

Et ça vaut la peine de faire comme lui, car Jésus écoute. Il écoute toujours! Même au milieu du vacarme que certains font autour de nous.
La confiance simple -sans égards- de Bartimée désarme Jésus et lui arrache le cœur: «Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène.
Quand il se fut approché, Jésus lui demanda: ‘Que veux-tu que je fasse pour toi?’» (Lc 18, 40-41)
Devant une telle Foi Jésus ne tourne pas autour du pot!… et Bartimée non plus: «Seigneur, que je voie!» (Lc 18,41)
Et aussitôt dit, aussitôt fait: «Vois. Ta Foi t'a sauvé». En effet, «…la Foi, si elle est forte, protège toute la maison» (Saint Ambroise), c'est-à-dire: elle peut tout.

Il est tout, Il nous a tout donné. Alors que pouvons-nous faire face à Lui sinon lui donner une réponse remplie de Foi?
Et cette réponse de la Foi équivaut à se laisser "trouver" par ce Dieu qui -poussé par son Amour de Père- nous cherche depuis toujours.
Dieu ne s'impose pas à nous, mais Il passe tout près de nous souvent: apprenons la leçon de Bartimée… et ne Le laissons pas passer sans L'arrêter.

 

Hymne : Ô Dieu qui fis jaillir de l'ombre

Ô Dieu qui fis jaillir de l'ombre
Le monde en son premier matin,
Tu fais briller dans notre nuit
La connaissance de ta gloire.

Tu es l’image de ton Père
Et la splendeur de sa beauté.
Sur ton visage, ô Jésus Christ,
Brille à jamais la joie du monde.

Tu es toi même la lumière
Qui luit au fond d’un lieu obscur.
Tu es la lampe de nos pas
Sur une route de ténèbres.

Quand tout décline, tu demeures,
Quand tout s’efface, tu es là !
Le soir descend, tu resplendis
Au cœur de toute créature.

Et quand l’aurore qui s’annonce
Se lèvera sur l’univers,
Tu régneras dans la cité
Où disparaissent les ténèbres.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a donné à Sainte Élisabeth de Hongrie de connaître et de vénérer Le Christ dans les pauvres, accorde-nous de servir avec une inépuisable Charité ceux qui sont dans le besoin et l'affliction.

 

Parole de Dieu : (Rm 13, 8.10)… (Office de Tierce).
Ne gardez aucune dette envers personne, sauf la dette de l’amour mutuel, car celui qui aime les autres a parfaitement accompli la Loi.
L’Amour ne fait rien de mal au prochain. Donc l’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’Amour.

 

Parole de Dieu : (Col 1, 9b-11)… (Office des Vêpres).
Nous demandons à Dieu de vous combler de la vraie connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle.
Ainsi votre conduite sera digne du Seigneur, et capable de toujours lui plaire ; par tout ce que vous ferez de bien, vous porterez du fruit et vous progresserez dans la vraie connaissance de Dieu.
Vous serez puissamment fortifiés par la puissance de sa Gloire, qui vous donnera la persévérance et la patience.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

Ajouter un commentaire