Eucharistie du Mercredi 21 Janvier 2015 : Mercredi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Mercredi 21 Janvier 2015 : Mercredi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Agnès de Rome, Martyre (290 -✝ v. 303).

Fête de Saint Maxime le Confesseur, Moine, Père de l'Église d’Orient, Confesseur de la Foi (580-662).
Fête des BBx Jean-Baptiste Curpin du Cormier et ses treize compagnons, Prêtres et martyrs à Laval († 21 janvier 1794).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 7,1-3.15-17… Psaume 110(109),1.2.3.4… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,1-6.
Commentaire de Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), Évêque de Ravenne, Docteur de l'Église.
HOMÉLIE DE SAINT AMBROISE POUR LA FÊTE DE SAINTE AGNÈS, 21 Janvier 376
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Sainte agnes de rome 2Mercredi 21 Janvier 2015 : Fête de Sainte Agnès de Rome, Martyre (290 -✝ v. 303).
Selon la tradition en la Fête de Sainte Agnès le Pape Bénit le 21 Janvier, les agneaux dont la laine servira à tisser les palliums, que les nouveaux Archevêques métropolitains recevront le 29 Juin prochain, en la Solennité des apôtres Pierre et Paul.
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Agnès de Rome, Martyre.

San massimo il confessore a 1Mercredi 21 Janvier 2015 : Fête de Saint Maxime le Confesseur, Moine, Père de l'Église d’Orient, Confesseur de la Foi (580-662).
Célébré le 21 Janvier par les Orthodoxes, et inscrit au martyrologe romain à la date du 13 Août (date de sa naissance au Ciel : dies natalis).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » en date du 13 Août, ou sur le lien suivant :
Saint Maxime le Confesseur.

Tableau appos e9 dans l e9glise de l assomption e0 ahuill e9Mercredi 21 Janvier 2015 : Fête des BBx Jean-Baptiste Curpin du Cormier et ses treize compagnons, Prêtres et martyrs à Laval († 21 janvier 1794).
Pour voir leur vie et en découvrir davantage sur eux, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
BBx Jean-Baptiste Curpin du Cormier et ses treize compagnons.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre aux Hébreux 7,1-3.15-17.
Frères, Melkisédek était roi de Salem, prêtre du Dieu très- haut ; il vint à la rencontre d’Abraham quand celui- ci rentrait de son expédition contre les rois ; il le bénit,
et Abraham lui remit le dixième de tout ce qu’il avait pris. D’abord, Melkisédek porte un nom qui veut dire « roi de justice » ; ensuite, il est roi de Salem, c’est-à-dire roi « de paix »,
et à son sujet on ne parle ni de père ni de mère, ni d’ancêtres, ni d’un commencement d’existence ni d’une fin de vie ; cela le fait ressembler au Fils de Dieu : il demeure prêtre pour toujours.
Les choses sont encore beaucoup plus claires si cet autre prêtre se lève à la ressemblance de Melkisédek
et devient prêtre, non pas selon une exigence légale de filiation humaine, mais par la puissance d’une vie indestructible.
Car voici le témoignage de l’Écriture : Toi, tu es prêtre de l’ordre de Melkisédek pour l’éternité.

 

Psaume 110(109),1.2.3.4.
Oracle du Seigneur à mon seigneur :
« Siège à ma droite,
et je ferai de tes ennemis
le marchepied de ton trône. »

De Sion, le Seigneur te présente
le sceptre de ta force :
« Domine jusqu'au cœur de l'ennemi. »

Le jour où paraît ta puissance,
tu es prince, éblouissant de sainteté :
« Comme la rosée qui naît de l'aurore,
je t'ai engendré. »

Le Seigneur l'a juré
dans un serment irrévocable :
« Tu es prêtre à jamais
selon l'ordre du roi Melkisédek. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,1-6.
En ce temps- là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

 

Commentaire du jour.
Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), Évêque de Ravenne, Docteur de l'Église.
Homélie sur le mystère de l'Incarnation, 148 ; PL 52, 596 (trad. bréviaire 30/07 rev.)

Le Christ guérit la paralysie de nos membres et de nos cœurs

L'incarnation du Christ n'est pas normale, c'est miraculeux ; ce n'est pas conforme à la raison, mais à la puissance divine ; cela vient du Créateur, non de la nature ; ce n'est pas commun, c'est unique ; c'est Divin, non pas humain.
Elle ne s'est pas faite par nécessité, mais par puissance... Elle a été mystère de Foi, renouvellement et Salut pour l'homme.
Celui qui, sans être né, a formé l'homme avec de la glaise intacte (Gn 2,7), en naissant a fait un homme à partir d'un corps intact ; la main qui a daigné saisir de l'argile pour nous créer a daigné saisir aussi notre chair pour nous recréer...

Homme, pourquoi te méprises-tu tellement, alors que tu es si précieux pour Dieu ? Pourquoi, lorsque Dieu t'honore ainsi, te déshonores-tu à ce point ?
Pourquoi cherches-tu comment tu as été fait et ne recherches-tu pas en vue de quoi tu es fait ? Est-ce que toute cette demeure du monde que tu vois n'a pas été faite pour toi ? ...

Le Christ prend chair pour rendre toute son intégrité à la nature corrompue ; il assume la condition d'enfant, il accepte d'être nourri, il traverse des âges successifs afin de restaurer l'âge unique, parfait et durable qu'il avait lui-même créé.
Il porte l'homme, pour que l'homme ne puisse plus tomber. Celui qu'il avait créé terrestre, il le rend Céleste ; celui qui était animé par un esprit humain, il lui donne la Vie d'un esprit divin.

Et c'est ainsi qu'il l'élève tout entier jusqu'à Dieu, afin de ne rien laisser en lui de ce qui appartient au péché, à la mort, au labeur, à la douleur, à la terre.
Voilà ce que nous apporte Notre Seigneur Jésus Christ qui, étant Dieu, vit et règne avec Le Père, dans l'unité du Saint Esprit, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles.

 

HOMÉLIE DE SAINT AMBROISE POUR LA FÊTE DE SAINTE AGNÈS, 21 Janvier 376

C'est aujourd'hui l'anniversaire d'une vierge, imitons sa pureté. C'est l'anniversaire d'une martyre, offrons un sacrifice.
C'est l'anniversaire de Sainte Agnès. ~ Selon la tradition, elle a subi le martyre à douze ans. Qu'elle est détestable, la cruauté qui n'a même pas épargné une si petite fille ! Mais combien la Foi est grande pour avoir reçu témoignage d'un âge aussi tendre !

Ce petit corps offrait donc assez de place aux blessures ! Et celle qui n'avait presque rien à leur offrir a eu de quoi les vaincre.
Alors que les petites filles, à cet âge, ne peuvent supporter les visages sévères de leurs parents et, lorsqu'elles se sont piquées avec une aiguille, pleurent comme si elles s'étaient blessées !

Celle-ci n'éprouve aucune crainte entre les mains sanglantes des bourreaux, elle ne bouge pas en entendant les grincements des lourdes chaînes que l'on tire, et voici qu'elle présente son corps à l'épée d'un soldat furieux.
Elle ne sait pas encore ce que c'est que mourir, mais elle y est prête. Et si on l'entraîne de force vers les autels, voilà qu'elle tend les mains vers Le Christ à travers les flammes ; jusque dans ce foyer sacrilège, elle fait le signe qui glorifie le Seigneur victorieux.
Voici qu'on introduit son cou et ses deux mains dans des liens de fer, mais aucune chaîne ne pouvait serrer des membres aussi menus.

Est-ce un nouveau genre de martyre ? Elle n'est pas encore capable de souffrir et elle est déjà mûre pour vaincre ; il lui est difficile de combattre, et facile de triompher ; alors qu'elle supportait le handicap de son jeune âge, elle a réalisé un chef-d'œuvre de vaillance.
Elle ne se serait pas hâtée vers la chambre nuptiale le jour de son mariage, comme elle s'est avancée d'un pas joyeux, étant vierge, au lieu de son supplice ; c'est Le Christ qui était l'ornement de sa tête, et non pas une coiffure compliquée ; elle n'était pas couronnée de fleurs, mais de vertus.

Tout le monde pleure, elle n'a pas une larme. La plupart s'étonnent de lui voir, si facilement répandre une vie à laquelle elle n'avait pas encore goûté, et la donner comme si elle en avait atteint le terme.
Tous sont stupéfaits de ce qu'elle se montre témoin de la Divinité alors que, en raison de son âge, elle ne pouvait encore décider d'elle-même.
Bref, on l'a crue au sujet de Dieu, alors qu'on ne l'aurait pas encore crue au sujet d'un homme. Car ce qui est au-delà de la nature vient du Créateur de la nature.

Quelles menaces son bourreau a-t-il employées pour lui faire peur, quelles flatteries pour la fléchir, combien de promesses pour lui faire accepter de l'épouser !
Mais elle : « C'est faire injure à mon époux d'attendre celui qui doit me plaire. Celui qui le premier m'a choisie, c'est lui qui me recevra. Pourquoi traînes-tu, exécuteur ? Qu'il périsse, le corps qui peut être aimé pour avoir charmé les yeux, ce que je refuse ».
Elle se leva, pria, tendit le cou.

Vous auriez vu le bourreau tressaillir comme s'il était le condamné, la main de l'exécuteur trembler et son visage pâlir par la crainte du coup infligé à un autre, alors que la jeune fille ne craignait rien pour elle-même.
Vous avez donc, avec une seule victime, un double martyr : celui de la Pureté et celui de la Foi.
Elle a gardé sa virginité et elle a obtenu le martyre.

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/27
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.

C’est ici la dernière de cinq controverses ou confrontations entre Jésus et les Pharisiens. On peut considérer dans notre texte deux parties qui s’entrecroisent. Il y a d’un côté l’opposition à Jésus et de l’autre, Jésus et sa mission.
La controverse précédente s’est terminée sur la déclaration de Jésus qui affirmait qu’il était le maître, même du sabbat.
Contre cette position unique de Jésus, l’opposition va se durcir de façon définitive. Dans la synagogue, le jour du sabbat, les Pharisiens ne sont là que pour l’observer: ils cherchent une action de Jésus qui pourrait servir à l’accuser de violation du sabbat.

À cette question de Jésus qui semble avoir une réponse bien évidente, ils ne veulent pas répondre: ils attendent pour voir ce qu’il va faire.
Après la guérison, ils peuvent quitter la synagogue: ils ont ce qui, dans leurs interprétations raffinées, peut servir d’accusation.
D’après ces interprétations, on ne peut violer le sabbat et aider un malade seulement s’il est en danger de mort.
Leur opposition est maintenant définitive: ils veulent faire disparaître Jésus.

C’est l’annonce du jugement final par le sanhédrin. Ils se cherchent des alliés et rencontrent des Hérodiens.
Hérode Antipas est le gouverneur (tétrarque) de la Galilée. C’est lui qui a fait arrêter Jean Baptiste.
Il représente avec ses fonctionnaires et ses partisans le pouvoir politique qui a le pouvoir de la peine capitale.
Les Pharisiens sont sortis de la synagogue pour comploter. A la dernière Cène, Judas sortira du cénacle pour entrer dans la nuit (Jean 13,30) et aller dénoncer Jésus.

On peut voir dans la question de Jésus une façon de parler de sa mission, de ce qu’il offre. En mentionnant le sabbat, il se trouve à insister sur le vrai sens de celui-ci.
C’était une Fête pour rappeler la libération d’Égypte. C’était grâce à cette libération que la vie d’Israël avait commencé.
L’interdit du travail était pour rappeler à l’Israélite qu’à cause de cette libération il n’était pas prisonnier de son travail.
On fêtait donc la vie qui avait été donnée, la vie qui rendait libre.

Quand Jésus pose la question de faire le bien le jour du sabbat, à quel bien pense-t-il? Évidemment au bien de libérer la vie de ce qui l’emprisonne. C’est le sens des guérisons qui sont des signes de ce qu’il est venu faire. Il dira: Moi, je suis venu pour qu’on ait la Vie, et qu’on l’ait surabondante. (Jean 10,10)

Ce qu’il offre réalise ce que commençait le sabbat. C’est le bien qu’il offre et que les Pharisiens refusent.
On comprend sa colère lorsqu’il regarde-tout-autour, c’est-à-dire des deux côtés de la synagogue où sont assis les auditeurs; en d’autres mots, il les regarde un à un, navré de l’endurcissement de leurs cœurs.
Jean Gobeil, s.j.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4086.html
Frère Élie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

« Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? De sauver une vie ou de tuer ? »

« Un jour, Jésus entra dans une synagogue ; il y avait là un homme dont la main était paralysée. » Nos yeux sont de suite focalisés sur la personne de Jésus et sur celle ce cet homme à la main paralysée.
L’absence de repères, tant au niveau temporel que géographique, joue en faveur de l’accroissement de notre attention portée sur ces deux personnages.
Nous attendons presque avec anxiété ce qui va se passer. Quelles paroles vont être prononcées ? Quels gestes vont être accomplis ?

La mention de Marc : « On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat ; on pourrait ainsi l’accuser » ne fait que renforcer cet effet narratif.
On imagine fort bien le regard des pharisiens sur Jésus et sur cet homme, pesants, prêts à saisir la moindre occasion de faire chuter le Seigneur. Le silence de cette scène devient lourd. L’atmosphère est tendue. Que va-t-il se passer ?

C’est alors que Jésus, qui a bien perçu le piège, vient par sa Parole trancher ce silence pour objectiver la situation et dévoiler les intentions cachées de ces hommes de la Loi. « Viens te mettre là devant », dit-il à l’homme et s’adressant aux pharisiens : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? De sauver une vie, ou de tuer ? »

Jésus ne veut pas ici rentrer dans un jeu de casuiste avec ses détracteurs. Il désire seulement les remettre dans la perspective de la véritable finalité de l’application de la Loi : « faire le bien ».
Mais eux sont tellement occupés à se demander s’ils peuvent ou non poser telle action, si elle rentre dans les cases des possibles de la Loi, qu’ils en oublient cet homme devant eux privé de sa dignité car paralysé de cette main qui ne lui permet plus de travailler et de gagner sa vie., qu’ils en oublient le commandement premier de la Charité.

Ils ne se rendent même plus compte de la contradiction qui les habite. Ils n’approuvent pas la guérison de cet homme un jour de sabbat et ils n’ont pourtant aucun scrupule, un jour de sabbat, à décider la mort d’une personne innocente, du Sauveur, Dieu Lui-même.

Guérir et faire vivre est un délit qui mérite la mort, faire mourir est une œuvre bonne qui rend gloire à Dieu.
Étrange logique, étrange morale : « morale » de la haine qui s’oppose à celle de l’Amour. Ces pharisiens en étaient arrivés à faire de Dieu l’ennemi de l’homme : le comble de l’œuvre diabolique (Cf. Gn 3 et Jn 8, 44).

Mais ne nous faisons pas trop vite les accusateurs de ces hommes. Il est à noter que Saint Marc ne les désignent à aucun moment de façon déterminée dans notre péricope.
Certes, vu le contexte qui précède ce passage, nous pouvons supposer à juste titre qu’il s’agit des pharisiens mais il n’en demeure pas moins que Marc les désigne par le pronom indéterminé « on ».
Serait-ce pour que nous nous sentions nous aussi interpelés, provoqués, par les paroles et la guérison opérée par Jésus ?

« Seigneur Jésus, fais-nous la grâce de venir débusquer en nous toutes les logiques de mort qui sont installées et que nous cachons si bien parfois derrière une vie religieuse qui n’est en fait que religiosité.
Seigneur, tu nous veux libres, libres d’aimer, libres de vivre de la vraie Vie. Viens opérer en nous ton œuvre de libération.
Que nous puissions avec l’aide de ta Grâce choisir la Vie pour notre plus grande joie, la nôtre, la tienne et celle de nos frères en humanité ».
Frère Élie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_21
Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne).

Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal? De sauver une vie, ou de tuer?

Aujourd'hui, Jésus nous enseigne qu'il faut faire le bien en tout temps: il n'y a pas un temps pour faire le bien et un autre pour négliger l'Amour du prochain.
L'Amour qui vient de Dieu nous conduit à la Loi suprême, que Jésus nous a laissée dans le Commandement nouveau: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé» (Jn 13,34).

Jésus ne déroge pas à la Loi de Moïse, Il ne la critique pas, puisque Lui-même accomplit ses préceptes et se rend à la synagogue le sabbat; ce que Jésus critique, c'est l'interprétation étroite de la Loi qu'en ont fait les docteurs et les pharisiens, une interprétation qui laisse peu de place à la Miséricorde.

Jésus-Christ est venu proclamer l'Évangile du Salut, mais ses adversaires, loin de se laisser convaincre, cherchent des prétextes contre Lui: «Il y avait là un homme dont la main était paralysée.
On observait Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat; on pourrait ainsi l'accuser» (Mc 3,1-2).
Nous pouvons voir l'action de la grâce et, simultanément, constater la dureté de cœur d'hommes orgueilleux qui croient détenir la vérité.
Les pharisiens furent-ils contents de voir ce pauvre homme récupérer la santé? Non, tout au contraire, ils s'aveuglèrent encore davantage, au point d'aller pactiser avec les hérodiens -leurs ennemis naturels- pour voir comment perdre Jésus. Curieuse alliance!

Par son action, Jésus libère aussi le sabbat des entraves posées par les docteurs de la Loi et les pharisiens, et lui restitue son sens véritable: jour de communion entre Dieu et l'homme, jour de libération de l'esclavage, jour de la délivrance des forces du mal.
Saint Augustin nous dit: «Celui qui a la conscience en paix est tranquille, et cette tranquillité est le sabbat du cœur».
En Jésus-Christ, le sabbat s'ouvre déjà au don du Dimanche.

 

Hymne : Si l’espérance t’a fait marcher

Si l’espérance t’a fait marcher
Plus loin que ta peur,
Tu auras les yeux levés.
Alors, tu pourras tenir
Jusqu’au soleil de Dieu.

Si la colère t’a fait crier
Justice pour tous,
Tu auras le cœur blessé.
Alors tu pourras lutter
Avec les opprimés.

Si la misère t’a fait chercher
Aux nuits de la faim,
Tu auras le cœur ouvert.
Alors tu pourras donner
Le pain de pauvreté.

Si la souffrance t’a fait pleurer
Des larmes de sang
Tu auras les yeux lavés.
Alors tu pourras prier
Avec ton frère en croix.

Si l’abondance t’a fait mendier
Un peu d’amitié,
Tu auras les mains tendues.
Alors tu pourras brûler
L’argent de tes prisons.

Si la faiblesse t’a fait tomber
Au bord du chemin,
Tu sauras ouvrir tes bras.
Alors tu pourras danser
Au rythme du pardon.

Si la tristesse t’a fait douter
Au soir d’abandon,
Tu sauras porter ta croix.
Alors tu pourras mourir
Au pas de l’homme-Dieu.

Si l’Espérance t’a fait marcher
Plus loin que ta peur,
Tu auras les yeux levés.
Alors tu pourras tenir
Jusqu’au soleil de Dieu.

 

Hymne : Puissance et gloire de l'Esprit

Puissance et gloire de l'Esprit :
Heureux les vrais martyrs !
La chair dont Dieu les a pétris
En lui pourra surgir.

Pareil aux grains qui sont broyés
Pour être notre pain,
Leur corps se joint au Corps brisé
Qui s'offre par nos mains.

Leur sang se mêle au Sang sauveur
Qui lave nos péchés ;
Ils sont l'amour du même Cœur
Qui nous a tant aimés.

Heureux qui donne sans compter
Jusqu'à sa propre chair !
Il trouve en Dieu sa liberté,
Visage découvert.

La chair est vaine sans l'Esprit
Et cendre dans la mort.
Par votre croix, Seigneur, survit
La gloire de nos corps.

Dans vos martyrs, c'est vous qu'on tue,
Mais vous qu'on glorifie ;
Car votre Église en eux salue
La force de l'Esprit.

Le grain survit dans la moisson,
Au jour de votre jour.
La vie, la mort n'ont plus de nom
Au règne de l'Amour.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu éternel et tout-puissant, tu choisis les créatures les plus faibles pour confondre les puissances du monde ; tandis que nous célébrons l'anniversaire du martyre de Sainte Agnès, accorde-nous d'imiter sa fermeté dans la Foi.

 

Parole de Dieu : (2 Co 1, 3-5)… (Office des Laudes).
Béni soit Dieu, Le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, Le Père plein de Tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort.
Dans nos détresses, il nous réconforte ; ainsi, nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu.
De même que nous avons largement part aux souffrances du Christ, de même, par Le Christ, nous sommes largement réconfortés.

 

Parole de Dieu : (1 P 4, 13-14)… (Office des Vêpres).
Puisque vous communiez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin d’être dans la Joie et l’allégresse quand sa Gloire se révélera.
Si l’on vous insulte à cause du Nom du Christ, heureux êtes-vous, puisque L’Esprit de Gloire, L’Esprit de Dieu, repose sur vous.

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021

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