Eucharistie du Dimanche 15 Octobre 2017 : Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

Eucharistie du Dimanche 15 Octobre 2017 : Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire (Année A).

L’Église fait mémoire (obligatoire) de la Fête de Sainte Thérèse d'Avila, vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).

(Mais la Célébration du Vingt-huitième Dimanche du Temps Ordinaire a la préséance sur la Célébration de la mémoire de Sainte Thérèse d'Avila).

Fête de Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire Dominicaine (? 1634).

Textes du jour (1ère lecture, Psaume, 2ème lecture, Évangile) :
Livre d'Isaïe 25,6-10a… Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6… Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,12-14.19-20… Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14.
Commentaire de Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Autre commentaire du Carmel.
Autre commentaire de l’Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine).
Autre commentaire personnel sur l’Évangile de ce jour.

DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA.
Autre commentaire de Frère Antoine-Marie, o.c.d. (Carmel).
Autre commentaire de l’Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne).
Hymne, Oraison et Parole de Dieu.

Im ste therese avila 2 22

Dimanche 15 Octobre 2017 : Fête de Sainte Thérèse d'Avila, vierge, Réformatrice des Carmélites et Docteur de l'Église (1515-1582).
Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Thérèse d'Avila.

Madeleinenagasaki 2

Dimanche 15 Octobre 2017 : Fête de Sainte Madeleine de Nagasaki, Tertiaire Dominicaine (? 1634).
La mémoire Liturgique de Sainte Madeleine de Nagasaki est célébrée le 15 Octobre au martyrologe romain, alors que sa mémoire est célébrée avec ses 15 compagnons martyrs à Nagasaki le 28 Septembre.

Pour voir sa vie et en découvrir davantage sur elle, aller dans le menu déroulant à « Vie des Saints » ou sur le lien suivant :
Sainte Madeleine de Nagasaki.

 

LITURGIE DE LA PAROLE.

Livre d'Isaïe 25,6-10a.
En ce jour-là, le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. 
Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. 
Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. 
Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » 
Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.

 

Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger : 
je ne manque de rien. 
Sur des prés d'herbe fraîche, 
il me fait reposer. 

Il me mène vers les eaux tranquilles 
et me fait revivre ; 
il me conduit par le juste chemin 
pour l'honneur de son nom. 

Si je traverse les ravins de la mort, 
je ne crains aucun mal, 
car tu es avec moi : 
ton bâton me guide et me rassure. 

Tu prépares la table pour moi 
devant mes ennemis ; 
tu répands le parfum sur ma tête, 
ma coupe est débordante. 

Grâce et bonheur m'accompagnent 
tous les jours de ma vie ; 
j'habiterai la maison du Seigneur 
pour la durée de mes jours.

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,12-14.19-20.
Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. 
Je peux tout en celui qui me donne la force. 
Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires quand j’étais dans la gêne. 
Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus. 
Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14.
En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles :
« Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. 
Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. 
Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.” 
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; 
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. 
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. 
Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. 
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.” 
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. 
Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. 
Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. 
Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” 
Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

 

Commentaire du jour.
Saint Augustin (354-430), Évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et Docteur de l'Église.
Sermon 90, 5-6 ; PL 38, 559

Le vêtement de noce

Qu'est-ce que ce vêtement de noce ? Voilà ce qu'en dit l'apôtre Paul : « Les préceptes n'ont d'autre but que l'Amour qui vient d'un cœur pur, d'une conscience droite et d'une Foi sincère » (1Tm 1,5).
Voilà le vêtement de noce. Il ne s'agit pas de n'importe quel amour, car souvent on voit des hommes qui ont une mauvaise conscience et qui paraissent s'aimer.
Ceux qui se livrent ensemble aux brigandages, à toute sorte de mal, ceux que rassemble l'amour des comédiens, des conducteurs de chars et des gladiateurs, s'aiment généralement entre eux, mais non de cet amour qui vient d'un cœur pur, d'une conscience droite et d'une Foi sincère : or, c'est cet Amour-là qui est le vêtement de noce… 

Revêtez-vous donc de ce vêtement de noce, si vous ne l'avez pas encore. Déjà vous êtes entrés dans la salle du festin, vous allez vous approcher de la table du Seigneur, mais vous n'avez pas encore le vêtement de noce que vous devez porter en l'honneur de l'Époux ; vous cherchez encore vos intérêts et non ceux de Jésus Christ.
En effet, on porte ce vêtement de noce pour honorer l'union nuptiale, c'est-à-dire l'Époux et l'Épouse.
Vous connaissez l'Époux, c'est Jésus Christ ; vous connaissez l'Épouse, c'est l'Église (Ep 5,32).
Rendez honneur à celle qui est épousée, rendez honneur aussi à celui qui l'épouse, et vous serez par-là leurs enfants.
Avancez donc de plus en plus dans cette voie.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/28eme-Dimanche-T-O-Mt-22-1-14.html
Carmel.

« Tout est prêt : venez au repas de noce ! »

L’Évangile de ce jour est un texte qui peut être difficile à comprendre, spécialement le dernier paragraphe où l’un des convives se fait éconduire par le roi.
Dans un premier temps, nous pouvons faire une lecture historique de ce texte. Nous reconnaissons dans cette page de l’Évangile le drame de l’alliance dans l’Ancien Testament, au cours des siècles, Le Seigneur a invité son peuple à entrer en alliance avec Lui, à partager son Amour.
Cette invitation est ici figurée par l’invitation au repas de noces, un repas de fête où l’alliance est célébrée entre son fils et l’humanité.

Malheureusement, les hommes ont souvent répondu à l’invitation divine par l’indifférence, le mépris et même le rejet des prophètes.
Cependant l’invitation à entrer en alliance demeure, et le refus de quelques-uns a permis d’ouvrir l’invitation à un plus grand nombre.
Cette large ouverture des noces nouvelles dans la nouvelle alliance est une joie pour chacun de nous, et un motif de reconnaissance pour Dieu Notre Père.
Cela ne doit pas nous amener à porter un jugement sur ceux qui ont refusé d’entrer en alliance.
D’autant plus que le rejet de l’homme qui n’avait pas revêtu les vêtements de noces doit nous mettre en garde contre notre propre attitude.

Le roi condamne sévèrement l’homme qui est entré sans avoir les vêtements adéquats pour la célébration.
Mais nous pouvons nous poser la question de savoir comment un invité de la dernière heure, rencontré au détour d’un chemin, aurait-il eu le temps de revêtir un costume de fête ?
Il ne faut pas s’arrêter au caractère invraisemblable de cette histoire. Mais être ouvert à la lecture symbolique.
Ici le vêtement de noce est à comprendre comme le symbole des œuvres de notre conversion. Nous devons exprimer extérieurement ce que nous avons accueilli intérieurement dans la Foi.

Nous trouvons aussi cette image du vêtement dans le livre de l’Apocalypse où il est dit que le vêtement de lin, dont sont revêtus les saints, c’est leurs bonnes actions (Ap 19,8).
Saint Jérôme commente aussi ce passage de l’Évangile dans ce sens lorsqu’il dit : « À lui seul, cet homme personnifie tout ce que le mal rassemble. Le vêtement des noces, ce sont les préceptes du seigneur, les œuvres accomplies selon la loi et l’Évangile qu’est le vêtement de l’homme nouveau. »

Heureux sommes nous d’être invités au repas du Seigneur ! Nous connaissons cette invitation que le Prêtre lance après l’agneau de Dieu.
Cette invitation nous concerne particulièrement nous qui avons entendu l’invitation du Seigneur, et qui sommes ici rassemblés.
Elle est aussi adressée à cette foule innombrable, la foule précisément de ceux qui ont revêtu le vêtement des bonnes œuvres, la foule de ceux qui vont participer au repas de l’agneau.

Oui, ils sont innombrables les invités au repas du seigneur. Chacune de nos Eucharisties est comme une annonce et même une anticipation de ce grand repas de noces. Les noces du fils du roi, du fils bien-aimé du père, les noces du Christ qui épouse l’humanité.

La parabole de l’invité négligent nous avertit contre une réponse qui ne serait pas véritablement totale de notre part.
Nous ne pouvons pas participer aux noces de l’agneau sans chercher à revêtir notre cœur de tendresse, de bonté, d’humilité et de douceur, de patience.
Le vêtement de noces signifie notre transformation en réponse à l’invitation. Par sa conduite et par ses bonnes œuvres, l’invité aux noces s’ajuste à la grandeur de celui qui l’a appelé, à l’honneur qui nous est fait d’entrer en communion avec Dieu.
Nous répondons par une généreuse transformation de notre conduite, nous poursuivrons notre transformation intérieure et extérieure inaugurée par notre nouvelle naissance dans la Foi au jour de notre Baptême.

Nous ne pouvons pas vraiment répondre à l’invitation du seigneur sans chercher à correspondre à cette invitation.
Et vous avez certainement remarqué que durant l’Eucharistie à de nombreuses reprises nous demandons pardon au seigneur.
C’est une façon de reconnaître que notre préparation à l’accueil du don de Dieu est bien imparfaite en nos vies.
Nous ne sommes pas à la hauteur d’une telle invitation, mais nous nous confions à la Miséricorde de Dieu et nous désirons y répondre de mieux en mieux chaque jour.

Et comme le rappelait la première lecture que nous avons entendue, quelquefois notre préparation peut ressembler au franchissement de montagne qui demande de la peine.
Mais cette peine est bien payée, l’Eucharistie est un repas extraordinaire préparé par Le Dieu qui nous sauve.
Tous les hommes sont invités sans distinction, sans privilège d’origine. Mais on ne peut s’approcher du Seigneur sans chercher à lui plaire, c’est-à-dire à nous revêtir du Christ, en accomplissant comme Lui ce qui plaît au Père.

Nous ne pouvons pas prendre part au repas du Seigneur sans prendre part aussi à son œuvre d’Amour en ce monde.
La communion avec Le Seigneur suscite la communion avec nos frères en Église et en humanité.
Notre participation à l’Eucharistie est liée à une manière de vivre au fil des jours où nous tissons ainsi le vêtement de nos noces que nous célébrerons avec Le Seigneur.
Heureux sommes-nous si nous participons ainsi au Festin des Noces de l’Agneau.

 

Autre commentaire de ce jour.
http://evangeli.net/evangile/jour/IV_250
Abbé Julio César RAMOS González SDB (Mendoza, Argentine).

«Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce»

Aujourd'hui, Jésus nous montre le Roi, le Père, en train d'envoyer ses "serviteurs" porter les invitations pour les noces de son Fils avec l'Humanité, le Salut.
D'abord, il invite Israël, «mais ceux-ci ne voulaient pas venir» (Mt 22,3). Face au refus, le Père insiste: «Voilà: mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés; tout est prêt: venez au repas de noce» (v. 4).
Mais l'affront de ce refus, ajouté à l'humiliation et la mise à mort de ses serviteurs provoque l'envoi des troupes du Père, la mise à mort des assassins, et la destruction par le feu de "sa" cité: Jérusalem. (cf. Mt 22,6-7).

Ainsi, d'autres serviteurs (les apôtres) sont envoyés —«Allez donc aux croisées des chemins» (Mt 22,9), Jésus leur dira plus tard dans Mt 28,19: «Allez donc, enseignez toutes les nations, les Baptisant...»— ainsi, nous aussi, le reste de l'humanité, qui constituons aujourd'hui l'Église, avons été invités, c'est à dire «les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives» (Mt 22,10).
Cela étant, le fait est qu'il ne suffit pas d'être invité aux noces, encore faut-il s'y présenter dignement et correctement («vêtement de noce», cf. v. 12).
Saint Jérôme, commentant ce passage, dira: «le vêtement de noce sont ces œuvres qu'accomplit le Chrétien en obéissant à l'Évangile en même temps qu'à la Loi et qui forment le vêtement de l'homme nouveau».
Les actes de Charité qui doivent accompagner notre Foi constituent donc notre "vêtement de noce".

Comme nous le savons Mère Teresa sortait, tous les soirs, parcourir les rues de Calcutta pour ramasser les moribonds, pour leur donner avec amour une mort digne: propres, soignés et, si possible, Baptisés.
Elle déclara un jour: «Je n'ai pas peur de mourir, car quand je serai devant Le Père, il y aura là pour me défendre bien des pauvres que je lui aurai envoyés en vêtement de noce». Bienheureuse soit-elle! —Retenons bien cette leçon.

 

Autre commentaire personnel sur l’Évangile de ce jour.
http://reflexionchretienne.e-monsite.com/pages/articles-divers/commentaires-textes-bibliques/parabole-des-invites-au-festin-de-noce-mt-22-1-14.html

Parabole des invités au festin de noce (Mt 22, 1-14).

 

DE L'AUTOBIOGRAPHIE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA

En présence de Jésus Christ, si bon ami et si bon capitaine qui s'exposa le premier à la douleur, on peut tout souffrir.
Il nous vient en aide et nous donne des forces jamais il ne nous fait défaut ; c'est un véritable ami.
Et je vois clairement, je l'ai toujours vu depuis, que pour contenter Dieu en obtenant de lui de grandes faveurs, il veut que nous tenions tout de cette humanité sacrée, en qui sa Majesté a dit mettre toutes ses complaisances.

Je l'ai vu très souvent par expérience : le Seigneur me l'a dit. J'ai vu clairement que nous devions entrer par cette porte, si nous voulons que la Majesté souveraine nous révèle de grands secrets.

Que Votre grâce ne cherche donc pas un autre chemin, même si vous êtes aux sommets de la contemplation ; car ici vous êtes en sûreté.
Tous les biens nous viennent de ce Seigneur, le nôtre. Il vous instruira ; considérez sa vie, c'est le meilleur modèle.

Que voulons-nous avoir de mieux à nos côtés qu'un si bon ami qui ne nous abandonnera pas dans les peines et les tribulations, comme le font ceux du monde ?
Bienheureux celui qui l'aime et le garde toujours auprès de lui. Regardons le glorieux saint Paul, on eût dit que Jésus lui sortait toujours par la bouche, tant il le gardait présent dans son cœur.
Depuis que j'ai compris cela, j'ai considéré avec attention quelques saints, grands contemplatifs, et ils ne suivaient pas d'autre voie.
Saint François le montre par les stigmates, saint Antoine de Padoue par l'Enfant, saint Bernard faisait ses délices de l'humanité de Jésus, sainte Catherine de Sienne, et tant d'autres.

Nous devons marcher librement sur ce chemin, et nous abandonner dans les mains de Dieu ; si sa Majesté veut nous élever au rang de ses camériers et nous communiquer ses secrets, y aller de bon cœur.

Chaque fois que nous pensons au Christ, rappelons-nous avec quel Amour il nous a fait tant de faveurs, et la grandeur de celui que Dieu nous a témoigné en nous donnant ce gage de son Amour pour nous : car Amour obtient Amour.
Et même si nous en sommes tout à fait à nos débuts, et fort misérables, tâchons de toujours considérer cela pour éveiller l'Amour en nous ; car si Le Seigneur nous accorde un jour la grâce de graver cet Amour dans notre cœur, tout nous sera facile, nous agirons très vite et sans le moindre effort.

 

Autre commentaire du jour.
http://www.carmel.asso.fr/Sainte-Therese-d-Avila,1346.html
Frère Antoine-Marie, o.c.d. (Carmel).

Sainte Thérèse d’Avila

Fête de Ste Thérèse d’Avila : Lectures : Sagesse 7, 7-14 ; Ps 83 ; Epître aux Romains 8, 14-17.26-27 ; Evangile selon St Jean 4, 5-15
Pour plus d’information découvrez notre rubrique : Sainte Thérèse d’Avila

Pour entrer dans l’aventure spirituelle à la suite de Thérèse de Jésus, il me semble qu’il faille accueillir deux certitudes essentielles nées de son expérience spirituelle : d’une part de la présence de Dieu au cœur de l’homme, et d’autre part, l’oraison comme chemin de sainteté.

Il nous faut croire, tout d’abord, au désir de Dieu notre Père de venir faire sa demeure au plus intime de notre cœur.
Et pour laisser Le Seigneur prendre possession de notre être, la porte qui ouvre ce château intérieur, c’est l’oraison.
« Considérer notre âme comme un château fait tout entier d’un seul diamant ou d’un très clair cristal, où il y a beaucoup de chambres, de même qu’il y a beaucoup de demeures au Ciel.
Car à bien y songer, mes sœurs, l’âme du juste n’est rien d’autre qu’un paradis où Il dit trouver ses délices. (…)
Je ne vois rien qu’on puisse comparer à la grande beauté d’une âme et à sa vaste capacité.
Vraiment, c’est à peine si notre intelligence, si aigue soit-elle, peut arriver à le comprendre, (…)
Il suffit donc que Sa Majesté dise que l’âme est faite à son image pour qu’il nous soit difficile de concevoir sa grande dignité et sa beauté » (1re Demeure chap. 1).
Pensons-nous vraiment que notre cœur est le lieu privilégié de la présence de Dieu ? Savons-nous demeurer dans l’admiration de ce mystère qui nous habite ?
Nous avons été créés à l’image de la ressemblance de Dieu, par le Baptême nous avons revêtu Le Christ, et nous sommes marqués du sceau de L’Esprit Saint.

Celui qui est la source du Salut, la santé de notre âme, nous est déjà présent comme une source qui désire se répandre en notre cœur.
Il ne s’agit pas pour nous de créer la communion avec Dieu, car elle nous est déjà donnée. Il s’agit pour nous d’un travail d’accueil pour Lui permettre de se développer.
Même nos fautes n’empêchent pas cette présence de Dieu au fond de notre cœur.

Écoutons Thérèse, « Mon âme se recueillit soudain et me parut tout entière comme un clair miroir, sans envers, ni côtés, ni haut, ni bas qui ne fussent clarté, et au centre m’apparut Le Christ Notre Seigneur, tel qu’il m’arrive de le voir.
Il me semblait le voir dans toutes les parties de mon âme aussi clairement que dans un miroir, et ce miroir lui-même, je ne saurais dire comment, se sculptait tout entier dans Le Seigneur Lui-même, par une communication que je ne saurais expliquer, très amoureuse.
Je sais que chaque fois que je me rappelle cette vision, j’en tire de grands bienfaits, surtout quand je viens de Communier.
On me fit entendre que lorsque l’âme est en état de péché mortel, ce miroir se couvre d’un épais brouillard qui le rend très noir, on ne peut donc se représenter ce Seigneur ni le voir, Lui qui, toujours présent, nous donne l’être. » (Vida 40,5)

Il s’agit donc pour nous de nous tourner vers cette présence, cette Lumière du Christ et qui peut traverser nos ténèbres et nous illuminer.
C’est pourquoi la Prière personnelle, comme le lieu privilégié de la rencontre avec Le Seigneur, est incontournable pour l’accueil de cette présence qui désire nous transformer.
Elle est la porte de notre château intérieur et le chemin de notre sanctification car elle permet au Seigneur de prendre possession peu à peu de notre vie.
Par l’attention à sa présence, par l’offrande de notre liberté et de notre Amour, nous permettons au Seigneur de mettre en œuvre son Amour qui nous recrée à partir du centre de notre être.
« Pensez-vous qu’il importe peu à une âme qui a tendance à se distraire, de comprendre cette vérité et de savoir qu’elle n’a pas besoin d’aller au Ciel pour parler à son Père Éternel, et se délecter avec Lui ? (…)
Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a daigné être votre Père, et qu’il se tient sur un trône du plus haut prix : votre cœur. (…)
Mais quoi de plus merveilleux que de voir celui qui remplirait mille mondes de sa grandeur s’enfermer dans une si petite chose ! (…)
Quand une âme commence dans cette voie, il ne se fait pas connaître, de peur qu’elle ne se trouble en se voyant si petite pour contenir quelque chose de si grand, mais, petit à petit, tout doucement, il élargit cette âme à la mesure de ce qu’il met en elle.
C’est pourquoi je dis qu’il porte en lui la liberté, car il a le pouvoir d’agrandir ce palais. »
(Chemin de Perfection, manuscrit de Valladolid, chap.28,12)

Accueillir Le Seigneur pour qu’il transforme notre vie, c’est tout simplement avoir avec Lui une relation d’amitié dans la confiance.
En prenant le temps de l’Oraison, de la Prière personnelle silencieuse, nous entrons dans une relation faite de simplicité et d’Humilité.
« Nous pouvons dire cette Prière de telle façon qu’à peine aura-t-il compris que nous sommes sans arrière pensées, et que nous agirons comme nous le disons, il fera notre fortune.
Il aime beaucoup que nous lui parlions franchement ; lorsque nous lui parlons simplement et clairement, sans dire une chose pour nous en réserver une autre il donne toujours au-delà de ce que nous lui demandons. » (CP V 37, 4)

Dieu ne s’offense pas si nous sommes simples et vrais, ce qui ne veut pas dire grossier, ni familier au sens péjoratif du terme.
Mais il s’agit de devenir des familiers de Dieu au sens positif du terme. « Mon Dieu n’est nullement susceptible ; il n’est pas méticuleux ; il devra vous savoir gré de ce que vous aurez donné.
Quant à celle qui n’est pas généreuse, mais si avare qu’elle n’a pas le cœur de donner, c’est déjà beaucoup qu’elle prête.
Enfin, faites quelque chose, Notre-Seigneur nous tient compte de tout ; il s’accommode de toutes nos façons.
Lorsqu’il nous demande des comptes, il n’est pas minutieux, mais magnanime ; même si nous lui avons fait du tort, il lui en coûte peu de pardonner.
Il paye si scrupuleusement que n’ayez crainte, même si vous n’avez fait que lever les yeux en pensant à Lui, il ne manquera pas de vous en récompenser. » (CP V 23,3)

Que Le Seigneur nous donne d’entrer dans cette relation d’Amour et de confiance qu’est l’Oraison et qui est ouverte à tout Chrétien qui a entendu l’appel à la sainteté.
Fr. Antoine-Marie, o.c.d.

 

Autre commentaire de ce jour. (Texte propre à la Fête de Ste Thérèse d’Avila).
http://evangeli.net/evangile/jour/VI_1015a
Texte de l'Évangile (Mt 11,25-30): En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. Tout m’a été remis par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne).

«"Tu as caché ces choses aux savants et intelligents, et tu les as révélées aux petits"»

Aujourd'hui, nous célébrons la Fête de Sainte Thérèse d'Avila. L'Évangile, proclamé dans le jour de cette Docteur de l'Église, nous recommande la simplicité d'enfants, pour nous mettre aux mains du Père : "Je te Bénis, Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, d’avoir caché cela à des sages et à des intelligents, et de l’avoir révélé à des tout-petits petits" (Mt 11,25).

Jésus avait dit sur les enfants : "Laissez les petits enfants et ne les empêchez pas de venir à moi, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume des Cieux." (Mt 19,14).
Être comme des enfants ne signifie pas rester dans un infantilisme psychologique permanent. L'enfant est celui qui se laisse guidé avec docilité par la main de son père.
L'enfant découvre à chaque pas ce que ses parents lui montrent. Tous les enfants donnent leurs premiers pas entre les mains amoureuses de leurs parents.

Suivre la volonté du Père est ce que nous demandons chaque fois que nous récitons le Notre Père, et c'est la caractéristique fondamentale de celui qui devient comme un enfant. "Celui qui s'occupa de toi avant que tu n'existes: ne va-t-il pas se préoccuper de toi dès qu'il t'a appelé à la vie ? Celui qui t'a créé est aussi celui qui te soutient" (Sain Agustín). Tout se repose dans la prévoyance de Dieu.

Dieu, notre Père, ne nous abandonne jamais. Tout au contraire, c’est nous qui devons nous abandonner aux mains de Dieu.
L'Évangile d'aujourd'hui nous invite à cela : nous confier à Celui qui nous accompagne toujours. Avoir confiance et être humbles n'est pas à la mode, mais certainement c'est le chemin unique pour arriver au Dieu.
Sainte Thérèse l'affirme expressément : "J'ai clairement vu que, si nous voulons que la majesté souveraine nous révèle de grands secrets, nous devons entrer par cette porte [la contemplation de Jésus]. Il n’existe veut aucun autre chemin (...). Ce chemin doit être parcouru en liberté, en nous abandonnant aux mains du Dieu".

Questionnons-nous, spécialement aujourd'hui, comment est notre vie : gardons-nous du silence pour permettre à Dieu de nous parler?
Prions-nous en nous abandonnant entre ses mains ? Mais avoir confiance et être humbles, ce sont deux buts que nous avons à apprendre à l'intérieur de l'Église: notre Mère! : avons-nous une confiance humble en elle et l'aimons-nous ?

 

Hymne : Celui qui ne change pas

Celui qui ne change pas
quand le monde passe,
tu le rejoins par l'espace
de la foi pure,
Thérèse d'Avila,
et Sa présence te rassure.

R/Qui
nous ôterait
la paix
si
repose en nous l'Esprit ?
Dieu seul suffit.

Le chemin de perfection,
tu dis qu'il arrive
à la fontaine d'eau vive,
que toute gloire
jaillit du cœur profond
où le Seigneur se donne à boire.

Entre tous les dons reçus,
les fruits du silence,
de pauvreté, de souffrance,
de solitude,
Thérèse de Jésus,
te sont déjà béatitude.

Mourir de ne pas mourir
t'entraîne à toute heure
vers la septième demeure,
centre de l'âme,
et tu viens avertir
que l'Amour même nous réclame.

 

HYMNE : VOICI LA NUIT

Voici la nuit, 
L'immense nuit des origines.
Et rien n'existe hormis l'Amour, 
Hormis l'Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l'eau, 
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit, 
L'heureuse nuit de Palestine,
Et rien n'existe hormis l'Enfant, 
Hormis l'Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair, 
Dieu transformait tous nos déserts 
En Terre d'immortels printemps. 

Voici la nuit, 
L'étrange nuit sur la colline,
Et rien n'existe hormis le Corps, 
Hormis le Corps criblé d'épines :
En devenant un crucifié, 
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort. 

Voici la nuit, 
La sainte nuit qui s'illumine,
Et rien n'existe hormis Jésus, 
Hormis Jésus où tout culmine :
En s'arrachant à nos tombeaux, 
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit, 
La longue nuit où l'on chemine,
Et rien n'existe hormis ce lieu, 
Hormis ce lieu d'espoirs en ruines :
En s'arrêtant dans nos maisons, 
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu !

 

HYMNE : Ô PÈRE DES SIÈCLES DU MONDE

Ô Père des siècles du monde,
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous, à la rencontre
Du Premier-né de ton amour.

C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore,
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.

Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient.

C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Émerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.

Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps ;
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.

 

HYMNE : PEUPLES, CRIEZ DE JOIE

Peuples, criez de joie
Et bondissez d’allégresse :
Le Père envoie son Fils
Manifester sa tendresse ;
Ouvrons les yeux :
Il est l’image de Dieu
Pour que chacun le connaisse.

Loué soit notre Dieu, 
Source et Parole fécondes : 
Ses mains ont tout créé 
Pour que nos cœurs lui répondent ; 
Par Jésus Christ, 
Il donne l’être et la vie : 
En nous sa vie surabonde.

Loué soit notre Dieu 
Qui ensemence la terre 
D’un peuple où son Esprit 
Est plus puissant que la guerre ; 
En Jésus Christ, 
La vigne porte du fruit 
Quand tous les hommes sont frères.

Loué soit notre Dieu 
Dont la splendeur se révèle 
Quand nous buvons le vin 
Pour une terre nouvelle ; 
Par Jésus Christ, 
Le monde passe aujourd’hui 
Vers une gloire éternelle.

Peuples, battez des mains
Et proclamez votre fête :
Le Père accueille en lui
Ceux que son Verbe rachète ;
Dans l’Esprit Saint
Par qui vous n’êtes plus qu’un,
Que votre joie soit parfaite !

 

Oraison du matin (Office des Laudes).
Dieu qui as suscité par Ton Esprit Sainte Thérèse d'Avila pour montrer à l'Église le chemin de la perfection, fais-nous trouver notre nourriture dans sa doctrine spirituelle et brûler du désir de la véritable sainteté.

 

Parole de Dieu : (2 Tm 2, 8.11-13)… (Office des Laudes).
Souviens-toi de Jésus Christ, le descendant de David : il est ressuscité d’entre les morts. Voici une parole sûre : si nous sommes morts avec Lui, avec lui nous vivrons.
Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons.
Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera. Si nous sommes infidèles, lui, il restera fidèle, car il ne peut se rejeter lui-même.

 

Parole de Dieu : (He 12, 22-24)… (Office des Vêpres).
Vous êtes venus vers la montagne de Sion et vers la cité du Dieu vivant, la Jérusalem Céleste, vers des milliers d’Anges en fête, et vers l’assemblée des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les Cieux.
Vous êtes venus vers Dieu, le Juge de tous les hommes, et vers les âmes des justes arrivés à la perfection.
Vous êtes venus vers Jésus, le médiateur d’une Alliance nouvelle, et vers son Sang répandu sur les hommes, son Sang qui parle plus fort que celui d’Abel.

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