Eucharistie du Mercredi 1er Octobre 2014 : Mercredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Mercredi 1er Octobre 2014 : Mercredi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église Célèbre la Fête en Afrique du Nord et fait mémoire (obligatoire) ailleurs, de la Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, Carmélite, Patronne des Missions, Docteur de l'Église, Co-Patronne secondaire de la France (1873-1897).
En Afrique du Nord : fête de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus - lectures propres

Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire de la France (438-533).
Fête de la Vénérable Délia Tréteault, Fondatrice des Sœurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception (✝ 1941).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de Job 9,1-12.14-16… Psaume 88(87),10bc-11.12-13.14-15… Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,57-62.
Commentaire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
LETTRE DE SAINTE THÉRÈSE À SŒUR MARIE DU SACRÉ-CŒUR (8 SEPTEMBRE 1896).
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne (Sur les lectures propres à Ste Thérèse.
Hymne, Oraison, Parole de Dieu, Prière et Parole de Sainte Thérèse.

Teresalisieux2 2Mercredi 01 Octobre 2014 : Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, Carmélite, Patronne des Missions, Docteur de l'Église, Co-Patronne secondaire de la France (1873-1897).
L’Église Célèbre la Fête en Afrique du Nord et fait mémoire (obligatoire) ailleurs, de la Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

Baptism of clovis basilique saint remi de reims 1Mercredi 1er Octobre 2014 : Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire de la France (438-533).
Au propre du diocèse de Reims, Saint Rémi est fêté le 1er Octobre, jour de la "translation" des reliques pour y être vénéré par les rémois dont la mémoire liturgique (martyrologe romain) est célébrée le 15 Janvier, jour de sa naissance au Ciel (dies natalis).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs.

Delia tetreault nunMercredi 1er Octobre 2014 : Fête de la Vénérable Délia Tréteault, Fondatrice des Sœurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception (✝ 1941).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Délia Tréteault.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Job 9,1-12.14-16.
Aux reproches de ses amis Job répondit :
« Je sais bien que vos paroles sont vraies. Comment l'homme pourrait-il avoir raison contre Dieu ?
Si l'on s'avise de discuter avec lui, on ne trouvera pas à lui répondre une fois sur mille.
Serait-on plein de sagesse et d'une force invincible, on ne lui tient pas tête impunément.
C'est lui qui soudainement déplace les montagnes, qui les renverse dans sa colère ;
il secoue la terre sur sa base, et fait vaciller ses colonnes.
Il donne un ordre, et le soleil ne se lève pas, il enferme les étoiles derrière une porte scellée.
A lui seul il déploie les cieux, il marche sur la crête des vagues.
Il fabrique la Grande Ourse, Orion, les Pléiades et les constellations du Sud.
Il est l'auteur d'œuvres grandioses et insondables, ses merveilles sont innombrables.
S'il passe à côté de moi, je ne le vois pas ; s'il s'éloigne, je ne m'en aperçois pas.
S'il empoigne quelqu'un, qui donc lui fera lâcher prise, qui donc osera lui demander : 'Que fais-tu là ? '
Et moi, je prétendrais lui répliquer, je chercherais des arguments contre lui !
Même si j'ai raison, à quoi bon me défendre ? Je ne puis que demander grâce à mon juge.
Même s'il répond à mon appel, je ne suis pas sûr qu'il écoute ma prière ! »

 

Psaume 88(87),10bc-11.12-13.14-15.
Je t'appelle, Seigneur, tout le jour,
je tends les mains vers toi :
fais-tu des miracles pour les morts ?
leur ombre se dresse-t-elle pour t'acclamer ?

Qui parlera de ton amour dans la tombe,
de ta fidélité au royaume de la mort ?
Connaît-on dans les ténèbres tes miracles,
et ta justice, au pays de l'oubli ?

Moi, je crie vers toi, Seigneur ;
dès le matin, ma prière te cherche :
pourquoi me rejeter, Seigneur,
pourquoi me cacher ta face ?

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 9,57-62.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Poésie « Jésus mon bien-aimé, rappelle-toi ! » ; str. 1, 6-8.

« Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête »

Rappelle-toi de la gloire du Père
Rappelle-toi des divines splendeurs
Que tu quittas t'exilant sur la terre
Pour racheter tous les pauvres pécheurs
Ô Jésus ! t'abaissant vers la Vierge Marie
Tu voilas ta grandeur et ta gloire infinie
Ah ! du sein maternel
Qui fut ton second Ciel
Rappelle-toi…

Rappelle-toi que sur d'autres rivages
Les astres d'or et la lune d'argent
Que je contemple en l'azur sans nuages
Ont réjoui, charmé tes yeux d'Enfant.
De ta petite main qui caressait Marie
Tu soutenais le monde et lui donnais la vie.
Et tu pensais à moi,
Jésus, mon petit Roi
Rappelle-toi.

Rappelle-toi que dans la solitude
Tu travaillais de tes divines mains
Vivre oublié fut ta plus douce étude
Tu rejetas le savoir des humains
Ô Toi ! qui d'un seul mot pouvais charmer le monde
Tu te plus à cacher ta sagesse profonde.
Tu parus ignorant,
Ô Seigneur Tout-Puissant !
Rappelle-toi.

Rappelle-toi qu'étranger sur la terre,
Tu fus errant, toi le Verbe Éternel,
Tu n'avais rien ; non, pas même une pierre
Pas un abri, comme l'oiseau du ciel.
Ô Jésus ! viens en moi, viens reposer ta Tête,
Viens, à te recevoir mon âme est toute prête
Mon Bien-Aimé Sauveur
Repose dans mon cœur
Il est à Toi.

 

LETTRE DE SAINTE THÉRÈSE À SŒUR MARIE DU SACRÉ-CŒUR (8 SEPTEMBRE 1896)

À l'oraison, mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre, j'ouvris les épîtres de S. Paul afin de chercher quelque réponse.
Les chapitres XII et XIII de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux...
J'y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs... que l'Église est composée de différents membres et que l’œil ne saurait être en même temps la main... La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix...

Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : « Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente ».
Et l'Apôtre explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l'Amour... Que la Charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j'avais trouvé le repos...

Considérant le corps mystique de l'Église, je ne m'étais reconnue dans aucun des membres décrits par S. Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous...
La Charité me donna la clé de ma vocation. Je compris que si l'Église avait un Corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas ; je compris que l'Église avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d'Amour.
Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Église, que si l'Amour venait à s'éteindre, les Apôtres n'annonceraient plus l'Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang...
Je compris que l'Amour renfermait toutes les vocations, que l'Amour était tout, qu'il embrassait tous les temps et tous les lieux... ; en un mot, qu'il est éternel !...

Alors, dans l'excès de ma Joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour... ma vocation, enfin je l'ai trouvée, ma vocation, c'est l'Amour !...

Oui, j'ai trouvé ma place dans l'Église et cette place, ô mon Dieu, c'est vous qui me l'avez donnée... dans le Cœur de l'Église, ma Mère, je serais l'Amour... ainsi, je serai tout... ainsi mon rêve sera réalisé !!!...

 

Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Ste-Therese-de-l-Enfant-Jesus-2010.html

Thérèse et le Sacerdoce de la Prière.

Pour découvrir ou approfondir la spiritualité de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus : visitez notre rubrique Sainte Thérèse de Lisieux

Ici, à Lisieux, avec les Fêtes Thérésiennes 2010, nous achevons par des journées d’action de grâces l’année Sacerdotale, avec la présence du Cardinal Humes, préfet de la Congrégation pour le clergé.
Cette année fut l’occasion de méditer sur le ministère Sacerdotal et de prier pour que nous soient accordés les Prêtres dont l’Église a besoin.
Thérèse de l’Enfant-Jésus, fidèle au charisme initié par sa sainte patronne, Thérèse de Jésus, réformatrice du Carmel, avait eu soin de porter les Prêtres dans sa Prière pour soutenir ainsi l’œuvre Missionnaire de l’Église.
En particulier, depuis son pèlerinage à Rome en 1887, durant lequel elle avait eu l’occasion de vivre quelques semaines avec des Prêtres, elle avait mesuré la nécessité de prier pour eux.
Par la suite, elle avait porté dans la Prière plus particulièrement deux Missionnaires, les Pères Rouland et Bélière.

Mais le lien profond de Thérèse de Lisieux avec le Sacerdoce ne se limite pas à l’offrande de sa Prière et de sa vie pour soutenir les Prêtres Ordonnés.
Nous connaissons tous le texte dans le manuscrit B (Ms B f°3) de la découverte de sa place et de sa Mission dans le cœur de l’Église comme l’Amour offert.
Elle y exprime en préambule son désir d’embrasser toutes les vocations notamment de martyre, de Missionnaire et de Prêtre.

Et elle comprend que l’immensité de ses désirs se réalisera par la transformation de toute sa vie en un acte d’Amour.
Son offrande à l’Amour Miséricordieux, fait en juin 1895, trouve là l’ouverture Missionnaire dont Thérèse a toujours eu le souci.
Par l’accueil de l’Amour de Jésus et son offrande à cet Amour, Thérèse peut réaliser son désir d’être Prêtre, non pas en recevant l’Ordination, mais en participant au Sacerdoce même du Christ.
Ainsi elle montre la voie à tous les Baptisés en dévoilant la manière de réaliser le Sacerdoce Baptismal.
Thérèse de l’Enfant-Jésus met en lumière ce mystère de la participation au Sacerdoce du Christ dans le manuscrit C, un passage un peu moins connu que d’autres du grand public (Ms C f°34).

Dans ce texte, Elle se s’approprie la Prière Sacerdotale de Jésus que nous lisons au chapitre 17 de l’Évangile selon saint Jean, voilà ce que Thérèse ose dire : « Je vous ai glorifié sur la Terre, j’ai accompli l’œuvre que vous m’avez donnée à faire, j’ai fait connaître votre Nom à ceux que vous m’avez donnés, ils étaient à vous et vous me les avez donnés.
C’est maintenant qu’ils connaissent que tout ce que vous m’avez donné vient de vous, car je leur ai communiqué les paroles que vous m’avez communiquées, ils les ont reçues et ils ont cru que c’est vous qui m’avez envoyée.
Je prie pour ceux que vous m’avez donné parce qu’ils sont à vous, Je ne suis plus dans le monde, pour eux, ils y sont et moi je retourne à vous.
Père Saint, conservez à cause de votre Nom ceux que vous m’avez donnés. Je vais maintenant à vous, et c’est afin que la Joie qui vient de vous soit parfaite en eux, que je dis ceci pendant que je suis dans le monde.
Je ne vous prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont point du monde, de même que moi je ne suis pas du monde non plus.
Ce n’est pas seulement pour eux que je prie, mais c’est encore pour ceux qui croiront en vous sur ce qu’ils leur entendront dire.
Mon Père, je souhaite qu’où je serai, ceux que vous m’avez donnés y soient avec moi, et que le monde connaisse que vous les avez aimés comme vous m’avez aimée moi-même. »

Quelle audace de Thérèse ! Elle prend tout simplement les paroles de Jésus, elles se les attribuent en les mettant au féminin (chose qui se remarque moins lorsque l’on entend simplement le texte !).
Comment peut-elle oser reprendre la Prière qui caractérise le mieux le Sacerdoce du Christ, c’est-à-dire son Offrande au Père et sa Prière pour l’Église.

Certes, Thérèse a su ne pas reprendre toute la Prière de Jésus, elle omet volontairement tout ce qui concerne l’origine Divine de Jésus et son unité avec Le Père dans le mystère de la Trinité.
Mais sinon, tout le reste de la Prière Sacerdotale de Jésus, Thérèse ose le redire pour elle-même.
Comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que Thérèse a pris conscience de notre vocation filiale, du désir du Père de faire de nous ses fils par Jésus Christ.

Ne dit-elle pas que dans la prière nous sommes appelés à nous unir à Jésus et même d’être transformé pour devenir un seul et même Amour avec Lui ?
« Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! (…) c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. » (Ms C f°25).
Et Thérèse précise plus loin ce que c’est que cette union avec Jésus : « Qu’est-ce donc de demander d’être Attiré, sinon de s’unir d’une manière intime à l’objet qui captive le cœur ? (…)
Mère bien-aimée, voici ma prière, je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son Amour, de m’unir si étroitement Lui, qu’Il vive et agisse en moi. (Ms C f°35v°-36r°).
Ainsi, si Thérèse peut reprendre la Prière Sacerdotale de Jésus, c’est qu’elle a conscience que, par son accueil et son offrande totale à l’Amour Miséricordieux, Jésus vit et agit à travers elle.

Non seulement dans la Prière mais aussi dans la vie quotidienne, dans ses relations communautaires, ainsi dira-t-elle au sujet de la Charité fraternelle : « oui je le sens, lorsque je suis charitable, c’est Jésus seul qui agit en moi ; plus je suis uni à Lui, plus aussi j’aime toutes mes Sœurs » (Ms C f°12v°).
À la suite de Saint Jean de la Croix, dans sa Prière de l’âme énamourée, Thérèse sait que tout ce qui est au Christ lui appartient, car Le Christ est tout entier pour elle par l’accueil et l’offrande d’elle-même à l’Amour.
Elle est donc comme tout Baptisé, Prêtre, Prophète et Roi, en tant qu’elle est unie au Christ par la grâce de son Baptême et l’offrande d’elle-même, c’est pourquoi elle peut redire avec Jésus sa Prière Sacerdotale.

Cette participation au Sacerdoce du Christ est offerte à tout Baptisé ; et la Prière est l’œuvre Sacerdotale simple mais essentielle où s’exprime notre vocation de Prêtre à la suite de Jésus.
Thérèse nous montre que le Baptisé devient Prêtre en ce sens qu’il devient responsable du Salut des autres, et solidaire dans l’Amour, le don de soi et la participation au Sacrifice et au Sacerdoce du Christ, et ainsi peut intercéder pour tous.

L’union au Christ vivant dans le cœur des Baptisés permet à chacun de faire de sa vie un sacrifice Eucharistique pour le Salut du monde.
Cette participation au Sacerdoce du Christ dans la Prière est une œuvre essentielle pour le Carmel, au-delà de la grâce que nous offre Jésus de s’unir à Lui, c’est pour nous, Carmes et Carmélites, une responsabilité à porter pour réaliser notre vocation et Mission dans l’Église.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour (à partir des lectures propre à Sainte Thérèse).
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_1001a
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Si vous ne changez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux»

Aujourd'hui, nous fêtons la Sainte (1873-1897) que nous pourrions qualifier de "championne" de la "petitesse" spirituelle. Ceci lui a valu le titre – qui n'est pas fréquent – de "Docteur de l'Église". De l'"enfance spirituelle" a jailli toute une théologie spirituelle, fraîche, rénovatrice…

Bien que ce soit paradoxal, "la grandeur de Dieu repose sur le fait qu'Il est capable de se rendre petit" (Benoît XVI).
Ainsi, nous pourrions dire que la discrétion, la simplicité, l'humilité… font partie de l'ADN Divin : "Si vous ne changez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux" (Mt 18,3).
La Sainte Docteur d'aujourd'hui est rentrée au Carmel alors qu'elle était très jeune (elle avait quinze ans) et elle est entrée dans le "Carmel éternel" quand elle en avait vingt-cinq.
Si petite et si grande ! Quel paradoxe pour les yeux humains !
Mais il n'en est pas ainsi du point de vue de l'Amour.
Si tu veux aimer, si tu veux servir, fais-toi petit, très petit, comme l'Enfant Jésus dans la crèche, comme Jésus-Christ sur la Croix.

Thérèse a marché sur le chemin de l'enfance : "Je suis une âme minuscule qui ne peut qu'offrir des petites choses à notre Seigneur". Et parce qu'elle se considérait ainsi, "minuscule", elle confiait sa croissance aux moyens spirituels.
Elle disait avec fermeté : "Oui, toute ma force est dans la prière et le sacrifice ; voilà les forces invincibles que Jésus m'a données".
En parallèle et par conséquent, elle s'appuyait sur la direction spirituelle – elle n'avait pas confiance en elle – et elle aimait obéir à ses supérieurs.

"Celui qui se rendra humble comme cet enfant sera le plus grand dans le Royaume des Cieux" (Mt 18,4).
Un vrai contraste par rapport aux airs d'autosuffisance de la modernité ! C'est peut-être pour cela que Sainte Thérèse est "Docteur".
Elle savait ce qu'était la vie. Une vie qui doit fructifier pour le Créateur : "Il ne descend pas du Ciel pour rester dans un ciboire doré, mais pour trouver un autre Ciel qu'il chérit beaucoup plus que le premier : le Ciel de notre âme".

 

Autre commentaire de la Paroisse de la Vallée de L’Aisne (Sur les lectures propres à Ste Thérèse).
http://www.pere-gilbert-adam.org/Sainte-Therese-de-l-Enfant-Jesus-et-de-la-Sainte-Face.html#evenement3479

« Jésus dit : Amen, je vous le dis, si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n’entrerez jamais dans le Royaume des Cieux. »

« A ce moment même, les disciples vinrent demander à Jésus : Qui donc est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? »
Thérèse de Lisieux, Docteur de l’Église, a merveilleusement révélé cette Parole de Dieu, elle en a fait son Nom : « Thérèse de l’enfant Jésus ».
Dans sa courte vie, mue par L’Esprit Saint, elle a manifesté l’abandon de l’enfant. « L’Esprit Saint Lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. »
Cela ne va pas de soi, il faut le devenir ! Thérèse a compris, que dans la toute petitesse, et dans l’immense pauvreté qu’elle ressentait en elle, il lui faudrait une autre dimension, celle L’Esprit Saint, celle de « l’enfant Jésus né d’une heure qui l’a guérie ».
« Je garde mon âme égale et tranquille comme un tout petit enfant contre sa mère. »

« Jésus appela un enfant, le plaça au milieu d’eux et dit : Amen, je vous le dis, si vous ne faites pas demi–tour pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez jamais dans le Royaume des Cieux. »
C’est un travail de confiance et d’abandon qui correspond au Don de Dieu. Thérèse a dit d’elle même : « Je suis un bébé qui a un visage de vieillard. »
L’épreuve est arrivée quand son père « a perdu la tête. » Elle était trop petite pour porter cette épreuve ! Alors elle s’est plongée dans la Passion de Jésus.
Elle s’est laissé guider par L’Esprit Saint, elle a modifié son Nom : elle s’est appelée Thérèse de l’Enfant Jésus et de la sainte Face.

« C’est pourquoi quiconque se rendra humble comme cet enfant sera le plus grand dans le Royaume des Cieux. »
L’icône du Père en sa bonté s’est manifestée en Jésus dans son agonie et dans sa souffrance. Son « petit père chéri » est devenu icône du visage de Jésus crucifié !
Elle passera son ciel à faire du bien sur la terre : « Je ne meurs pas, j’entre dans la vie ! » En ces temps où l’on se passe si facilement de Dieu, la petite voie de confiance et d’abandon parcourt la terre, elle fera une multitude de disciples dont la lumière est la toute petitesse et l’intense pauvreté.

Nous demandons à Thérèse cette grâce de conversion dans l’Évangile de Jésus pour notre vie. Que la surabondance d’Amour du cœur de Jésus inonde nos terres arides.

 

Hymne : Thérèse de l'Enfant Jésus

Thérèse de l'Enfant Jésus,
le plus
petit peut suivre ta voie
ouverte
vers le Seigneur de toute joie
qui a reçu ta vie offerte.

R/Chaque geste pour Lui,
chaque instant avec Lui
et brûler les ombres de la terre,
au feu de la prière,
dans l'Esprit !

Au Père, le grand abandon,
le don
du bien caché, tu l'as fait
d'avance,
et Lui qui voit dans le secret
a dépassé ton espérance.

Tu as demandé d'être un jour
l'Amour
au cœur de l'Église, à part
entière,
et l'Époux chaste, sans retard,
t'a consumée à Sa lumière.

Amen, amen, rappelle-nous
que tout,
jusqu'à l'extrême douleur,
est grâce
par le Seigneur, Fils du Seigneur,
Thérèse de la Sainte Face.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui ouvres Ton Royaume aux petits et aux humbles, donne-nous de marcher avec confiance sur les pas de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, pour obtenir ainsi la révélation de ta Gloire.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 35.37)… (Office des Laudes).
Qui pourra nous séparer de l’Amour du Christ ? La détresse ? L’angoisse ? La persécution ? La faim ? Le dénuement ? Le danger ? Le supplice ?
En tout cela nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a aimés.

 

Parole de Dieu : (1 P 5, 5b-7)… (Office des Vêpres).
Revêtez-vous tous d’humilité dans vos rapports les uns avec les autres. En effet Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.
Tenez-vous donc humblement sous la main puissante de Dieu pour qu’il vous élève quand le jugement viendra.
Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis puisqu’il s’occupe de vous.

 

MA VIE N'EST QU'UN INSTANT...
Mon chant d'aujourd'hui.

Ma vie n'est qu'un instant, une heure passagère
Ma vie n'est qu'un seul jour qui m'échappe et qui fuit
Tu le sais, O mon Dieu ! Pour t'Aimer sur la terre Je n'ai rien qu'aujourd'hui !...

Oh ! Je t'aime, Jésus ! Vers toi mon âme aspire
Pour un jour seulement reste mon doux appui
Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire
Rien que pour aujourd'hui !

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
Le 1er juin 1894

Pour recevoir votre parole du jour de Sainte Thérèse :
http://www.mariereine.com/sainte-therese-de-lisieux-une-mere-spirituelle/

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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