Eucharistie du Lundi 05 Janvier 2015 : Lundi après l’Épiphanie.

Eucharistie du Lundi 05 Janvier 2015 : Lundi après l’Épiphanie.

Fête de Saint Édouard III le Confesseur, Roi d'Angleterre (1002-1066).
Fête de Sainte Geneviève Torres Morales, Fondatrice de la Congrégation des « Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus et des Saints Anges ». (1870-1956).
Fête de Saint Charles de Saint André Houben, Prêtre Passionniste (1821-1893).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Première lettre de saint Jean 3,22-24.4,1-6… Psaume 2,7bc-8.10-11… Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
Commentaire de Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Detail saints diptyque wiltonLundi 05 Janvier 2015 : Fête de Saint Édouard III le Confesseur, Roi d'Angleterre (1002-1066).
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Saint Édouard III le Confesseur, Roi d'Angleterre.

Sin titulo 1 2Lundi 05 Janvier 2015 : Fête de Sainte Geneviève Torres Morales, Fondatrice de la Congrégation des « Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus et des Saints Anges ». (1870-1956).
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Sainte Geneviève Torres Morales.

Houben 2Lundi 05 Janvier 2015 : Fête de Saint Charles de Saint André Houben, Prêtre Passionniste (1821-1893).
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Saint Charles de Saint André Houben.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Première lettre de saint Jean 3,22-24.4,1-6.
Bien-aimés, quoi que nous demandions à Dieu, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements, et que nous faisons ce qui est agréable à ses yeux.
Or, voici son commandement : mettre notre foi dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé.
Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et voilà comment nous reconnaissons qu’il demeure en nous, puisqu’il nous a donné part à son Esprit.
Bien-aimés, ne vous fiez pas à n’importe quelle inspiration, mais examinez les esprits pour voir s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes se sont répandus dans le monde.
Voici comment vous reconnaîtrez l’Esprit de Dieu : tout esprit qui proclame que Jésus Christ est venu dans la chair, celui-là est de Dieu.
Tout esprit qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’est pas de Dieu : c’est l’esprit de l’anti-Christ, dont on vous a annoncé la venue et qui, dès maintenant, est déjà dans le monde.
Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez vaincu ces gens-là ; car Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.
Eux, ils sont du monde ; voilà pourquoi ils parlent le langage du monde, et le monde les écoute.
Nous, nous sommes de Dieu ; celui qui connaît Dieu nous écoute ; celui qui n’est pas de Dieu ne nous écoute pas. C’est ainsi que nous reconnaissons l’esprit de la vérité et l’esprit de l’erreur.

 

Psaume 2,7bc-8.10-11.
Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
Demande, et je te donne en héritage les nations,
pour domaine la terre tout entière. »

Maintenant, rois, comprenez,
reprenez-vous, juges de la terre.
Servez le Seigneur avec crainte,
rendez-lui votre hommage en tremblant.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 4,12-17.23-25.
En ce temps-là, quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée.
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.
Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit.
De grandes foules le suivirent, venues de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et de l’autre côté du Jourdain.

 

Commentaire du jour.
Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, Docteur de l'Église.
Hymne I sur la Résurrection (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.95)

« Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu paraître une grande lumière »

Jésus, notre Seigneur, le Christ,
nous est apparu du sein de son Père.
Il est venu et nous a tirés des ténèbres
et nous a illuminés de sa joyeuse lumière.

Le jour s'est levé pour les hommes ;
la puissance des ténèbres est chassée.
De sa lumière s'est levée pour nous une lumière
qui a éclairé nos yeux obscurcis.

Il a fait lever sa gloire sur le monde
et a éclairé les plus profonds abîmes.
La mort est anéantie, les ténèbres ont pris fin,
les portes de l'enfer sont en pièces.

Il a illuminé toutes les créatures,
ténèbres depuis les temps anciens.
Il a réalisé le salut et nous a donné la vie ;
ensuite il viendra dans la gloire
et il éclairera les yeux de tous ceux qui l'auront attendu.

Notre Roi vient dans sa grande gloire :
allumons nos lampes, sortons à sa rencontre (Mt 25,6);
réjouissons-nous en lui comme il s'est réjoui en nous
et nous réjouit par sa glorieuse lumière.

Mes frères, levez-vous, préparez-vous
pour rendre grâce à notre Roi et Sauveur
qui viendra dans sa gloire et nous réjouira
de sa joyeuse lumière dans le Royaume.

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/24
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Jésus parcourait toute la Galilée.

Cette partie de l’Évangile de Matthieu est comme une introduction à la vie publique de Jésus. Elle montre à la fois le lien avec le plan de Dieu dans le passé et annonce ce que sera la vie publique de Jésus.
Au Baptême, il a reçu la manifestation de L’Esprit Saint qui l’a conduit ensuite au désert pour refaire l’expérience d’Israël.
Mais là où Israël a manqué de fidélité, Jésus, lui, reste fidèle à sa mission d’être au service de la volonté du Père. Des essais de le détourner de sa mission ne manqueront pas dans le reste de sa vie.

Avec l’arrestation de Jean Baptiste, le rôle de celui-ci est terminé. Il avait prêché la conversion en annonçant l’approche du Royaume de Dieu.
Maintenant c’est le rôle de Jésus qui commence. Il doit annoncer la présence du Royaume de Dieu, que Matthieu appelle le Royaume des Cieux: par respect pour le Nom de Dieu, les Juifs évitent de prononcer ce Nom.
C’est cette présence qui est la Bonne Nouvelle.

Au lieu de rester au Jourdain et d’attendre que les gens viennent à lui, Jésus veut aller vers les gens.
Il retourne donc en Galilée, réalisant ainsi la prophétie d’Isaïe à propos d’une grande lumière qui apparaîtrait en Galilée pour dissiper les ténèbres.

Matthieu répètera 41 fois ce genre de référence aux Écritures pour montrer que Jésus continue le plan de Dieu et vient le réaliser.
Ses auditeurs sont des Judéo-Chrétiens et peuvent apprécier cette continuité entre Jésus et les Écritures.
Mais Matthieu semble voir la nécessité de leur rappeler que si Jésus a commencé par s’adresser à Israël il n’a pourtant pas exclu les non-Juifs.

D’ailleurs, il a déjà souligné que les premiers à reconnaître le Messie ont été des étrangers: les Mages.
Ici, il semble souligner que Jésus a commencé par la Galilée des nations et non par la Judée et Jérusalem.
La Galilée en effet a eu beaucoup d’infiltration étrangère: elle n’est pas juive cent pour cent et l’orthodoxie des galiléens est toujours suspecte pour les gens de Jérusalem.
C’est bien là que Jésus a voulu faire la plus grande partie de sa mission.

Il apporte la Bonne Nouvelle à travers toute la Galilée. Encore là, Matthieu pense peut-être non seulement à la Galilée géographique mais aussi à la Galilée sociale.
Il ne refusera pas d’aller chez des pharisiens mais il ira aussi bien manger chez des collecteurs d’impôts.
Il se laissera approcher par des gens considérés comme pécheurs ou comme impurs. Aucune barrière sociale ne l’arrêtera. Il est bien celui qui est venu chercher et sauver ce qui était perdu.
Jean Gobeil, s.j.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4070.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »

Jean-Baptiste est arrêté ; prudemment, Jésus quitte la Judée et se retire en Galilée. Le Précurseur disparaît de la scène, Jésus commence son ministère. Son message semble mot pour mot identique à celui du Baptiste : « Convertissez-vous, car le Royaume des Cieux est tout proche ».
Pourtant, à y regarder de plus près, des différences importantes apparaissent. D’abord le ton : Jean-Baptiste « criait », Jésus « proclame » ; la voix de Jean-Baptiste résonnait dans le désert, celle de Jésus rejoint les habitants de Capharnaüm, au bord du lac de Galilée ; les foules venaient à Jean, Jésus parcourt toute la Galilée portant aux hommes la Bonne Nouvelle dans leurs villages, leurs synagogues, leurs maisons ; Jean s’adressait en priorité et quasi exclusivement aux Juifs, Jésus choisit de sillonner une région en bordure des terres païennes, accueillant et guérissant des étrangers, les acceptant même parmi ceux qui le suivent ; Jean exhortait à se préparer à la venue d’un autre et à son action, Jésus annonce la proximité du Royaume et révèle par ses œuvres de puissance qu’il est advenu en sa Personne.

Curieusement en effet, Jésus proclame que « le Royaume de Dieu s’est approché » ; c’est donc qu’il n’était pas loin ; certains traducteurs proposent même : « le Royaume de Dieu fait retour », c'est-à-dire qu’il revient d’où il s’était retiré. Allusion à la Gloire de Dieu qui, après avoir quitté le Temple de l’humanité suite au péché, redescend sur elle en la Personne du Verbe fait chair ?

Quoi qu’il en soit, le mot d’ordre est celui de la conversion. Mais celle-ci n’est plus précisée en termes de Baptême, de confession des péchés et autres activités préparatoires.
L’invitation s’adresse à tous les hommes - aux Juifs d’abord, mais aussi aux païens - et consiste essentiellement à se tourner vers celui qui est venu inaugurer les Derniers Temps, comme en témoignent les miracles qu’il accomplit.

Nous pressentons l’aspect déconcertant d’un tel message pour les lecteurs issus du judaïsme auxquels s’adresse le premier Évangile : l’Envoyé, le Messie pourrait-il sillonner une terre impure pour y répandre sa doctrine ?
Guérir indifféremment des fils d’Israël et des étrangers ? S’entourer de disciples venant du paganisme ?
Conscient de ce bouleversement des attentes traditionnelles, Matthieu s’empresse de citer un passage universaliste du prophète Isaïe : c’est bien sur « le peuple habitant dans les ténèbres, à l’ombre de la mort », que Le Seigneur veut faire « apparaître une grande lumière » ; c’est aux habitants de la terre de « Galilée, carrefour des païens, au-delà du Jourdain », c'est-à-dire en-dehors du périmètre sacré de la Terre Sainte, qu’il veut faire lever son jour.

L’énumération de la provenance de la foule qui suit Le Seigneur a de quoi surprendre : Juifs et païens se pressent sans discrimination autour du Maître, qui réalise déjà par sa simple présence, une anticipation du miracle de la Pentecôte.
Par deux fois, Saint Matthieu insiste pour dire que Jésus non seulement « enseignait », mais qu’il « guérissait » également « toute maladie et toute infirmité » ; « tous ceux qui souffraient, atteints de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés ».
Ces miracles apparaissent comme une prédication en acte de la « Bonne Nouvelle du Royaume », où non seulement il n’y aura plus « ni Juifs ni grecs » (cf. Ga 3, 28), mais où Dieu Lui-même essuiera toutes larmes des visages (cf. Ap 21, 4).

En Jésus, le Royaume s’est définitivement approché de nous ; il trahit sa présence dans l’œuvre de réconciliation universelle que seul L’Esprit peut accomplir, et par les œuvres de puissance qui témoignent de l’irruption de la création nouvelle.

La conversion à laquelle nous sommes invités consiste seulement à sortir « du pays de l’ombre et de la mort », pour entrer par la Foi dans « la Cité Sainte, la Jérusalem Céleste, la Demeure de Dieu avec les hommes, où la mort n’existe plus » ( Ap 21, 2.4).
Elle consiste à renoncer aux ténèbres et à choisir la Lumière de la Vie véritable, qui est en Jésus Christ Notre-Seigneur.
Le premier pas consiste à renoncer aux idoles que nous avons construites à partir des suggestions de « l’esprit de l’erreur » (1ère lect.), pour nous tourner vers celui qui seul peut nous parler en vérité de Dieu et nous y conduire.

Le discernement le voici : « Tout inspiré qui proclame que Jésus-Christ est venu parmi nous dans la chair, celui-là appartient à Dieu. Tout inspiré qui refuse de proclamer Jésus, celui-là n’appartient pas à Dieu.
C’est ainsi que nous discernons L’Esprit de la Vérité et l’esprit de l’erreur » (1ère lect.). Voilà un critère fort simple, mais ô combien utile de nos jours pour faire un tri parmi les multiples propositions « spirituelles » qui nous sont faites !

« Seigneur nous t’en prions, éclaire nos cœurs de ta lumière souveraine : nous pourrons alors discerner les pièges des “faux prophètes qui se sont répandus dans le monde” (1ère lect.) et qui tentent de nous séparer de toi.
Envoie encore sur nous ton Esprit Saint, en qui nous “trouverons la force d’avancer dans un monde obscur pour atteindre le pays du jour sans déclin” (Or. ouv.) ».
Père Joseph-Marie

 

Hymne : Ô Fils unique, Jésus Christ

Ô Fils unique, Jésus Christ,
Nous contemplons en ton visage
La gloire dont tu resplendis
Auprès de Dieu avant les siècles.

Les tiens ne t’ont pas reconnu,
Et les ténèbres te repoussent ;
Mais donne à ceux qui t’ont reçu
De partager ta plénitude.

Toi qui habites parmi nous,
Ô Verbe plein de toute grâce,
Enseigne-nous la vérité,
Transforme-nous en ton image.

À toi, la gloire, ô Père saint,
À toi, la gloire, ô Fils unique,
Avec l’Esprit consolateur,
Dès maintenant et pour les siècles.

 

Hymne : Plus de signe dans la nuit

Plus de signe dans la nuit,
L’étoile est morte.
Mais Dieu, là, dans son Enfant
Donné au monde.
Jésus Christ est révélé
Au cœur de l’homme.

Plus de voix venue du ciel
Quand Jean baptise.
Mais Jésus, Dieu reconnu
Dans sa Parole,
Quand lui-même la redit
Au cœur de l’homme.

Plus de jarres où réveiller
La joie des noces.
Mais du vin changé en sang.
Nouveau prodige !
Dieu, notre hôte en Jésus Christ
Au cœur de l’homme.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, nous t’en prions, éclaire nos cœurs de ta Lumière souveraine : nous trouverons alors la force d’avancer dans un monde obscur pour atteindre le pays du jour sans déclin.

 

Parole de Dieu : (Is 9, 5)… (Office des Laudes).
Un enfant nous est né, un fils nous a été donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ; on proclame son Nom : « Merveilleux-Conseiller, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».

 

Parole de Dieu : (cf. 2 P 1, 3-4)… (Office des Vêpres).
Le Christ, dans sa puissance divine, nous a fait don de tout ce qu’il faut pour vivre en hommes religieux, grâce à la véritable connaissance de Celui qui nous a appelés par la gloire et la force qui lui appartiennent.
Ainsi Dieu nous a fait don des grandes richesses promises et vous deviendrez participants de la nature divine, en fuyant la dégradation que le désir produit dans le monde.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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