Eucharistie du Mercredi 30 Mars 2016 : L’Église Célèbre la Solennité du Mercredi dans l’Octave de Pâques.

Eucharistie du Mercredi 30 Mars 2016 : L’Église Célèbre la Solennité du Mercredi dans l’Octave de Pâques.

Fête de Saint Léonard Murialdo, Prêtre et Fondateur de la Société de Saint-Joseph (1828-1900).
Fête de la Bienheureuse Marie-Restitute Kafka, Religieuse Franciscaine autrichienne martyre (? 1943).
Mercredi 30 Mars 2016 : Fête de la Vénérable María Rocío de Jesús, Religieuse espagnole (? 1956).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 3,1-10... Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.8-9... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24,13-35.
Commentaire de Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, Martyre, Co-Patronne de l'Europe.
HOMÉLIE PASCALE ANCIENNE : Le Christ est mort pour que nous ayons la Vie.
Autre commentaire du Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé Xavier PAGÉS i Castañer (Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

MurialdoMercredi 30 Mars 2016 : Fête de Saint Léonard Murialdo, Prêtre et Fondateur de la Société de Saint-Joseph (1828-1900).
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Saint Léonard Murialdo.

90397dMercredi 30 Mars 2016 : Fête de la Bienheureuse Marie-Restitute Kafka, Religieuse Franciscaine autrichienne martyre (? 1943).
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Bienheureuse Marie-Restitute Kafka.

Rocio de jes s crucificadoMercredi 30 Mars 2016 : Fête de la Vénérable María Rocío de Jesús, Religieuse espagnole (? 1956).
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Vénérable María Rocío de Jesús.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Actes des Apôtres 3,1-10.
En ces jours-là, Pierre et Jean montaient au Temple pour la prière de l’après-midi, à la neuvième heure.
On y amenait alors un homme, infirme de naissance, que l’on installait chaque jour à la porte du Temple, appelée la « Belle-Porte », pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient.
Voyant Pierre et Jean qui allaient entrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône.
Alors Pierre, ainsi que Jean, fixa les yeux sur lui, et il dit : « Regarde-nous ! »
L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose de leur part.
Pierre déclara : « De l’argent et de l’or, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ le Nazaréen, lève-toi et marche. »
Alors, le prenant par la main droite, il le releva et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles s’affermirent.
D’un bond, il fut debout et il marchait. Entrant avec eux dans le Temple, il marchait, bondissait, et louait Dieu.
Et tout le peuple le vit marcher et louer Dieu.
On le reconnaissait : c’est bien lui qui était assis à la « Belle-Porte » du Temple pour demander l’aumône. Et les gens étaient frappés de stupeur et désorientés devant ce qui lui était arrivé.

 

Psaume 105(104),1-2.3-4.6-7.8-9.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom,
annoncez parmi les peuples ses hauts faits ;
chantez et jouez pour lui,
redites sans fin ses merveilles.

Glorifiez-vous de son nom très saint :
joie pour les cœurs qui cherchent Dieu !
Cherchez le Seigneur et sa puissance,
recherchez sans trêve sa face.

Vous, la race d'Abraham son serviteur,
les fils de Jacob, qu'il a choisis.
Le Seigneur, c'est lui notre Dieu :
ses jugements font loi pour l'univers.

Il s'est toujours souvenu de son alliance,
parole édictée pour mille générations :
promesse faite à Abraham,
garantie par serment à Isaac.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 24,13-35.
Le même jour (c’est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé.
Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes.
L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses acteset ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple :
comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié.
Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé.
À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau,
elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit !
Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin.
Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), Carmélite, Martyre, Co-Patronne de l'Europe.
Pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 279)

« Il marchait avec eux »

Le même Sauveur, que la Parole de l'Écriture nous met sous les yeux dans son humanité en nous le montrant sur tous les chemins qu'il a parcourus sur la Terre, habite parmi nous caché sous l'apparence du Pain Eucharistique, il vient à nous tous les jours comme Pain de Vie.

Dans ces deux aspects, il se fait proche de nous et sous ces deux aspects il désire que nous le cherchions et que nous le trouvions.
L'un appelle l'autre. Lorsque nous voyons avec les yeux de la Foi le Sauveur devant nous, comme l'Ecriture nous le dépeint, alors grandit notre désir de l'accueillir en nous dans le Pain de Vie.
Le Pain Eucharistique à son tour avive notre désir de faire toujours plus profondément connaissance avec Le Seigneur à partir de la Parole de l'Écriture, et donne des forces à notre esprit pour une meilleure compréhension.

 

HOMÉLIE PASCALE ANCIENNE

Le Christ est mort pour que nous ayons la Vie.

Saint Paul, rappelant l'heureux événement de notre Salut restitué, s'écrie : De même que par Adam la mort est entrée dans le monde, c'est ainsi que par Le Christ le Salut a été rendu au monde.
Et encore : Pétri de terre, le premier homme vient de la Terre. Le deuxième homme, lui, vient du Ciel.
Et il ajoute : De même que nous portons l'image de celui qui est pétri de terre, c'est-à-dire de l'homme ancien, pécheur, de même nous porterons l'image de celui qui vient du Ciel, c'est-à-dire que nous posséderons dans Le Christ le Salut de l'homme adopté, racheté, restauré et purifié.
Car le même Apôtre dit : En premier, est ressuscité Le Christ, c'est-à-dire l'auteur de la Résurrection et de la Vie, ensuite ceux qui seront au Christ, c'est-à-dire ceux qui vivent selon son modèle de Pureté : ils auront en toute sécurité l'Espérance de la Résurrection, car ils posséderont avec Lui la Gloire promise par Dieu.
En effet, Le Seigneur a dit dans l'Évangile : Celui qui me suivra ne périra pas, mais il passera de la mort à la Vie.

Ainsi, la Passion du Christ, c'est le Salut de la vie humaine. Car c'est pour cela qu'il a voulu mourir pour nous : afin que, croyant en Lui, nous ayons la Vie sans fin. Il a voulu devenir pour un temps ce que nous sommes, afin qu'ayant reçu la promesse de l'éternité, nous vivions sans fin avec Lui.

Telle est la grâce des Mystères Célestes, tel est le don de la Pâque, telle est cette Fête annuelle, si désirable, telle est l'aurore du monde nouveau.

C'est pourquoi les nouveau-nés, mis au monde par cet enfantement qu'est le Baptême de Vie donné par la sainte Église, régénérés dans la simplicité des enfants, font retentir les accents de l'innocence.
C'est pourquoi des pères chastes et des mères pleines de pudeur engendrent par la Foi une innombrable descendance nouvelle.

C'est pourquoi, sous l'arbre de la Foi, du sein d'une source pure, brille l'éclat des cierges. C'est pourquoi ces enfants sont sanctifiés par le don d'une grâce Céleste et sont nourris par le mystère d'un Sacrement célébré dans L'Esprit.

C'est pourquoi, une troupe de frères, élevée sur les genoux de la sainte Église pour former un seul peuple, adorant la nature de la Divinité unique et le Nom de sa puissance en trois Personnes, s'unit au Prophète pour chanter le psaume de la Solennité annuelle : Voici le jour que fit Le Seigneur : qu'il soit pour nous jour de Fête et de Joie.

Quel est donc ce jour ? Celui qui a donné naissance à la Vie, qui a fait éclore le jour, l'auteur de la lumière, c'est-à-dire Le Seigneur Jésus Christ en personne, qui a dit Lui-même : Moi, je suis le jour ; celui qui marche de jour ne trébuche pas.
Autrement dit : celui qui suit Le Christ en toute chose, parviendra sur ses traces au trône de l'éternelle Lumière.
C'est ainsi qu'aux derniers jours de sa vie mortelle Lui-même a prié Le Père pour nous en disant : Père, je veux que là où je suis, ceux qui ont cru en moi soient aussi ; comme tu es en Moi et Moi en Toi, qu'ils demeurent en nous.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,3e.dimanche.de.paques,3139.html
Père Joseph-Marie, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs

On ne sait guère avec certitude où se situe le « village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem ». Il aurait sans doute sombré depuis longtemps dans l’oubli s’il n’y avait pas eu deux pèlerins, bientôt rejoints par un compagnon inconnu, qui s’y étaient rendus « le troisième jour après la mort de Jésus ».
Nous ne connaissons le nom que d’un de ces deux hommes : Cléophas ; l’autre pourrait être chacun de nous, aux heures sombres du doute, de la tristesse, de la lassitude, du découragement.
N’avons-nous pas tous connu ces jours ténébreux où, suite à certains événements, tout devient absurde ; notre vie nous apparaît comme un échec, et rien ne semble pouvoir changer le cours des événements ?
N’avons-nous pas nous aussi été assaillis par la tentation de la fuite ? Partir, en laissant derrière nous nos problèmes - comme si nous ne les portions pas d’abord en nous-mêmes - tourner le dos à la réalité devenue un fardeau trop pesant ou un sac de nœuds trop mêlés, et fuir par le chemin d’Emmaüs.

Les deux disciples s’étaient attachés à ce « Jésus de Nazareth » parce qu’ils « espéraient qu’il serait le libérateur d’Israël ».
Apparemment, ils n’avaient pas « entendu » les avertissements répétés que le Maître avait pourtant adressés à ceux qui voulaient le suivre : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi, ne peut pas être mon disciple » (Lc 14, 27).
Dans leur enthousiasme, ils n’ont pas pris la précaution de « s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’ils ont de quoi aller jusqu’au bout » (Lc 14, 28).
Ils ont posé les fondations, mais lorsque survient l’épreuve de la Passion, ils délaissent le chantier : comment pourraient-ils poursuivre, sans plan et sans maître d’œuvre ?

La pédagogie du Seigneur va précisément consister à leur prouver qu’ils ont tout ce qu’il faut pour poursuivre et mener à bonne fin la construction du Royaume qu’il a entreprise avec eux.
Les ayant rejoints sur leur route de tristesse, Notre-Seigneur commence par les inviter à exprimer leur souffrance, leur déception, leur amertume.
Le changement de perspective sur les événements de notre vie nécessite cette mise à distance dans la Parole : il nous faut prendre le temps de verbaliser les ruptures de sens qui semblent mettre en échec notre projet de vie, afin de pouvoir les interpréter sous un autre angle, qui nous permettra tout au contraire de les intégrer positivement dans notre histoire.
Mais nous ne pouvons accomplir seuls une telle relecture, sans quoi nous risquons de ressasser notre malheur, comme le faisaient probablement les deux disciples au moment où Jésus ressuscité les rejoint.

Nous aussi nous avons besoin de ses lumières pour changer notre regard sur les événements qui nous affectent. Dès lors, le premier pas qui conduit à la conversion salutaire, consiste à reconnaître que « nous n’avons pas compris ».
Comme « notre cœur est lent à croire » que la souffrance du Christ transfigure la nôtre et lui donne un sens radicalement nouveau !
Qu’il nous est difficile d’accepter qu’« il fallait que le Messie souffrît tout cela pour nous entraîner avec lui dans sa Gloire » !
Pour accueillir la révélation du sens caché de nos épreuves, il nous faut nous mettre à l’écoute du Seigneur là où il nous parle, à savoir dans les Écritures.
C’est là en effet qu’il interprète sa vie et la nôtre à la lumière des promesses de Dieu Son Père et Notre Père (cf. Jn 20, 17).
C’est là que nous découvrons que « ce qui nous a libérés de la vie sans but que nous menions à la suite de nos pères, ce n’est pas l’or et l’argent, car ils seront détruits, c’est le Sang précieux du Christ, l’Agneau sans défaut et sans tache » (2ème lect.).

L’exercice a quelque chose de paradoxal, car en quoi des récits datant de deux mille ans et davantage pourraient-ils m’éclairer sur ma situation et sur les difficultés concrètes que je rencontre aujourd’hui ?
Certes, nous ne trouverons pas dans l’Écriture une réponse toute faite à nos problèmes ; mais si notre cœur demeure ouvert, nous y découvrirons une présence empreinte d’une paix communicative : « Venez à Moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et Moi je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos » (Mt 11, 28-29).
Tous ceux qui en ont fait l’expérience peuvent témoigner : c’est dans l’humble écoute de la Parole, que Dieu se révèle en se donnant. « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant tandis qu’il nous parlait sur la route et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? »
C’est en plaçant notre vie jour après jour « sous le joug » des Écritures, pour y contempler assidûment le visage de Notre-Seigneur, que nous devenons ses disciples et que nous trouvons la Paix.
« Je regardais le Seigneur sans relâche, s’il est à mon côté, je ne tombe pas. Oui, mon cœur est dans l’allégresse, ma langue chante de Joie ; ma chair elle-même reposera dans l’Espérance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton fidèle connaître la corruption.
Tu m’as montré le chemin de la Vie, tu me rempliras d’allégresse en ta présence » (1ère lect.).

Comment dès lors ne nous efforcerions-nous pas de retenir un hôte aussi précieux : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse ».
Commentant ce verset, Jean-Paul II déclare dans la lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » : « Aux disciples d’Emmaüs qui demandaient à Jésus de rester “avec” eux, ce dernier répondit par un don beaucoup plus grand : il trouva le moyen de demeurer “en” eux par le Sacrement de l’Eucharistie ».
Ce faisant, Le Seigneur répondait à l’Espérance la plus profonde que L’Esprit Saint ait éveillée dans le cœur de l’homme : « N’est-ce pas là le plus grand désir de l’homme ? N’est-ce pas cela que Dieu s’est proposé en réalisant dans l’histoire son dessein de Salut ?
Il a mis dans le cœur de l’homme la “faim” de sa Parole (cf. Am 8, 11), une faim qui sera assouvie uniquement dans l’union totale avec Lui.
La Communion Eucharistique nous est donnée pour “nous rassasier” de Dieu sur cette Terre, dans l’attente que cette faim soit totalement comblée au Ciel ».

Si Dieu a voulu dresser pour nous deux Tables - la Table de sa Parole et la Table de l’Eucharistie - ne croyons pas pouvoir cheminer jusqu’à Lui sans y refaire nos forces. Selon la très belle expression du Saint-Père, l’Eucharistie, illuminée par la Parole qui en dévoile le Mystère, est à la fois « source et épiphanie de communion », ainsi que « principe et projet de mission ».
Que Marie, la « femme eucharistique », soit notre modèle dans son rapport avec ce Mystère très saint ; afin qu’en imitant son Adoration respectueuse, nous devenions de vrais disciples de son Fils et d’ardents témoins de l’Évangile du Bel Amour.
Père Joseph-Marie.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_07
Abbé Xavier PAGÉS i Castañer (Barcelona, Espagne).

«Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent»

Aujourd'hui voici «le jour que fit Le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de Fête et de Joie!» (Ps 117:24).
Nous sommes invités à suivre la liturgie des jours de l'Octave de Pâques. Réjouissons-nous de savoir que Jésus est avec nous, aujourd'hui et toujours.
À tout moment, Il fait route à nos côtés. Mais il faut lui laisser ouvrir les yeux de notre Foi afin que nous puissions voir qu'il se trouve dans nos vies.
Il veut que nous jouissions de sa compagnie, en faisant ce qu'il nous a dit: «apprenez-leur à garder tous les Commandements que je vous ai donnés. Et Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde» (Mt 28:20).

Marchons dans l'espoir de savoir que Le Seigneur nous aide à trouver un sens à tout événement. Surtout, dans les moments où, comme les disciples d'Emmaüs, nous avons des difficultés, des ennuis, nous sommes découragés...
Il nous faut désormais savoir écouter sa Parole, pour pouvoir interpréter les événements à la lumière du projet salvateur de Dieu.
Même s'il peut parfois sembler qu'Il ne nous écoute pas, Il ne nous oublie jamais; Il nous parle toujours.
C'est à nous, et uniquement à nous, d'avoir la bonne disposition d'écouter, de méditer et de contempler ce qu'Il veut nous dire.

Souvent, dans les différents milieux que nous fréquentons, nous pouvons rencontrer des personnes vivant comme si Dieu n'existait pas; leur vie n'a plus aucun sens.
Notre devoir est de devenir ces bons instruments dont Le Seigneur peut se prévaloir pour s'approcher et cheminer auprès de ceux qui nous entourent.
Cherchons-nous à leur faire connaître leur condition d'enfants de Dieu et que Jésus nous a tant aimé que, non seulement il est mort et ressuscité pour nous, mais il a voulu demeurer pour toujours dans l'Eucharistie.
Ce fut quand il rompit le pain et le leur donna que les disciples d'Emmaüs reconnurent Jésus à ses côtés.

 

Hymne : Il est vivant

Il est vivant ! Tu l'as vu la première.
Parle, Marie de Magdala !
- Hors du tombeau, debout dans la lumière,
Il dit : " Marie " ! C'était sa voix !

R/Nous l'avons vu ressuscité,
Nous, témoins de la Vérité !
Il est venu, il reviendra !
Amen ! Alléluia ! Alléluia !

Le cœur brûlant, vous alliez, près du Maître,
Vers Emmaüs, sur le chemin...
- Nous étions deux ! Il s'est fait reconnaître,
Le soir, à la fraction du pain !

Vous étiez onze, nous dit l'Écriture,
La nuit couvrait Jérusalem...
- Il a paru ! Il montrait ses blessures !
Il a soufflé son Esprit Saint !

Est-ce Jésus, celui qui t'a fait signe
De l'approcher, dis-nous, Thomas ?
- Sur mon Seigneur et mon Dieu, moi, indigne,
J'ai vu les marques de la croix !

Depuis Damas, tu ne peux plus te taire...
Confirme-nous ce que tu crois.
- Moi, Paul, je dis qu'ils étaient cinq cents frères,
Témoins du Christ, tous à la fois !

 

Hymne : Jésus, qui m'as brûlé le cœur

Jésus, qui m'as brûlé le cœur
Au carrefour des Écritures,
Ne permets pas que leur blessure
En moi se ferme :
Tourne mes sens à l'intérieur.
Force mes pas à l'aventure,
Pour que le feu de ton bonheur
À d'autres prenne !

La Table où tu voulus t'asseoir,
Pour la fraction qui te révèle,
Je la revois : elle étincelle
De toi, seul Maître !
Fais que je sorte dans le soir
Où trop des miens sont sans nouvelle,
Et par ton nom dans mon regard,
Fais-toi connaître !

Leurs yeux ne t'ont jamais trouvé,
Tu n'entres plus dans leur auberge,
Et chacun dit : " Où donc irai-je
Si Dieu me manque ? "
Mais ton printemps s'est réveillé
Dans mes sarments à bout de sève,
Pour que je sois cet étranger
Brûlant de Pâques !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui nous donne chaque année la joie de fêter la Résurrection du Seigneur, ouvre-nous, à travers ces Fêtes d’ici-bas, le chemin vers la Joie éternelle.

 

Parole de Dieu : (Rm 6, 8-11)... (Office des Laudes).
Si nous sommes passés par la mort avec Le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec Lui.
Nous le savons en effet : ressuscité d’entre les morts, Le Christ ne meurt plus ; sur Lui la mort n’a plus aucun pouvoir.
Car il est mort, et c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; Lui qui est vivant, c’est pour Dieu qu’il est vivant.
De même vous aussi : pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

 

Parole de Dieu : (He 7, 24-27)... (Office des Vêpres).
Jésus, puisqu’il demeure éternellement, possède le Sacerdoce qui ne passe pas. C’est pourquoi il est en mesure de sauver d’une manière définitive ceux qui s’avancent vers Dieu grâce à Lui, car il vit pour toujours, afin d’intercéder en leur faveur.
C’était bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, sans tache, sans aucune faute ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les Cieux.
Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant Lui-même.

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