Eucharistie du Jeudi 11 Mai 2017 : Jeudi de la 4ème semaine de Pâques.

Eucharistie du Jeudi 11 Mai 2017 : Jeudi de la 4ème semaine de Pâques.

Fête de Saint Ignace de Laconi, Capucin (1701-1781).
Fête de Saint François De Girolamo, Prêtre s.j. (1642-1716).


Textes du jour (1ère lecture, Psaume, Évangile) :
Livre des Actes des Apôtres 13,13-25... Psaume 89(88),2-3.21-22.25.27... Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,16-20.
Commentaire de Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), Capucin.
Autre commentaire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Autre commentaire de Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.
Autre commentaire de l’Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Saint ignace de laconi 11Jeudi 11 Mai 2017 : Fête de Saint Ignace de Laconi, Capucin (1701-1781).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint Ignace de Laconi.

11 san francisco de geronimo 11Jeudi 11 Mai 2017 : Fête de Saint François De Girolamo, Prêtre s.j. (1642-1716).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur lui, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Saint François De Girolamo.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre des Actes des Apôtres 13,13-25.
Quittant l’île de Chypre pour l’Asie Mineure, Paul et ceux qui l’accompagnaient s’embarquèrent à Paphos et arrivèrent à Pergé en Pamphylie. Mais Jean-Marc les abandonna pour s’en retourner à Jérusalem.
Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : « Frères, si vous avez une parole d’exhortation pour le peuple, parlez. »
Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, écoutez :
Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ; il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte et il l’en a fait sortir à bras étendu.
Pendant une quarantaine d’années, il les a supportés au désert
et, après avoir exterminé tour à tour sept nations au pays de Canaan, il a partagé pour eux ce pays en héritage.
Tout cela dura environ quatre cent cinquante ans. Ensuite, il leur a donné des juges, jusqu’au prophète Samuel.
Puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kish, homme de la tribu de Benjamin, pour quarante années.
Après l’avoir rejeté, Dieu a, pour eux, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé ; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés.
De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus,
dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël.
Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »

 

Psaume 89(88),2-3.21-22.25.27.
L'amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
ta fidélité, je l'annonce d'âge en âge.
Je le dis : C'est un amour bâti pour toujours ;
ta fidélité est plus stable que les cieux.

« J'ai trouvé David, mon serviteur,
je l'ai sacré avec mon huile sainte ;
et ma main sera pour toujours avec lui,
mon bras fortifiera son courage.

« Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
mon nom accroît sa vigueur ;
« Il me dira : “Tu es mon Père,
mon Dieu, mon roc et mon salut !” »

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,16-20.
Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.
Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »

 

Commentaire du jour.
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), Capucin.
Ep 3,707 ; 2,70 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p.30)

« Recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir Moi-même »

Après l'Amour de Notre Seigneur, je te recommande celui de l'Église, son Épouse. Elle est en quelque sorte la colombe qui couve et fait naître les petits de l'Époux.
Rends toujours grâce à Dieu d'être fille de l'Église, à l'exemple d'un si grand nombre d'âmes qui nous ont précédés dans cette voie bienheureuse.
Aie beaucoup de compassion pour tous les pasteurs, prédicateurs et guides spirituels ; on en trouve sur toute la surface de la Terre...
Prie Dieu pour eux, afin qu'en se sauvant eux-mêmes, ils soient féconds et procurent aux âmes le Salut.

Priez pour les personnes perfides comme pour les ferventes, priez pour le Saint Père, pour toutes les nécessités spirituelles et temporelles de l'Église ; car c'est elle notre mère.
Faites aussi une prière spéciale pour tous ceux qui œuvrent au Salut des âmes pour la Gloire du Père.

 

Commentaire du jour.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), Carmélite, Docteur de l'Église.
Manuscrit autobiographique B, 2v°-3v°

« Recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir Moi-même ; et me recevoir, c'est recevoir Celui qui m'a envoyé »

Être ton épouse, ô Jésus, être Carmélite, être par mon union avec Toi la mère des âmes, cela devrait me suffire.
Il n'en est pas ainsi. Sans doute, ces trois privilèges sont bien ma vocation — Carmélite, épouse et mère — cependant je sens en moi d'autres vocations...
Je sens le besoin, le désir d'accomplir pour Toi, Jésus, toutes les œuvres les plus héroïques...

Malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les prophètes, les docteurs ; j'ai la vocation d'être apôtre.
Je voudrais parcourir la Terre, prêcher ton Nom et planter sur le sol infidèle ta Croix glorieuse, mais, ô Mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées.
Je voudrais être Missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l'avoir été depuis la Création du monde et l'être jusqu'à la consommation des siècles...

Ô Mon Jésus ! À toutes mes folies que vas-tu répondre ? Y a-t-il une âme plus petite, plus impuissante que la mienne ?
Cependant à cause même de ma faiblesse tu t'es plu, Seigneur, à combler mes petits désirs enfantins, et tu veux aujourd'hui combler d'autres désirs plus grands que l'univers...
J'ai compris que l'Amour renfermait toutes les vocations, que l'Amour était tout, qu'il embrassait tous les temps et tous les lieux ; en un mot qu'il était éternel...
Ma vocation, enfin je l'ai trouvée, ma vocation, c'est l'Amour.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.homelies.fr/homelie,ferie.du.temps.pascal,3159.html
Frère Dominique, Moine de la Famille de Saint Joseph.

Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.

« Le serviteur n’est pas plus grand le maître ». Jésus rappelle cette évidence pour écarter toute interprétation ambiguë du lavement des pieds.
Le maître n’échange pas sa place avec le disciple, il enseigne quel doit être l’attitude du disciple qui veut ressembler au maître.

Savoir cela, recevoir cet enseignement, nous rend heureux si on le met en pratique. La Pâque a été célébrée, le passage a été ouvert, mais le disciple n’est pas plus grand que le maître, il lui faut suivre à présent cette voie.
Il doit persévérer dans la tâche du service enseignée par le maître, sachant comment la route s’achève...
Le paradoxe de l’Évangile de ce jour est de trouver son sommet dans l’annonce de la trahison d’un frère.

Cette annonce ne saurait cependant troubler la Joie de la Résurrection. En premier lieu, parce que cette trahison pourra être assumée sans que la Foi en Jésus défaille.
Comment le pourrait-elle puisque cette trahison ne fait qu’accomplir la Parole ?
Elle fait partie du chemin que Jésus nous indique et nous décrit à l’avance. Elle ne le met donc pas en défaut.
Elle devient même un critère de conviction : « lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS ».
Ces événements tragiques prennent un sens et dévoilent l’identité de Jésus. Autrement dit, ils nous disent que Jésus est Dieu, qu’il est le Ressuscité ! Quelle étrangeté.

Pour le comprendre, il ne faut pas s’arrêter aux résistances charnelles face à l’injustice et à la souffrance mises en perspective.
Jésus nous enseigne comment nous comporter envers le « traître » : il lave les pieds de Pierre. Son exemple est celui de la Charité fraternelle prévenante. Jésus aime le premier et suscite en retour l’Amour.

La clé de cet Amour est dans l’humble service accompli. Il trouve une verbalisation sur la plage de la mer de Galilée, lorsque Jésus ressuscité interroge celui qui l’a renié : « Pierre, m’aimes-tu ? ».
Jésus a fait le premier pas de l’Amour. Son attente est alors la même qu’au soir du lavement des pieds.
Sa détresse est la même que sur la Croix. « J’ai soif » criait Jésus à Pierre et à tous les hommes dont il attend une réponse d’Amour au-delà de leur trahison.
Frère Dominique.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/III_34
Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne).

«Après qu'il leur eut lavé les pieds…»

Aujourd'hui comme dans ces films qui commencent par raconter un événement passé, la Liturgie se souvient d'un geste qui appartient au Jeudi-Saint: Jésus lave les pieds de ses disciples (cf. Jn 13,12).
Lu dans la perspective de Pâques, ce geste acquiert une valeur permanente. Voici simplement trois idées.

D'abord, le caractère central de la personne. Dans notre société, on dirait que le faire est le thermomètre de la valeur de quelqu'un.
Il est alors facile de traiter les gens comme des instruments; nous nous servons des autres. L'Évangile d'aujourd'hui nous pousse à transformer cette dynamique en une dynamique de service: l'autre n'est jamais un pur instrument.
Il s'agit de vivre une spiritualité de communion, où l'autre —selon les mots de Jean-Paul II— en vient à être «quelqu'un pour moi», un «don qui m'est adressé», auquel je dois «faire sa place».
Sommes-nous attentifs aux autres? Les écoutons-nous quand ils nous parlent?

Dans une société de l'image et de la communication, il ne s'agit pas d'un message à transmettre, mais d'une tâche à remplir, à vivre chaque jour: «Heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique» (Jn 13,17).
Voilà peut-être pourquoi le Maître ne se borne pas à une explication: il imprime le geste de service dans le souvenir des disciples, pour que l'Église en fasse mémoire; mémoire constamment appelée à se faire à nouveau geste: dans la vie des familles, dans la vie des personnes.

Et pour finir un cri d'alerte: «Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber» (Jn 13,18).
Dans l'Eucharistie, Jésus ressuscité se fait notre serviteur, Il nous lave les pieds. Mais notre assistance physique ne suffit pas.
Il faut apprendre de l'Eucharistie et y puiser les forces pour qu'il soit vrai qu'«ayant reçu le don de l'Amour, nous mourions au péché et vivions pour Dieu»
(Saint Fulgence de Ruspe).

 

Hymne : Il est vivant

Il est vivant ! Tu l'as vu la première.
Parle, Marie de Magdala !
- Hors du tombeau, debout dans la lumière,
Il dit : " Marie " ! C'était sa voix !

R/Nous l'avons vu ressuscité,
Nous, témoins de la Vérité !
Il est venu, il reviendra !
Amen ! Alléluia ! Alléluia !

Le cœur brûlant, vous alliez, près du Maître,
Vers Emmaüs, sur le chemin...
- Nous étions deux ! Il s'est fait reconnaître,
Le soir, à la fraction du pain !

Vous étiez onze, nous dit l'Écriture,
La nuit couvrait Jérusalem...
- Il a paru ! Il montrait ses blessures !
Il a soufflé son Esprit Saint !

Est-ce Jésus, celui qui t'a fait signe
De l'approcher, dis-nous, Thomas ?
- Sur mon Seigneur et mon Dieu, moi, indigne,
J'ai vu les marques de la croix !

Depuis Damas, tu ne peux plus te taire...
Confirme-nous ce que tu crois.
- Moi, Paul, je dis qu'ils étaient cinq cents frères,
Témoins du Christ, tous à la fois !

 

Hymne : Il s'est levé d'entre les morts

Il s'est levé d'entre les morts,
Le Fils de Dieu, notre frère.
Il s'est levé libre et vainqueur ;
Il a saisi notre destin
Au cœur du sien
Pour le remplir de sa lumière.

Sur lui dans l'ombre sont passées
Les grandes eaux baptismales
De la douleur et de la mort ;
Et maintenant, du plus profond
De sa passion,
Monte sur nous l'aube pascale.

L'histoire unique est achevée :
Premier enfant du Royaume,
Christ est vivant auprès de Dieu ;
Mais son exode humble et caché,
Le Fils aîné
Le recommence pour chaque homme.

Ne cherchons pas hors de nos vies
À retrouver son passage :
il nous rejoint sur nos sentiers ;
Mais au-delà de notre mort
C'est lui encor
Qui nous attend sur le rivage.

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui relève la nature humaine bien au-dessus de sa condition originelle, souviens-toi de cette œuvre de ton Amour : maintiens dans ta Bénédiction ceux que tu as régénérés.

 

Parole de Dieu : (Rm 8, 10-11)... (Office des Laudes).
Si Le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, L’Esprit est votre Vie, parce que vous êtes devenus des justes.
Et si L’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la Vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

 

Parole de Dieu : (1 P 3, 18.22)... (Office des Vêpres).
Le Christ est mort pour les péchés, une fois pour toutes ; Lui, le Juste, il est mort pour les coupables afin de vous introduire devant Dieu.
Dans sa chair, il a été mis à mort ; dans l’esprit, il a été rendu à la Vie. Il est monté au Ciel, au-dessus des anges et de toutes les puissances invisibles, à la droite de Dieu.

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