Eucharistie du Samedi 1er Octobre 2016 : Samedi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.

Eucharistie du Samedi 1er Octobre 2016 : Samedi de la 26ème semaine du Temps Ordinaire.

L’Église Célèbre la Fête en Afrique du Nord et fait mémoire (obligatoire) ailleurs, de la Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, Carmélite, Patronne des Missions, Docteur de l'Église, Co-Patronne secondaire de la France (1873-1897).

En Afrique du Nord : fête de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus - lectures propres

Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire de la France (438-533).
Fête de la Vénérable Délia Tétreault, Fondatrice des Sœurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception (? 1941).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre de Job 42,1-3.5-6.12-17... Psaume 119(118),66.71.75.91.125.130... Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24.
Commentaire de Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
Commentaire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
LETTRE DE SAINTE THÉRÈSE À SŒUR MARIE DU SACRÉ-CŒUR (8 SEPTEMBRE 1896).
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison, Parole de Dieu.

Teresalisieux2 22Samedi 1er Octobre 2016 : Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face, Vierge, Carmélite, Patronne des Missions, Docteur de l'Église, Co-Patronne secondaire de la France (1873-1897).
L’Église Célèbre la Fête en Afrique du Nord et fait mémoire (obligatoire) ailleurs, de la Fête de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

Baptism of clovis basilique saint remi de reims 1Samedi 1er Octobre 2016 : Fête de Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs, Co-Patron secondaire de la France (438-533).
Au propre du diocèse de Reims, Saint Rémi est fêté le 1er Octobre, jour de la "translation" des reliques pour y être vénéré par les rémois et  dont la mémoire liturgique (martyrologe romain) est célébrée le 15 Janvier, jour de sa mise au tombeau.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Rémi, Archevêque de Reims, apôtre des Francs.

Delia tetreault nunSamedi 1er Octobre 2016 : Fête de la Vénérable Délia Tétreault, Fondatrice des Sœurs Missionnaires de l'Immaculée-Conception (? 1941).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Vénérable Délia Tétreault.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre de Job 42,1-3.5-6.12-17.
Job s’adressa au Seigneur et dit :
« Je sais que tu peux tout et que nul projet pour toi n’est impossible.
“Quel est celui qui déforme tes plans sans rien y connaître ?” De fait, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles hors de ma portée, dont je ne savais rien.
C’est par ouï-dire que je te connaissais, mais maintenant mes yeux t’ont vu.
C’est pourquoi je me rétracte et me repens sur la poussière et sur la cendre. »
Le Seigneur bénit la nouvelle situation de Job plus encore que l’ancienne. Job posséda quatorze mille moutons et six mille chameaux, mille paires de bœufs et mille ânesses.
Il eut encore sept fils et trois filles.
Il nomma la première Colombe, la deuxième Fleur-de-Laurier, et la troisième Ombre-du-regard.
On ne trouvait pas dans tout le pays de femmes aussi belles que les filles de Job. Leur père leur donna une part d’héritage avec leurs frères.
Après cela, Job vécut encore cent quarante ans, et il vit ses fils et les fils de ses fils : quatre générations.
Et Job mourut âgé, rassasié de jours.

 

Psaume 119(118),66.71.75.91.125.130.
Apprends-moi à bien saisir, à bien juger :
je me fie à tes volontés.
C'est pour mon bien que j'ai souffert,
ainsi, ai-je appris tes commandements.

Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ;
tu es fidèle quand tu m'éprouves.
Jusqu'à ce jour, le monde tient par tes décisions :
toute chose est ta servante.

Je suis ton serviteur, éclaire-moi :
je connaîtrai tes exigences.
Déchiffrer ta parole illumine
et les simples comprennent.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,17-24.
En ce temps-là, les soixante-douze disciples revinrent tout joyeux, en disant : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme l’éclair.
Voici que je vous ai donné le pouvoir d’écraser serpents et scorpions, et sur toute la puissance de l’Ennemi : absolument rien ne pourra vous nuire.
Toutefois, ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous parce que vos noms se trouvent inscrits dans les cieux. »
À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »

 

Commentaire du jour.
Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), Évêque et Docteur de l'Église.
65e Homélie sur Luc (trad. Orval rev.)

La révélation du mystère caché dès avant la Création du monde

Considérons les paroles que Jésus a adressées pour nous à Son Père en parlant de nous : « Tu as caché toutes ces choses aux sages et aux savants, et tu les as révélées aux tout-petits. Oui, Père, tel a été ton bon plaisir ».
En effet, Dieu Le Père nous a révélé le mystère caché dès avant la Création du monde dans le silence de Dieu, le mystère du Fils unique fait homme, le mystère connu d'avance avant la Création du monde et révélé aux hommes dans les derniers temps (Rm 16,25; Col 1,26).

Saint Paul écrit en effet : « Moi, qui suis le dernier de tous les fidèles, j'ai reçu la grâce d'annoncer aux nations païennes la richesse insondable du Christ, et de mettre en lumière le contenu du mystère tenu caché depuis toujours en Dieu, le Créateur de toutes choses » (Ep 3,8-9).

Ce grand mystère de Notre Sauveur, ce mystère digne d'être adoré, était donc caché dans la connaissance du Père, dès avant la Création du monde.
Nous aussi, nous sommes connus d'avance et prédestinés à être adoptés comme fils. Saint Paul encore nous l'enseigne quand il écrit : « Béni soit Dieu, Le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis au Ciel de toute Bénédiction spirituelle dans Le Christ.

Il nous a choisis en Lui avant la Création du monde pour que nous soyons saints et sans tache devant Lui ; dans son Amour il nous a destinés par avance à l'adoption filiale, en Lui, par Jésus Christ » (Ep 1,3-5).

Le Père nous a donc révélé, à nous les petits, le mystère tu et caché de tous temps... « À vous, dit Jésus, il est donné de connaître le mystère du Royaume des Cieux » (Lc 8,10), à vous qui avez cru, qui avez connu la révélation du Christ, qui entendez la Loi en son sens spirituel, qui êtes aptes à comprendre les prophéties, qui confessez que Le Christ est Dieu et Fils de Dieu, à vous à qui Le Père a trouvé bon de révéler Son Fils.

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Poésie « Jésus mon bien-aimé, rappelle-toi ! » ; str. 1, 6-8.

« Le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête »

Rappelle-toi de la gloire du Père
Rappelle-toi des divines splendeurs
Que tu quittas t'exilant sur la terre
Pour racheter tous les pauvres pécheurs
Ô Jésus ! t'abaissant vers la Vierge Marie
Tu voilas ta grandeur et ta gloire infinie
Ah ! du sein maternel
Qui fut ton second Ciel
Rappelle-toi…

Rappelle-toi que sur d'autres rivages
Les astres d'or et la lune d'argent
Que je contemple en l'azur sans nuages
Ont réjoui, charmé tes yeux d'Enfant.
De ta petite main qui caressait Marie
Tu soutenais le monde et lui donnais la vie.
Et tu pensais à moi,
Jésus, mon petit Roi
Rappelle-toi.

Rappelle-toi que dans la solitude
Tu travaillais de tes divines mains
Vivre oublié fut ta plus douce étude
Tu rejetas le savoir des humains
Ô Toi ! qui d'un seul mot pouvais charmer le monde
Tu te plus à cacher ta sagesse profonde.
Tu parus ignorant,
Ô Seigneur Tout-Puissant !
Rappelle-toi.

Rappelle-toi qu'étranger sur la terre,
Tu fus errant, toi le Verbe Éternel,
Tu n'avais rien ; non, pas même une pierre
Pas un abri, comme l'oiseau du ciel.
Ô Jésus ! viens en moi, viens reposer ta Tête,
Viens, à te recevoir mon âme est toute prête
Mon Bien-Aimé Sauveur
Repose dans mon cœur
Il est à Toi.

 

LETTRE DE SAINTE THÉRÈSE À SŒUR MARIE DU SACRÉ-CŒUR (8 SEPTEMBRE 1896)

À l'oraison, mes désirs me faisant souffrir un véritable martyre, j'ouvris les épîtres de S. Paul afin de chercher quelque réponse.
Les chapitres XII et XIII de la première épître aux Corinthiens me tombèrent sous les yeux...
J'y lus, dans le premier, que tous ne peuvent être apôtres, prophètes, docteurs... que l'Église est composée de différents membres et que l’œil ne saurait être en même temps la main... La réponse était claire mais ne comblait pas mes désirs, elle ne me donnait pas la paix...

Sans me décourager je continuai ma lecture et cette phrase me soulagea : « Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits, mais je vais encore vous montrer une voie plus excellente ».
Et l'Apôtre explique comment tous les dons les plus parfaits ne sont rien sans l'Amour... Que la Charité est la voie excellente qui conduit sûrement à Dieu. Enfin j'avais trouvé le repos...

Considérant le corps mystique de l'Église, je ne m'étais reconnue dans aucun des membres décrits par S. Paul, ou plutôt je voulais me reconnaître en tous...
La Charité me donna la clé de ma vocation. Je compris que si l'Église avait un Corps, composé de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manquait pas ; je compris que l'Église avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d'Amour.
Je compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Église, que si l'Amour venait à s'éteindre, les Apôtres n'annonceraient plus l'Évangile, les Martyrs refuseraient de verser leur sang...
Je compris que l'Amour renfermait toutes les vocations, que l'Amour était tout, qu'il embrassait tous les temps et tous les lieux... ; en un mot, qu'il est éternel !...

Alors, dans l'excès de ma Joie délirante, je me suis écriée : O Jésus, mon Amour... ma vocation, enfin je l'ai trouvée, ma vocation, c'est l'Amour !...

Oui, j'ai trouvé ma place dans l'Église et cette place, ô mon Dieu, c'est vous qui me l'avez donnée... dans le Cœur de l'Église, ma Mère, je serais l'Amour... ainsi, je serai tout... ainsi mon rêve sera réalisé !!!...

 

Autre commentaire de Frère Antoine-Marie Leduc (Carmel).
http://www.carmel.asso.fr/Ste-Therese-de-l-Enfant-Jesus-2010.html

Thérèse et le Sacerdoce de la Prière.

Pour découvrir ou approfondir la spiritualité de Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus : visitez notre rubrique Sainte Thérèse de Lisieux

Ici, à Lisieux, avec les Fêtes Thérésiennes 2010, nous achevons par des journées d’action de grâces l’année Sacerdotale, avec la présence du cardinal Humes, préfet de la Congrégation pour le clergé.
Cette année fut l’occasion de méditer sur le ministère Sacerdotal et de prier pour que nous soient accordés les Prêtres dont l’Église a besoin.
Thérèse de l’Enfant-Jésus, fidèle au charisme initié par sa sainte patronne, Thérèse de Jésus, réformatrice du Carmel, avait eu soin de porter les Prêtres dans sa Prière pour soutenir ainsi l’œuvre Missionnaire de l’Église.
En particulier, depuis son pèlerinage à Rome en 1887, durant lequel elle avait eu l’occasion de vivre quelques semaines avec des Prêtres, elle avait mesuré la nécessité de prier pour eux.
Par la suite, elle avait porté dans la Prière plus particulièrement deux Missionnaires, les Pères Rouland et Bélière.

Mais le lien profond de Thérèse de Lisieux avec le Sacerdoce ne se limite pas à l’offrande de sa Prière et de sa vie pour soutenir les Prêtres Ordonnés.
Nous connaissons tous le texte dans le manuscrit B (Ms B f°3) de la découverte de sa place et de sa Mission dans le cœur de l’Église comme l’Amour offert.
Elle y exprime en préambule son désir d’embrasser toutes les vocations notamment de martyre, de Missionnaire et de Prêtre.

Et elle comprend que l’immensité de ses désirs se réalisera par la transformation de toute sa vie en un acte d’Amour.
Son offrande à l’Amour Miséricordieux, fait en juin 1895, trouve là l’ouverture Missionnaire dont Thérèse a toujours eu le souci.
Par l’accueil de l’Amour de Jésus et son offrande à cet Amour, Thérèse peut réaliser son désir d’être Prêtre, non pas en recevant l’Ordination, mais en participant au Sacerdoce même du Christ.
Ainsi elle montre la voie à tous les Baptisés en dévoilant la manière de réaliser le Sacerdoce Baptismal.
Thérèse de l’Enfant-Jésus met en lumière ce mystère de la participation au Sacerdoce du Christ dans le manuscrit C, un passage un peu moins connu que d’autres du grand public (Ms C f°34).

Dans ce texte, Elle se s’approprie la Prière Sacerdotale de Jésus que nous lisons au chapitre 17 de l’Évangile selon saint Jean, voilà ce que Thérèse ose dire : « Je vous ai glorifié sur la Terre, j’ai accompli l’œuvre que vous m’avez donnée à faire, j’ai fait connaître votre Nom à ceux que vous m’avez donnés, ils étaient à vous et vous me les avez donnés.
C’est maintenant qu’ils connaissent que tout ce que vous m’avez donné vient de vous, car je leur ai communiqué les paroles que vous m’avez communiquées, ils les ont reçues et ils ont cru que c’est vous qui m’avez envoyée.
Je prie pour ceux que vous m’avez donné parce qu’ils sont à vous, Je ne suis plus dans le monde, pour eux, ils y sont et moi je retourne à vous.
Père Saint, conservez à cause de votre Nom ceux que vous m’avez donnés. Je vais maintenant à vous, et c’est afin que la Joie qui vient de vous soit parfaite en eux, que je dis ceci pendant que je suis dans le monde.
Je ne vous prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. Ils ne sont point du monde, de même que moi je ne suis pas du monde non plus.
Ce n’est pas seulement pour eux que je prie, mais c’est encore pour ceux qui croiront en vous sur ce qu’ils leur entendront dire.
Mon Père, je souhaite qu’où je serai, ceux que vous m’avez donnés y soient avec moi, et que le monde connaisse que vous les avez aimés comme vous m’avez aimée moi-même. »

Quelle audace de Thérèse ! Elle prend tout simplement les paroles de Jésus, elles se les attribuent en les mettant au féminin (chose qui se remarque moins lorsque l’on entend simplement le texte !).
Comment peut-elle oser reprendre la Prière qui caractérise le mieux le Sacerdoce du Christ, c’est-à-dire son Offrande au Père et sa Prière pour l’Église.

Certes, Thérèse a su ne pas reprendre toute la Prière de Jésus, elle omet volontairement tout ce qui concerne l’origine Divine de Jésus et son unité avec Le Père dans le mystère de la Trinité.
Mais sinon, tout le reste de la Prière Sacerdotale de Jésus, Thérèse ose le redire pour elle-même.
Comment cela est-il possible ? Tout simplement parce que Thérèse a pris conscience de notre vocation filiale, du désir du Père de faire de nous ses fils par Jésus Christ.

Ne dit-elle pas que dans la prière nous sommes appelés à nous unir à Jésus et même d’être transformé pour devenir un seul et même Amour avec Lui ?
« Qu’elle est donc grande la puissance de la Prière ! (…) c’est quelque chose de grand, de surnaturel qui me dilate l’âme et m’unit à Jésus. » (Ms C f°25).
Et Thérèse précise plus loin ce que c’est que cette union avec Jésus : « Qu’est-ce donc de demander d’être Attiré, sinon de s’unir d’une manière intime à l’objet qui captive le cœur ? (…)
Mère bien-aimée, voici ma prière, je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son Amour, de m’unir si étroitement Lui, qu’Il vive et agisse en moi. (Ms C f°35v°-36r°).
Ainsi, si Thérèse peut reprendre la Prière Sacerdotale de Jésus, c’est qu’elle a conscience que, par son accueil et son offrande totale à l’Amour Miséricordieux, Jésus vit et agit à travers elle.

Non seulement dans la Prière mais aussi dans la vie quotidienne, dans ses relations communautaires, ainsi dira-t-elle au sujet de la Charité fraternelle : « oui je le sens, lorsque je suis charitable, c’est Jésus seul qui agit en moi ; plus je suis uni à Lui, plus aussi j’aime toutes mes Sœurs » (Ms C f°12v°).
À la suite de Saint Jean de la Croix, dans sa Prière de l’âme énamourée, Thérèse sait que tout ce qui est au Christ lui appartient, car Le Christ est tout entier pour elle par l’accueil et l’offrande d’elle-même à l’Amour.
Elle est donc comme tout Baptisé, Prêtre, Prophète et Roi, en tant qu’elle est unie au Christ par la grâce de son Baptême et l’offrande d’elle-même, c’est pourquoi elle peut redire avec Jésus sa Prière Sacerdotale.

Cette participation au Sacerdoce du Christ est offerte à tout Baptisé ; et la Prière est l’œuvre Sacerdotale simple mais essentielle où s’exprime notre vocation de Prêtre à la suite de Jésus.
Thérèse nous montre que le Baptisé devient Prêtre en ce sens qu’il devient responsable du Salut des autres, et solidaire dans l’Amour, le don de soi et la participation au Sacrifice et au Sacerdoce du Christ, et ainsi peut intercéder pour tous.

L’union au Christ vivant dans le cœur des Baptisés permet à chacun de faire de sa vie un sacrifice Eucharistique pour le Salut du monde.
Cette participation au Sacerdoce du Christ dans la Prière est une œuvre essentielle pour le Carmel, au-delà de la grâce que nous offre Jésus de s’unir à Lui, c’est pour nous, Carmes et Carmélites, une responsabilité à porter pour réaliser notre vocation et Mission dans l’Église.
Fr. Antoine-Marie Leduc, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour (à partir des lectures propre à Sainte Thérèse).
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_1001a
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«Si vous ne changez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux»

Aujourd'hui, nous fêtons la Sainte (1873-1897) que nous pourrions qualifier de "championne" de la "petitesse" spirituelle. Ceci lui a valu le titre – qui n'est pas fréquent – de "Docteur de l'Église". De l'"enfance spirituelle" a jailli toute une théologie spirituelle, fraîche, rénovatrice…

Bien que ce soit paradoxal, "la grandeur de Dieu repose sur le fait qu'Il est capable de se rendre petit" (Benoît XVI).
Ainsi, nous pourrions dire que la discrétion, la simplicité, l'humilité… font partie de l'ADN Divin : "Si vous ne changez pas et ne devenez pas comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des Cieux" (Mt 18,3).
La Sainte Docteur d'aujourd'hui est rentrée au Carmel alors qu'elle était très jeune (elle avait quinze ans) et elle est entrée dans le "Carmel éternel" quand elle en avait vingt-cinq.
Si petite et si grande ! Quel paradoxe pour les yeux humains !
Mais il n'en est pas ainsi du point de vue de l'Amour.
Si tu veux aimer, si tu veux servir, fais-toi petit, très petit, comme l'Enfant Jésus dans la crèche, comme Jésus-Christ sur la Croix.

Thérèse a marché sur le chemin de l'enfance : "Je suis une âme minuscule qui ne peut qu'offrir des petites choses à notre Seigneur". Et parce qu'elle se considérait ainsi, "minuscule", elle confiait sa croissance aux moyens spirituels.
Elle disait avec fermeté : "Oui, toute ma force est dans la prière et le sacrifice ; voilà les forces invincibles que Jésus m'a données".
En parallèle et par conséquent, elle s'appuyait sur la direction spirituelle – elle n'avait pas confiance en elle – et elle aimait obéir à ses supérieurs.

"Celui qui se rendra humble comme cet enfant sera le plus grand dans le Royaume des Cieux" (Mt 18,4).
Un vrai contraste par rapport aux airs d'autosuffisance de la modernité ! C'est peut-être pour cela que Sainte Thérèse est "Docteur".
Elle savait ce qu'était la vie. Une vie qui doit fructifier pour le Créateur : "Il ne descend pas du Ciel pour rester dans un ciboire doré, mais pour trouver un autre Ciel qu'il chérit beaucoup plus que le premier : le Ciel de notre âme".

 

Hymne : Thérèse de l'Enfant Jésus

Thérèse de l'Enfant Jésus,
le plus
petit peut suivre ta voie
ouverte
vers le Seigneur de toute joie
qui a reçu ta vie offerte.

R/Chaque geste pour Lui,
chaque instant avec Lui
et brûler les ombres de la terre,
au feu de la prière,
dans l'Esprit !

Au Père, le grand abandon,
le don
du bien caché, tu l'as fait
d'avance,
et Lui qui voit dans le secret
a dépassé ton espérance.

Tu as demandé d'être un jour
l'Amour
au cœur de l'Église, à part
entière,
et l'Époux chaste, sans retard,
t'a consumée à Sa lumière.

Amen, amen, rappelle-nous
que tout,
jusqu'à l'extrême douleur,
est grâce
par le Seigneur, Fils du Seigneur,
Thérèse de la Sainte Face.

 

Hymne : Il viendra

Il viendra,
Un soir
Où nul ne l’attend plus,
Peut-être.
Appelé par son nom,
Quelqu’un tressaillira.
Au cœur sans mémoire,
Qu’un temps soit accordé
Pour qu’il se souvienne !

Il viendra,
Un soir
Pareil à celui-ci,
Peut-être.
À l’orient, devant lui,
Le ciel s’embrasera.
Au pauvre, allez dire
Que tout s’accomplira
Selon la promesse.

Il viendra,
Un soir
Où rôde le malheur,
Peut-être.
Ce soir-là, sur nos peurs,
L’amour l’emportera.
Criez à tous les hommes
Que rien n’est compromis
De leur espérance.

Il viendra
Un soir
Sera le dernier soir
Du monde.
Un silence d’abord,
Et l’hymne éclatera.
Un chant de louange
Sera le premier mot
Dans l’aube nouvelle.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui ouvres Ton Royaume aux petits et aux humbles, donne-nous de marcher avec confiance sur les pas de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, pour obtenir ainsi la révélation de ta Gloire.

 

Parole de Dieu : (Rm 12, 14-16a)... (Office des Laudes).
Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur du bien, et non pas du mal. Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la joie, pleurez avec ceux qui pleurent.
Soyez bien d’accord entre vous ; n’ayez pas le goût des grandeurs, mais laissez-vous attirer par ce qui est simple.

 

Parole de Dieu : (He 13, 20-21)... (Office des Vêpres).
Que le Dieu de la Paix, Lui qui a fait remonter d’entre les morts le berger des brebis, Pasteur par excellence, grâce au Sang de l’Alliance éternelle, Notre Seigneur Jésus, que ce Dieu vous munisse de tout ce qui est bon pour accomplir sa Volonté, qu’il réalise en nous ce qui plaît à ses yeux par Jésus Christ, à qui appartient la Gloire pour les siècles des siècles. Amen.

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