Eucharistie du Jeudi 12 Mai 2016 : Jeudi de la 7ème semaine du Temps Pascal.

Eucharistie du Jeudi 12 Mai 2016 : Jeudi de la 7ème semaine du Temps Pascal.

Fête de la Bienheureuse Imelda Lambertini, vierge, Dominicaine, Patronne des premiers Communiants (1322-1333).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 22,30.23,6-11... Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.11... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.
Commentaire d’Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), Moine Cistercien.
Autre commentaire de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C. (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Bienheureuse imelda lambertini 2Jeudi 12 Mai 2016 : Fête de la Bienheureuse Imelda Lambertini, vierge, Dominicaine, Patronne des premiers Communiants (1322-1333).
La Bienheureuse Imelda Lambertini est une jeune fille italienne, morte à 11 ans, lors d'une extase pendant sa Première Communion.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Bienheureuse Imelda Lambertini.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Actes des Apôtres 22,30.23,6-11.
En ces jours-là, Paul avait été arrêté à Jérusalem. Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l’accusaient. Il lui fit enlever ses liens ; puis il convoqua les grands prêtres et tout le Conseil suprême, et il fit descendre Paul pour l’amener devant eux.
Sachant que le Conseil suprême se répartissait entre sadducéens et pharisiens, Paul s’écria devant eux : « Frères, moi, je suis pharisien, fils de pharisiens. C’est à cause de notre espérance, la résurrection des morts, que je passe en jugement. »
À peine avait-il dit cela, qu’il y eut un affrontement entre pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa.
En effet, les sadducéens disent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’ange ni d’esprit, tandis que les pharisiens professent tout cela.
Il se fit alors un grand vacarme. Quelques scribes du côté des pharisiens se levèrent et protestèrent vigoureusement : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si c’était un esprit qui lui avait parlé, ou un ange ? »
L’affrontement devint très violent, et le commandant craignit que Paul ne se fasse écharper. Il ordonna à la troupe de descendre pour l’arracher à la mêlée et le ramener dans la forteresse.
La nuit suivante, le Seigneur vint auprès de Paul et lui dit : « Courage ! Le témoignage que tu m’as rendu à Jérusalem, il faut que tu le rendes aussi à Rome. »

 

Psaume 16(15),1-2a.5.7-8.9-10.11.
Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge.
J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu !
Seigneur, mon partage et ma coupe :
de toi dépend mon sort. »

Je bénis le Seigneur qui me conseille :
même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ;
il est à ma droite : je suis inébranlable.

Mon cœur exulte, mon âme est en fête,
ma chair elle-même repose en confiance :
tu ne peux m'abandonner à la mort
ni laisser ton ami voir la corruption.

Tu m'apprends le chemin de la vie :
devant ta face, débordement de joie !
À ta droite, éternité de délices !

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 17,20-26.
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi.
Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN :
moi en eux, et toi en moi. Qu’ils deviennent ainsi parfaitement un, afin que le monde sache que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont reconnu que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître, pour que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux. »

 

Commentaire du jour.
Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), Moine Cistercien.
Sermon 42, pour l'Ascension (trad. cf bréviaire et SC 339, p. 45s)

« Pour qu'ils aient en eux l'Amour dont tu m'as aimé, et que Moi aussi, je sois en eux »

Comme la tête et le corps d'un homme ne font qu'un seul et même homme, le fils de la Vierge et ses membres, les élus, ne font qu'un seul et même homme et un seul Fils de l'Homme.
C'est Le Christ total et complet, Tête et Corps, dont parle l'Écriture. Oui, tous les membres ensemble forment un seul Corps qui, avec sa Tête, constitue l'unique Fils de l'Homme qui, avec Le Fils de Dieu, constitue l'unique Fils de Dieu, de même qu'avec Dieu il constitue un seul Dieu.
Ainsi le Corps tout entier, avec sa Tête, est Fils de l'Homme et Fils de Dieu, et Dieu par conséquent.
D'où cette parole : « Père, je veux que, de même que Moi et Toi nous sommes un, eux aussi soient un avec nous ».
C'est pourquoi, conformément à cette affirmation fréquente de l'Écriture, le Corps n'est pas sans la Tête, ni la Tête sans le Corps, pas plus que la Tête et le Corps ne sont sans Dieu. Tel est Le Christ total...

Ainsi les croyants, membres spirituels du Christ, peuvent tous dire en vérité qu'ils sont ce qu'il est Lui-même, à savoir Fils de Dieu, et Dieu.
Mais ce qu'il est par nature, eux le sont comme membres associés ; ce qu'il est en plénitude, eux le sont par participation.
Bref, s'il est Fils de Dieu par son origine, ses membres le sont...par adoption, selon cette parole de l'apôtre Paul : « Vous avez reçu un Esprit de fils adoptifs, qui nous fait nous écrier : Abba, Père » (Rm 8,15).
Avec cet Esprit, « il leur a donné pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12), afin que, selon l'enseignement « du premier-né d'une multitude de frères » (Rm 8,29), ils apprennent à dire : « Notre Père qui es aux Cieux » (Mt 6,9).

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/7eme-Dimanche-de-Paques-Jean-17-20-26.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

« Moi en eux, et Toi en Moi »

Quand nous pensons à l’unité, nous le faisons un peu comme des coupables, parce que nous avons en mémoire les grandes déchirures de l’Église au cours de l’histoire, les guerres de religion, la concurrence dans les pays de Mission, et, plus près de nous, les difficultés qui subsistent entre Catholiques de sensibilités différentes.
L’unité nous semble lointaine, difficile, improbable à court terme.

Quand Jésus, lui, nous parle de l’unité, elle redevient une Espérance, une promesse, une certitude.
Car l’unité vers laquelle nous sommes en marche existe déjà en Dieu.
Jésus l’a souvent dit : « Je suis dans Le Père, et Le Père est en Moi. Le Père et Moi, nous sommes un ».
Et le lien vivant de cette union du Père et du Fils, c’est Le Saint-Esprit, depuis toujours et pour toujours.

Cette intimité, cette réciprocité d’Amour du Père et du Fils, voilà ce que Jésus nous offre comme modèle pour notre unité fraternelle.
Dans sa Prière, quelques heures avant de mourir, il demande à Son Père : « Que tous soient un comme Toi, Père, tu es en Moi, et Moi en Toi ».
Mais l’unité de Jésus avec Son Père est mieux encore qu’un modèle. C’est comme un espace où Dieu nous accueille pour y vivre notre unité de Chrétiens : « Qu’ils soient un en nous », dit Jésus.

Quand nous cherchons l’unité, en paroisse, en groupe de Mission, en Communauté, en famille ou en couple, nous venons en quelque sorte habiter ensemble dans l’Amour de Dieu ; nous réchauffons notre amour à l’Amour même de Dieu.
Mais, direz-vous, même pour nous qui avons la Foi, Dieu n’est pas évident ! Il faut le vouloir pour le rejoindre ; il faut un effort pour tourner vers Lui notre regard ; il faut à chaque fois un supplément de courage pour réentendre son invitation !

Rassurons-nous : tout cela, Dieu le sait. Et pour nous conforter sur le chemin de la Foi, il nous réserve une aide merveilleuse, une trouvaille de son cœur : il vient vivre en nous son unité. C’est bien en effet ce que dit Jésus : « Que tous ils soient un comme nous sommes un, Moi en eux et Toi en Moi ».
Moi en eux … au cœur de la Communauté et au cœur de chacun se trouve Jésus, le Vivant. Toi en Moi … à l’intime de Jésus se trouve Le Père, source de toute vie, origine de toute Mission. Voilà le mystère, voilà le cadeau inouï de Dieu : Le Père et Le Fils, unis par L’Esprit-Saint, viennent vivre leur Amour dans ce profond nous-mêmes que nous n’atteignons jamais et que nous appelons notre âme, notre cœur, notre liberté.

Dieu est toujours le premier à nous aimer. Cela veut dire que nous ne sommes jamais sans Amour, même aux heures les plus douloureuses et les plus sombres, même quand nous sommes visités par la solitude parce que la vie a fait le vide autour de nous, même quand on a vingt ans et que l’on ne sait pas encore avec qui l’on va partir pour une route de bonheur et de partage.

Dieu est le premier à nous aimer. C’est Lui qui éveille en nous la source de l’Amour et qui l’alimente au long des mois et des années.
Parce que nous sommes aimés, nous trouvons la force de construire l’Amour du couple, sans nous arrêter aux blessures superficielles de l’amour-propre ; parce que nous sommes aimés, nous trouvons la Patience de cheminer avec les enfants, même aux âges difficiles ; parce que nous sommes aimés, nous abordons ceux et celles que Dieu met sur notre route avec des mains qui ne font jamais mal, avec des mots qui ne ferment jamais le cœur, avec un regard qui ouvre toujours l’Espérance.

Dieu est le premier à nous aimer, et surtout il nous aime tels que nous sommes, même quand nous n’arrivons pas à nous aimer nous-mêmes.
Avec Dieu il n’est jamais trop tard ; avec Dieu on n’est jamais trop loin, parce qu’il vient Lui-même pour effacer toute distance, pour écarter toute crainte.

Aujourd’hui encore Le Christ vient à nous par le signe du pain partagé, pour nous faire passer, tous et chacun, à l’Amour du Père qui est toute sa Vie.
Il vient vivre en nous son Amour pour Le Père : ouvrons-nous à L’Esprit qu’il nous envoie. Il est le sceau de l’unité du Père et du Fils ; qu’il vienne sceller tous nos gestes de Bonté, de Patience et d’Amour.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_64
Abbé Joaquim PETIT Llimona, L.C. (Barcelona, Espagne).

«Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en Moi»

Aujourd'hui nous trouvons dans l'Évangile une solide source d'où puiser la confiance: «Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui (…) croiront en Moi» (Jn 17,20).
C'est le Cœur de Jésus qui, dans l'intimité des siens, leurs ouvre les trésors inépuisables de son Amour.
Il veut consolider leurs cœurs attristés par l'air d'«au revoir» qu'ont les gestes et paroles du Maître durant la Dernière Cène.
C'est la prière indéfectible de Jésus qui monte vers Le Père en intercédant pour eux. Quelle sécurité et quelle force trouveront-ils par la suite dans cette Prière tout au long de leur Mission apostolique!
Au milieu des difficultés et des dangers qu'ils ont dû affronter, cette Prière les accompagnera et sera la source de laquelle ils trouveront la force et le courage pour être témoins de leur Foi à travers du renoncement à leur propre Vie.

La Contemplation de cette réalité, de cette Prière de Jésus pour les siens, doit toucher nos vies: «Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui (…) croiront en Moi…».
Ces paroles transcendent les siècles et arrivent, avec la même intensité avec laquelle ils étaient prononcés, jusqu'au cœur de tous et chacun des croyants.

Si nous nous souvenons de la dernière visite de Jean-Paul II en Espagne, nous retrouvons dans les paroles du Pape l'écho de cette Prière de Jésus pour les siens: «À bras ouverts je vous porte tous dans mon cœur —dit le Pontife devant plus d'un million de personnes. Le souvenir de ce séjour se fera prière demandant pour vous la Paix en coexistence fraternelle, encouragés par l'Espérance Chrétienne qui ne trahit jamais».
Et un peu plus loin dans le temps, un autre Pape prononçait des paroles qui nous touchent le cœur après plusieurs siècles: «Il n'existe aucun malade à qui l'on nie la victoire de la Croix, il n'existe personne à qui ne l'aide pas la Prière du Christ. Si ce fut vrai pour ceux qui ont appris de Lui, ne sera-t-il pas d'autant plus vrai pour ceux qui se convertissent à Lui?» (Saint Léon Le Grand).

 

Hymne : Viens en nous, Esprit Créateur

Viens en nous, Esprit Créateur,
Visite les âmes des tiens ;
Emplis de la grâce d’en haut
Les cœurs qui sont tes créatures.

Toi qu’on appelle Conseiller,
Don du Seigneur de Majesté,
Source vive, Feu, Charité,
Toi qui es onction spirituelle,

Toi, le Donateur aux sept Dons,
Puissance de la main de Dieu,
Toi que le Père avait promis,
Qui fais jaillir notre louange,

Mets ta lumière en nos esprits,
Répands ton amour en nos cœurs,
Et que ta force sans déclin
Tire nos corps de leur faiblesse.

Repousse l’Adversaire au loin ;
Sans tarder, donne-nous la paix ;
Ouvre devant nous le chemin :
Que nous évitions toute faute !

Fais-nous connaître Dieu le Père,
Fais-nous apprendre aussi le Fils
Et croire en tout temps que tu es
L’unique Esprit de l’un et l’autre.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Que Ton Esprit-Saint, Dieu Créateur, nous transforme par ses dons : qu’il change notre cœur en un cœur que tu aimes, parfaitement accordé à ta Volonté.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 10-11)... (Office des Laudes).
Si Le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, L’Esprit est votre Vie, parce que vous êtes devenus des justes.
Et si L’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par Son Esprit qui habite en vous.

 

Parole de Dieu : (1 Co 6, 19-20)... (Office des Vêpres).
Ne le savez-vous pas ? Votre corps est le Temple de L’Esprit-Saint, qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu ; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car Le Seigneur vous a achetés très cher. Rendez Gloire à Dieu dans votre corps.

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