Eucharistie du Dimanche 24 Avril 2016 : Cinquième Dimanche de Pâques.

Eucharistie du Dimanche 24 Avril 2016 : Cinquième Dimanche de Pâques.

L’Église fait mémoire (facultative) de la Fête de Saint Fidèle de Sigmaringen, Prêtre Capucin et martyr (1577-1622).

(Mais la Célébration du Cinquième Dimanche de Pâques a la préséance sur la Célébration de la mémoire de Saint Fidèle de Sigmaringen).

Fête de Saint Benoît Menni, Prêtre et Fondateur des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus (? 1914).
Fête de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice de l'Institut des « Sœurs du Bon-Pasteur » (1796-1868).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 14,21b-27... Psaume 145(144),8-9.10-11.12-13ab... Livre de l'Apocalypse 21,1-5a... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,31-33a.34-35.
Commentaire de la Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Jordi CASTELLET i Sala (Sant Hipòlit de Voltregà, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Pfarrenbach wandmalerei fidelis von sigmaringen 11Dimanche 24 Avril 2016 : Fête de Saint Fidèle de Sigmaringen, Prêtre Capucin et martyr (1577-1622).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Fidèle de Sigmaringen.

Benedeto menni 2Dimanche 24 Avril 2016 : Fête de Saint Benoît Menni, Prêtre et Fondateur des Sœurs Hospitalières du Sacré-Cœur de Jésus (? 1914).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Benoît Menni.

Marie euphrasie pelletier 2Dimanche 24 Avril 2016 : Fête de Sainte Marie-Euphrasie Pelletier, Fondatrice de l'Institut des « Sœurs du Bon-Pasteur » (1796-1868).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Marie-Euphrasie Pelletier.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Actes des Apôtres 14,21b-27.
En ces jours-là, Paul et Barnabé retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche de Pisidie ;
ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi, en disant : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. »
Ils désignèrent des Anciens pour chacune de leurs Églises et, après avoir prié et jeûné, ils confièrent au Seigneur ces hommes qui avaient mis leur foi en lui.
Ils traversèrent la Pisidie et se rendirent en Pamphylie.
Après avoir annoncé la Parole aux gens de Pergé, ils descendirent au port d’Attalia,
et s’embarquèrent pour Antioche de Syrie, d’où ils étaient partis ; c’est là qu’ils avaient été remis à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils avaient accomplie.
Une fois arrivés, ayant réuni l’Église, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi.

 

Psaume 145(144),8-9.10-11.12-13ab.
Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d'amour ;
La bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres.

Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !
Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits.

Ils annonceront aux hommes tes exploits,
la gloire et l'éclat de ton règne :
ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.

 

Livre de l'Apocalypse 21,1-5a.
Moi, Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés et, de mer, il n’y en a plus.
Et la Ville sainte, la Jérusalem nouvelle, je l’ai vue qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu, prête pour les noces, comme une épouse parée pour son mari.
Et j’entendis une voix forte qui venait du Trône. Elle disait : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront ses peuples, et lui-même, Dieu avec eux, sera leur Dieu.
Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur : ce qui était en premier s’en est allé. »
Alors celui qui siégeait sur le Trône déclara : « Voici que je fais toutes choses nouvelles. »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,31-33a.34-35.
Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

Commentaire du jour.
Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité.
A Simple Path, p. 80 (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 83 rev.)

« Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres »

Je dis toujours que l'Amour commence à la maison : d'abord dans votre famille et ensuite dans votre ville. C'est facile de prétendre aimer les gens qui sont très loin, mais beaucoup moins facile d'aimer ceux qui vivent avec nous ou tout près de nous.
Je me méfie des grands projets impersonnels : l'Amour doit commencer par une personne. Pour parvenir à aimer quelqu'un, il faut le rencontrer, se rendre proche de lui.
Tout le monde a besoin d'Amour. Tous les êtres humains ont besoin de savoir qu'ils comptent pour les autres et qu'ils ont une valeur inestimable aux yeux de Dieu.

Jésus a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il a dit aussi : « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c'est à Moi que vous l'avez fait » (Mt 25,40). Donc c'est Lui que nous aimons dans chaque pauvre.
Il a dit : « J'avais faim et vous m'avez donné à manger ; j'étais nu et vous m'avez habillé » (Mt 25,35). Je rappelle toujours à mes Sœurs et à nos frères que notre journée est faite de vingt-quatre heures avec Jésus.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/5eme-Dimanche-de-Paques-C.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

Le Commandement nouveau

« Vous me chercherez », voilà l’une des premières confidences de Jésus après le départ de Judas ; et depuis l’Heure de Jésus, l’heure de sa Passion glorifiante, ceux et celles qui ont entendu l’appel de Jésus et sont devenus pour lui des disciples, ne cessent de le chercher.

Nous cherchons celui qui nous cherche, et c’est une espérance paradoxale et une certitude un peu folle qui nous animent, car Jésus nous a prévenus : « Là où je vais, vous ne pouvez venir ».
Il l’a dit à ses ennemis qui voulaient sa mort (8,21), et il nous le redit, à nous qui avons soif de sa Vie : « Là où je vais, dans cette Gloire où Le Père va me prendre, vous ne pouvez venir, pour l’instant ».
Le Christ s’en est allé dans ce pays qui n’est ni lointain ni proche, mais qui est tout autre, tout autant que Dieu est Dieu ; et désormais Le Seigneur de notre appel, sans cesser de nous appeler, nous demeure caché par un excès de Gloire.

Il a dit : « Vous ne pouvez venir. » Il n’a pas dit : « Je suis absent pour vous. » Il nous a donné le moyen de lui rester unis malgré l’écran de Gloire : « Je vous donne un Commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. »

La prophétie et la consigne sont liées : « vous me chercherez… Aimez-vous… C’est en vous aimant que vous me trouverez ; c’est en vous aimant que vous resterez en quête de Moi. » Nous voulons savoir si nous cherchons encore Le Sauveur qui a pris notre Vie ? Demandons-nous si l’Amour fraternel reste notre tourment, ou plutôt s’il ensoleille chacune de nos journées.
Cherchons-nous Jésus en évitant les frères ou les sœurs de Jésus, ou bien, au contraire, acceptons-nous d’attendre de Jésus, enfouis dans la Charité quotidienne, qu’il nous donne un cœur universel, un cœur qui aime comme Lui a aimé ?
Aimer comme il a aimé, c’est le vrai chemin de la quête de Jésus, et c’est le seul moyen de savoir qu’on l’aime.
Tant que nous vivons sur cette Terre, c’est par ce sentier de l’Amour fraternel que nous approchons le plus vite et le plus près de Jésus, jusqu’à l’écran de Gloire.
« La Charité, c’est tout sur la Terre », disait Thérèse de Lisieux. Sa source, c’est l’Amour dont Jésus a aimé ; son modèle inaccessible, c’est l’Amour dont Jésus est mort, donnant sa Vie pour que nous ayons la Vie en abondance.

Très souvent, Dieu seul est témoin de l’Amour qui rapproche, qui réunit, qui réconcilie les frères ou les sœurs ; mais Dieu, par son Esprit, rend cet Amour universel.
L’Amour que les frères ou les sœurs se donnent ici et maintenant, au Nom de Jésus, Dieu semble le cacher, l’entourer d’un mur de silence.
En fait, si Dieu l’enclôt, c’est dans le creux de sa main, pour le lancer ensuite jusqu’aux confins du monde, comme la colombe de son arche de Paix.
« Si vous avez de l’Amour les uns pour les autres, dit Jésus, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples. »
Le monde nous reconnaît comme disciples de Jésus lorsque, pour le trouver, nous choisissons de le chercher ensemble, solidaires avec d’autres à la vie et à la mort dans cet Amour fraternel auquel Lui-même est venu nous appeler, et qui nous conduira tout près de Lui, en pleine Gloire.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,5e.dimanche.de.paques,2769.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Maintenant Le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en Lui.

Jésus sait que son sort est décidé : Judas, un des Douze à qui il a donné toute sa confiance - qu’il a aimé plus que les autres en raison de sa faiblesse - Judas vient de sortir pour trahir son Maître ; pour le vendre comme un vulgaire objet évalué à trente pièces d’argent.
1- Paradoxalement Jésus semble avoir attendu ce moment pour déclarer : « Maintenant, Le Fils de l’homme est glorifié ».
Le « maintenant » ne peut porter que sur la trahison et sur tout ce qui s’en suivra : l’arrestation, les interrogatoires, la flagellation, la couronne d’épines, les humiliations de la soldatesque, le portement de Croix, la crucifixion, la longue agonie et enfin la mort dans un grand cri.
Est-ce donc dans ces événements, où semblent triompher le mal, la haine, la violence, que Le Christ est glorifié ?
Qui donc voudrait participer à une telle gloire ? Et quel est donc ce Dieu qui réserve un tel sort à son Envoyé ?
Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que Jésus poursuit en disant : « …et Dieu est glorifié en Lui ».
Comment Dieu peut-il être glorifié en cet homme meurtri, humilié, anéanti ?

Qu’est-ce que tout cela peut bien vouloir dire ?
Nous ne sommes pas au bout de nos peines, car il faut encore ajouter une apparente contradiction temporelle : Jésus annonce solennellement qu’il « est glorifié » - au présent ; mais au verset suivant il affirme que cette gloire, Dieu « la lui donnera bientôt », en retour de la glorification qu’il aura au préalable trouvée en Lui.
Autrement dit, ce n’est qu’après avoir reçu les honneurs de Son Fils, que Le Père l’exaltera à son tour.
Essayons d’approfondir ce mystérieux échange à la lumière de la Passion-Résurrection de Notre Seigneur :
- C’est en tant que Fils que Jésus glorifie Son Père par la kénose de la Croix – entendons : par un abandon filial sans limite ;
- C’est en tant que Père que Dieu exalte Son Fils au matin de Pâques, en le ressuscitant et en lui conférant « le Nom qui est au-dessus de tout nom » (Ph 2).

Le point commun entre les deux démarches, est qu’elles sont toutes deux uniquement mues par l’Amour : Le Fils se livre sans compter au Père, et celui-ci arrache Son Fils à la mort en lui donnant part à sa propre Vie.
Dès lors, cette « gloire » que Le Fils et Le Père échangent si généreusement, ne peut s’identifier qu’à l’Amour subsistant dont ils s’aiment éternellement, et qui porte un Nom : L’Esprit Saint.

Dès lors, la contradiction temporelle que nous avions soulignée n’est qu’apparente : c’est par son obéissance jusqu’à la mort que Le Fils manifeste son Amour envers Le Père, c'est-à-dire qu’il le glorifie.
Le Fils vit donc sa Passion dans la nuée de gloire de L’Esprit d’Amour ; mais à ce point du déploiement du mystère, cette nuée est encore obscure.

C’est encore le même Esprit d’Amour, procédant cette fois du Père, qui va relever Jésus du tombeau au matin de Pâques.
La nuée qui illumine le Ressuscité n’est pas différente de celle qui reposait de manière invisible sur l’Agneau immolé : la Gloire du Christ ressuscité ne fait que manifester au grand jour la victoire de l’Amour qui était secrètement à l’œuvre durant la nuit de la Passion, et qui se répand en flots de Lumière à l’aube de Pâques.

2- Cette longue méditation était sans doute nécessaire pour accéder à l’intelligence de l’autre parole, tout aussi déconcertante de Jésus : « Je vous donne un Commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres ».
Ce Commandement est introduit par une considération sur l’éloignement prochain du Maître, et le désarroi que son absence va causer parmi les disciples – « je suis encore avec vous mais pour peu de temps » - la liturgie n’a pas gardé la suite du verset : « vous me chercherez, mais où moi je vais, vous ne pouvez pas venir ».

Jésus a déjà institué l’Eucharistie pour perpétuer sa présence ; le don du « Commandement nouveau » semble se situer dans la même perspective : permettre aux disciples de le retrouver au cœur même de son absence apparente.
C’est donc que l’observation de ce Commandement leur permettra de rencontrer le Maître, présent au milieu d’eux de manière bien réelle quoiqu’invisible.
Se référant à cette expérience, St Jean dira dans sa première lettre : « Celui qui demeure dans l’Amour demeure en Dieu et Dieu en lui » (1 Jn 4, 16).

C’est donc vers une présence intérieure que Jésus oriente ses disciples ; présence qui s’expérimente et se vérifie dans une nouvelle capacité d’aimer, qu’ils découvriront dans la mesure de leur obéissance au Commandement nouveau que leur donne leur Maître.
En effet, si Notre-Seigneur s’adresse à ses apôtres comme à des « enfants » auxquels il commande de s’aimer, c’est qu’ils n’ont pas encore commencé à le faire, parce qu’ils en étaient jusque là incapables.

Il ne s’agit donc pas d’un simple amour humain, mais de la participation à L’Esprit d’Amour, cet Esprit qui unit Le Père et Le Fils dans une glorification mutuelle.
Voilà pourquoi Jésus précise : « Comme je vous ai aimés – c'est-à-dire dans l’Amour dont je vous ai aimé - vous aussi, aimez-vous les uns les autres ».

L’Amour de Charité est avant tout un don que Jésus transmet à ses disciples ; c’est pourquoi il peut leur commander d’aimer, c'est-à-dire de vivre à la hauteur de ce don.
C’est en laissant Jésus aimer en eux dans la puissance de L’Esprit qu’il leur donne, que les disciples peuvent expérimenter la présence permanente du Maître.

Nous pourrions synthétiser notre cheminement comme suit :
- L’Amour dont Jésus nous a aimé le premier, nous fonde à aimer les autres de ce même Amour, nous permettant ainsi de le retrouver dans l’Amour que nous portons à nos frères en son Nom.
Peu à peu les choses s’éclairent. Nous aussi nous sommes appelés à la gloire : à nous aussi Le Père veut donner part à « sa propre Gloire ».
Il nous l’a même déjà donnée dans L’Esprit reçu au Baptême. Mais avant que cette Gloire ne se manifeste en pleine lumière au-delà du voile de la mort, nous avons à vivre ici bas sous la nuée obscure de la Foi, à la suite du Christ, triomphant dans la force de L’Esprit d’Amour, de l’inertie du péché qui nous enferme en nous-mêmes et nous rive à la terre.

Certes, comme nous le rappelaient Paul et Barnabé dans la première lecture, « il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu » ; mais soyons en bien convaincus : si nous persévérons dans la Foi, l’Espérance et la Charité, « Dieu en retour nous donnera sa propre Gloire, et il nous la donnera bientôt ».

Saint Paul l’affirme avec force : « J’estime qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la Gloire que Dieu va bientôt révéler en nous » (Rm 8, 18), lorsqu’il nous accueillera dans « le Ciel nouveau et la Terre nouvelle, où il demeurera avec nous.
Là il essuiera toute larme de nos yeux, et la mort n’existera plus ; il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première Création aura disparu » (2nd lect.).

« Seigneur, "affermis notre courage" (1ère lect.). Ne permets pas que nous fléchissions, que nous renoncions à te suivre sur le chemin étroit de l’Amour purifié et fortifié sur l’enclume de la Croix.
Donne-nous de "persévérer dans la nuit de la Foi" (Ibid.) afin de pouvoir participer à la Gloire de ta Résurrection, et être accueillis dans "la Cité Sainte, la Jérusalem nouvelle" (2nd lect.). Nous pourrons alors chanter éternellement "la Gloire et l’éclat de ton règne" et te bénir pour la Tendresse et la Bonté que tu déploies pour toutes tes œuvres (Ps 144) ».
Père Joseph-Marie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_39
Abbé Jordi CASTELLET i Sala (Sant Hipòlit de Voltregà, Barcelona, Espagne).

«Vous aimer les uns les autres»

Aujourd'hui Jésus nous invite à nous aimer les uns les autres. Même dans ce monde si compliqué où nous devons vivre, compliqué à cause du bien et du mal qui s'y mêlent et s'y amalgament.
Fréquemment, nous sommes tentés de le regarder comme une fatalité, une mauvaise nouvelle, alors que nous, les Chrétiens, sommes censés apporter la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans notre monde violent et injuste.

En effet, Jésus nous dit «de nous aimer les uns les autres, comme Il nous a aimés» (Jn 13,34). Et une bonne façon de nous aimer, de mettre en pratique la Parole de Dieu, c'est d'annoncer, à tout heure, en tous lieux, la Bonne Nouvelle, l'Évangile, que n'est que Jésus-Christ Lui-même.

«Mais ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur» (2Co 4,7). Quel est ce trésor? La Parole, Dieu Lui-même, et nous, nous sommes les poteries sans valeur.
Mais ce trésor est une richesse que nous ne pouvons pas garder pour nous, car nous devons la répandre: «Allez donc! De toutes les nations faites des disciples (…), et apprenez-leur à garder tous les Commandements que je vous ai donnés.
Et Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28,19-20). Jean Paul II a écrit— «Celui qui a vraiment rencontré Le Christ ne peut le garder pour lui-même, il doit l'annoncer».

Annonçons, donc, l'Évangile avec confiance; faisons-le, n'importe où, par tout les moyens dont nous disposons: en paroles, en œuvres et en pensée, par le journal, par l'Internet, au travail et auprès de nos amis... «Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche» (Ph 4,5).

Par conséquent, comme le Pape Jean Paul II le souligne, il faut employer les nouvelles technologies, sans ménagement, sans aucune honte, pour faire connaître aujourd'hui les Bonnes Nouvelles de l'Église, sans oublier que ce n'est que si nous sommes des personnes de bonne volonté et changeons notre cœur, que nous réussirons à transformer aussi notre monde.

 

Hymne : Lumière enfouie sous le boisseau,

Lumière enfouie sous le boisseau,
Le prince de l'ombre m'épuise !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau de feu, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous conduire au jour,
Mon Jour qui lève aux cieux nouveaux,
Par le jardin où j'agonise.

Parole atteinte par les eaux,
L'angoisse me force au silence !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau vainqueur, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous parler de paix,
Ma Paix qui règne aux cieux nouveaux,
Puisque la croix me fait violence.

Victime offerte à mes bourreaux,
Mon corps n'est plus rien que blessure !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau de Dieu, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous combler de joie,
Ma Joie qui s'ouvre aux cieux nouveaux,
Puisqu'au calvaire on me torture.

Semence enfouie dans le tombeau,
La mort m'a couché sous la pierre !
Vous n'aurez plus besoin de lune ou de soleil,
Agneau vivant, je suis votre flambeau ;
Moi seul peux vous donner la vie,
Ma Vie qui fait les cieux nouveaux,
Dans la cité de notre Père.

 

Hymne : Il s'est levé d'entre les morts

Il s'est levé d'entre les morts,
Le Fils de Dieu, notre frère.
Il s'est levé libre et vainqueur ;
Il a saisi notre destin
Au cœur du sien
Pour le remplir de sa lumière.

Sur lui dans l'ombre sont passées
Les grandes eaux baptismales
De la douleur et de la mort ;
Et maintenant, du plus profond
De sa passion,
Monte sur nous l'aube pascale.

L'histoire unique est achevée :
Premier enfant du Royaume,
Christ est vivant auprès de Dieu ;
Mais son exode humble et caché,
Le Fils aîné
Le recommence pour chaque homme.

Ne cherchons pas hors de nos vies
À retrouver son passage :
il nous rejoint sur nos sentiers ;
Mais au-delà de notre mort
C'est lui encor
Qui nous attend sur le rivage.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui a envoyé Ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec Bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie Liberté et la Vie éternelle.

 

Parole de Dieu : (Ac 10, 40-43)... (Office des Laudes).
Voici que Dieu a ressuscité Jésus le troisième jour. Il lui a donné de se montrer non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d’avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa Résurrection d’entre les morts.
Il nous a chargés d’annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l’a choisi comme Juge des vivants et des morts.
C’est à Lui que tous les prophètes rendent ce témoignage : Tout homme qui croit en Lui reçoit par Lui le Pardon de ses péchés.

 

Parole de Dieu : (He 10, 12-14)... (Office des Vêpres).
Jésus Christ, après avoir offert pour les péchés un unique Sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds.
Par son Sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de Lui la sainteté.

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