Eucharistie du Vendredi 23 Janvier 2015 : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Vendredi 23 Janvier 2015 : Vendredi de la 2ème semaine du Temps Ordinaire.

Fête de Sainte Marianne Cope, Américaine, membre des Sœurs de Saint François de Syracuse, évangélisatrice des lépreux à Molokai (1838-1918).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Lettre aux Hébreux 8,6-13… Psaume 85(84),8.10.11-12.13-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
LA PERFECTION SPIRITUELLE PAR DIADOQUE DE PHOTICÉ : L'Amour de Dieu.
Autre commentaire de Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Llucià POU i Sabater (Granada, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

St marianne cope 2 2Vendredi 23 Janvier 2015 : Fête de Sainte Marianne Cope, Américaine, membre des Sœurs de Saint François de Syracuse, évangélisatrice des lépreux à Molokai (1838-1918).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marianne Cope.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Lettre aux Hébreux 8,6-13.
Frères, le service qui revient à notre grand prêtre se distingue d’autant plus que lui est médiateur d’une alliance meilleure, reposant sur de meilleures promesses.
En effet, si la première Alliance avait été irréprochable, il n’y aurait pas eu lieu d’en chercher une deuxième.
Or, c’est bien un reproche que Dieu fait à son peuple quand il dit : Voici venir des jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle.
Ce ne sera pas comme l’Alliance que j’ai faite avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte : eux ne sont pas restés dans mon alliance ; alors moi, je les ai délaissés, dit le Seigneur.
Mais voici quelle sera l’Alliance que j’établirai avec la maison d’Israël quand ces jours-là seront passés, dit le Seigneur. Quand je leur donnerai mes lois, je les inscrirai dans leur pensée et sur leurs cœurs. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
Ils n’auront plus à instruire chacun son concitoyen ni chacun son frère en disant : « Apprends à connaître le Seigneur ! » Car tous me connaîtront, des plus petits jusqu’aux plus grands.
Je serai indulgent pour leurs fautes, je ne me rappellerai plus leurs péchés.
En parlant d’Alliance nouvelle, Dieu a rendu ancienne la première ; or ce qui devient ancien et qui vieillit est près de disparaître.

 

Psaume 85(84),8.10.11-12.13-14.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.
Son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s'embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,13-19.
En ce temps-là,  Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d’expulser les démons.
Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –,
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 311, 2

« Il en institua douze pour qu'ils soient avec lui, et pour les envoyer prêcher »

Les bienheureux apôtres...ont vu, les premiers, Le Christ pendu à la Croix, ils ont pleuré sa mort, ils ont été saisis d'effroi devant le prodige de sa Résurrection, mais bientôt, transportés d'Amour par cette manifestation de sa puissance, ils n'ont plus hésité à verser leur sang pour attester la vérité de ce qu'ils avaient vu.
Pensez, mes frères, à ce qui était demandé à ces hommes : partir dans le monde entier prêcher qu'un homme mort était ressuscité et monté au Ciel, souffrir pour la prédication de cette vérité tout ce qui plairait à un monde insensé : privations, exil, chaînes, tourments, bûchers, bêtes féroces, des croix et la mort. Était-ce pour un objet inconnu ?

Était-ce pour sa gloire que Pierre mourait ? Pour son avantage qu'il prêchait ? Lui, il mourait ; un autre que lui était glorifié. Lui, il était tué ; un autre adoré.
Seule la flamme ardente de la Charité unie à la conviction de la vérité peut expliquer une pareille audace !

Ce qu'ils ont prêché, ils l'avaient vu. On ne meurt pas pour une vérité dont on n'est pas sûr. Ou bien, devaient-ils nier ce qu'ils avaient vu ?
Ils ne l'ont pas nié : ils ont prêché ce mort qu'ils savaient tout à fait vivant ; ils savaient pour quelle Vie ils méprisaient la vie présente.
Ils savaient pour quel Bonheur ils supportaient des épreuves passagères, pour quelle récompense ils foulaient aux pieds toutes ces souffrances.
Leur Foi ! Elle pesait dans la balance plus que le monde entier.

 

LA PERFECTION SPIRITUELLE PAR DIADOQUE DE PHOTICÉ

L'Amour de Dieu.

Celui qui se chérit lui-même ne peut pas aimer Dieu ; mais celui qui, à cause des richesses surabondantes de l'Amour Divin, ne se chérit pas lui-même, celui-là aime Dieu.
Aussi un tel homme ne cherche-t-il jamais sa propre gloire, mais celle de Dieu ; car celui qui se chérit lui-même cherche sa propre gloire.
Celui qui chérit Dieu aime la gloire de son Créateur.

C'est en effet le propre d'une âme sensible à l'Amour de Dieu, que de chercher constamment la Gloire de Dieu chaque fois qu'elle accomplit les Commandements, et de se réjouir de son propre abaissement.
Car la Gloire convient à Dieu en raison de sa grandeur ; et l'abaissement convient à l'homme, car il fait de lui le familier de Dieu.
Si nous agissons ainsi, nous serons joyeux à l'exemple de Saint Jean Baptiste et nous commencerons à répéter sans relâche :
Il faut qu'il s'élève, et que je diminue.

Je connais quelqu'un qui aime tellement Dieu — bien qu'il s'afflige de ne pas l'aimer comme il le voudrait — que son âme éprouve sans cesse ce désir fervent : que Dieu soit glorifié en lui, et que lui-même soit comme n'existant pas.
Un tel homme ne sait pas ce qu'il est, même lorsqu'il reçoit des éloges, car, dans son grand désir d'abaissement, il ne pense pas à sa propre dignité : il accomplit le culte divin, comme c'est la loi des prêtres ; mais, dans son extrême disposition d'Amour pour Dieu, il cache le souvenir de sa propre dignité dans l'abîme de son Amour pour Dieu ; dans un esprit d'humilité, il enfouit l'orgueil qu'il en tirerait pour ne jamais paraître à son propre jugement qu'un serviteur inutile.
Il est comme étranger à sa propre dignité, dans son désir d'abaissement.

C'est ce que nous devons faire, nous aussi ; fuir tout honneur et toute gloire, à cause de la richesse débordante d'Amour du Seigneur qui nous a tant aimés.

Celui qui aime Dieu, dans le fond de son cœur, celui-là est connu de Lui. Dans la mesure, en effet, où l'on accueille l'Amour de Dieu dans le fond de son âme, dans cette mesure on a l'Amour de Dieu.
C'est pourquoi, désormais, un tel homme vit dans une ardente passion pour l'illumination de la connaissance, jusqu'à ce qu'il goûte une grande plénitude intérieure; alors il ne se connaît plus lui-même : il est entièrement transformé par l'Amour de Dieu.

Un tel homme est dans cette vie sans y être. S'il continue d'habiter dans son corps, il en sort continuellement par le mouvement d'Amour de son âme, qui le porte vers Dieu.
Sans relâche, désormais, le cœur brûlé par le feu de l'Amour, il reste attaché à Dieu d'une façon irrésistible, parce qu'il a été arraché définitivement à l'amitié envers soi-même par l'Amour de Dieu.
Car, si nous avons été hors de nous-mêmes, dit Saint Paul, c'est pour Dieu ; si nous sommes raisonnables, c'est pour vous.

 

Autre commentaire du jour.
http://villaloyola.com/fr/node/29
Jean Gobeil, s.j., La Villa Loyola, dirigée par les Jésuites de Sudbury.

Il en institua douze pour qu’ils soient avec Lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle.

Lorsqu’on s’éloigne des rives du lac de Gennésareth, on monte nécessairement puisqu’il est situé à 230 mètres sous le niveau de la mer.
Mais on doit parler de collines plutôt que de montagne. On veut donc nous faire voir dans la position de Jésus pour le geste qu’il va poser une image de Moïse sur le mont Sinaï alors qu’il est l’intermédiaire entre Dieu et le peuple d’Israël, les douze tribus de Jacob.

Marc répète qu’il fait les douze. Il fait quelque chose de spécial puisque ceux qu’il choisit sont déjà des disciples.
Les apôtres comprennent qu’il a fait alors une sorte d’institution puisqu’après l’Ascension, alors que Judas est disparu, ils doivent compléter le groupe des douze.

Donc, derrière cette institution, on peut voir que Jésus avait une intention spéciale. Comme le groupe des douze tribus représentaient le peuple d’Israël, le peuple de l’Alliance, les Douze de Jésus représentent le peuple de la Nouvelle Alliance.
Ils sont le fondement de ce peuple nouveau comme le dit l’épître aux Ephésiens (2,20). L’Apocalypse dira que les 12 assises de la nouvelle Jérusalem portent le nom des apôtres (21,14).

Marc dit que la mission des Douze est d’être les compagnons de Jésus et d’être envoyés prêcher avec le pouvoir de chasser les esprits mauvais.
Ils ont donc un double rôle. D’abord ils seront présents pour voir les actions du Christ et entendre ses paroles: ils deviendront ainsi des témoins du Christ.
Mais en plus d’être des témoins, ils seront appelés à prendre part à l’œuvre du Christ: ils seront envoyés annoncer la Bonne Nouvelle et partageront les pouvoirs du Christ pour montrer que le Royaume de Dieu est proche.

Dans les Actes des apôtres (1,15), lorsqu’il s’agit de trouver un remplaçant pour Judas, on donne les conditions requises pour ce poste.
Il faut que ce soit quelqu’un qui ait accompagné Jésus depuis le Baptême de Jean et qu’il ait été témoin de sa Résurrection.
Comme c’est Jésus qui avait eu le choix des Douze, les Onze maintenant ne veulent pas prendre sa place; ils procèdent donc par un tirage au sort, ce qui signifie toujours qu’on s’en remet à Dieu pour la décision.

On a compris que cette institution était pour la Fondation de l’Église. Avec le temps et la disparition des témoins, on ne remplacera pas les vides: ainsi, lorsque Jacques le Majeur, un des Douze, sera exécuté par le roi Hérode Agrippa, il ne sera pas remplacé.
Le témoignage est devenu le rôle de chaque Chrétien.
Jean Gobeil, s.j.

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,,4088.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze.

« Il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui ». Le Seigneur agit souverainement. Il choisit ceux qu’il veut avec lui, au-delà de toute pression sociale, de loi des quotas ou d’exigence de parité.
Il appelle certains à être ses proches et leur première mission, avant l’évangélisation, est de faire communauté avec leur maître.

Rien ne nous dit explicitement qu’ils avaient le projet de s’approcher de Jésus. Depuis que nous avons commencé notre lecture de l’Évangile de Saint Marc, nous avons rencontré des figures qui se sont approchées de lui, lors d’épisodes parfois mouvementés.
Mais ceux dont il est question aujourd’hui n’ont aucune initiative explicite. Ils répondent à un appel, ils reçoivent un nom nouveau et ils sont institués par Jésus Lui-même comme ses compagnons.

Un détail est frappant dans la dynamique du récit. Saint Marc, qui raconte l’histoire, emploie le passé pour introduire Judas Iscariote : « celui-là même qui le livra ».
Cette incise n’a pas pour fonction de sortir de la dynamique du récit en dévoilant les événements futurs.
Elle n’est pas une interpellation à un lecteur futur qui connaîtrait déjà la « fin de l’histoire ». L’Évangéliste montre que Le Seigneur a pleinement conscience d’appeler pour faire communauté avec lui des hommes capables de le trahir.
L’enseignement est profond et nourrit notre espérance : Jésus appelle des hommes faillibles, il choisit pour son entourage proche des pécheurs, des hommes capables de le livrer, des hommes comme nous.

Notre espérance n’est pas seulement dans le fait qu’il appelle des pécheurs, ce qui confirme que nous ayons été appelés nous aussi, à notre place.
Elle est surtout dans la conséquence de cet appel : la chute n’est donc pas inéluctable ! La trahison n’est donc jamais une fatalité !
Jésus nous fait savoir qu’il connaît notre trahison future au moment même où il nous appelle, pour nous dire que notre force dans la lutte contre le péché réside dans notre appel-même.

C’est Le Seigneur qui est fidèle, c’est Lui qui en nous prononce le « oui » de la fidélité à notre vocation, c’est sur ce « oui », le seul qui plaise au Père, que nous devons nous appuyer pour ne pas tomber.

La mention de la chute de Judas est la preuve que Jésus voulait la lui éviter. Le secret de la réussite de notre compagnonnage avec Jésus est donc de garder les yeux fixés sur lui plutôt que sur nos limites ou celles de nos frères.
Le secret de la solidité de notre alliance avec Le Seigneur réside dans notre persévérance à ne vouloir pour nous que ce que Dieu veut, dans les moindres détails de notre quotidien.

Lire cet Évangile dans la semaine de Prière pour l’unité des Chrétiens prend un sens particulier.
Quand Jésus est au milieu de ses disciples, il sait les trahisons de chacun d’entre eux, mais il sait aussi comment l’unité de son Église sera éprouvée.
Ainsi prie-t-il Le Père « qu’ils soient un ».
Cette prière est la source de notre Espérance et l’assurance de notre victoire : Le Père exauce toujours Le Fils !
Notre semaine de Prière se fonde et s’appuie sur la Prière du Fils, la seule qui plaise parfaitement à Dieu.

Rendons grâce à Notre Seigneur pour son regard d’Espérance sur chacun de nous, son appel à la Vie qui nous tire de nos morts, pour le don prévenant de sa Grâce, pour le don de son Esprit qui nous garde en communion avec Lui.
Et demandons-lui de nous unir à sa Prière pour que l’unité qu’il désire entre les Chrétiens se réalise et que le monde croie qu’il est Le Messie, notre Sauveur.
Frère Dominique

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_23
Abbé Llucià POU i Sabater (Granada, Espagne).

Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait

Aujourd'hui, l'Évangile résume la théologie de la vocation Chrétienne: Le Seigneur choisit ceux qu'Il veut pour qu'ils restent avec Lui et pour en faire des apôtres (cf. Mc 3,13-14).
En premier lieu, Il les choisit: avant la création du monde, il nous a destinés à devenir Saints (cf. Ef 1,4).
Il nous aime à travers Le Christ, et il nous modèle par son intermédiaire en nous donnant des vertus pour être ses enfants.
C'est seulement en ayant en vue la vocation que l'on comprend nos vertus; la vocation est le "rôle" qu'il nous a donné dans la Rédemption.
C'est en découvrant l'intime "pourquoi" de mon existence que je me sens pleinement "moi", quand je vis ma vocation.

Et pourquoi nous a-t-il appelés? Pour que nous soyons avec Lui. Cet appel implique une réponse:
«Un jour —je ne veux pas généraliser, ouvre ton cœur au Seigneur et raconte-lui ton histoire—, peut-être qu'un ami, un Chrétien ordinaire comme toi, t'as fait découvrir un panorama profond et nouveau, même s'il est aussi vieux que l'Évangile.
Il t'a suggéré que tu pouvais t'appliquer sérieusement à suivre Le Christ, à devenir un apôtre des apôtres.
A ce moment-là, tu as peut-être perdu la tranquillité et tu ne l'as retrouvée, convertie en paix, qu'après avoir répondu à Dieu librement, parce que tu en as eu envie —ce qui est la raison la plus surnaturelle—.
Et la joie est venue, forte et constante, une Joie qui disparaît seulement quand tu t'écartes de Lui» (Saint Joseph Marie).

C'est un don mais c'est aussi une tâche: la sainteté par l'intermédiaire de la Prière et des Sacrements et, de plus, c'est une lutte personnelle.
«Tous les fidèles quels que soient leur état et leurs conditions de vie sont appelés à la plénitude de la Vie Chrétienne et à la perfection de la Charité, de la Sainteté qui, même dans la société terrestre, encourage un mode de vie plus humain» (Concile Vatican II).

Ainsi, nous pouvons sentir la mission apostolique: amener Le Christ aux autres; l'avoir avec nous et l'amener.
Aujourd'hui, nous pouvons prêter davantage attention à l'appel, et perfectionner notre réponse d'Amour.

 

Hymne : Retournez-vous, voici l'Esprit

Retournez-vous, voici l'Esprit
Du Seigneur, au vent de la nuit,
Qui passe au monde ;
Accueillez-le, ne craignez rien ;
A la croisée de vos chemins,
Laissez-vous couvrir de son ombre.

N'alliez-vous pas vous desséchant
Dans vos lois de chair et de sang,
A perte d'être ?
Hébergez-le, vous renaîtrez,
Car Dieu travaille au plus secret :
Sa lumière luit aux ténèbres.

Ouvrez la fente de vos cœurs,
Et voyez celle du Seigneur,
L'arbre de vie ;
Rapprochez-les, restez greffés,
Buvez la sève désormais
Dont la plaie du Christ est remplie.

Et son Esprit brise les joints
Avec l'arbre mort du jardin
De sève humaine ;
Ne manquez pas ici le bond
Des derniers temps de création
Où l'amour de Dieu nous entraîne.

Ne rompez pas vos nouveaux liens :
Vous croîtrez avec l'Esprit Saint
Jusqu'à cette heure
Du Fils de l'homme éblouissant
Par tous les hommes de son sang
Qui l'auront choisi pour demeure.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Seigneur, tu nous fais maintenant la grâce de ta Louange. Accorde-nous de pouvoir te chanter avec tous les Saints, éternellement.

 

Parole de Dieu : (Ep 2, 13-16)… (Office des Laudes).
Maintenant, dans Le Christ Jésus, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le Sang du Christ.
C’est Lui, Le Christ, qui est notre Paix : des deux, Israël et les païens, il a fait un seul peuple ; par sa chair crucifiée, il a fait tomber ce qui les séparait, le mur de la haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la loi de Moïse.
Il voulait ainsi rassembler les uns et les autres en faisant la Paix, et créer en Lui un seul Homme nouveau.
Les uns comme les autres, réunis en un seul Corps, Il voulait les réconcilier avec Dieu par la Croix : en sa personne, il a tué la Haine.

 

Parole de Dieu : (1 Co 2, 7-10a)… (Office des Vêpres).
Nous proclamons la Sagesse du mystère de Dieu, Sagesse tenue cachée, prévue par Lui dès avant les siècles, pour nous donner la Gloire.
Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié Le Seigneur de Gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture, ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.
Et c’est à nous que Dieu, par L’Esprit, a révélé cette Sagesse.

Date de dernière mise à jour : 05/07/2021

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