Eucharistie du Dimanche 13 Mars 2016 : Cinquième Dimanche de Carême.

Eucharistie du Dimanche 13 Mars 2016 : Cinquième Dimanche de Carême.

Fête du 3ème anniversaire de l’Élection du Pape François (266ème), élu le Mercredi 13 Mars 2013.
Fête des Saints Rodrigue et Salomon, Martyrs à Cordoue († 857).
Fête de la Bienheureuse Irmã Dulce, Religieuse brésilienne « Bon Ange de la Bahia » (1914-1992).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 43,16-21… Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,8-14… Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 8,1-11.
Commentaire de Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), Moine grec.
Autres commentaires (2) de Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire personnel de ma femme, Myriam de Gemma.
Autres commentaires de l’Abbé Pablo ARCE Gargollo (México, D. F., Mexique).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Le pape franDimanche 13 Mars 2016 : Fête du 3ème anniversaire de l’Élection du Pape François (266ème), élu le Mercredi 13 Mars 2013.
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Fête du 3ème anniversaire de l’Élection du Pape François.

San rodrigo di cordova 2Dimanche 13 Mars 2016 : Fête des Saints Rodrigue et Salomon, Martyrs à Cordoue († 857).
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Saints Rodrigue et Salomon, Martyrs à Cordoue.

Irma dulceDimanche 13 Mars 2016 : Fête de la Bienheureuse Irmã Dulce, Religieuse brésilienne « Bon Ange de la Bahia » (1914-1992).
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Bienheureuse Irmã Dulce, Religieuse brésilienne.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 43,16-21.
Ainsi parle le Seigneur, lui qui fit un chemin dans la mer, un sentier dans les eaux puissantes,
lui qui mit en campagne des chars et des chevaux, des troupes et de puissants guerriers ; les voilà tous couchés pour ne plus se relever, ils se sont éteints, consumés comme une mèche. Le Seigneur dit :
« Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d’autrefois.
Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? Oui, je vais faire passer un chemin dans le désert, des fleuves dans les lieux arides.
Les bêtes sauvages me rendront gloire – les chacals et les autruches – parce que j’aurai fait couler de l’eau dans le désert, des fleuves dans les lieux arides, pour désaltérer mon peuple, celui que j’ai choisi.
Ce peuple que je me suis façonné redira ma louange. »

 

Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.
Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
nous étions comme en rêve !
Alors notre bouche était pleine de rires,
nous poussions des cris de joie.

Alors on disait parmi les nations :
« Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !

Ramène, Seigneur, nos captifs,
comme les torrents au désert.
Qui sème dans les larmes
moissonne dans la joie.

Il s'en va, il s'en va en pleurant,
il jette la semence ;
il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
il rapporte les gerbes.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 3,8-14.
Frères, tous les avantages que j'avais autrefois, je les considère comme une perte à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai tout perdu ; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ,
et, en lui, d’être reconnu juste, non pas de la justice venant de la loi de Moïse mais de celle qui vient de la foi au Christ, la justice venant de Dieu, qui est fondée sur la foi.
Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort,
avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts.
Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant,
je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 8,1-11.
En ce temps-là, Jésus s’en alla au mont des Oliviers.
Dès l’aurore, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en situation d’adultère. Ils la mettent au milieu,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, que dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. »
Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre.
Eux, après avoir entendu cela, s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-ils donc ? Personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

 

Commentaire du jour.
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), Moine grec.
Hymne 45; SC 196 (trad. SC p. 103s rev.)

« Moi non plus, je ne te condamne pas... Moi, je suis la Lumière du monde » (Jn 8,11-12)

Mon Dieu qui aimes pardonner, mon Créateur,
fais grandir sur moi l'éclat de ta lumière inaccessible
pour emplir mon cœur de joie.
Ne t'irrite pas ; ne m'abandonne pas !
Mais fais resplendir mon âme de ta lumière,
car ta lumière, mon Dieu, c'est toi...

Je me suis écarté de la route droite, de la route divine,
et je suis tombé lamentablement de la gloire qui m'avait été donnée.
J'ai été dépouillé de la robe lumineuse, la robe divine,
et, tombé dans les ténèbres, je gis maintenant dans les ténèbres,
et je ne sais pas que je suis privé de lumière...
Car si tu as brillé d'en haut, si tu es apparu dans l'obscurité,
si tu es venu dans le monde, ô Miséricordieux,
si tu as voulu vivre avec les hommes,
selon notre condition, par amour pour l'homme,
si...tu t'es dit la Lumière du monde (Jn 8,12)
et que nous, nous ne te voyons pas,
n'est-ce pas que nous sommes totalement aveugles
et plus malheureux que des aveugles, ô mon Christ ?...

Mais toi, qui es tous les biens, tu les donnes sans cesse
à tes serviteurs, à ceux qui voient ta lumière...
Qui te possède, réellement possède en toi toute chose.
Que je ne sois pas privé de toi, Maître ! que je ne sois pas privé de toi, Créateur !
Que je ne sois pas privé de toi, Miséricordieux, moi l'humble étranger...
Je t'en prie, place-moi avec toi,
même si j'ai multiplié les péchés plus que tous les hommes.
Reçois ma prière comme celle du publicain (Lc 18,13),
comme celle de la prostituée, Maître, même si je ne pleure pas comme elle (Lc 7,38)...
N'es-tu pas source de pitié, fontaine de miséricorde
et fleuve de bonté : à ce titre, aie pitié de moi !
Oui, toi qui as eu les mains, toi qui as eu les pieds cloués sur la croix,
et ton côté percé par la lance, Très Compatissant,
aie pitié de moi et arrache-moi au feu éternel...
Qu'en ce jour je me tienne sans condamnation devant toi
pour être accueilli dans ta salle des noces
où je partagerai ton bonheur, mon bon Maître,
dans la joie inexprimable, pour tous les siècles. Amen.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/5eme-Dimanche-de-Careme-C.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

« Gagner Le Christ » (Philippiens 3,8-14).

Bien des choses s’inversent dans notre vie, dès que nous acceptons de suivre Jésus Christ jusqu’au bout de son mystère : Gagner et perdre, tenir et lâcher, attendre et posséder, tout cela change de signe et change de sens quand Jésus devient le pôle d’une existence.
Les plus belles initiatives, les réalisations les mieux réussies, les projets les plus audacieux on les mieux mûris, tout cela pâlit en comparaison de la connaissance de Jésus Seigneur, tout cela s’efface devant l’expérience vivante du Vivant Jésus Christ.
Qu’est-ce qui donne, en définitive, du prix à une existence ? C’est de gagner Le Christ, d’être trouvé en Lui, de ne se chercher qu’en Lui, de ne se trouver vraiment qu’au creux de son Amour.
Si l’on nous cherche, c’est là que l’on doit nous trouver, parce que Lui seul est digne d’être cherché.

Mais pour se trouver en Lui, il faut se perdre soi-même, c’est-à-dire lâcher sa propre justice. Car la juste relation à Dieu, c’est Dieu qui la donne et qui la suscite : elle n’est pas au bout d’une loi bien observée, ni au bout d’un projet totalement rejoint ; elle se découvre au jour le jour dans le cheminement de la Foi, dans l’invention patiente des jours et des mois ; elle se tisse, cette justice de la Foi, dans une existence toujours limitée et toujours absolue. C’est cela, sans doute, accepter de tout perdre : il faut lâcher pour recevoir.

Dans un grand « oui » prononcé sur l’existence concrète, il y a une véritable entrée dans les souffrances du Christ, en même temps qu’un cri d’espérance vers la Résurrection.
Quand on accepte, pour Le Christ, de ne plus se crisper sur le passé, on peut s’ouvrir au monde nouveau que Dieu fait, on voit s’ouvrir une route au milieu de la mer et un passage pascal à travers la mort.
Heureuse vie qui permet cette quête du Seigneur que l’on aime, heureuse course où jamais on ne peut totalement saisir, heureux oubli de tout ce qui nous retient en arrière, parce que, en avant, Le Seigneur fait signe.
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/5eme-Dimanche-de-Careme-Jean-8-1%E2%80%9111.html
Frère Jean-Christian Lévêque o.c.d. (Carmel).

La femme adultère

Dès le point du jour, selon son habitude quand il venait à Jérusalem, Jésus, assis au parvis du Temple, se met à enseigner ceux qui se pressent autour de lui.
Brusquement il est interrompu par un groupe de scribes et de Pharisiens. Ils poussent devant eux, sans ménagement, une femme apeurée.
Riche ou pauvre ? on ne sait pas, ce qui est sûr, c’est qu’on l’a surprise en adultère. « Maître, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? »

Le piège est bien monté : si Jésus répond :« Laissez-la aller ! », on lui rétorquera :« Tu contredis la Loi de Moïse ! » ; si Jésus la laisse mettre à mort, il va contre l’autorité romaine qui se réserve, à l’époque, toutes les exécutions capitales. « Toi, qu’en dis-tu ? » … la réponse ne vient pas.

Jésus s’est baissé et trace des traits sur le sol, sans regarder personne, comme absorbé dans ses pensées.
Autour de lui les Pharisiens commencent à s’énerver ; Jésus alors se redresse : « Que celui d’entre vous qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! »
Réponse merveilleuse !

D’une part Jésus prend les scribes à contre-pied, en citant à son tour un précepte de la Loi. En effet, d’après le Deutéronome, quand une sentence de mort a été prononcée, la Loi ordonne : « La main des témoins sera la première sur l’accusé pour le faire mourir, et la main de tout le peuple ensuite » (Dt 17,5?7).
Mais en même temps, comme dans la parabole de la paille et de la poutre, Jésus remet les scribes et les Pharisiens devant leur propre condition de pécheurs : … vous n’avez le droit de la punir que si vous-mêmes n’êtes pas condamnables !

Jésus de nouveau se baisse pour écrire sur le sol. Et voilà que tous les accusateurs, l’un après l’autre, s’éloignent, en commençant par les plus vieux, probablement les moins innocents, ou les plus lucides sur le cœur de l’homme.

On se demande parfois ce que Jésus traçait ainsi sur le sol. Certains imaginent que Jésus inscrivait des péchés, mais les Pharisiens savaient lire, et dans ce cas ils n’auraient pas « persisté » à lui poser des questions !
De plus ce qui a décidé les accusateurs à partir, ce n’est pas ce qu’ils ont vu ou lu par terre, mais ce qu’ils ont entendu de la bouche de Jésus, concernant la première pierre : « Après avoir entendu ces paroles, ils se retirèrent l’un après l’autre ».

L’important est donc non pas ce que Jésus traçait sur le sol ? et que l’Évangéliste ne nous rapporte pas ? mais le fait qu’il écrivait ; et l’on peut le comprendre de deux façons :

  • ou bien Jésus, ostensiblement, traçait des signes avec son doigt comme certains griffonnent machinalement sur leur page quand une conférence ou une réunion les ennuie. Jésus dirait par là aux Pharisiens : votre affaire ne me concerne pas ; tout cela m’ennuie profondément, et je n’entrerai pas dans votre piège sordide.
  • ou bien, rien que par son geste d’écrire sur le sol, Jésus renverrait les Pharisiens à un texte sévère du prophète Jérémie : Seigneur, espoir Israël, tous ceux qui t’abandonnent seront confondus, ceux qui se détournent de toi seront inscrits sur la terre, car ils t’ont abandonné, toi, la source des eaux vives !" (Jr 17,13)

Être inscrit sur la terre, c’est disparaitre avec le premier souffle de vent, et, par son geste symbolique, Jésus semble répondre aux Pharisiens, à la manière des Prophètes : « Vous condamnez cette femme ? À ce compte-là vous seriez tous inscrits par Dieu pour la condamnation ! »

Tous les accusateurs se sont éloignés. Ils restent à deux au milieu du cercle : la femme et Jésus, la misère et la miséricorde.
Jésus se redresse : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? »
Jésus dit : « Femme » ; et dans sa bouche, c’est toujours un terme de respect. C’est celui qu’il emploie pour la Samaritaine, et même pour sa Mère Marie, à Cana et à la Croix.

Sur la pécheresse, toisée jusque là avec mépris par les scribes (« ces femmes-là » !), un regard tout nouveau vient de se poser, qui rouvre l’espérance.
Quelqu’un lui parle et lui dit « Femme ».Traitée jusque là comme un objet de rebut, elle redevient sujet dans le regard du Christ : « Femme, personne ne t’a condamnée ? » « Non, Seigneur, dit la femme, qui a cessé de trembler. »
Moi non plus je ne te condamne pas, dit Jésus. Va, et désormais ne pèche plus".

La femme échappe à la mort ; elle n’échappera pas à l’effort. Il faudra qu’elle renonce à sa passion, à son désir fourvoyé, à son insouciance, qu’elle revienne au sentier de la fidélité de tous les jours ; mais le vrai moteur de sa conversion, comme pour nous tous à toute heure de la vie, ce sera le souvenir de la Bonté de Jésus.

À chaque fois qu’elle sera tentée de renier ses engagements, elle revivra cet instant de la rencontre dans le Temple, elle revivra les cris, les brutalités, la haine, le sadisme de tous ces gens prêts à la tuer pour se donner bonne conscience, elle reverra le prophète Jésus, calme, écrivant sur le sol ; elle l’entendra lui dire de nouveau ce nom auquel elle croyait n’avoir plus droit, le nom de sa dignité « Femme, va ; et désormais ne pèche plus ».

C’est cela la merveille de la rédemption : Dieu ne se laisse pas arrêter par notre péché. « D’un cœur broyé, Seigneur, tu n’as pas de mépris », chantait le Psalmiste ; et Jésus veut voir en nous beaucoup moins ce que nous sommes que ce que nous pouvons devenir.

Si nous nous sentons encore si loin de Lui, c’est peut-être que nous n’avons pas perçu encore à quel point nous sommes aimés ; si nous avons encore si peur de nous donner à Lui tels que nous sommes, c’est que nous n’avons pas suffisamment regardé sa Croix ; si nous sommes encore paralysés par notre misère, c’est que nous ne croyons pas encore à sa Miséricorde.

Même quand personne ne nous a condamnés, nous sommes parfois tentés de nous condamner nous-mêmes, au risque de perdre cœur. C’est alors que Jésus se relève, nous regarde, et nous dit : « Va ! »
Fr. Jean-Christian Lévêque, o.c.d.

 

Autre commentaire personnel du jour.
http://passionistedepolynesie.e-monsite.com/pages/enseignement-myriam-de-gemma/reflexions-bibliques/jean/b-jean-8-1-11.html
Ma femme, Myriam de Gemma.

Évangile de Jésus Christ selon Saint Jean 8 / 1-11.

Comme l’être humain est toujours prêt à condamner les autres ! Ici on assiste à l’essai d’un coup double : d’abord on condamne la femme, prise en flagrant délit et en plus on tente de mettre Jésus en difficulté, pour le prendre en défaut et le condamner lui aussi.

Pourquoi ? C’est que Jésus est dérangeant car avec ses enseignements, il vient bouleverser le cadre de cette loi qui permet aux uns de se sentir tellement supérieurs aux autres qu’ils peuvent juger et même condamner à mort sans autre forme de procès.
En effet cette femme prise en flagrant délit, n’a pas été jugée, on ne sait absolument pas pourquoi elle en est arrivée là !
Le geste suffit à la condamner à mort en place publique !

Jésus va ramener la foule et surtout chacune des personnes de la foule, à se regarder elle-même, « Que celui qui n’a jamais péché  …. »
Et l’Évangile nous dit « ils s’en allaient un par un, en commençant par les plus âgés ». Les plus âgés sont sensés être les plus sages ; mais ils sont aussi ceux qui ont le plus vécu et donc ceux qui ont commis le plus de fautes !

Et nous, comment nous comportons nous devant les péchés des autres ? Les limites des autres ?
Les condamnons-nous, parce que nous ne tolérons pas ce qu’ils ont fait ou simplement ce qu’ils sont ? Rameutons-nous les autres à notre avis par nos commentaires personnels ? Jésus nous dit alors : n’as-tu donc pas de péchés à te faire pardonner toi aussi ?

Remarquons bien l’attitude de Jésus avec la femme adultère, non seulement il la sauve des jugements d’autrui et de la mort suite à ses jugements, mais il la relève, lui offre un nouveau chemin de vie en lui disant : « Va et ne pèche plus ! »

Si nous prenons alors le temps de nous arrêter sur notre propre vie, sur notre comportement, nous pourrons faire le point en vérité devant Le Seigneur et peut être aussi, profiter de ce temps de Carême pour arrêter ces comportements de jugements, de divisions, et pourquoi pas pour réparer le mal causé et vivre une vraie réconciliation avec les personnes concernées.

C’est la grâce de cet Évangile, Le Seigneur pardonne à la femme adultère, et même si l’Évangile ne le dit pas explicitement, dans son Amour il est prêt aussi a pardonner à ses juges et bourreaux, pour peu qu’ils le reconnaissent.
Le chemin de Vie est offert à tous et à chacun, mais voulons nous le prendre ?
Myriam de Gemma. Mars 2016.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/II_43
Abbé Pablo ARCE Gargollo (México, D. F., Mexique).

«Moi non plus, je ne te condamne pas»

Aujourd'hui nous regardons Jésus qui «traçait des traits sur le sol» (Jn 8,6), comme si, étant occupé, il s'amusait aussi à faire quelque chose de plus important que d'écouter ceux qui accusaient la femme qu'ils lui présentaient parce qu'elle «avait été prise en flagrant délit d'adultère» (Jn 8,3).

Qu'elle est remarquable la sérénité, voire la bonne humeur, de Jésus-Christ, même dans des moments que pour d'autres seraient très tendus!
C'est là, pour chacun de nous, un enseignement pratique en ces jours dont l'écoulement vertigineux nous irrite si souvent.

La sournoise et bizarre fuite des accusateurs, nous rappelle que Dieu seul est juge et que nous sommes des pécheurs.
Dans notre vie quotidienne, dans notre travail, dans nos relations familiales ou d'amitié, nous formulons des jugements de valeur.
Mais bien souvent, nos jugements peuvent être erronés et mettre en péril la bonne renommée d'autrui.
Il s'agit alors d'un véritable manque de justice qui nous contraint de réparer, ce qui n'est pas toujours facile.

En voyant Jésus au beau milieu de cette “meute” d'accusateurs, nous pouvons très bien comprendre ce que disait Saint Thomas d'Aquin: «La Justice et la Miséricorde vont tellement de pair que l'une soutient l'autre.
La Justice sans Miséricorde est cruauté; et la Miséricorde sans Justice engendre ruine et destruction. Et c'est pourquoi il faut que les deux aillent ensemble».

Nous devons nous remplir de joie pour la certitude que Dieu nous pardonne tout, absolument tout, dans le Sacrement de la Confession.
En ces jours de Carême nous avons l'occasion magnifique de nous adresser à Celui qui est riche en Miséricorde dans le Sacrement de la Réconciliation.

Voici en plus, pour aujourd'hui, une résolution concrète: en voyant les autres, du fond de mon cœur, je dirai les mêmes paroles de Jésus: «Moi non plus, je ne te condamne pas» (Jn 8,11).

 

Hymne : Dans le désert, je cherche ta Face.

Dans le désert, je cherche ta Face.
Dans le désert, ton pain me nourrit.
Je ne crains pas d’avancer sur ta trace.
C’est pour ma soif que ton eau vive jaillit !

R/ Promis à toi dans la justice,
Promis à toi dans l’amour,
Dans la fidélité,
Comme je suis connu, je connaîtrai !

Dans le désert, j’entends ta Parole,
Dans le désert, loin de la rumeur,
Le souvenir de ta Loi me console.
Ô Dieu caché, tu veux parler à mon cœur !

Dans le désert, j’aspire ton souffle,
Dans le désert, habite l’Esprit.
Il est la force, au matin, qui me pousse.
Il est le feu qui me précède la nuit !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la Charité du Christ qui a donné sa vie par Amour pour le monde.
Lui qui règne avec Toi et Le Saint-Esprit pour les siècles des siècles.

 

Parole de Dieu : (Lv 23, 4-7)… (Office des Laudes).
Voici les Solennités du Seigneur, les assemblées saintes auxquelles vous convoquerez, aux dates fixées, les fils d’Israël.
Le quatorzième jour du premier mois, au coucher du soleil, ce sera la Pâque du Seigneur. Le quinzième jour de ce même mois, ce sera la Fête des pains sans levain en l’honneur du Seigneur : pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain.
Le premier jour, vous tiendrez une assemblée sainte et vous ne ferez aucun travail d’esclave.

 

Parole de Dieu : (Ac 13, 26b-30)… (Office des Vêpres).
Frères, c’est à nous tous que ce message de Salut a été envoyé. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs n’avaient pas su reconnaître Jésus, ni comprendre les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat ; et pourtant ils ont accompli ces mêmes paroles quand ils l’ont jugé.
Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont réclamé à Pilate son exécution.
Et, après avoir réalisé tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu de la Croix et mis au tombeau. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.

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