Eucharistie du Samedi 28 Février 2015 : Samedi de la 1ère semaine du Temps de Carême.

Eucharistie du Samedi 28 Février 2015 : Samedi de la 1ère semaine du Temps de Carême.

Fête du Bienheureux Daniel Brottier, Prêtre, Missionnaire Spiritain « Père des Apprentis d'Auteuil » (1876- ✝ 1936).
Fête de Saint Romain, Abbé de Condat, Fondateur de Monastères, frère de Saint Lupicin (✝ 460).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre du Deutéronome 26,16-19… Psaume 119(118),1-2.4-5.7-8… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,43-48.
Commentaire de Saint Ignace d'Antioche (?-v. 110), Évêque et martyr.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autres commentaires de l’Abbé Joan COSTA i Bou (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

1d8621cfef 2Samedi 28 Février 2015 : Fête du Bienheureux Daniel Brottier, Prêtre, Missionnaire Spiritain « Père des Apprentis d'Auteuil » (1876- ✝ 1936).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureux Daniel Brottier, Prêtre.

Saint 33Samedi 28 Février 2015 : Fête de Saint Romain, Abbé de Condat, Fondateur de Monastères, frère de Saint Lupicin (✝ 460).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Romain, Abbé de Condat.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre du Deutéronome 26,16-19.
Moïse disait au peuple d’Israël : Aujourd’hui le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ces décrets et ces ordonnances. Tu veilleras à les pratiquer de tout ton cœur et de toute ton âme.
Aujourd’hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : lui sera ton Dieu ; toi, tu suivras ses chemins, tu garderas ses décrets, ses commandements et ses ordonnances, tu écouteras sa voix.
Aujourd’hui le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : tu seras son peuple, son domaine particulier, comme il te l’a dit, tu devras garder tous ses commandements.
Il te fera dépasser en prestige, renommée et gloire toutes les nations qu’il a faites, et tu seras un peuple consacré au Seigneur ton Dieu, comme il l’a dit.

 

Psaume 119(118),1-2.4-5.7-8.
Heureux les hommes intègres dans leurs voies
qui marchent suivant la loi du Seigneur !
Heureux ceux qui gardent ses exigences,
ils le cherchent de tout cœur !

Toi, tu promulgues des préceptes
à observer entièrement.
Puissent mes voies s'affermir
à observer tes commandements !

D'un cœur droit, je pourrai te rendre grâce,
instruit de tes justes décisions.
Tes commandements, je les observe :
ne m'abandonne pas entièrement.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,43-48.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

 

Commentaire du jour.
Saint Ignace d'Antioche (?-v. 110), Évêque et martyr.
Lettre aux Ephésiens, 10-14 (trad. Quéré, Seuil 1980, p. 115s rev)

« Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent »

« Priez sans cesse » (1Th 5,17) pour les autres hommes. On peut espérer leur repentir, et qu'ils viendront à Dieu. Mais qu'au moins votre exemple leur indique la voie.
A leur colère, opposez votre douceur ; à leur arrogance, votre humilité ; à leurs blasphèmes, vos prières ; à leurs erreurs, la fermeté de votre Foi ; à leur violence, votre sérénité, sans chercher à rien faire comme eux.
Montrons-leur par notre bonté que nous sommes leurs frères. Essayons « d'imiter Le Seigneur » (1Th 1,6).
Qui a souffert l'injustice plus que Lui ? A été dépouillé et rejeté ? Que l'on ne trouve pas, parmi vous, l'herbe du diable (cf Mt 13,25).
Dans une pureté et une tempérance parfaites de chair et d'esprit, demeurez en Jésus Christ.

Voici venus les derniers temps... C'est seulement dans Le Christ que nous entrons dans la Vie véritable.
En dehors de Lui, rien de valable ! ... Rien ne surpasse la Paix ; elle triomphe de tous les assauts que nous livrent nos ennemis, qu'ils soient Célestes ou terrestres...
Aujourd'hui il ne suffit plus de professer la Foi ; il nous faut montrer jusqu'à la fin de quelle force elle nous remplit.

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/39
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,

Les antithèses précédentes commençaient par une citation de l’Ancien Testament. Celle-ci ne donne pas une citation textuelle.
Le devoir d’aimer le prochain se trouve dans le Lévitique (19,16) mais le prochain est compris comme un membre de la communauté d’Israël.

Pour la haine des ennemis, il faut se rappeler que les ennemis d’Israël sont considérés comme des ennemis de Dieu d’abord, ce qui explique la violence de certains psaumes.
Ainsi on ne peut ni sympathiser ni pactiser avec eux.
Mais la forme de haïr les ennemis peut traduire une forme hébraïque comme: Tu n’es pas tenu d’aimer tes ennemis. De toute façon, Jésus a utilisé une formule reçue qui n’a rien à voir avec l’amour des ennemis!

En réponse à cette formule, Jésus utilise la forme solennelle:
Eh bien moi, je vous dis... Il affirme ainsi son autorité et souligne l’importance de ce qui va suivre.
Et Jésus déclare qu’il faut aimer ses ennemis. A moins de cela, la justice d’un disciple ne dépasserait pas ce que font régulièrement les collecteurs de taxes et les païens, les deux classes de gens religieusement les plus basses pour des Juifs.

Sur quoi se basent les exigences du Royaume de Dieu en général et en particulier celle d’aimer ses ennemis?
Pour ceux qui écoutent le Sermon sur la montagne, il y a une condition requise sans laquelle les demandes du sermon restent impossibles.
C’est cette condition que le Christ révèle.

Dieu est Notre Père et il veut que nous soyons ses enfants. Et l’Amour pour Le Père est plus qu’une obéissance à des lois.
Cet Amour doit être une imitation de son esprit: Soyez parfaits comme votre Père Céleste est parfait.

Personne n’est exclu de l’offre que Dieu fait. Ceux qui croient en un Dieu Père, ne peuvent pas, eux non plus, exclure quelqu’un de l’Amour.
Luc a voulu préciser de quelle sorte d’Amour il s’agissait. Au lieu de dire Soyez parfaits comme votre Père Céleste est parfait, il a dit: Soyez Miséricordieux comme votre Père est Miséricordieux. (Luc 6,36)
Jean Gobeil, s.j.

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4125.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.

La logique est imparable : « Si vous prétendez avoir Dieu pour Père, adoptez son comportement. Or “il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et les injustes”.
Faites donc de même : comblez de Bénédictions vos ennemis - c’est-à-dire “ceux qui ne vous aiment pas” - autant et même davantage que vos amis, afin qu’ils vous reconnaissent comme leurs frères ».

L’invitation de Jésus constitue une véritable révolution religieuse : Le Dieu qu’il révèle n’est pas seulement le Père d’Israël, mais de tous les hommes, qu’ils soient Juifs ou païens, bons ou mauvais, justes ou injustes.
Il est décidément loin le temps où les prophètes prononçaient l’anathème sur les ennemis du peuple saint !
C’était bien sûr avant tout contre les idoles que fulminaient les prophètes - et contre ceux qui, en les adorant, offensaient Dieu et constituaient une tentation pour Israël.

Il n’en reste pas moins que c’est au Nom du Seigneur que les prophètes prononçaient l’anathème sur les ennemis d’Israël.
On comprend dès lors que le caractère universel du message de Salut annoncé par Jésus, a dû choquer ses auditeurs - du moins ceux qui demeuraient fermement attachés à la Tradition de leurs pères.

Inutile d’insister sur l’actualité de ce message dans le contexte de la recrudescence de la violence pour des motifs religieux.
A la suite de Jean-Paul II, Benoît XVI ne cesse de dénoncer la contradiction qui consiste à tuer au Nom de Dieu.
Et pourtant, l’histoire de l’Église n’est pas exempte de contre-témoignages sur ce point particulièrement délicat.
Certes il ne faudrait pas majorer ces comportements antiévangéliques pour lesquels le Pape Jean-Paul II a courageusement fait acte public de repentance à l’occasion du Jubilé de l’An 2000.
Mais ces exactions nous invitent à la vigilance : nous ne sommes guères « meilleurs » que ces Chrétiens des siècles passés, et chaque époque a sa manière propre de prononcer l’anathème.

En cette période de Carême, nous pourrions prendre la résolution de jeûner de toute pensée d’exclusion, de rejet, c’est-à-dire de haine.
Si nous nous y rendons attentifs, nous serons sans doute surpris de découvrir à quel point nous sommes habités par ce genre de pensées et de sentiments hostiles - le plus souvent à notre insu.
Reconnaissons-le : la différence fait peur, qu’elle soit religieuse, raciale, politique ou culturelle ; et devant la peur, le réflexe spontané est la fuite ou la défense agressive.
Or c’est précisément contre ces réflexes « naturels » du vieil homme que Jésus nous invite à réagir vigoureusement.

« Afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les Cieux » : cette parole semble s’adresser tout particulièrement à nous, qui avons reçu par le Baptême, la grâce de la filiation Divine.
On peut être « ontologiquement » fils du Père, sans l’être « vraiment », c’est-à-dire sans adopter le comportement qui s’impose à nous au nom de cette filiation universelle de tous les hommes.

Or pour être « en Vérité » fils de Dieu, il faut nécessairement l’être « en Esprit », c’est-à-dire nous laisser conduire par L’Esprit.
C’est bien ce que Le Seigneur nous rappelait dans la première lecture : il s’engage à être notre Dieu si nous « écoutons sa voix et gardons et observons de tout notre cœur et de toute notre âme ses Commandements, ses ordres et ses décrets ».

La communion avec Le Christ suppose une appartenance radicale au Seigneur, appartenance que nous manifestons précisément par l’Obéissance à sa Parole.
Certes cette réponse est un don de Dieu ; elle est participation à l’Obéissance du Christ dans L’Esprit ; mais celui-ci ne nous aide que dans la mesure de notre engagement ou plutôt de notre consentement à son action.

Le « cœur droit » dont parle le psalmiste est celui qui se laisse instruire par les justes décisions du Seigneur et qui les observe dans la force que lui communique L’Esprit.
C’est ainsi et ainsi seulement que nous deviendrons « un peuple consacré au Seigneur notre Dieu », c’est-à-dire un peuple qui lui appartient et qui témoigne par son Obéissance au précepte de l’Amour fraternel, de la Bonne Nouvelle de la filiation Divine offerte à tous les hommes en Jésus Christ Notre Seigneur.

« Dieu éternel Notre Père, daigne tourner vers Toi notre cœur, afin que nous soyons tout entiers à ton service, dans la recherche de l’unique nécessaire, et une vie remplie de Charité » (Or. d’ouv.).
Père Joseph-Marie

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_13
Abbé Joan COSTA i Bou (Barcelona, Espagne).

Aimez vos ennemis, Bénissez ceux qui vous maudissent

Aujourd'hui l'Évangile nous exhorte à l'Amour le plus parfait. Aimer c'est vouloir le bien de l'autre et notre épanouissement personnel est fondé sur cela.
Nous n'aimons pas pour notre propre bien-être, mais pour le bien de la personne aimée, et ce faisant, nous grandissons comme personnes.
L'être humain, affirma le Concile Vatican II, «ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même».

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus se référait à cela quand elle demandait de faire de notre vie un holocauste.
L'Amour est la vocation de l'homme. Tout notre comportement, pour être véritablement humain, doit manifester la réalité de notre être, en réalisant sa vocation à l'Amour.

Comme Jean Paul II l'a écrit, «l'homme ne peut vivre sans Amour et vu qu'il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est vide de sens s'il ne reçoit pas la révélation de l'Amour, s'il n'en fait pas l'expérience, s'il ne rencontre pas l'Amour, s'il ne le fait pas sien, s'il n'y participe pas fortement».

L'Amour a son fondement et sa plénitude dans l'Amour de Dieu dans Le Christ. La personne est invitée au dialogue avec Dieu.
Nous existons par l'Amour de Dieu qui nous a créé, et par l'Amour de Dieu qui nous conserve, «et on peut dire seulement que l'homme ne vit pleinement selon la Vérité que s'il reconnaît librement cet Amour et s'abandonne à son Créateur» (Concile Vatican II): telle est la plus haute raison de sa dignité.

L'amour humain, en conséquence, doit être baigné d'Amour Divin qui est sa seule source, où il trouve son modèle et qui le mène à sa plénitude.
C'est pourquoi l'Amour, quand il est vraiment humain, aime avec le cœur de Dieu et s'étend même à ses ennemis.
Autrement, on n'aime pas pour de bon. C'est pourquoi l'exigence du don sincère de soi-même est un précepte Divin: «Vous donc, soyez parfaits comme votre Père Céleste est parfait» (Mt 5,48).

 

Hymne : Peuple de Dieu, n’aie pas de honte

Peuple de Dieu, n’aie pas de honte,
Montre ton signe à ce temps-ci !
En traversant l’âge du monde,
Cherche ton souffle dans l’Esprit ;
Lève ton hymne à sa puissance,
Tourne à sa grâce ton penchant :
Pour qu’il habite tes louanges
Et soit visible en ses enfants.

Tiens son amour, tiens son épreuve ;
C’est dans la joie qu’il te confia
Toute la charge de son œuvre
Pour qu'elle chante par ta voix :
Ne te replie pas sur toi-même
Comme si Dieu faisait ainsi !
C’est quand tu aimes que Dieu t’aime,
Ouvre ton cœur, fais comme lui.

Va, puise dans ton héritage
Et, sans compter, partage-le ;
Gagne l’épreuve de cet âge,
Porte partout le nom de Dieu !
Qu’il te rudoie, qu’il te réveille :
Tu es son corps, dans son Esprit !
Peuple d’un Dieu qui fait merveille,
Sois sa merveille d’aujourd’hui.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel, Notre Père, daigne tourner vers Toi notre cœur, afin que nous soyons tout entiers à ton service, dans la recherche de l’unique nécessaire, et une vie remplie de Charité.

 

Parole de Dieu : (Is 1, 16-18)… (Office des Laudes).
Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de ma vue vos actions mauvaises, cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien : recherchez la Justice, mettez au pas l’oppresseur, faites droit à l’orphelin, prenez la défense de la veuve.
Venez donc et discutons, dit Le Seigneur.
Si vos péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront comme la neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront blancs comme la laine.

 

Parole de Dieu : (2 Co 6, 1 b-4a)… (Office des Vêpres).
Nous vous invitons à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de Dieu. Car il dit dans l’Écriture : Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du Salut je suis venu à ton secours.
Or c’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du Salut.
Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous veillons à ne choquer personne en rien, mais au contraire nous nous présentons comme de vrais ministres de Dieu par notre Vie entière.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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