Eucharistie du Lundi 15 Septembre 2014 : Lundi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Lundi 15 Septembre 2014 : Lundi de la 24ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

Fête de Sainte Catherine de Gênes, veuve (1447-1510).
Fête du Bienheureux Giuseppe Puglisi, Prêtre martyr en Sicile (1937-1993).
Fête du Bienheureux Paul Manna, Missionnaire en Birmanie (Myanmar), Fondateur de l'Union Missionnaire Du Clergé (1872-1952).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 5,7-9… Psaume 31(30),2-3a.3bc-4.5-6.15-16.20… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 19,25-27.
Commentaire de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT BERNARD POUR LE DIMANCHE APRÈS L'ASSOMPTION.
Commentaire personnel d’après les Révélations de Jésus à Maria Valtorta.
Stabat Mater (Séquence).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

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Lundi 15 Septembre 2014 : Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.
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Notre Dame des 7 Douleurs.

Notre dame des douleurs w 2Lundi 15 Septembre 2014 : Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.
Pour voir mon commentaire personnel sur cette grande Fête, aller dans le menu déroulant à « Réflexion personnelle n°74 » ou sur le lien suivant :
Fête de Notre Dame des 7 Douleurs.

218Lundi 15 Septembre 2014 : Fête de Sainte Catherine de Gênes, veuve (1447-1510).
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Sainte Catherine de Gênes.

Giuseppe puglisiLundi 15 Septembre 2014 : Fête du Bienheureux Giuseppe Puglisi, Prêtre martyr en Sicile (1937-1993).
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Bienheureux Giuseppe Puglisi.

Beato paolo manna 2Lundi 15 Septembre 2014 : Fête du Bienheureux Paul Manna, Missionnaire en Birmanie (Myanmar), Fondateur de l'Union Missionnaire Du Clergé (1872-1952).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Paul Manna.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre aux Hébreux 5,7-9.
Le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort; et, parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé.
Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion ;
et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.

 

Psaume 31(30),2-3a.3bc-4.5-6.15-16.20.
En toi, Seigneur, j'ai mon refuge ;
garde-moi d'être humilié pour toujours.
Dans la justice, libère moi;
écoute, et viens me délivrer.

Sois le rocher qui m'abrite,
la maison fortifiée qui me sauve.
Ma forteresse et mon roc, c'est toi :
pour l'honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.

Tu m'arraches au filet qu'ils m'ont tendu ;
oui, c'est toi mon abri.
En tes mains je remets mon esprit ;
tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur,
je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi
des mains hostiles qui s'acharnent.

Qu'ils sont grands, tes bienfaits !
Tu les réserves à ceux qui te craignent.
Tu combles, à la face du monde,
ceux qui ont en toi leur refuge.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 19,25-27.
Près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

 

Commentaire du jour.
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), Prêtre à Antioche puis Évêque de Constantinople, Docteur de l'Église.
Sermon sur le mot « cimetière » et la croix pour le Vendredi Saint, 2 ; PG 49, 396 (trad. bréviaire mémoire BVM).

« Près de la Croix de Jésus, se tenait sa mère »

Vois-tu cette victoire admirable ? Vois-tu les réussites de la Croix ? Vais-je maintenant te dire quelque chose de plus admirable ?
Apprends la manière dont cette victoire s'est réalisée et tu seras plus stupéfait encore.

Ce qui a permis au démon de vaincre, c'est par cela même que Le Christ l'a dominé. Il l'a combattu par les armes que le démon avait employées.
Écoute comment.
Une vierge, le bois et la mort, voilà les symboles de la défaite. La vierge, c'était Ève, car elle ne s'était pas unie à l'homme ; le bois, c'était l'arbre ; et la mort, la peine encourue par Adam.

Mais voici, en revanche, que la vierge, le bois et la mort, ces symboles de la défaite, sont devenus les symboles de la victoire.
Au lieu d'Ève, Marie ; au lieu du bois de la connaissance du bien et du mal, le bois de la Croix ; au lieu de la mort d'Adam, la mort du Christ.

Tu vois que le démon a été vaincu par ce qui lui avait donné la victoire ? Avec l'arbre, il avait vaincu Adam ; avec la Croix, le Christ a triomphé du démon.
L'arbre envoyait en enfer, la Croix en a fait revenir ceux qui y étaient descendus.
En outre, l'arbre servit à cacher l'homme honteux de sa nudité, tandis que la Croix a élevé aux yeux de tous un homme nu, mais vainqueur...

Voilà le prodige que la Croix a réalisé en notre faveur : la Croix, c'est le trophée dressé contre les démons, l'épée tirée contre le péché, l'épée dont Le Christ a transpercé le serpent.
La Croix, c'est la volonté du Père, la Gloire du Fils unique, la Joie du Saint Esprit, la splendeur des anges, l'assurance de l'Église, l'orgueil de Saint Paul (Ga 6,14), le rempart des élus, la Lumière du monde entier.

 

HOMÉLIE DE SAINT BERNARD POUR LE DIMANCHE APRÈS L'ASSOMPTION

Le martyre de la Vierge nous est connu tant par la prophétie de Siméon que par le récit même de la Passion du Seigneur.
De l'enfant Jésus, ce vieillard disait : Il sera un signe de division ; et toi, disait-il à Marie, une épée transpercera ton âme.

Oui, Mère Bénie, un glaive a transpercé ton âme : il n'aurait pu, sans transpercer celle-ci, pénétrer dans la chair du Fils.
C'est vrai : ce Jésus qui est le tien — qui est à tous, certes, mais à toi tout particulièrement — , après avoir remis son esprit, ne fut pas atteint dans son âme par la lance meurtrière sans épargner un mort, auquel elle ne pouvait pourtant plus faire de mal, elle lui ouvrit le côté ; mais c'est ton âme qu'elle transperça.
La sienne assurément n'était plus là mais la tienne ne pouvait s'enfuir. Ton âme, c'est la force de douleur qui l'a transpercée, aussi pouvons-nous très justement te proclamer plus que martyre, puisque ta souffrance de Compassion aura certainement dépassé la souffrance qu'on peut ressentir physiquement.

N'a-t-elle pas été plus qu'une épée pour toi, n'a-t-elle pas percé ton âme et atteint jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, cette parole : Femme, voilà ton fils ?
Ô quel échange ! Jean t'est donné en lieu et place de Jésus, le serviteur à la place du Seigneur, le disciple au lieu du Maître, le fils de Zébédée à la place du Fils de Dieu, un simple homme au lieu du vrai Dieu.
Comment l'écoute de cette parole ne transpercerait-elle pas ton âme pleine d'affection, quand le seul souvenir de cette parole brise déjà nos cœurs, qui sont pourtant de roc et de fer ?

Ne vous étonnez pas, frères, qu'on puisse dire de Marie qu'elle a été martyre dans son âme. S'en étonnerait celui qui aurait oublié comment Paul mentionne, parmi les fautes les plus graves des païens, le fait qu'ils ont été sans affection.
Un tel péché était bien loin du cœur de Marie ; qu'il le soit aussi de ses modestes serviteurs.

Mais on dira peut-être : ne savait-elle pas d'avance qu'il devait mourir ? — Sans nul doute. N'espérait-elle pas qu'il ressusciterait aussitôt ? — Oui, assurément. Et malgré cela elle souffrit de le voir crucifié ? — Oui, et violemment.
Qui donc es-tu, frère, et d'où vient ta sagesse, pour que tu puisses t’étonner davantage de la Compassion de Marie que de la Passion du fils de Marie ?
Lui a pu mourir dans son corps, et elle, n'aurait-elle pas pu mourir avec Lui dans son cœur ?

Voilà (dans la Passion du Christ) ce qu'a accompli une Charité telle que personne n'en a éprouvé de plus grande ; et voici (dans la Compassion de Marie) ce qu'a accompli une Charité qui, après celle de Jésus, n'a pas son pareil.

 

Commentaire personnel (extrait de ma Réflexion personnelle n°6 : Le Samedi Saint).

On parle si peu de la détresse de Marie. Juste est rappelé la prophétie du vieillard Siméon, alors qu’elle est aux pieds de La Croix (Une épée lui transpercera le cœur), mais après la mort de Jésus...On ne parle que de Sa Résurrection que l’on fête dés ce Samedi soir.

En fait, La Résurrection de Jésus est survenue à l’aube du dimanche matin (vers 5h00 du matin) et l’agonie de La Très Sainte Vierge Marie a commencé le Jeudi soir au moment de La Sainte Cène, pour arriver à son summum le Vendredi avec La Passion, La Crucifixion et La Mort de SON FILS (même s’Il était DIEU, Il était Son Fils, et elle était Sa Mère, avec tout ce que cela implique comme sentiments et comme souffrances) et se prolonger, encore plus fort et plus intensément durant tout ce temps jusqu’au dimanche matin, moment où elle retrouve Son Fils Ressuscité.

Seule d’ailleurs une mère de famille peut s’unir vraiment et comprendre La Souffrance de La Très Sainte Vierge Marie de voir son Fils (Innocent et Pur) martyrisé comme Il l’a été, cloué sur une Croix, mort et enterré, avec en elle la mémoire de toutes ces tortures.

Cette souffrance s’exprimera d’ailleurs dans une des nombreuses prières qu’Elle a faite durant tout ce temps précédent La Résurrection de Son Fils, ne pouvant, ni dormir, ni manger, ni avoir La Paix.

Extrait des Révélations de Jésus à Maria Valtorta (tome 9, chapitre 33 de L’Evangile tel qu’il m’a été révélé…
La lamentation de la Vierge

"Jésus ! Jésus ! Où es-tu ? M'entends-tu encore ? L'entends-tu ta pauvre Maman qui crie, en ce moment, ton Nom saint et béni, après l'avoir gardé dans son cœur pendant tant d'heures ? Ton Nom saint, qui a été mon amour, l'amour de mes lèvres qui goûtaient une saveur de miel en disant ton Nom, de mes lèvres qui maintenant, au contraire, semblent en le disant boire l'amertume qui est restée sur tes lèvres, l'amertume de l'atroce mixture...
J'en ai le cœur broyé, de ce Nom que j'ai dû renfermer pendant tant d'heures et dont le cri augmentait à mesure que croissait ta douleur, jusqu'à l'abattre, comme une chose piétinée par le pied d'un géant. Oh ! Oui, ma douleur est gigantesque, elle m'écrase, me broie et il n'est rien qui puisse la soulager.
À qui je dis ton Nom ? Rien ne répond à mon cri. Même si je hurlais jusqu'à fendre la pierre qui ferme ton tombeau, tu ne l'entendrais pas puisque tu es mort.
Ne l'entends-tu plus ta Maman ? Que de fois ne t'ai-je pas appelé, pendant ces trente-quatre ans, ô mon Fils !

Je croyais avoir connu l'abîme de la douleur... c'était l'aube de cette douleur, c'en était le bord. Maintenant, c'en est le midi. Maintenant c'est le fond. C'est l'abîme ce que je touche maintenant, après y être descendue en ces trente-quatre années, bousculée par tant de choses et prostrée, aujourd'hui, sur le fond horrible de ta Croix.

Combien durera cet enfer pour ta Maman ? Tu as dit : "En trois jours, je réédifierai ce Temple". C'est tout aujourd'hui que je me répète ces paroles que tu as dites, pour ne pas tomber tuée, pour être prête à te saluer à ton retour, et te servir encore...
Mais comment pourrai-je te savoir mort, pendant trois jours ? Trois jours dans la mort, Toi, Toi, ma Vie ?
Mais comment, Toi qui sais tout, puisque tu es la Sagesse infinie, ne la connais-tu pas la douleur de ta Maman ?

Je le sais que tu es mort. L'illusion n'est pas possible. Je t'ai vu tuer. Même si la douleur me le faisait oublier, voici ton Sang sur mon voile, qui me dit : "Il est mort ! Il n'a plus de sang ! Celui-ci est le dernier sorti de son Cœur !" De son Cœur ! Du cœur de mon Enfant, de mon Fils ! De mon Jésus ! Oh ! Dieu ! Dieu de pitié, ne me fait pas souvenir qu'on Lui a ouvert le Cœur...

Jésus, je ne puis rester seule ici pendant que tu es seul là-bas. Moi qui n'ai jamais aimé les chemins du monde et les foules, et tu le sais, depuis que tu as quitté Nazareth, je t'ai suivi de plus en plus, pour ne pas vivre loin de Toi.
Et maintenant, je suis ici seule, et tu es là-bas seul. Pourquoi ne m'ont-ils pas laissé dans ton tombeau ? Je me serais assise près de ton lit glacé, en tenant une de tes mains dans les miennes, pour te faire sentir que j'étais près de Toi... Non, pour sentir que tu étais près de moi. Tu ne sens plus rien. Tu es mort !

Même si tu n'avais pu me sourire et me parler, il m'aurait semblé t'avoir, de nouveau, petit. Je t'aurais accueilli sur mon cœur pour ne pas te faire sentir la froideur de la pierre, la dureté du marbre. Ne t'ai-je pas tenu aujourd'hui même ? Le sein d'une mère est toujours capable d'accueillir un fils, même s'il est homme.
Le fils est toujours un enfant pour sa maman, même s'il est déposé de la croix, couvert de plaies et de blessures.

Combien ! Combien de blessures ! Que de douleur ! Oh ! Mon Jésus, mon Jésus si durement blessé ! Ainsi blessé ! Ainsi tué ! Non. Non. Seigneur, non ! Ce ne peut être vrai ! Je suis folle ! Jésus mort ? Je délire. Jésus ne peut mourir ! Souffrir, oui. Mourir, non. Lui est la Vie ! Lui est le Fils de Dieu. Il est Dieu. Dieu ne meurt pas.

Il ne meurt pas ? Et alors pourquoi s'est-il appelé "Jésus" ? Que veut dire "Jésus" ? Cela veut dire... oh ! Cela veut dire : "Sauveur" ! Il est mort !
Il est mort parce qu'il est le Sauveur. Il a dû sauver tous les hommes, en se perdant Lui-même... Je ne délire pas, non. Je ne suis pas folle.
Non. Si je l'étais ! Je souffrirais moins ! Il est mort. Voici son Sang. Voici sa couronne. Voici les trois clous : c'est avec ceux-ci qu'ils l'ont transpercé !

Hommes, regardez avec quoi vous avez transpercé Dieu, mon Fils ! Et je dois vous pardonner et je dois vous aimer. Parce que Lui vous a pardonné, parce que Lui m'a dit de vous aimer ! Il m'a fait votre Mère, Mère des assassins de mon Enfant !
Une de ses dernières paroles, en luttant contre le râle de l'agonie... "Mère, voici ton fils... tes fils". Même si je n'avais pas été Celle qui obéit, j'aurais dû obéir aujourd'hui, car c'était le commandement d'un mourant.

Voici. Voici. Jésus, je pardonne, je les aime.
Ah ! Mon cœur se brise dans ce pardon, dans cet amour ! Entends-tu que je leur pardonne et les aime ? Je prie pour eux. Voilà : je prie pour eux...
Je ferme les yeux pour ne pas voir ces objets de ta torture pour pouvoir leur pardonner, pour pouvoir les aimer, pour pouvoir prier pour eux.
Chaque clou sert à crucifier de ma part toute volonté de ne pas pardonner, de ne pas aimer, de ne pas prier pour tes bourreaux.

Siméon l'a dit : "Une épée te transpercera le cœur". Une épée ? Une forêt d'épées ! Combien de blessures ils t'ont fait, Fils ? Combien de gémissements tu as poussés ? Combien de spasmes ? Combien de gouttes de sang tu as versées ?
Eh bien, chacune est une épée pour moi. Je suis une forêt d'épées. En Toi, il n'en est pas une partie de la peau qui ne soit une plaie. En moi, il n'en est pas qui ne soit transpercée. Elles transpercent mes chairs et pénètrent dans le cœur.

Oh ! Dieu ! Dieu, que de blessures a ton Fils, mon Fils ! Comment ai-je pu les voir sans mourir, moi qui m'évanouissais quand tout petit tu te faisais mal ?
Et maintenant ? Maintenant tu as les mains, les pieds, le côté ouvert, maintenant ta chair tombe en lambeaux et ton visage est couvert de contusions.
Ce visage que je n'osais effleurer d'un baiser. Ton front et ta nuque sont couverts de plaies et personne ne t'a donné de remède et de réconfort.

Regarde mon cœur, ô Dieu qui m'as frappée dans mon Enfant ! Regarde-le ! N'est-il pas couvert de plaies comme le Corps de Celui qui es mon Fils et le tien ?
Les coups de fouets sont tombés sur moi comme une grêle pendant qu'on le frappait.

Qu'est la distance pour l'amour ? J'ai souffert les tortures de mon Fils ! Que ne les ai-je souffertes moi seule ! Que n'ai-je été moi sur la pierre du tombeau ! Regarde-moi, ô Dieu ! Mon cœur ne suinte-t-il pas le sang ?
Voici le cercle des épines, je le sens. C'est une bande qui me serre et me transperce. Voici le trou des clous: trois stylets fixés dans mon cœur.

Oh ! Ces coups ! Ces coups ! Comment le ciel ne s'est-il pas écroulé à cause de ces coups sacrilèges dans la chair de Dieu ? Et ne pouvoir crier ! Ne pouvoir m'élancer pour arracher l'arme aux assassins et m'en faire une défense pour mon Enfant mourant. Mais devoir les entendre, entendre et ne rien faire !
Un coup sur le clou, et le clou entre dans les chairs vivantes. Un autre coup, et il entre encore davantage. Un autre et un autre et les os et les nerfs se brisent, et voilà transpercée la chair de mon Enfant et le cœur de sa Maman.

Et quand ils t'ont élevé sur la Croix ? Combien tu dois avoir souffert, Fils Saint ! Je vois encore ta main se déchirer dans la secousse de la chute.
J'ai le cœur déchiré comme elle. Je suis contusionnée, flagellée, piquée, frappée, transpercée comme Toi.
Je n'étais pas avec Toi sur la croix, mais regarde-la, ta Maman ! Est-elle différente de Toi ? Non. Il n'y a pas de différence de martyre.

Et même le tien est fini, le mien dure encore. Tu n'entends plus les accusations menteuses, moi je les entends. Tu n'entends plus les blasphèmes horribles, moi je les entends encore. Tu ne sens plus la morsure des épines et des clous, ni la soif et la fièvre. Je suis pleine de pointes de feu et je suis comme quelqu'un qui meurt brûlé et délirant.
Ton abandon a servi à le faire mourir avant le coucher du soleil, pour Lui éviter d'autres tortures. Tu as été bon. Tu fais tout dans un but de bonté. Nous sommes nous des créatures qui ne comprenons pas. Tu as été bon.

Tu as été bon. Dis-la, mon âme, cette parole pour enlever la morsure de ta souffrance. Dieu est bon et Il t'a toujours aimée, mon âme.
Du berceau à cette heure, Il t'a toujours aimée. Il t'a donné toute la joie du temps. Toute. Il t'a donné Lui-même. Il a été bon, bon, bon. Merci, Seigneur, que tu sois béni pour ton infinie bonté.
Merci, Jésus. Je te dis merci à Toi aussi ! Moi seule l'ai sentie dans mon cœur quand j'ai vu le tien ouvert. Maintenant ta lance est dans le mien et elle fouille et déchire. Mais c'est mieux ainsi. Tu ne la sens pas.
Mais Jésus, pitié ! Un signe de Toi ! Une caresse, une parole pour ta pauvre Maman au cœur déchiré ! Un signe, un signe, Jésus, si tu veux me trouver vivante à ton retour."

Mais s’il y a les souffrances atroces de Marie durant ce temps, elles sont aussi pour nous source de Rédemption…voir ce qu’en dit Jésus dans Ses Révélations à Maria Valtorta, dont j’ai déjà parlé dans ma Réflexion n° 2 : Qui est Marie ???.
On le retrouve dans le chapitre 26 du tome de 9 de « L’Évangile tel qu’il m’a été révélé ».
"Marie doit annuler Ève" 

 Jésus dit : "Le couple Jésus-Marie est l'antithèse du couple Adam-Ève. C'est lui qui est destiné à annuler toute l'œuvre d'Adam et Ève et de ramener l'Humanité au point où elle était quand elle fut créée : riche de grâce et de tous les dons dont le Créateur l'avait comblée…

 

Stabat Mater (Séquence)

Stabat Mater dolorosa
iuxta crucem lacrimósa,
dum pendébat Fílius.

Cuius ánimam geméntem,
contristátam et doléntem
pertransívit gládius.

O quam tristis et afflícta
fuit illa benedícta,
mater Unigéniti!

Quæ mærébat et dolébat,
pia Mater, dum vidébat
Nati poenas íncliti.

Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si vidéret
tanto supplício?

Quis non posset contristári,
piam Matrem contemplári
doléntem cum Fílio?

Pro peccátis suæ gentis
vidit lesum in torméntis,
et flagéllis súbditum.

Vidit suum dulcem
Natum moriéndo desolátum,
dum emísit spíritum.

Eia, Mater, fons amóris
me sentíre vim dolóris fac,
ut tecum lúgeam.

Fac ut árdeat cor meum
in amándo Christum Deum,
ut sibi compláceam.

Sancta Mater, istud agas,
Crucifíxi fige plagas
cordi meo válide.

Tui Nati vulneráti,
tam dignáti pro me pati,
poenas mecum divide.

Fac me tecum pie flere,
Crucifíxo condolére,
donec ego víxero.

Iuxta crucem tecum stare,
ac me tibi sociáre
in planctu desídero.

Virgo vírginum præclára,
mihi iam non sis amára,
fac me tecum plángere.

Fac ut portem Christi mortem,
passiónis fac me sortem,
et plagas recólere.

Fac me plagis vulnerári,
cruce hac inebriári,
et cruóre Filii.

Flammis urar succénsus,
per te, Virgo, sim defénsus
in die iudícii.

Fac me cruce custodíri,
morte Christi præmuníri,
confovéri grátia.

Quando corpus moriétur,
fac ut ánimæ donétur
Paradísi glória.

Debout, la mère des douleurs
Près de la croix était en pleurs
Quand son Fils pendait au bois.

Alors, son âme gémissante
Toute triste et toute dolente
Un glaive la transperça.

Qu'elle était triste, anéantie,
La femme entre toutes bénie,
La Mère du Fils unique !

Dans le chagrin qui la poignait,
Cette tendre Mère pleurait
Son Fils mourant sous ses yeux.

Quel homme sans verser de pleurs
Verrait la Mère du Christ
Endurer si grand supplice ?

Qui pourrait, sans être affligé
Contempler en cette souffrance
La Mère auprès de son Fils ?

Pour toutes les fautes humaines,
Elle vit Jésus dans la peine
Et sous les fouets meurtri.

Elle vit l'Enfant bien-aimé
Mourir tout seul, abandonné,
Et soudain rendre l'esprit.

Ô Mère, source de tendresse,
Fais-moi sentir grande tristesse
Pour que je pleure avec toi.

Fais que mon âme soit de feu
Dans l'amour du Seigneur mon Dieu :
Que je lui plaise avec toi.

Mère sainte, daigne imprimer
Les plaies du Crucifié
En mon cœur très fortement.

Ton enfant n'était que blessures,
lui qui daigna souffrir pour moi ;
donne-moi d'avoir part à ses tourments.

Pleurer en toute vérité
Comme toi près du crucifié
Au long de mon existence.

Je désire auprès de la croix
Me tenir, debout avec toi,
Dans ta plainte et ta souffrance.

Vierge des vierges, toute pure,
Ne sois pas envers moi trop dure,
Fais que je souffre avec toi.

Du Christ fais-moi porter la mort,  
Revivre le douloureux sort
Et les plaies, au fond de moi.

Fais que ses propres plaies me blessent,
Que la croix me donne l'ivresse
Du sang versé par ton Fils.

Pour que j'échappe aux vives flammes,
prends ma défense, Vierge Marie,
À l'heure de la justice.

Ô Christ, à l'heure de partir,
Puisse ta Mère me conduire
À la palme de la victoire.

À l'heure où mon corps va mourir,
À mon âme fais obtenir
La gloire du paradis.

 

Hymne : Entendez-vous tous ces cœurs battre

Entendez-vous tous ces cœurs battre,
Comme s'ils n'étaient que d'un corps,
D'un glas navrant dans sa tristesse :
L'Église pleurant son Christ mort !

Regardez-la qui le regarde :
Celui qu'elle aimait n'est-il plus ?
Avant d'avoir touché ses lèvres,
Est-elle veuve de Jésus ?

Les yeux qu'elle adorait se ferment,
Le dernier soupir est lâché !
Elle était vaine, la promesse
De ne jamais l'abandonner !

Console-toi, fille des hommes,
Dans sa mort ton Christ te rejoint :
Si tu voyais au sein du Père,
Tu verrais son Fils dans le tien.

Il reprend tout de vie nouvelle,
Il reprend tout, même la mort !
Et toi, tu vas au long des siècles
Lui former vraiment tout son corps.

Entendez-vous tant de cœurs battre,
Comme s'il n'était qu'un sonneur ?
Pour un tel chant de l'espérance :
L'Église recevant son cœur !

 

Hymne : Quand Jésus mourait au calvaire

Quand Jésus mourrait au Calvaire,
Rejeté par toute la Terre,
Debout, la Vierge, sa mère,
Souffrait auprès de lui.

Qui pourrait savoir la mesure
Des douleurs que votre âme endure,
O Mère, alors qu’on torture
L’enfant qui vous est pris ?

Se peut-il que tant de souffrances
Ne nous laisse qu’indifférence
Tandis que par nos offenses,
Nous lui donnons la mort ?

Mais nos pauvres larmes humaines
Sont bien peu devant notre peine.
Que votre Fils nous obtienne
D’y joindre un vrai remords !

Pour qu’enfin l’Amour nous engage
Et nous livre à lui davantage,
Gravez en nous ce visage
Que vous avez chéri.

Quand viendra notre heure dernière,
Nous aurons besoin d’une mère,
Pour nous mener, de la terre
En votre Paradis.

 

Hymne : Entendez-vous tous ces cœurs battre

Entendez-vous tous ces cœurs battre,
Comme s'ils n'étaient que d'un corps,
D'un glas navrant dans sa tristesse :
L'Église pleurant son Christ mort !

Regardez-la qui le regarde :
Celui qu'elle aimait n'est-il plus ?
Avant d'avoir touché ses lèvres,
Est-elle veuve de Jésus ?

Les yeux qu'elle adorait se ferment,
Le dernier soupir est lâché !
Elle était vaine, la promesse
De ne jamais l'abandonner !

Console-toi, fille des hommes,
Dans sa mort ton Christ te rejoint :
Si tu voyais au sein du Père,
Tu verrais son Fils dans le tien.

Il reprend tout de vie nouvelle,
Il reprend tout, même la mort !
Et toi, tu vas au long des siècles
Lui former vraiment tout son corps.

Entendez-vous tant de cœurs battre,
Comme s'il n'était qu'un sonneur ?
Pour un tel chant de l'espérance :
L'Église recevant son cœur !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de Ton Fils, debout près de la Croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la Passion du Christ, afin d’avoir part à sa Résurrection.
Lui qui vit et règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Col 1. 24-25)… (Office des Laudes).
Je trouve la Joie dans les souffrances que je supporte pour vous, car ce qu’il reste à souffrir des épreuves du Christ, je l’accomplis dans ma propre chair, pour son Corps qui est l’Église.
De cette Église je suis devenu ministre, et la charge que Dieu m’a confiée, c’est d’accomplir pour vous sa Parole.

 

Parole de Dieu : (2 Tm 2, 10-12a)… (Office des Vêpres).
Je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le Salut par Jésus Christ avec la Gloire éternelle.
Voici une parole sûre : Si nous sommes morts avec Lui, avec Lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec Lui nous régnerons.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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